Prélèvement et transplantation d’organes Enjeux éthiques Flashcards

1
Q

Que peut-on greffer aujourd’hui ?

A
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Q

Quels sont les grands principes de la transplantation d’organes ?

A
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3
Q

Quelles sont les sources d’organes et de tissus ?

A
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4
Q

Dans quoi s’inscrit le prélèvement d’organes ?

A

Dans une chaine de solidarité interhumaine

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5
Q

Quel est le contexte historique au XXe siècle du prélèvement d’organes ?

A
  • Début de la médecine expérimentale efficace
  • Impasse thérapeutique pour les défaillances «isolées » d’organes vitaux
  • Focus sur le modèle particulier de l’insuffisance rénale terminale
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6
Q

Quel est le contexte de prémices du traitement de l’insuffisance rénale terminale ?

A

– Pas de traitement disponible: enjeu vital
– Résultats catastrophiques des premières expérimentations
– Développement de deux pistes thérapeutiques simultanément: le rein artificiel (hémodialyse) et la transplantation
rénale

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7
Q

Quelles sont les différentes étapes du 20e siècle de la greffe ?

A
  • Années 50 : Premières expérimentations chez
    l’homme. Et des progrès scientifiques: HLA, Immunosuppresseurs, Identification de l’état de « coma dépassé » (mort encéphalique)
  • Années 60: Premiers succès de greffes réalisées à partir d’organes prélevés chez des donneurs décédés
  • Années 70: développement de la technique. Succès prolongés, demande accrue
  • Années 90 : Démonstration d’une amélioration de la qualité de vie, et de sa durée
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8
Q

Comment évolue la survie des greffons rénaux fonctionnels avec le temps ?

A

La survie des greffons rénaux fonctionnels baisse avec le temps

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9
Q

Quelles sont les différences des taux de survie selon le traitement et les classes d’âge ?

A

Le taux de survie des individus transplantés est plus important que ceux traités par dialyse, et le taux de survie d’individus plus jeunes que 60 ans est plus important que celui d’individus plus âgés que 60 ans

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10
Q

Quelle est la différence entre la greffe rénale et celle du foie ?

A

A la fin du fonctionnement du greffon de foie, il n’y a pas de dialyse comme avec la greffe rénale, et il faut donc attendre une autre greffe de foie

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11
Q

Comparez le nombre de patients avec un greffon fonctionnel d’une transplantation de greffons rénaux, du foie, cardiaque et pulmonaire

A

Les patients avec un greffon rénal sont les plus nombreux (42k) ensuite vient ceux du foie (15k) puis ceux cardiaque (5k) et finalement ceux pulmonaires (2k7)

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12
Q

Quelles sont les différentes greffes pulmonaires ?

A

Mono poumon, bi poumon, coeur-poumons

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13
Q

En quoi consiste cette médecine substitutive complexe ?

A

En une chirurgie initiale, puis d’un traitement immunosuppresseur à vie, surtout une médecine conditionnée par la disponibilité d’un organe viable d’un autre être humain, vivant ou mort

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14
Q

Selon quoi peuvent différer les rapports entre le corps et la personne ?

A

Selon le contexte juridique et culturel qui donnerait un statut différent du corps humain, puisque aussi le rapport de l’homme à son corps est dépendant de sa culture

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15
Q

Quelle est la question qu’il faut se poser dans le domaine de la transplantation, dans le prélèvement d’organes et avec les progrès médicaux dans le maintien en vie ?

A

La question de la limite entre la vie et la mort, on rencontre donc des difficultés pour tracer une frontière consensuelle, question aussi dépendante des cultures

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16
Q

Quel était la législation pour la médecine substitutionnelle ?

A

L’absence de loi spécifique, ce qui signifie que tout accident lors du prélèvement d’organes était sous la responsabilité du médecin alors accusé de coups et blessures volontaires voire d’homicide involontaire

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17
Q

Qu’induisait le constat de telle législation ?

A

La nécessité d’un cadre législatif et réglementaire strict pour protéger les citoyens et les médecins surtout en constatant la popularisation de cette technique (transplantation)

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18
Q

Quelles sont les différentes étapes de la mise en place de la législation spécifique de la transplantation ?

A
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19
Q

Quel est le premier en jeu (bio)éthique pour la société en rapport avec la loi de portée générale qui protège les personnes humaines et l’intégrité de leur corps ?

A

L’accessibilité aux éléments issus du corps humain en lien avec la question de comment permettre l’accès aux organes vitaux du corps humain sans compromettre cette fonction protectrice du droit

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20
Q

Que permet la loi de bioéthique de 94 ?

A

Tout d’abord la reconnaissance de l’existence du corps en tant que tel (statut du corps humain) et le primat de la protection de son intégrité (inviolabilité), puis que le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l’objet d’un droit patrimonial (indisponibilité) et d’un principe d’exception sous conditions

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21
Q

Quelles sont les caractéristiques de ce principe d’exception ?

A
  • Double transgression (principes d’inviolabilité et d’indisponibilité)
  • Conditionnée par la finalité (visée d’utilité pour la société)
  • Sous réserve de respect
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22
Q

Quelles finalités peuvent conditionner le principe d’exception ?

