Affections Intestinales Occlusives Flashcards
Quelles sont les principales étiologies des affections intestinales occlusives ?
Les causes des occlusions intestinales sont variées :
- Malformation congénitale = atrésie
- Obstruction intestinale : caillot sanguin, bézoard
- Occlusion par atteinte de la paroi : hématome, œdème, abcès, tumeur…
- Rotation anormale d’un segment : torsion, volvulus, rétroflexion…
- Compression d’un segment : hernie, abcès, tumeur, nécrose des graisses…
- Occlusion réflexe : iléus paralytique
- Occlusion inflammatoire : péritonite
Citer les principaux symptômes et décrire la pathogénie des dilatations du caecum
Le caecum peut être dilaté, présenter un volvulus (une torsion) ou une rétroflexion : il se gonfle et part crânialement, dorsalement ou ventralement. Dans les deux derniers cas, la translocation bactérienne est favorisée et la paroi à tendance à nécroser. Ces phénomènes touchent principalement les vaches laitières pendant les 2 premiers mois de lactation.
Signes cliniques d’une dilatation simple :
• Raréfaction des bouses.
• Baisse de l’appétit et de la production de lait.
• Ping audible dorso-caudalement dans le creux du flanc droit lors de l’auscultation-percussion.
• Palpation possible de l’apex dilaté du caecum en PTR.
Signes cliniques d’une torsion ou d’une rétroflexion :
• Raréfaction des bouses voire absence totale.
• Douleur abdominale.
• Augmentation de l’aire d’auscultation du ping (plus ventrale et plus crâniale)
• Palpation impossible de l’apex caecum en PTR.
Citer les principaux symptômes et décrire la pathogénie de l’intussusception et ses signes cliniques
L’intussusception est un accident intestinal où une portion de l’intestin coulisse sur une portion d’intestin contiguë, crâniale ou caudale. Le mésentère est amené parfois à se bloquer aussi. La muqueuse est alors noirâtre car elle est peu vascularisée.
C’est une affection peu fréquente : elle touche plutôt le jéjunum chez l’adulte et l’intestin grêle chez le jeune.
Signes cliniques :
• Signes secondaires liés à la séquestration de liquide : déshydratation de 5 à 8%.
• Signes digestifs et abdominaux :
o Signes de coliques avec un animal voussé
o Distension abdominale à droite due à une distension de masse intestinale, ou à gauche due une accumulation de liquide dans le rumen
o Diminution voire absence de contractions ruminales.
o ‘Ping’ possible à l’auscultation percussion
o Absence de bouses ou très peu présentes et entourées de mucus.
o Anses intestinales dilatées à la PTR et parfois palpation d’une masse ferme
Quel est le but de l’auscultation succucion ?
La recherche de bruits liquidiens
Quel est le temps de transit de la bouche à l’anus chez le veau ?
24 à 48h
Citer les principaux symptômes et décrire la pathogénie du syndrome hémorragique jéjunal
=> **syndrome occlusif secondaire à la formation d’un caillot sanguin dans la lumière du jéjunum. Touche principalement les VL (> 3 ans) hautes productrices en début de lactation.
Favorisé par une baisse de la motricité intestinale et la consommation de glucides hautement fermentescibles.
Signes cliniques généraux :
• Animal déprimé, baisse de la rumination et de la production laitière.
• Déshydratation (signes secondaires liés à la séquestration de liquide)
• Muqueuses pâles (signes secondaires au saignement)
Signes digestifs et abdominaux :
• Distension abdominale bilatérale.
• Auscultation – percussion : bruit de ‘ping’ à droite en regard du jéjunum, plutôt haut, dans le
creux du flanc.
• Auscultation – succussion : bruit de ‘splash’ à droite.
• Bouses avec caillots sanguins ou méléna (bon signe car l’animal a éliminé le caillot).
• Anses intestinales dilatées à la PTR.
Proposer une démarche diagnostique des affections intestinales occlusives
• Inspection (observation visuelle)
o Distension abdominale, un ventre gonflé.
o Animal voussé
o Allure des matières fécales à l’intérieur de l’ampoule rectale :
- Absence de bouses donc gant propre = signe du bras.
- Bouses sèches ou accompagnées de mucus/sang.
