Gastro Entérites Non Parasitaires Flashcards
Citer les agents pathogènes impliqués dans les entérites néonatales
3 différents types d’agents pathogènes impliqués :
❑ Virus : les virus dominants sont les rotavirus et les coronavirus ; parfois virus de la BVD/MD (virus de la maladie des muqueuses) ; de façon anecdotique des torovirus et calicivirus.
❑ Bactéries : les bactéries les plus impliquées sont les E. coli, puis Salmonella spp ; plus rarement Clostridium perfringens et Campylobacter spp.
❑ Parasites : Cryptosporidium parvum (1/3 des entérites néonatales), coccidioses provoquées par Eimeria bovis et Eimeria zuernii, Giardia duodenalis, Toxocara vitulorum et Strongyloïdes papillosus. (cf cours dédié).
Pour un veau de moins d’une d’une semaine, quels sont les pathogènes majoritairement rencontrés ?
ETEC (pic à 2 jours), Rotavirus (pic à 4 jours), à moindre chance coronavirus (pic à 11 jours) et cryptosporidies
Pour un veau de 7 à 20 jours, quels sont les pathogènes majoritairement rencontrés ?
autres E.Coli, Coronavirus et Cryptospidies,
Pour un veau de 10 à 20 jours, quels sont les pathogènes majoritairement rencontrés ?
Salmonelles
Pour un veau de 20 à 30 jours, quels sont les pathogènes majoritairement rencontrés ?
Coccidies
Autres origines des diarrhées néonatales
• alimentaires dues à une mauvaise préparation du lait (mauvaise température ou dilution).
• iatrogènes après un traitement antibiotique qui bouleverse le microbiote intestinal et donc les
échanges d’électrolytes.
• Entérites néonatales chez les “buveurs ruminaux” : des veaux dont la gouttière œsophagienne ne se ferme pas bien entraînant une arrivée de lait dans le rumen et une fermentation ruminale à l’origine de diarrhées blanchâtres.
Décrire les perturbations hydro-électriques et acido-basiques rencontrées classiquement lors d’entérite néonatale
• Déshydratation : systématique (sauf pour les gastro-entérites paralysantes), sévérité variable).
• Acidose métabolique : concerne 98% des veaux atteints d’entérite avec déshydratation.
Mécanismes d’installation :
- Perte d’ions bicarbonates : hypersécrétion d’ions et moindre absorption
- Accumulation de L et D-lactate : D-lactate issu de fermentations bactériennes dans le tube digestif et L-lactate (déchet de la glycolyse anaérobie des muscles) qui vise à compenser le manque d’énergie.
- Diminution de l’excrétion urinaire des H+ : déshydratation donc hypovolémie donc hypoperfusion des reins donc incapacité à compenser l’acidose métabolique par excrétion urinaire d’H+ et accumulation des H+ dans le sang
Pertes en électrolytes :
o Hyponatrémie modérée à marquée, due au défaut d’entrée du Na+ au niveau des entérocytes
(défaut d’entrée direct ou atteintes microvillosités intestinales),
o Hyperkaliémie fréquente mais les ions k+ restent en déficit global au niveau de l’organisme
o Hypoglycémie possible,
o Plus ou moins une hypochlorémie.
Signes cliniques associés au degré de déshydratation ou d’hydratation d’un veau atteint d’entérite néonatale
• L’enfoncement du globe oculaire (si >5mm alors au moins 11% de déshydratation)
• Le temps de retour à la normal du pli de peau
• L’humidité des muqueuses
• La température des extrémités
• L’évaluation du réflexe de succion
Signes cliniques associés au degré d’acidose d’un veau atteint d’entérite néonatale
• Réflexe de succion
• Vigilance et posture
Signes cliniques associés à une septicémie (passage du pathogène dans le sang et donc dans tout le corps) d’un veau atteint d’entérite néonatale
• Aspect des muqueuses (congestionnées, pétéchies, liseré gingival, suffusions…)
• Température rectale
• Vigilance et posture
Proposer un plan thérapeutique adapté au type et au degré d’atteinte d’un veau à diarrhée
• Correction de la déshydratation et de l’acidose par fluidothérapie, par voie intraveineuse et/ou orale selon le degré d’atteinte du veau. On réalisera une fluidothérapie par voie orale si la déshydratation est inférieure à 8% et que le réflexe de succion est présent et par voie intraveineuse dans les autres cas.
• Antibiothérapie si le veau est âgé de moins d’une semaine, en cas de suspicion de septicémie, de présence de bactéries dans les urines et/ou en cas de suspicion de mauvaise prise colostrale.
• Traitements adjuvants et/ou étiologiques selon les cas, par exemple traitement étiologique spécifique si cryptosporidiose (voire cours sur entérites parasitaires).
Décrire le syndrome de gastro-entérite paralysante
C’est une entité clinique caractérisée par la présence d’une acidose sans déshydratation. Ce syndrome particulier est facile à reconnaître et différencier des autres entérites néonatales. Il faut réagir vite sinon l’acidose forte provoque la mort rapide du veau.
Donner les signes clinique du syndrome de gastro-entérite paralysante
Les signes cliniques de ce syndrome sont :
• Des diarrhées absentes mais l’observation de fèces pâteux à mucoïdes,
• Une sorte diminution du réflexe de succion, voire son absence,
• Une déshydratation clinique absente,
• Un abdomen souvent distendu (succussion de la caillette positive),
• Une anorexie,
• Ataxie (troubles de la coordination des mouvements volontaires, de l’équilibre et atteintes oculaires), le veau titube.
• Œdème palpébral et cornage parfois rencontré.
Décrire les différents mécanismes pathogéniques associés aux agents responsables d’entérite néonatale
Les agents pathogènes impliqués dans les diarrhées néonatales peuvent provoquer trois catégories d’entérites :
- Diarrhées par malabsorption: diminution de l’absorption des électrolytes suite à une atteinte des entérocytes, il y a mise à nu des microvillosités. Cas des EPEC, EHEC, rotavirus & coronavirus (signes cliniques plus longs).
- Diarrhées par hypersécrétion d’ions (beaucoup de Cl- et +/- d’ions bicarbonates) dans la lumière digestive. Cas des ETEC, des salmonelles et des rotavirus.
- Diarrhées par exsudation : augmentation de la perméabilité capillaire et destruction des jonction serrées augmentant la perméabilité intestinale. Cas des salmonelles et certains parasites.
Décrire les examens complémentaires utilisables pour établir un diagnostic étiologique
Le test dépend de la nature de l’agent pathogène :
• Bactéries : des cultures bactériennes avec recherche des marqueurs de virulence (facteurs d’attachement : F5 (K99), CS31A, FY, F41) et antibiogramme
• Virus : test ELISA (coronavirus, rotavirus) et PCR pour le BVDv (sur sang si animal vivant, sur rate si mort)
• Parasites : coproscopie (voir cours entérites parasitaires)