A
  • finalité thérapeutique pour autrui
  • (finalité de recherche)
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23
Q

Sous réserve de quoi, peut être appliqué le principe d’exception ?

A

Sous réserve :
- du respect du principe d’extra-patrimonialité (hors du patrimoine) et de non rémunération
- et du respect de la volonté de la personne “source” (principe d’autonomie)

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24
Q

Quel est le deuxième enjeu (bio)éthique en regard de la médecine substitutive ?

A

La nécessité de prendre en compte les particularités respectives des dons entre vivants et post-mortem

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25
Q

Quelles sont les caractéristiques de dons entre vivants ?

A
  • Solidarité interhumaine
  • Respect de la dignité humaine en respectant l’autonomie du donneur et du receveur
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26
Q

Comment assurer l’autonomie du donneur (et du receveur) ?

A
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27
Q

Quelles sont les caractéristiques des dons post-mortem ?

A
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28
Q

Quelle circonstance de décès n’a pas de consensus dans la question de compatibilité avec un prélèvement d’organes ?

A

Le décès en état de mort encéphalique (à coeur battant) avec donc des critères de constat variable selon les pays (critères nationaux)

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29
Q

Quelles sont les étapes de la déclaration de décès en état de mort encéphalique ?

A
  • Diagnostic clinique après reconstitution précise des circonstances de décès et élimination des diagnostics différentiels
  • Confirmation para clinique
30
Q

Que doit confirmer le diagnostic clinique ?

A
  • l’absence de toute conscience et de mobilité spontanée
  • l’abolition de tous les réflexes du tronc cérébral
  • l’absence de toute ventilation spontanée
31
Q

Quels critères doit remplir la confirmation para clinique ?

A
  • 2 électroencéphalogrammes nuls et a-réactifs pendant 30 minutes et à 4 heures d’intervalle
  • OU BIEN : artériographie cérébrale
32
Q

Quelles sont les différentes circonstances de décès après arrêt circulatoire (à coeur non battant) compatibles avec un prélèvement d’organes ?

A
33
Q

Comment a évolué les lois bioéthiques de 94 qui a imposé les principes fondateurs ?

A

Elles ont subi un certain nombre de révisions prévues tous les 5 ans

34
Q

En quoi consistait la première révision en 2004 ?

A

– Le prélèvement et la greffe deviennent des priorités nationales
– Maintien du consentement présumé
– Elargissement du cercle des donneurs vivants

35
Q

En quoi consistait la deuxième révision en 2011 ?

A

– Etats généraux
– Maintien du consentement présumé pour les dons post-mortem
– Elargissement du cercle des donneurs vivants et mise en place de mesures de protection sociale
– Introduction de la possibilité de dons croisés (limitation à deux paires)

36
Q

En quoi consistent les dons croisés ?

A

Chaque donneur des deux paires accepte de donner un rein à un receveur anonyme pour permettre à son proche d’accéder à une greffe. Chaque receveur accepte également de recevoir un rein d’un donneur anonyme.

37
Q

En quoi consistait la troisième révision en 2021 ?

A

En des dispositions spécifiques au don croisé

38
Q

Quels sont les trois grands principes de la loi bioéthique pour le donneur décédé ?

A
  • Consentement présumé (exception pour les mineurs)
  • Gratuité du don
  • Anonymat entre le donneur et le receveur
39
Q

Comment les professionnels de santé assurent-ils la volonté du défunt ?

A
  • selon un consentement explicite pour les mineurs et majeurs protégés
  • selon un consentement présumé pour les majeurs capables : selon le registre national des refus et des témoignages des proches
40
Q

Qu’est-ce que le registre national des refus ?

A

C’est un registre dont l’inscription est possible à partir de l’âge de 13 ans qui assure le respect de la volonté du défunt à ne pas donner ses organes

41
Q

Quels sont les grands principes de la loi bioéthique pour les donneurs vivants ?

A
  • Consentement explicite
  • Gratuité du don
  • Don dirigé (anonymat respecté en cas de don croisé)
  • Interdit aux mineurs
42
Q

Quelle est la règle en France de dons d’organes de donneurs vivants ?

A

Le don de son vivant est autorisé, gratuit et dirigé au sein d’un cercle restreint

43
Q

Comment était la loi bioéthique des donneurs vivants “apparentés” en 94 ?

A
44
Q

En quoi consiste les révisions des lois de bioéthique en 2004 sur les donneurs apparentés ?

A
45
Q

Quelles sont les mesures de protection renforcées pour les Donneurs vivants selon la loi relative à la bioéthique de 2004 ?

A
46
Q

Quelles modifications apportent la révision des lois de bioéthique en 2011 ?

A
  • Toute personne pouvant apporter un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur
  • Don croisé “dirigé”
  • Pérennisation de la logique de “couple”
47
Q

Dans quelle circonstance, peut-on avoir recours à un don croisé d’organes ?

A

En cas d’incompatibilité rendant impossible la greffe, le donneur et le receveur potentiels peuvent se voir proposer le recours à un don croisé d’organes

48
Q

Quelles sont les caractéristiques de ce dispositif ?

