Péritonite Flashcards
Qu’est-ce qu’une vache qui «bricole» ?
C’est une vache qui présente les signes cliniques suivant :
- atténués.
- Amaigrissement, baisse des productions
- Poils piqués, mauvais aspect
- Appétit inconstant
Citer les principales causes de péritonite chez les ruminants
- Atteinte pariétale d’un viscère abdominal
Un viscère perd son intégrité, sa paroi est amincie à les germes traversent la paroi et rejoignent la cavité péritonéale.
Affections liées :
• RPT
• Ulcère perforant de caillette
• Volvulus de caillette
• Rétroflexion/torsion du caecum
• Occlusion intestinale
• Empyème de la bourse omentale.
• Infections des vestiges ombilicaux intra-abdominaux et des lésions de l’utérus
• Rupture de la vessie ou de l’uretère - Ouverture de la cavité péritonéale
Une péritonite peut être déclenchée dans les cas suivants :
• Contamination lors de l’ouverture de la cavité péritonéale ou de la paroi abdominale
• Lacération du rectum lors d’une PTR
• Lacération de l’utérus
• Plaie pénétrante de l’abdomen
• Faute sceptique :
o Lors d’une laparotomie : contamination par les mains du chirurgien, les instruments ou encore le fil de suture.
o Lors de l’ouverture d’un organe
o Lord d’injections ou perfusions intrapéritonéale
• Réveil d’une péritonite en essayant de retirer les adhérences de fibrine.
• Origine bactérienne avec septicémie. Les germes de la circulation sanguine passent dans la cavité péritonéale.
• Utilisation de solution irritante pour un lavage de la cavité.
Citer les principaux symptômes de la péritonite d’évolution aigüe
Les signes cliniques sont frustres et non spécifiques et varient en fonction de l’évolution de la péritonite.
1. Évolution aiguë
• Anorexie
• Modification de l’appétit
• Abattement
• Pour les vaches laitières, baisse de la production laitière
• Fièvre lors des 24 à 36 premières heures de l’infection. Après cela, le bovin n’est plus en hyperthermie, et peut présenter une hypothermie en cas de choc.
• Signes de douleurs abdominales
o L’animal regarde son flanc
o L’animal tape son ventre avec une patte arrière
o L’animal se couche puis se relève aussitôt
o L’animal refuse de se déplacer
• Le ventre est relevé, il est dit « levretté »
• Abdomen tendu
• En cas de choc : signes de toxémie, hypovolémie, FC et FR potentiellement augmentées, observation d’un liseré gingival.
• Succussion positive à l’auscultation dû à un épanchement péritonéale ou organe avec un contenu liquidien important.
• « Ping » de caillette en cas de péritonite associé à un volvulus de caillette.
• Zone de résonnance métallique sur cavité abdominale en cas de péritonite gazeuse.
Citer les principaux symptômes de la péritonite d’évolution suraigüe
Les signes cliniques de la forme aiguë sont intensifiés.
De plus, on notera les signes cliniques suivants :
• Déshydratation, hypothermie et tachycardie (souvent dû à l’hypovolémie).
• Atonie ruminale et iléus intestinal : Le vétérinaire n’entendra pas de péristaltisme intestinal à droite.
• Cette forme est fatale dans les 48h.
• Parfois, cas de mort subite. L’animal est retrouvé mort sans que l’éleveur n’ait observé de signes cliniques alertant. Ces cas sont observés si l’éleveur est peu attentif car il peut rater les signes cliniques frustres de la péritonite.
Citer les principaux symptômes de la péritonite d’évolution chronique
La forme chronique suit la forme aiguë. Son évolution se fait sur plusieurs semaines ou mois.
Lorsque l’animal est déjà dans la forme chronique de la péritonite, les signes d’appel du vétérinaire sont les suivants :
• Animal amaigri
• Animal qui ne reprend pas d’état après vêlage
• Baisse de la production laitière
• Signes digestifs peu spécifiques : ralentissement de la fonction ruminale, alternance constipation/diarrhée.
• Retard de croissance
Citer les principales mesures thérapeutiques à mettre en œuvre lors de la péritonite
- Lutter contre l’inflammation
• Antibiotiques efficaces sur les bactéries à gram + et –, aérobie voire anaérobie. Ex : tétracycline ; association entre la pénicilline et des aminoglycosides ; association entre la β-lactamine et aminoglycosides.
• AINS pour soulager l’animal de ses douleurs et traiter l’endotoxémie.
• Lavage péritonéal (uniquement si la faute d’asepsie est repérée sur le moment (pendant une chirurgie par exemple).
• Drainage du liquide d’un épanchement à l’aide d’un drain commerciale ou d’un drain à aiguille. Le drain à aiguille est utilisable seulement si l’exsudat ne contient pas de fibrine qui risque de boucher l’aiguille.
• Limites :
o Excès de fibrine pouvant limiter l’effet des traitements.
o Phase aiguë : souvent échec de traitement.
o Le drainage chez le bovin n’est pas très efficace et surtout temporaire car l’animal dépose de la fibrine autour du drain. Le drain est efficace seulement 2 ou 3 jours. - Soutenir l’animal
= lutter contre la déshydratation et le choc endotoxémique. Fluidothérapie, souvent orale, IV si choc endotoxémique :
• Perfuser l’animal pour traiter la déshydratation (NB : volumes très élevés, pour un état de déshydratation de 10%, donner 60L de liquide), solution isotonique.
• Liquide hypertonique pour soutenir la fonction cardiaque en cas de choc. Attention à donner un apport d’eau complémentaire (abreuvoir ou drenchage), sans, risque de déshydratation intracellulaire. - Traiter l’origine de la péritonite
Si la péritonite est dû à un ulcère de caillette, il faudra suturer l’ulcère chez le veau. Si la péritonite est dû à un volvulus, il faudra réduire le volvulus mais on ne pourra pas restaurer l’intégrité de la caillette.
Rang B : Citer les différents examens complémentaires utilisables pour le diagnostic de la péritonite
• Palpation transrectale
• Analyses sanguines
• Palpation de l’abdomen
• Paracentèse (=prélèvement de liquide intrapéritonéal)
• Échographie
• Laparotomie exploratrice
• Nécroscopie
Rang B : Décrire la pathogénie de la péritonite
En cas de péritonite, la réponse inflammatoire entraîne une baisse de la perméabilité du péritoine ainsi qu’une vasodilatation des vaisseaux = « le signe de l’araignée », le péritoine est de couleur rouge.
3 conséquences :
• La paroi des vaisseaux sanguins étant abaissée, migration de liquide, cellules et protéines vers la cavité péritonéale = exsudation.
• Augmentation de la sécrétion de fibrinogène. Le fibrinogène est transformé en fibrine dans la cavité péritonéale, formant des adhérences fibreuses plus ou moins étendues.
• Production d’endotoxines liée à la multiplication bactérienne.
Ces trois conséquences ne sont pas toujours présentes simultanément en cas de péritonite.