Module 3 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’eau?

A

L’eau est une molécule toute simple composée d’un seul atome d’oxygène et de deux atomes d’hydrogène – sa notation chimique courante est H2O, bien que je préfère la notation HOH qui révèle davantage l’arrangement des atomes.

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2
Q

Quelles sont la raison de la crise d’eau?

A

1) D’abord, la population humaine a connu une progression fulgurante au cours des 200 à 300 dernières années, ce qui impose une pression sans précédent sur les ressources en eau, car tous ces gens ne font pas que s’abreuver, ils consomment de la nourriture, de l’énergie et toutes sortes de biens dont la production requiert également de vastes quantités d’eau.
2) l’amélioration soutenue de la qualité de vie. En effet, il est estimé que le taux de croissance de la consommation de l’eau depuis le milieu du XXe siècle est plus du double de l’augmentation de la population. C’est que les gens consomment de plus en plus, notamment de la nourriture et des biens exigeants en eau.

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3
Q

Pourquoi la fabrication d’eau est-elle impossible?

A

il n’existe pas de source d’hydrogène brut sur Terre, ce qui rend impossible la fabrication d’eau. Nous devons donc conjuguer avec les volumes constants disponibles – la Terre est peu disposée à perdre de l’eau dans l’espace et le processus de libération d’eau depuis les profondeurs de la Terre est négligeable, du moins à l’échelle des civilisations.

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4
Q

Qu’est-ce que les eaux souterraines?

A

Les sols étant poreux, l’eau des précipitations s’y infiltre aisément et y entreprend une descente verticale vers les profondeurs, s’écoulant par les interstices des sols et des roches, voire par les fissures de massifs rocheux. Cette phase se termine dès qu’une surface imperméable, au-dessus de laquelle l’eau s’accumule, met fin à cette progression verticale. Se distinguent alors deux couches de sol au comportement hydrologique distinct : une couche supérieure non saturée au sein de laquelle l’eau s’écoule verticalement et une couche inférieure saturée dont l’épaisseur varie au gré des arrivages.

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5
Q

Qu’est-ce qu’un aquifère?

A

On nomme aquifère l’ensemble des sols et roches qui accueille les eaux dites souterraines et nappes, les parties saturées de l’aquifère – le cas le plus simple est la nappe libre dont le niveau supérieur oscille librement puisqu’ouvert à l’atmosphère

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6
Q

Quelle est la première fonction d’un aquifère?

A

La première fonction d’un aquifère consiste donc à stocker de grands volumes d’eau, souvent de bonne qualité.

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7
Q

Qu’est-ce que les eaux de surface?

A

Sous l’action de la gravité, l’eau des nappes converge de toute part vers le point le plus bas du bassin. Les aquifères ne sont donc pas uniquement des lieux d’accumulation, elles favorisent également la transmission latérale des eaux souterraines – des écoulements lents comparativement à ce que l’on est habitué de constater en surface, puisque les particules de sols doivent être littéralement contournées une à la fois. Puis, lorsqu’en un lieu le niveau de la nappe est supérieur à la surface du sol, les eaux souterraines ressurgissent et approvisionnent étangs, lacs et rivières. Il s’agit souvent d’eau ayant franchi de grandes distances, ce qui lui confère tout le temps nécessaire à la dissolution de nombreuses substances présentes dans les sols. La qualité des eaux de surface est donc liée intimement à leurs parcours souterrains.

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8
Q

Que se passe-t-il en absence de précipitations pour les eaux de surfaces?

A

En l’absence de précipitations, étangs, rivières et lacs sont maintenus exclusivement par la nappe qu’ils drainent. Lors de sécheresses prolongées, par exemple, le niveau de la nappe libre peut chuter
au point d’interrompre la résurgence, causant un assèchement local. Tandis qu’en période pluvieuses, les rivières se gonflent momentanément grâce à des écoulements rapides en surface des sols, lorsque l’infiltration n’est plus possible, ou au sein de macro-pores dans la couche de surface des sols – véritable réseau de tuyaux naturels creusés par les nombreux organismes qui y foisonnent.

