Le secret professionnel Flashcards

1
Q

Quand a été mentionné pour la première fois le secret professionnel ?

A

Le serment d’Hippocrate, symbolisé en une obligation pour le médecin

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Comment avons-nous d’abord envisagé le secret médical ?

A

Nous l’avons envisagé au titre de sa sanction, avec la première assise légale dans le Code pénal comprenant tous les secrets professionnels

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Comment le secret devient un droit du patient, initialement obligation ?

A

C’est l’oeuvre de la jurisprudence arrêts par arrêts

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Quelle est la particularité de la jurisprudence ?

A

Elle n’a pas de valeur de loi, c’est simplement des décisions de juges

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Comment fut alors officialisé ce droit ?

A

Par la loi Kouchner du 4 mars 2002

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Que permet cette distinction, ce changement de l’obligation en un droit du secret médical ?

A

Le secret médical est devenu un droit opposable et pas seulement une obligation pour le médecin, en d’autres termes, le patient peut le revendiquer en saisissant un juge en cas de non respect

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Quel est le rapport entre le patient et ses informations médicales ? et celui du médecin et des informations médicales de son patient ?

A

Le patient est propriétaire de ses informations médicales, le médecin n’en est que le dépositaire

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Quelles conséquences induisent ces rapports ? (obligations)

A
  • Le patient doit être mis au courant des informations médicales qui le concerne
  • Le patient a un droit d’accès à son dossier médical (dans les 8 jours ; délai de carence de 48h)
  • Il peut seul, sauf exception, autoriser la communication de ses informations médicales
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Pourquoi un délai de carence de 48h du médecin avant de lui retransmettre son dossier médical ?

A

Il est possible qu’il change d’avis

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Que met fin le patient en tant que maitre de son secret et quel principe met-il en avant ?

A

Il met fin au paternalisme médical, et met en avant le principe d’autodétermination informationnelle du patient ou empowerment du patient

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Qu’est-ce que l’échange d’informations ?

A

C’est une situation lorsque deux professionnels identifiés par le patient, c’est-à-dire ayant le consentement présumé du patient donc il conserve la possibilité de s’y opposer

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Qu’est-ce que le partage d’informations ?

A

C’est une situation dans laquelle les données sont placées sur un support à destination de professionnels que le patient ne peut identifier à priori

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Comment sont encadrés le partage et l’échange d’informations ?

A

Par des règles bien distinctes dans le CSP

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

En cas de partage, comment varient les règles ?

A

Elles varient selon que le professionnel destinataire des données fait partie ou non de l’équipe de soins

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Quelles sont les deux situations possibles en cas de partage des informations médicales ?

A
  • si le professionnel destinataire fait partie de l’équipe de soins : les informations sont réputées confiées par le patient à l’ensemble de l’équipe (mais le patient garde la possibilité de s’y opposer)
  • si il ne fait pas partie de l’équipe de soins : il y a nécessité de recueillir le consentement préalable du patient avant tout partage (opt-in)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Comment a évoluer le concept d’équipe de soins ?

A

Il a été élargi par la loi Touraine

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Comment était défini le concept d’équipe de soins avant la loi Touraine ?

A

L’équipe de soins ne pouvait être constituée que de professionnels de santé d’un même établissement de santé

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Comment était défini le concept d’équipe de soins aujourd’hui ?

A

Il y a la possibilité d’intégrer dans la même équipe de soins des professionnels d’un établissement de santé et d’établissements médico-sociaux (EHPAD) et donc même des non professionnels de santé dès lors qu’ils participent à la prise en charge

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Quel partage induit aussi cet élargissement du concept d’équipe de soins ?

A

Un partage d’informations non médicales

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Qu’indique le Code de la santé ?

A

3 cas où peuvent être constituées des équipes de soins

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Quels sont les cas qui peuvent ainsi constitué des équipes de soins ?