- Pas d’expulsion du méconium (contenu intestinal pendant la gestation) chez le veau.
• Auscultation
o Auscultation – percussion : « ping » = existence d’une interface entre du gaz et du
liquide au sein d’un organe ou d’une cavité
o Auscultation – succussion : « splash » = accumulation de liquide dans un organe.
• Exploration transrectale (ETR) : palpation d’une masse avec des anses intestinales dilatées→ intussusception.
• Diagnostic différentiel :
o Age de l’animal.
o Type et niveau de production.
o Localisation du « ping ».
o Masse palpable ou non à l’ETR.
o Allure des fécès.
o Signes de coliques.
o Aspect de la distension abdominale.
Rang B : Décrire la pathogénie de l’intussusception
L’enfoncement d’une partie de l’intestin sur lui-même provoque une séquestration de liquides à l’intérieur du tube digestif. Le Cl- et les H+ produits au niveau de la caillette sont bloqués ne sont plus réabsorbés au niveau de l’intestin grêle. On observera alors une hypochlorémie et une alcalose métabolique.
Rang B : Décrire la pathogénie des dilatations du caecum
Le caecum peut être dilaté, présenter un volvulus (une torsion) ou une rétroflexion : il se gonfle et part crânialement, dorsalement ou ventralement. Dans les deux derniers cas, la translocation bactérienne est favorisée et la paroi à tendance à nécroser.
IMPORTANT : dans le cas d’une torsion, l’apex du caecum est encore palpable contrairement à la retroflexion où l’apex s’est déplacé verticalement et n’est donc plus palpable
Rang B : Décrire la pathogénie du syndrome hémorragique jéjunal
Les toxines produites par Clostridium perfringens clivent les phospholipides membranaires qui libèrent de l’acide arachidonique, ce qui provoque une cascade inflammatoire.
Cette cascade inflammatoire conduit à :
• Une inflammation locale provoquant des saignements dans la lumière intestinale et la formation de caillots→le jéjunum est bouché.
• Une lésion de la paroi intestinale qui est suivie d’une translocation de bactéries Gram – (E coli notamment) ?
• Et des passages de médiateurs dans le sang.
Les deux derniers points mènent à des phénomènes de toxémie, de choc. Une septicémie peut alors suivre. Cette occlusion provoque comme pour une intussusception, une alcalose métabolique.
Rang B : Décrire les principales étapes chirurgicales, dans l’ordre chronologique, d’une entérectomie
1) Laparotomie sur le flanc droit (ou passage par la ligne blanche chez les jeunes).
2) Pose de pinces plates = pinces à entérectomie pour délimiter la zone à enlever.
3) ligatures des vaisseaux mésentériques qui irriguent la zone.
4) Résection de la portion d’intestin puis suture des parties crâniales et caudales (points simples
chez le veau et double surjet chez l’adulte).
5) Suture du mésentère.
6) Antibiothérapie de couverture en complément car le transit ne reprend pas immédiatement.
Quelles solutions à l’atrésie digestive ?
Création de l’anus par incision-suture (si il existe un rectum)
Mise bord à bord d’anses intestinales (si atrésie intestinale)
MAIS l’atrésie conduit le plus souvent à l’euthanasie
Rang B : Décrire les principales étapes chirurgicales, dans l’ordre chronologique,
d’une typhlostomie (=crétion d’un trou allant du caecum et s’ouvrant sur le flanc pour évacuer les déchets (défécation) lors d’atrésie digestive)
1) Veau mis en décubitus latéral gauche.
2) Extériorisation du caecum après une laparotomie du flanc droit.
3) Suture de la séreuse du caecum à la paroi musculaire puis à la peau.
4) Ouverture de l’apex du caecum et création de l’abouchement en coupant l’apex en trois
lambeaux.
5) Nettoyage régulier de l’anus artificiel et miel pour favoriser la cicatrisation.
Que signifie le fait d’entendre un ping (bruit métallique) lors de l’auscultation percussion ?
Cela révèle la présence de gaz
Quand faire une entérotomie ?
Lorsqu’il faut retirer un caillot d’une anse intestinale mais la paroi intestinales n’est pas abimée/affectée (sinon il faudra faire une enterectomie)