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9
Q

Qu’est-ce que les bassins versants?

A

Le bassin versant est l’ensemble du territoire pour lequel toutes les eaux souterraines et toutes les eaux de surface convergent vers un même lieu de plus faible altitude. Ce site de convergence est
généralement un emplacement spécifique le long d’un cours. L’intérêt du bassin versant est qu’il permet le calcul de bilans à l’échelle locale. Cette unité spatiale permet aussi la réconciliation des intérêts de l’amont et de l’aval, un des fondements de la gestion intégrée des ressources en eau souvent nommé hydrosolidarité.

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10
Q

Qu’est-ce que l’eau verte et l’eau bleue?

A

On qualifie d’eau « verte » le flux invisible de vapeur d’eau qui quitte le territoire pour joindre l’atmosphère
après usage – cette couleur a été choisie parce que la végétation en est le principal vecteur. On qualifie d’eau « bleue » les réserves et les flux en surface et au sein des sols qui cheminent par gravité vers le point bas que constituent les océans. L’eau bleue forme donc rivières, lacs, nappes, écoulements souterrains. Cette distinction est fondamentale. L’eau verte supporte l’écosystème terrestre; l’eau bleue supporte l’écosystème aquatique et peut seule être exploitée, recyclée et réutilisée tout au long de son parcours.

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11
Q

Qu’est-ce que l’étude du débit des cours d’eau et de la recharge des nappes par les précipitations permet d’établir?

A

L’étude du débit des cours d’eau et de la recharge des nappes par les précipitations permet d’établir le volume annuel d’eau renouvelable d’un bassin versant, d’une région, voire d’un pays. Il s’agit d’une information particulièrement critique dans un esprit de gestion durable des ressources en eau car, au sens strict, toute exploitation dans des quantités au-delà de cette valeur ne peut clairement pas être qualifiée de durable

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12
Q

Que faut-il faire avec l’exploitation de l’eau bleue afin d’assurer le maintien de l’écosystème aquatique et des autres usages des eaux de surface?

A

Il est de bonne pratique de limiter plutôt l’exploitation de l’eau bleue bien en deçà des quantités renouvelables afin d’assurer le maintien de l’écosystème aquatique et des autres usages des eaux de surface.

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13
Q

Afin de respecter les limites du système biogéochimique de la Terre, qu’on proposé les experts?

A

Afin de respecter les limites du système biogéochimique de la Terre, des experts6 ont proposé de limiter le volume annuel des prélèvements à 4 000 km, ce qui ne laisse pratiquement plus de marge de manœuvre par rapport au volume actuel exploité.

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14
Q

Qu’est-ce que l’eau renouvelable?

A

Celle-ci n’est pas distribuée uniformément sur la Terre, ce qui a des répercussions notables sur son usage potentiel

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15
Q

Qu’est-ce qu’un modèle mental?

A

Un modèle mental est une représentation personnelle d’une réalité externe, qui évolue au gré des expériences. Ces modèles jouent un rôle prépondérant dans les décisions, conscientes ou non, de chaque individu. Toute information jugée non conforme à un modèle mental sera fort probablement réfutée ou tout simplement ignorée, peu importe sa validité effective.

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16
Q

Pourquoi est-il important d’instaurer des nouveaux modèles mentaux prédominants dans la société pour respecter la planète?

A

La proposition de nouveaux comportements environnementaux davantage respectueux de la protection ou de la conservation des ressources en eau pourrait donc se buter à des modèles en opposition à ces nouvelles valeurs. Il ne faut donc pas minimiser l’importance de définir les modèles mentaux dominants, ni la difficulté de les faire évoluer malgré des justifications scientifiques solides

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17
Q

Quels modèles mentaux ne sont pas compatibles avec la gouvernance de l’eau?

A

la ressource en eau est pratiquement infinie; de nouvelles sources d’eau seront rendues disponibles;
les technologies de demain viendront à notre secours; il est dangereux de boire de l’eau recyclée.