A
  • au sein d’une même structure : établissement de santé, maison, centre de santé…
  • un professionnel de santé intègre l’équipe de soins à la demande du patient
  • quand les professionnels exercent dans une organisation formalisée répondant à un cahier des charges (MAIA, réseaux PAERPA, CPC…)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Qu’est-ce qu’un cahier des charges ?

A

Un cahier des charges est un dossier (ou un simple document), qui définit des éléments ou règles qui doivent être suivi à la lettre dans le cadre de la réalisation d’un projet

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Quels cas peuvent être cités au niveau des autres aménagements ou exceptions au caractère absolu du secret médical ?

A
24
Q

Quelle est la particularité d’un suivi médical au milieu pénitencier ?

A

Va intervenir un médecin coordinateur qui va servir d’intermédiaire dans le réseau de partage et d’échanges d’informations tout comme un médecin traitant néanmoins le consentement n’est pas demandé ici

25
Q

Qu’impose le caractère absolu du secret ?

A

Il impose de garder le secret à l’égard des proches sauf avec le consentement du patient (possibilité de consentement implicite)

26
Q

En quel cas il y a obligation d’information des proches ?

A

En cas de pronostic ou diagnostic grave sauf si le patient s’y oppose

27
Q

Quand la personne de confiance a un droit à être informé et à consentir ?

A

Que si le patient n’est plus en mesure de le faire

28
Q

Que permet l’atteinte de la majorité sanitaire du mineur ?

A

Normalement les parents doivent être informés mais le mineur a plus de droit en matière de santé qu’en droit commun

29
Q

Que va permettre le CSP au mineur au sujet de ses informations médicales ?

A

Il peut s’opposer à la consultation de ses parents afin de garder le secret sur son état de santé

30
Q

Qu’induit cet article du CSP ?

A

Les professionnels devra essayer de le convaincre mais en cas de maintien de l’opposition et si les soins sont nécessaires ils pourront être réalisés sans le consentement des parents et le mineur devra être accompagné des parents

31
Q

Pourquoi rencontrons-nous des difficultés de mise en oeuvre de ces dispositions ?

A
  • majorité sanitaire non fixée par la loi (autour de 13 ans)
  • le respect des règles impose normalement de parler d’abord à l’enfant mais risque de traumatisme et de conflits avec les parents
  • la nécessité de ressentir l’ambiance familiale et la maturité de l’enfant
32
Q

Qu’induit le changement d’ordonnance en mars 2020 pour le majeur incapable ?

A

Une différence de régime de représentation ou d’assistance

33
Q

Quelles sont les caractéristiques de la prise en charge du majeur incapable au sujet de ses informations médicales ?

A
  • le tuteur a accès à toutes les informations médicales
  • un majeur sous tutelle a moins de droit qu’un mineur (son consentement est quand même recherché s’il est apte à le donner)
  • aujourd’hui chose claire pour le curateur (par rapport à avant : accès aux informations médicales du majeur protégé qu’avec le consentement de ce dernier)
34
Q

Qui peut avoir accès au dossier médical du défunt ?

A

Les ayants-droits, le pacsé et le concubin

35
Q

A quelles informations ont-ils accès ?

A

Il y a une levée relative du secret médical :
- pout connaître les causes de la mort
- défendre la mémoire du défunt
- faire valoir leurs droits (notamment à indemnisation)

36
Q

Quelle est la situation particulière d’une levée intégrale du secret médical ?

A

Il y a accès intégral au dossier pour les parents d’un enfant mineur décédé

37
Q

Quel droit possède le défunt avant sa mort ?

A

Il a la possibilité de s’opposer à l’accès à ses informations de son dossier médical de son vivant

38
Q

Quel intérêt peut émaner entre le rapport et le secret médical et les maladies génétiques ?

A

Un intérêt pour la parentèle (les proches) d’être mise au courant de l’affection génétique découverte

39
Q

Comment intervient le secret médical dans cet intérêt ?

