Indigestions Ruminales Flashcards
Citer les principales causes des indigestions du rumen.
• Indigestion simple : Ration légèrement déséquilibrée, fourrage peu digestible, abreuvement insuffisant, changement brusque d’alimentation, traitement antibiotique par voie orale.
• Météorisations :
o Gazeuse: défaut d’éructation par obstruction physique (cardia ou œsophage),
dysfonctionnement moteur du rumen (lésion du nerf vague, défaut de contraction
musculaire), troubles biochimiques inhibant motilité, distension initiale anormale.
o Spumeuse : Faible salivation + présence d’agents moussants (accumulation de gaz
piégés dans des mousses).
• Indigestion chronique : défaut de transit réticulo-omasal (atteinte du nerf vague, insuffisance ORO ou canal omasal), défaut de transit pylorique (gestation avec fœtus volumineux, volvulus abomasal, masse pylorique, défaut de motricité de la caillette).
• Indigestion du veau (« ruminal drinker ») : (+ souvent chez ceux nourris au seau avec des lactoremplaçeurs), mauvaise préparation du lait en poudre (température et/ou dilution incorrectes), ration non équilibrée, carences en Mg et Na, ration trop riche en azote, défaut de fermeture de la gouttière œsophagienne.
Citer les signes d’appel des indigestions du rumen
• Indigestion simple : anorexie partielle/complète suivie par une baisse rapide mais modérée de la production de lait, dépression légère, arrêt de la rumination (contractions diminuées voire absentes), légère météorisation, bouses sèches et rares puis molles et malodorantes (24- 48h), pas de changements T°, FC,FR.
• Météorisation gazeuse : augmentation de la fréquence et intensité des mouvements ruminaux, bombement du flanc gauche dorsalement (gaz dans la partie dorsale du rumen), palpation élastique du rumen et son tympanique, animal inquiet voire énervé, ptyalisme abondant, tachycardie (100-120bpm), dyspnée (60mvt/mn), cyanose et murmure systolique (cas plus sévères).
• Météorisation spumeuse : mélange entre le gaz et le contenue ruminal ce qui donne un mélange sous forme de bulles dans une mousse au milieu des aliments.
Signes = bombement du flanc gauche ventralement, le sondage ne permet pas l’élimination de tous les gaz à cause de la mousse, même symptômes que la météorisation gazeuse mais miction et défécation fréquentes et vomissements possibles.
• Indigestion du veau : pica (léchage des murs), augmentation du volume abdominal gauche ventral, signes du flot (mouvements liquidiens dans abdomen), bruits de cascade à l’auscultation du flanc gauche, fèces d’aspect crayeux, liquide gris-blanc dans le rumen, caillots de caséine dans le rumen, parfois mâchonnement de paille sans déglutition. Pas de changements de T°, FC, FR
Proposer un diagnostic différentiel de l’indigestion ruminal
• Si atonie (ou hypomotilité) ruminale et météorisation (plus ou moins prononcée) : indigestion simple, acétonémie primaire, hypocalcémie, RPT, acidose lactique aiguë du rumen, déplacement de caillette à gauche, syndrome d’Hoflund.
• Si météorisation : météorisation spumeuse, météorisation gazeuse (alimentaire), indigestion vagale, tétanos, masse œsophagienne, décubitus prolongé.
Rang B : Donner la pathogénie (=les causes pathogènes) des indigestions ruminales
• Indigestion simple : hypomotilité du rumen causée par légère diminution du pH ruminal, libération d’histamine ou putréfaction des protéines de la ration alimentaire.
• Météorisation gazeuse : généralement obstruction/occlusion de l’œsophage, plus rarement indigestion vagale, empêchant l’éructation des 400-500 L de gaz produits quotidiennement.
• Météorisation spumeuse : ingestion d’aliments riches en agents moussants (saponines) et/ou broyés finement (aplatie, farine), trop rapide donc avec une salivation insuffisante,produisant une mousse emprisonnant les gaz.
• Indigestion du veau : fermeture de la gouttière œsophagienne insuffisante ; reflux abomasal en cas de repas trop important, ce qui entraîne météorisation avec baisse du pH ruminal et augmentation de la concentration en lactate.
Rang B : Quel est le traitement d’une météorisation ?
• Si météorisation gazeuse : pose d’un trocart (en priorité !!) puis sondage œsophagien pour libérer les gaz mais aussi localiser la zone d’obstruction et pousser le CE si possible (traitement de la cause).
• Si météorisation spumeuse : ruminotomie en priorité !!! (Urgence ! car l’animal peut mourir en quelques minutes à partir du moment où il se couche) ; utilisation d’agents anti-mousse (huiles ou glycérides oléiques) de manière plus spécifique, drenchage pour relancer la salivation et propionate/gentiane/transfaunation pour relancer rumination.
• « Buveur ruminal » : sevrage, ou, si ne peut pas, réalimentation lactée avec une tétine, administration d’eau salée avant le repas pour fermer la gouttière œsophagienne.
Que se passe-t-il lors du non refermement de la goutière oesophagienne ?
Le lait passe dans le rumen au lieu d’aller directement à l’abomasum