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18
Q

Quels sont les 3 éléments sur lesquels reposent le développement durable?

A

1) une prise de conscience des répercussions de nos actions et des risques qu’elles impliquent
2) la formulation d’une vision de ce que nous souhaitons pour le futur de la société planétaire
3) les choix qui conduisent au but souhaité

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19
Q

Pourquoi nous nous sommes rendus compte aussi lentement que nos actions avaient des risques pour la planète?

A

puisqu’il nous est souvent difficile d’apprécier les conséquences de notre contribution individuelle, somme toute minime, à la détérioration que l’on inflige collectivement à l’atmosphère, à l’hydrosphère et à la biosphère. C’est que nous sommes aux prises avec de nombreux dysfonctionnements qui ne nous affectent souvent qu’indirectement ou de loin.
Consommer chaque jour du carburant pour se rendre au travail semble un geste inoffensif et banal, à plus forte raison parce que l’on est incapable de percevoir le dioxyde de carbone libéré

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20
Q

Quel est le 1er objectif du développement durable?

A

Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde.

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21
Q

Quel est le deuxième objectif du développement durable?

A

Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable.

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22
Q

Quel est le troisième objectif du développement durable?

A

Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge.

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23
Q

Quel est le quatrième objectif du développement durable?

A

Assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.

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24
Q

Quel est le cinquième objectif du développement durable?

A

Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.

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25
Q

Quel est le sixième objectif du développement durable?

A

Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable.

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26
Q

Quel est le septième objectif du développement durable?

A

Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable.

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27
Q

Quel est le huitième objectif du développement durable?

A

Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous.

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28
Q

Quel est le neuvième objectif du développement durable?

A

Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation.

29
Q

Quel est le dixième objectif du développement durable?

A

Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre.

30
Q

Quel est le onzième objectif de développement durable?

A

Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables.

31
Q

Quel est le douzième objectif du développement durable?

A

Établir des modes de consommation et de production durables.

32
Q

Quel est le treizième objectif du développement durable?

A

Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.

33
Q

Quel est le quatorzième objectif du développement durable?

A

Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable.

34
Q

Quel est le quinzième objectif du développement durable?

A

Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des terres et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.

35
Q

Quel est le seizième objectif du développement durable?

A

Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous

36
Q

Quel est le dix-septième objectif du développement durable?

A

Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser.

37
Q

Quelles sont 2 notions intimement reliées au concept de développement durable?

A

1) besoins essentiels
2) Limitations

38
Q

Les progrès scientifiques ont permis de préciser grandement les limites au système biogéochimique de la Terre, depuis les travaux de la Commission. On compte présentement neuf limites fonctionnelles. Lesquelles sont-elles?

A

1) la pollution de basse altitude
2) l’appauvrissement de l’ozonosphère
3)les changements climatiques
4) le dépassement de la capacité d’autoépuration
5) l’accélération des cycles biogéochimiques (phosphore et azote)
6) l’abus de prélèvements en eau
7) l’acidification des océans
8) l’expansion des terres agricoles
9) la perte de biodiversité

39
Q

Est-ce qu’on peut dire que le développement durable est en quelque sorte un état d’équilibre?

A

le développement durable n’est pas un état d’équilibre, mais plutôt un processus de changement dans lequel l’exploitation des ressources, les investissements, l’orientation du développement technique ainsi que le changement institutionnel sont déterminés en fonction des besoins tant actuels qu’à venir. Nous ne prétendons certainement pas qu’il s’agit là d’un processus simple. Des choix douloureux s’imposent. En dernière analyse, le développement durable est bien une affaire de volonté politique.

40
Q

Quels sont les quatre principes généralement considérés comme le fondement de la gestion intégrée des ressources en eau?

A

1) L’eau douce est une ressource limitée et vulnérable, essentielle pour soutenir la vie, le développement et l’environnement.
2) Le développement et la gestion de l’eau devraient se fonder sur une approche participative impliquant les usagers, les planificateurs et les décideurs politiques à tous les niveaux.
3) Les femmes jouent un rôle central dans l’approvisionnement, la gestion et la protection de l’eau.
4) L’eau est un bien public qui a une valeur sociale et économique dans toutes ses utilisations compétitives.