A

La prise de décision sur la transmission aux proches avant réalisation du dépistage et information du médecin sur les risques de ne pas prévenir et l’éventuel refus du patient d’informer ses proches doit être respecté

40
Q

Sous quelle forme intervient-il ?

A

A travers un document écrit établi mais avec la possibilité de changer d’avis à tout moment

41
Q

Sur quelles mesures le patient peut-il énoncer son refus ?

A

De savoir (le patient), de dire, avec la possibilité également de demander au médecin d’informer ses proches sa place passant par l’intermédiaire d’un médecin généticien

42
Q

Que prévoient les textes qui ont la capacité de lever le secret médical ?

A

Ils prévoient que le patient est tenu d’informer ses proches si des mesures préventives ou de soins peuvent être prises (CSP)

43
Q

Qu’est-ce qui l’emporte entre ces deux textes qui s’opposent ?

A

Le fait que le patient a le droit au secret médical

44
Q

Quelle est la contrepartie du fait que le texte l’emporte sur l’autre ?

A

Une possible action de justice par les proches en cas de découverte ultérieure

45
Q

Comment intervient le secret médical dans le cas du VIH ?

A

Avec le caractère absolu du secret : le professionnel ne peut pas passer outre le refus du patient d’informer ses proches, donc il n’a pas à informer les partenaires même si leur vie est ici en jeu

46
Q

Sur quel type de refus y a-t-il une exception ?

A

En cas de risque de contamination, il y a aménagement aux règles habituelles : le patient ne peut être tenu dans l’ignorance des résultats

47
Q

Quelle est la contrepartie sur le refus de transmission des informations médicales sur le VIH du patient ?

A

Le patient pourra éventuellement être poursuivi en justice par le partenaire contaminé par contre le médecin ne pourra être poursuivi : ni en responsabilité civile, ni au pénal pour non-assistance à personne en danger

48
Q

Quel est le lien entre l’assureur et le secret médical ?

A
  • le secret est opposable à l’assureur
  • des exceptions (de transmission d’informations médicales même si réticent de le faire initialement)
  • jamais de transmission directe du médecin à l’assureur !
49
Q

Quelles sont les exceptions de levée du secret médical ?

A

L’obligation de l’assuré de déclarer son risque (fixer le prix de l’assurance) et de prouver son dommage (pour une indemnisation)

50
Q

Que va devoir faire l’expert d’assurance ?

A

Il va examiner la victime et devra faire un tri dans les informations à transmettre à l’assureur pour ne pas violer le secret médical

51
Q

Quel est le lien entre les experts et le secret médical ?

A

Dans le cas de procès, la situation est distincte selon qu’il s’agit d’un expert au pénal (accès au dossier), au civil (non accès) ou en CCI (accès)

52
Q

Quel est le lien entre le médecin du travail et le secret médical ?

A

Il y a interdiction d’accès au dossier médical par crainte de collusion avec l’employeur (mais peut alimenter le dossier médical partagé, le DMP sans le consulter)

53
Q

De quoi émane la crainte de collusion avec l’employeur ?

A

Il y a un manque de neutralité, puisqu’il est payé par l’employeur, ce qui pourrait être à l’origine de discriminations

54
Q

Que pouvons-nous constater sur le secret médical sur les réseaux sociaux ?

A
  • des patients qui diffusent leurs données de santé sur internet
  • des soignants qui partagent l’information médicale par messagerie (avec leurs patients, pour eux mêmes, ou avec d’autres collègues)
55
Q

Qu’est-il nécessaire de développer ?

A

L’usage des messageries sécurisées possible grâce à l’Espace Numérique de Santé = ENS/Mon espace santé

56
Q

Quelle problématique peut émaner du développement de plateformes tel que Doctolib et de la démocratisation de téléconsultations ?

A

La question du respect du secret médical par la plateforme et celle de la sécurité de la plateforme dont la responsabilité de la diffusion du secret médical sera celle du soignant qui les aura déposé dans la base de données

57
Q

Quels sont les multiples sanctions possibles pour la violation du secret médical ?

A