A
49
Q

Quels enjeux sont induits par les dons entre vivants ?

A
  • la nécessité d’une conformité aux principes fondateurs du prélèvement d’organes
  • risques et réserves “Ethiques”
50
Q

Quels sont les risques et réserves “Ethiques” ?

A
51
Q

Que devient la transplantation en 2004 ?

A

Elle devient une priorité nationale : une acceptation nationale régulée par l’Etat, avec respect de la dignité, confiance, allocation “équitable” des organes

52
Q

Quelles sont les missions de l’Agence de la Biomédecine dans le champ de la greffe donc mis en place ?

A
  • Organisation et contrôle du prélèvement d’organes
  • Organisation et contrôle de la greffe : liste d’attente, attribution des greffons, suivi des patients (Registres)
  • Orientation scientifique et publications scientifiques
  • Evaluation des équipes
  • Transparence : rapports annuels
53
Q

Quelles sont les plus grandes différences dans l’évolution du prélèvement par type de donneur en France ?

A

Seul le nombre de donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à un arrêt cardiaque inopiné (Maastricht 1 et 2) baisse

54
Q

Sur quel type de donneurs les oppositions se concentrent ?

A

Au prélèvement sur donneurs décédés de mort encéphaliques

55
Q

Quel est le rapport entre l’offre et la demande en terme de transplantation d’organes ?

A

Un nombre d’organes disponibles insuffisant pour faire face à la demande, notamment en rein et l’écart ne fait que de se creuser

56
Q

Que compromet cette pénurie d’organes ?

A

Elle compromet l’accessibilité à la greffe et s’oppose au principe de bienfaisance

57
Q

Quelles sont les principales pistes pour diminuer l’écart entre le nombre des patients en attente de transplantation et le nombre de greffons disponibles ?

A
  • Diminution des besoins
  • Augmentation du nombre d’organes disponibles
  • Diversification des sources d’organes
58
Q

Comment diminuer les besoins ?

A

En faisant de la prévention :
- des maladies rénales sur les reins natifs, notamment des maladies rénales secondaires
- de la destruction progressive des greffons : néphroprotecteurs, prévention des rejets, immunosuppresseurs moins néphrotoxiques

59
Q

Comment augmenter le nombre d’organes disponibles ?

A
  • avec la diminution du nombre des refus
  • techniques de préservation des organes
  • promotion du don entre vivants
60
Q

Quelle est la diversification des sources d’organes ?

A
  • organes artificiels
  • organogénèse
  • xénotransplantation (d’une autre espèce)
61
Q

Quelles sont les pistes sociétales pour diminuer cet écart ?

A
  • Diminution du taux de refus : éducation, information, communication, valorisation
  • Besoin d’augmenter la confiance
62
Q

Quelles sont les pistes législatives pour diminuer cet écart ?

A
  • Augmenter le cercle des donneurs vivants : don altruiste
  • Modification des critères “légaux” autorisant les prélèvements chez des donneurs décédés
63
Q

Quelles sont les “fausses” pistes pour diminuer cet écart ?

A
  • la limitation arbitraire des inscriptions avec des populations à risque de discrimination : personnes âgées, troubles cognitifs, du comportement, maladie psychiatrique…
  • transgression de la règle du donneur décédé
  • modification des modalités d’obtention des organes
64
Q

Qu’avons nous vu se développer se répandre ?

A

Un tourisme de transplantation toléré par les états

65
Q

En quoi consiste ce tourisme de transplantation ?

A

Des vendeurs, tiers négociants, intermédiaires recruteurs soutenus par des centres de soins et équipes médicochirurgicales sur des victimes appelées “donneurs” et prétendues “vendeurs” dans une entreprise de grande envergure initialement soutenue par les gouvernements de certains pays car participant à la dynamique économique du pays

66
Q

Quelle forme prend la tentation de la dérive ?

A

Un nouveau débat autour de la notion de pénurie présenté comme un dilemme

67
Q

Quelle serait la seule piste pour enrayer le trafic et le commerce global mondialisé ?

A

La solution du commerce local régulé par l’état : un acheteur unique : l’état, une allocation équitable

68
Q

Au nom de quoi se présente cette tentation, cette solution ?

A

Au nom de l’efficience et de l’équité en sortant la logique de don et de solidarité interhumaine même en bafouant les droits de l’homme et la dignité humaine

69
Q

Quelles actions internationales ont été réalisées pour tenter de maitriser le risque de dérives ?

A
  • Implication de l’OMS
  • Déclaration d’Istanbul
  • Enquêtes de terrain
  • Criminalisation du commerce illicite
70
Q

Comment se développe le tourisme de transplantation et trafic international ?

A

C’est une expansion rapide d’un marché international en réponse à la pénurie mondiale et sans régulation (à part en Iran)

71
Q

Quelles sont les caractéristiques de ces greffes classées comme crimes ?

A

Près de 10 000 greffes clandestines chaque année dans le monde, un trafic d’organes classé parmi l’un des dix crimes les plus lucratifs