41
Q

Décrivez plus en large le premier principe de Dublin

A

le 1er principe appelle les gestionnaires à envisager autre chose que le pomper-traiter-distribuer-user-collecter-rejeter.

42
Q

Décrivez plus en large le deuxième principe de Dublin

A

Le 2e principe avertit les experts et les décideurs qu’ils ne peuvent plus prendre les décisions seuls, sans consultation large. Et « participation » signifie ici bien plus qu’une simple consultation. Il faut
absolument mettre en place des mécanismes qui permettent à toutes les parties concernées, sans
discernement de leur poids politique ou économique, d’avoir une influence sur les décisions aux différents niveaux de gestion.

43
Q

Décrivez plus en large le troisième principe de Dublin

A

le 3e principe invite clairement toutes les sociétés à garantir une participation équitable des femmes à la gestion intégrée des ressources en eau.

44
Q

Décrivez plus en large le quatrième principe de Dublin

A

le 4e principe promeut les notions de bien public et de valeur économique et sociale. En fait, la référence au bien public est disparue des versions subséquentes de ce principe, probablement parce que cette question est passablement délicate.

45
Q

Une loi de l’eau sert typiquement
trois objectifs, lesquels?

A

1) promouvoir les comportements désirables et décourager les autres comportements
2) résoudre les conflits de manière ordonnée
3) définir et protéger les droits de manière à encourager les investissements et le développement.

46
Q

La question de la valeur économique et sociale de l’eau fait débat. Il faut d’abord distinguer entre
valeur et prix:

A

La valeur permet de départager entre plusieurs usages possibles alors que fixer un prix agit avant tout sur le comportement des consommateurs. Il demeure que, pour être efficaces, les services publics dédiés à l’eau doivent disposer de leviers financiers suffisants pour maintenir l’efficacité et la salubrité de leurs services – plusieurs sociétés ont perdu confiance dans la capacité de leurs services publics à leur fournir en tout temps une eau salubre et se sont massivement tournées vers l’eau embouteillée. Un prix juste permet donc le recouvrement de tous les coûts, de la source au robinet et du drain à la rivière. Cela ne signifie pas que ce coût doit être imputé aux
usagers les plus démunis.

47
Q

Trois outils spécifiques ont été proposés pour relever un défi de la gestion intégrée des ressources
en eau. Quels sont ces outils de gestion integrée?

A

1)une planification adaptative
2) une gestion en temps réel
3) le suivi (monitoring) hydrologique.

48
Q

Qu’est-ce que la notion de sécurité de l’eau?

A

La notion de sécurité de l’eau s’intéresse moins à la manière qu’au résultat, en opposition à la notion de gestion intégrée de l’eau. En pratique, le terme « sécurité de l’eau » fait référence à la gestion de tous les risques associés à l’eau : stocks et flux.

49
Q

Quels sont les risques ciblés par la sécurité de l’eau?

A

1) Le risque de manque d’eau (y compris les sécheresses). L’eau est disponible en quantité insuffisante pour répondre à la demande des usagers (domestiques, industriels et agricoles) et de l’environnement, tant pour le court terme que pour le long terme.
2) Le risque d’inondation. Dépassement des limites normales d’exploitation d’un réseau de drainage (naturel ou construit) provoquant l’accumulation nocive, voire destructrice, de l’eau sur des territoires qui ne sont pas normalement immergés.
3) Le risque d’insalubrité. Eau ne respectant pas les normes de salubrité pour l’usage souhaité (de l’eau potable souillée, par exemple).
4) Le risque de dysfonctionnement d’écosystèmes aquatiques. Dépassement de la capacité d’adaptation et d’autoépuration d’une ressource en eau de surface ou souterraine qui, dans certains cas, peut entraîner des dommages irréversibles tant pour l’écosystème lui-même que pour les services qu’il rend.

50
Q

Dans quelle condition un risque est considéré comme étant acceptable?

