partie 1: LES CONTRATS RELATIFS A UNE CHOSE titre 1: La vente, section 3: l'exécution de la vente Flashcards
les étapes de L’exécution de la vente
I. Le transfert de propriété
II. Les obligations de l’acheteur
III. Les obligations du vendeur
IV. L’anéantissement de la vente
–>ça va être long force
le transfert de propriété
en principe il est solo consensus sauf aménagements conventionnels
le transfert de propriété en fonction des pays
En droit romain, l’échange des consentements ne suffisait pas à transformer la propriété de la chose objet de la vente ; il fallait certaines formalités ou la remise de la chose objet du contrat. Le droit allemand continue de distinguer l’échange des consentements et le transfert de la propriété.
En France, le principe est que le transfert de propriété s’opère du seul échange des consentements, indépendamment de toute formalité, mais aussi de la remise de la chose objet de la vente. C’est le transfert de propriété solo consensu (dénominateur commun aux contrats consensuels), le transfert étant automatique.
principe transfert de propriété
1583 du Code civil, qui dispose : « Elle est parfaite entre les parties, et la propriété est acquise de droit à l’acheteur à l’égard du vendeur, dès qu’on est convenu de la chose et du prix, quoique la chose n’ait pas encore été livrée ni le prix payé. »
–>Cela peut avoir un impact dangereux, car alors même qu’il n’a pas reçu le prix, la chose n’est déjà plus à lui.
rejoint le droit commun des contrats : l’article 1196 Code civil : « Dans les contrats ayant pour objet l’aliénation de la propriété ou la cession d’un autre droit, le transfert s’opère lors de la conclusion du contrat. »
avant projet de réforme et le transfert de propriété
tjr solo consensus
exceptions transfert solo consensus
–>L’hypothèse dans laquelle le contrat de vente porte sur une chose fongible, une chose de genre.
–>En cas de vente en libre-service en grande surface : la jurisprudence considère que c’est au moment du paiement du prix que s’opère le transfert de propriété.
–>L’autre hypothèse est lorsque le contrat de vente porte sur une chose future.
Le transfert des risques
res perit domino : les risques sont liés à la propriété et sont supportés par le propriétaire
–>vu que le transfert de propriété est solo consensus, le transfert des risques se réalise dès l’échange des consentements car les risques sont attachés à la propriété
–>précisé aussi à 1196
même article: ce transfert vaut : même en l’absence de délivrance de la chose
exception du transfert de propriété au moment des consentements
droit de la consommation :le consommateur qui achète un bien en devient immédiatement propriétaire, mais: L138-4 code de la consommation : Tout risque de perte ou d’endommagement des biens est transféré au consommateur au moment où ce dernier ou un tiers désigné par lui, et autre que le transporteur proposé par le professionnel, prend physiquement possession de ces biens.
autre type de contrat de vente où les risques et le transfert de propriété sont pas corrélés ?
des contrats entre pro notamment :
les ventes internationale de marchandise
–>convention de vienne s’applique : article 67 de la convention : décorrélation lorsque le contrat de vente implique un transfert de marchandise : les risques sont transférés à compter de la remise de la marchandise au premier transporteur.
comment est-ce qu’on articuler l’effet rétroactif de la nullité ou résolution et d’un autre côté le fait que la chose tant que la vente exista mettait les risques à la charge de l’acheteur
arrêt Cour de cassation 6 décembre 1967: La jurisprudence a tranché en considérant que le vendeur devait être considéré comme n’ayant jamais quitté la qualité de propriétaire et que par conséquent il n’avait jamais cessé d’assurer les risques qui étaient in fine à sa charge sauf hypothèse d’une faute de l’acquéreur,
Ce transfert solo consensus de la propriété et ses effets subséquents, à savoir le fait que les risques pèsent sur le propriétaire sont-ils des principes d’ordre public ?
NON
donc : ces principes vont s’appliquer en cas de silence des parties
possibilité prévue à : 1196 al 2 : Ce transfert peut être différé par la volonté des parties, la nature des choses ou par l’effet de la loi.
clause très utilisée par les parties pour retarder le transfert de propriété
clause de réserve de propriété
mais : Si le vendeur retarde son transfert de propriété c’est sur lui que pèsent les risques jusqu’au paiement du prix
Les obligations de l’acheteur
A. Payer le prix
B. Prendre livraison de la chose
reprises dans l’avant projet : 1651 de l’avant-projet : L’acheteur a deux obligations essentielles, celle de payer le prix et celle de retirer le bien.
pour ce qui est du paiement du prix
L’article 1650 actuel : La principale obligation de l’acheteur est de payer le prix au jour et au lieu réglés par la vente (prévu dans le contrat de vente donc).
–> donc au jour et au lieu
Les conditions du paiement du prix
Il faut payer le prix prévu, déterminé ou déterminable en application des critères prévus par les parties elles-mêmes.
possibilité de variation du prix
oui il est possible de l’indexer
les intérêts qui s’ajoutent au prix
1652 :
L’acheteur doit l’intérêt du prix de la vente jusqu’au paiement du capital, dans les trois cas suivants :
S’il a été ainsi convenu lors de la vente ;
Si la chose vendue et livrée produit des fruits ou autres revenus ;
Si l’acheteur a été sommé de payer.
–>on retrouver cela dans l’avant projet au même art
principe pour les frais accessoires au prix
1593: le principe est que ces frais liés doivent être supportés sauf stipulation contraire par l’acquéreur (1593).
ex: si on achète un immeuble l’acheteur supportera les frais d’honoraire du notaire
le prix et le temps
prix doit par ailleurs être payé en temps utile : les parties peuvent déterminer une date qui sera un terme (évènement futur et certain)
–>Sachant que le prix peut intervenir partiellement avant le terme, c’est un acompte
aménagement à la libre détermination du temps du paiement du prix
droit de la consommation: lorsque l’achat est fait dans le cadre d’une vente à domicile hors établissement (démarcheur qui vient nous vendre hors magasin), L221-10 do code de la consommation interdit au vendeur de toucher le prix avant l’expiration du droit de repentir de 7 jours.
quand on dépasse la date du prix
le vendeur va pouvoir mettre en œuvre les éventuels sanctions d’un non-paiement et notamment la mise en demeure qu’on appelle souvent la sommation de payer, dans ce cas-là, il va falloir que le vendeur mette en demeure l’acquéreur qui va alors déclencher les intérêts moratoires.
le lieu du paiement du prix
lieu prévu par la vente, ce lieu il peut être librement désigné par les parties de sorte que dans les ventes d’immeuble il est couramment stipulé que le paiement se fait dans l’étude du notaire qui a dressé l’acte de vente.
si rien n’est prévu, article 1651 : S’il n’a rien été réglé à cet égard lors de la vente, l’acheteur doit payer au lieu et dans le temps où doit se faire la délivrance.
prix quérable ou portable ?
en principe : Le paiement doit se faire au domicile du débiteur (1342-6 code civil), en droit commun des contrats le paiement est quérable.
mais : dans la vente et en application de 1651 : dans la vente avec paiement du prix comptant le paiement est alors portable.
def des deux : Le prix est il quérable (le vendeur va chercher le prix) ou portable (l’acheteur amène le prix).
charge de la preuve, est-ce que c’est au vendeur de prouver qu’il n’a pas été payé ou à l’acquéreur de prouver qu’il a payé ?
1353 : Celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la prouver
–>Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l’extinction de son obligation.
–>Dès lors que possibilité de prouver pour le vendeur qu’il n’a pas eu le prix c’est à l’acheteur de prouver.