PID Flashcards
Quelles sont les principales étiologies possibles des PID aiguës (< 3 semaines) ?
- Pneumonies infectieuses : PAC graves (S. pneumoniae, légionelles, grippe), tuberculose, pneumocystose, pneumopathies à germes atypiques, pneumopathies virales
- OAP (IDM, valvulopathie mitrale, surcharge HD)
- SDRA
- Acutisation d’une PID subaiguë/chronique
Quels sont les éléments de la prise en charge initiale d’une PID aiguë ?
- Démarche diagnostique :
- analyse du contexte (ATCD, ID, exposition à des agents susceptibles d’entraîner un œdème lésionnel)
- toujours suspecter l’OAP en raison de sa fréquence
- LBA une fois la cause cardiaque éliminée (orientation diagnostique notamment si étiologie infectieuse ++)
- PEC thérapeutique immédiate :
- transfert en réa si DRA, O2 à haut débit +/- assistance ventilatoire
- si fièvre : ATB thérapie probabiliste à large spectre couvrant pneumocoque, germes intracellulaires (type PAC grave) +/- P. jirovecii (si contexte d’ID et imagerie compatible), BK (si imagerie compatible et sévérité ne permettant pas d’attendre une preuve bactériologique)
- diurétiques si doute sur IC
- arrêt immédiat de toute drogue potentiellement pneumotoxique
Quelles sont les principales étiologies possibles des PID subaiguës/chroniques ?
- Cause connue (35%) :
- PID au cours des connectivites * (PR, sclérodermie systémique, polymyosite/dermatomyosite, syndrome de Gougerot-Sjögren) et vascularites (GEPA, GPA)
- pneumonies d’hypersensibilité (PHS) : poumon d’éleveur d’oiseaux, poumon de fermier
- pneumopathies médicamenteuses * : ATB, anticonvulsivants, ATD, anti-inflammatoires, BD, cardiotropes, IS et biothérapies, antitumoraux,…
- proliférations malignes : lymphangite carcinomateuse, ADK lépidiques
- pneumoconioses : silicose, asbestose, bérylliose, métaux durs
- infection : tuberculose
- IC gauche
- Cause inconnue (65%) :
- sarcoïdose
- PID idiopathiques : fibrose pulmonaire idiopathique (FPI), pneumopathie interstitielle non spécifique (PINS), pneumopathie organisée cryptogénique (POC),…
- autres entités bien définies : histiocytoses langerhansiennes, pneumopathie chronique à éosinophiles, lymphangioléiomyomatose, amylose,…
NB : * profils de PINS secondaires se retrouvant principalement dans les connectivités et suite à la prise de certains médicaments
Quelle est la définition d’un trouble ventilatoire restrictif (TVR) ?
- Diminution de la CPT < 80%
- Diminution homogène des volumes (CV) et des débits (VEMS) avec un rapport VEMS/CV > 70%
A quoi correspondent les lignes et réticulations sur le scanner thoracique dans les PID ?
Accentuation ou visualisation de structures anatomiques normalement non visibles (cloisons interlobulaires et intralobulaires)
Quels sont les deux types d’hyperdensités que l’on peut retrouver au scanner thoracique dans les PID ?
- Condensations alvéolaires : effacent les contours des vaisseaux et les parois bronchiques
- Verre dépoli : n’efface pas les contours des vaisseaux et des parois bronchiques
NB : +/- bronchogramme aérique associé
Quelles sont les principales étiologies de PID subaiguës/chronique dont le diagnostic peut être obtenu par des prélèvements histologiques en endoscopie ou échoendoscopie ?
Diagnostic des processus infiltrants diffus ++ (biopsies d’éperons et biopsies transbronchiques) avec adénopathies médiastinales (ponction échoguidée) : - Sarcoïdose - Lymphangite carcinomateuse - GPA (- Miliaire tuberculeuse)
Quelle est la médiane de survie de la fibrose pulmonaire idiopathique ?
3 ans
Quel est le profil radiologique de la fibrose pulmonaire idiopathique ?
- RP : peut être normale au début, opacités réticulées prédominant aux bases et dans les régions sous-pleurales
- TDM :
- kystes en rayon de miel
- réticulations intralobulaires
- bronchectasies de traction
- prédominant en sous-pleural et aux bases
Quelles sont les différentes formes cliniques possibles de la pneumopathie d’hypersensibilité ?
- Aiguë : syndrome pseudogrippal fébrile survenant quelques heures après l’exposition antigénique délétère, évolution spontanément favorable après éviction
- Subaiguë ou chronique : évolution en plusieurs semaines ou mois avec toux, dyspnée d’effort se râles crépitants +/- râles piaulants (squeaks)
Quel est le profil radiologique de la pneumopathie d’hypersensibilité ?
- RP : opacités infiltrantes diffuses bilatérales (formes aiguës et subaiguës)
- TDM :
- formes aiguës ou subaiguës : plages de verre dépoli et/ou nodules flous, peu dense
- formes chroniques : aspect comparable à celui d’une FPI (cf. question spécifique)
Quel est le profil radiologique de la silicose pulmonaire ?
- Opacités micronodulaires diffuses prédominant dans les lobes supérieurs, pouvant confluer jusqu’à donner des masses pseudo-tumorales caractéristiques
- ADP médiastinales contenant des calcifications en «coquille d’œuf» souvent associées
Quels sont les cancers primitifs les plus fréquemment en cause dans la lymphangite carcinomateuse pulmonaire ?
- Poumon
- Sein
- Estomac
- Pancréas
- Prostate
Quel est le profil radiologique de la lymphangite carcinomateuse pulmonaire ?
- RP : opacités linéaires aux bases
- TDM : épaississement irrégulier et nodulaire des septa interlobulaires dessinant un réseau à grandes mailles polyédriques +/- nodules et micronodules
Quelles sont les orientations étiologiques d’une PID en fonction de la formule du LBA ?
- Macrophagique : FPI, pneumoconiose, histiocytose langerhansienne
- Lymphocytaire : sarcoïdose ++, PHS ++, pneumopathies médicamenteuses, infections, tuberculose, connectivites
- Neutrophilique : FPI, connectivites, GPA, infections, asbestose, pneumopathies médicamenteuses
- Eosinophilique : pneumopathie idiopathique chronique à éosinophiles, GEPA, pneumopathies médicamenteuses