A

Un risque est considéré comme acceptable si la probabilité de l’aléa (occurrence de l’événement)
est faible, tout comme la vulnérabilité (ensemble des pertes humaines et matérielles) à ce danger.

51
Q

Que doit-on faire en cas le risque élevé?

A

un risque élevé exige une action immédiate, soit en réduisant la probabilité de l’aléa, la vulnérabilité ou ces deux éléments simultanément.

52
Q

Pour résumer, lorsqu’on agit en sécurité de l’eau, il faut:

A

Agir en sécurité de l’eau exige ainsi, dans un premier temps, de quantifier les risques puis, au besoin, de cibler le niveau de risque jugé préférable et les moyens pour y parvenir. À cette étape, il est important d’examiner attentivement si les avantages apportés par une meilleure sécurité de l’eau supplantent les coûts supplémentaires pour la société de réaliser ces améliorations.

53
Q

Il y a 50 ans, qu’est-ce qu’était la notion de gouvernance de l’eau?

A

une structure décisionnelle hiérarchique, fondée sur des droits préétablis et dans laquelle les décisions des États sont imposées aux autres acteurs par des mesures contraignantes.

54
Q

Aujourd’hui, qu’est-ce que la notion de gouvernance de l’eau?

A

tous les mécanismes, processus, relations et institutions auxquels recourent les citoyens et les groupes pour faire valoir leurs intérêts et exercer leurs droits et obligations

55
Q

Quels sont les fondements de la gouvernance de l’eau?

A

1) Légitimité de l’autorité de l’organisation responsable.
2) Transparence des processus décisionnels.
3) Responsabilisation des acteurs, qui sont appelés à rendre des comptes, et impératifs d’intégrité.
4) Participation de tous les acteurs concernés.
5) Équité de la fourniture de services et de l’allocation des usages.
6) Intégration horizontale et verticale de la prise de décisions concernant l’eau.
7) Compétence des organisations et des individus chargés de la gestion de l’eau.
8) Adaptabilité à un environnement en évolution.

56
Q

Il est important de ne pas confondre gouvernance et gestion. Quelle est la différence entre les deux?

A

La gouvernance repose sur un large processus
administratif allant des institutions officielles (les pouvoirs législatifs et politiques) aux institutions
informelles (pratiques et relations de pouvoir) ainsi qu’aux structures organisationnelles. Pour sa part, la gestion désigne les activités opérationnelles menées pour atteindre les objectifs.

57
Q

Quel est le plus grand enjeu de la gouvernance de l’eau

A

Il demeure qu’une approche durable de la gouvernance de l’eau exige la prise en compte intégrée de tous les systèmes – cadre légal et réglementaire, réalités financières et économiques, institutions municipales, provinciales et fédérales, besoins des populations, de l’agriculture et des industries et protection des écosystèmes terrestres et aquatiques – dès aujourd’hui, tout en maintenant leur capacité future. La plus grande menace pour les ressources en eau est de croire que chacun de ces enjeux puisse être résolu séparément

58
Q

Quelles sont les 4 dimensions à la gouvernance de l’eau?

A

1) sociale
2) économique
3) environnementale
4) politique

59
Q

Qu’est-ce que le dimension sociale de la gouvernance de l’eau?

A

La dimension sociale valorise l’équité entre les pays (Nord vs Sud), à l’intérieur des pays (riches vs pauvres, urbains vs ruraux) et entre
la génération actuelle et les générations futures

60
Q

Qu’est-ce que la dimension économique de la gouvernance de l’eau?

A

La dimension économique promeut le meilleur usage possible de l’eau et l’optimisation, voire le partage, des bénéfices

61
Q

Qu’est-ce que la dimension environnementale de la gouvernance de l’eau?

A

La dimension environnementale fait ressortir la nécessité de préserver et de protéger la qualité des ressources et de tous les services écologiques associés

62
Q

Qu’est-ce que la dimension politique de la gouvernance de l’eau?

A

la dimension politique concède un poids égal à tous les intervenants de la gouvernance de l’eau, incluant les femmes, les autochtones et les habitants des bidonvilles

63
Q

Qui sont les acteurs de la gouvernance de l’eau?

A

1) humains
2) Ville
3) Bassin
4) État
5) ONU

64
Q

Quel est le lien entre l’humain et la gouvernance de l’eau?

A

Chaque vivant, humain ou non, parce qu’il est consommateur d’eau, est de facto la finalité de la
gouvernance de l’eau puisqu’il en va de sa survie, mais également de son développement. Toutefois, l’humain s’épanouissant en société, l’eau est aussi source des nombreuses interactions sociales nécessaires à l’atteinte de la sécurité de l’eau, localement et partout.

65
Q

Quel est le lien entre la ville et la gouvernance de l’eau?

A

La ville, qu’elle soit village ou mégapole, est un élément clef de la gouvernance parce qu’elle
fournit l’eau à ses citoyens, ou en supervise l’exécution si ce service est effectué par un tiers. Le
partage d’infrastructures pour l’approvisionnement en eau et pour la production et le stockage de
nourriture est au cœur même des premières expérimentations de sédentarisation des humains. Il est aujourd’hui normal qu’une ville entretienne des centaines voire des milliers de kilomètres de
canalisations enfouies, de la source au robinet et du drain à un site de rejet final, après traitements
initial et terminal.

66
Q

Quel est le lien entre le bassin et la gouvernance de l’eau?

A

C’est que les villes, tout comme les agriculteurs et les industriels, doivent puiser leur eau quelque part. Or, comme nous en avons discuté, le bassin versant transforme une partie de l’eau des précipitations en eau bleue disponible aux usages humains. Toutes les villes devraient donc intégrer le concept d’hydrosolidarité dans leur planification et discuter activement avec tous les autres intervenants de leur bassin versant, car l’eau qu’elles consomment en grande quantité n’est pas produite en leurs murs, mais tout au long du ou des bassins versants dont elles occupent typiquement qu’une toute petite portion du territoire.

67
Q

Quel est le lien entre les États et la gouvernance de l’eau?

A

Les États ne fournissent pas directement l’eau aux particuliers, ils imposent plutôt un cadre juridique et normatif de gouvernance, vu dans son ensemble. À cet effet, ils sont à bien des égards le rempart de la protection du bien commun que constitue l’eau renouvelable qui s’écoule sur tout leur territoire. Ce cadre définit notamment la répartition du pouvoir entre les nombreux acteurs et les différences hiérarchiques entre eux – les gouvernements se réservent typiquement le plus haut échelon. Une telle gouvernance est qualifiée de hiérarchique puisqu’ultimement la responsabilité et la décision se situent au niveau de l’État.

68
Q

Quel est le lien entre l’ONU et la gouvernance de l’eau?

A

l’Organisation des Nations unies exerce une pression morale (éthique) sur les États en promouvant des concepts tels que le développement durable et en promulguant des cibles communes claires telles que les objectifs de développement durable. Au bout du compte, toutefois, l’Organisation des Nations unies ne dispose d’aucune autorité hiérarchique qu’elle pourrait exploiter pour imposer aux États d’agir en faveur de tous leurs citoyens, notamment les plus pauvres et démunis qui sont souvent les premiers privés d’un accès de base à l’eau potable et aux sanitaires.

69
Q

Pourquoi dit-on que la gouvernance de l’eau est une gouvernance multi-niveau de l’eau ?

A

La société n’est pas qu’un collectif d’individus, de villes et d’États. Il existe un très grand nombre d’organisations non étatiques qui souhaitent influencer la gouvernance hiérarchique des États, ne
serait-ce que pour défendre leur intérêt propre ou pour forcer les gouvernements à jouer pleinement
leur rôle de gardien des ressources en eau nationales. La gouvernance de l’eau en cours s’éloigne donc graduellement d’une action hiérarchique exercée strictement par les États et devient de plus en plus un mode de coordination d’activités interdépendantes comprenant celles du gouvernement, des acteurs du marché et des autres acteurs de la société.