Module 2 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la science économique?

A

« l’économique est la science humaine qui étudie les choix que font les êtres humains quand ils composent avec la rareté ainsi qu’avec les incitatifs qui influent
sur leurs choix ».

La science économique se penche donc sur les décisions (les choix) portant sur l’utilisation
de ressources limitées (la rareté), que ces ressources soient humaines, financières ou
naturelles.

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2
Q

La notion de développement durable est liée à quelle branche de l’économie?

A

L’économie des ressources naturelles qui se penche sur la gestion des ressources naturelles renouvelables et non renouvelables sur de grandes périodes de temps

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3
Q

Que fait l’économiste?

A

L’économiste étudie les choix des agents économiques (ménages, entreprises et gouvernements) et propose des solutions aux défis que ces derniers rencontrent.

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4
Q

Qu’est-ce que l’action de faire un choix qui répond à un intérêt individuel? Donnez un exemple

A

signifie qu’une décision est prise sans considérer les conséquences de celle-ci sur les autres agents économiques.

  • Une personne qui décide d’acheter un café ne fait pas son achat par souci de permettre au propriétaire de l’endroit de gagner sa vie, mais plutôt parce qu’elle aime le café ou qu’elle recherche les effets de la caféine. Similairement, le propriétaire du commerce a
    choisi de devenir entrepreneur non pas pour répondre à l’intérêt individuel de cette personne fatiguée, mais plutôt pour répondre à son propre intérêt individuel qui est de gagner sa vie à travers les profits de son entreprise.
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5
Q

Dans quelle situation l’intérêt individuel sert l’intérêt social?

A

lorsque les choix réalisés par les agents économiques ont pour conséquence d’entraîner le meilleur résultat possible pour l’ensemble de la société. A priori, dans l’exemple du café, la poursuite de l’intérêt individuel sert l’intérêt social : tant le consommateur que le commerçant se retrouvent avantagés par la transaction, puisque les deux en retirent des bénéfices.

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6
Q

Qu’est-ce que des coûts externes?

A

Lorsque la production d’un bien entraîne des « coûts » pour des personnes qui ne sont pas impliquées dans la transaction, et que ces personnes ne sont pas compensées pour ces coûts, on dira qu’il s’agit de coûts externes.

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7
Q

Quel est l’un des rôles important de l’économiste?

A

L’un des rôles des économistes est de trouver des moyens permettant aux individus de faire des choix qui répondent à leur intérêt individuel, mais dont les conséquences servent les intérêts de la société.

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8
Q

Quelles sont les deux approches complémentaires utilisées pour aider au rôle de l’économiste?

A

1) L’économie positive
2) L’économie normative

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9
Q

L’analyse économique dite « positive » rassemble les techniques visant notamment à :

A
  • mesurer les phénomènes économiques (récessions, pénuries, pollution…);
  • comprendre les déterminants de ces phénomènes et estimer leur impact sur différentes
    variables économiques (PIB, emploi, émissions de GES…);
  • prédire l’évolution des variables économiques.
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10
Q

Quel est l’objectif des économistes qui utilisent l’approche positive?

A

L’objectif des économistes qui utilisent cette approche est de mieux comprendre le fonctionnement de l’économie, d’estimer les effets des politiques et de faire des prévisions économiques.

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11
Q

Donnez un exemple de l’approche économique positive

A

Par exemple, une analyse positive pourrait conclure que l’imposition d’une taxe sur le carbone augmentera le prix de l’essence de 0,50 $/litre et diminuera la demande d’essence de 10 %. On pourrait également chercher à savoir l’effet sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’une croissance économique de 2 % par année, selon la croissance
démographique et le progrès technique prévus.

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12
Q

Qu’est-ce que l’économie normative?

A

Cette perspective d’analyse s’appuie sur des jugements de valeur et permet notamment à l’économiste de poser des recommandations quant aux meilleures politiques à mettre en place par le gouvernement. Cet exercice requiert de prendre
position sur ce qui est jugé comme étant bon pour les individus et la société

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13
Q

Puisque l’économie normative repose sur le bien-être, comment se mesure-t-il?

A

Parfois, le principe d’équité sera utilisé pour guider les recommandations de l’économiste. Plus souvent, c’est « l’efficacité économique » qui est retenue comme principal critère. La poursuite de l’efficacité économique consiste à chercher les solutions qui permettent de maximiser les avantages (ou bénéfices) pour la société, tout en minimisant les sacrifices
(ou coûts) nécessaires pour obtenir ces avantages.

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14
Q

L’économie normative est-elle une science exacte?

A

L’économie normative n’est pas une science exacte, loin de là. Le meilleur choix dépend de la valeur accordée par la société aux différents coûts et bénéfices, mais cette valeur est très difficile à estimer. L’économiste doit donc demeurer prudent dans ses
recommandations et s’appuyer sur les meilleures observations empiriques et prédictions que lui apporte l’économie positive. Il doit également s’appuyer sur l’expertise des chercheurs d’autres disciplines (biologie, physique, psychologie) pour s’assurer que ces recommandations s’appuient sur les connaissances les plus précises et les plus objectives.

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15
Q

Est-ce que l’économie normative et positive sont en opposition?

A

l’économie normative et l’économie positive ne sont pas en opposition, mais constituent plutôt des éléments complémentaires devant tous les deux
guider les économistes et les décideurs.

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16
Q

Quelle est la première chose que l’économiste doit faire dans le développement durable?

A

l’économiste doit mesurer et documenter le développement durable afin de répondre à la question suivante : le développement économique actuel est-il durable?

  • Cette question requiert d’abord de définir ce qu’est un développement durable, ce qui peut demander une approche plus normative (jugements de valeur). En effet, on peut avoir des visions différentes de ce qui rend un développement durable. Vous verrez
    dans la section 2 que les visions économiques du développement durable se classent typiquement dans deux grandes catégories : la durabilité faible et la durabilité forte.
  • Il faut ensuite mesurer ou estimer le niveau de développement durable actuel et le comparer à celui qui serait souhaitable, selon les critères retenus. Cette partie peut nécessiter l’utilisation d’outils de modélisation avancés, ainsi que de savoirs provenant
    d’autres disciplines (génie, biologie, architecture…).
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17
Q

Quelle est la deuxième chose que l’économiste doit faire en terme de développement durable?

A

Une fois que l’économiste a identifié le niveau de développement durable actuel et celui qui est souhaité (selon les hypothèses et les choix normatifs retenus), il doit identifier les causes de cet écart et proposer des solutions à prescrire aux décideurs publics pour influencer l’économie vers une meilleure direction.

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18
Q

Qu’est-ce que la croissance économique?

A

La croissance économique réfère habituellement à la croissance du produit intérieur brut (PIB), c’est-à-dire la somme des revenus générés sur un territoire sur une période donnée. Dans la théorie standard de la croissance économique les revenus générés dans l’économie s’expliquent essentiellement par l’accumulation de richesse et le progrès technologique.

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19
Q

Qu’est-ce que les stocks?

A

Les stocks représentent des quantités totales à un moment donné, et ces quantités peuvent croître ou décroître avec le temps.

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20
Q

Qu’est-ce que les flux?

A

Les flux représentent pour leur part des variations de stocks qu’on observe sur une période de temps donnée.

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21
Q

La richesse d’une société est un stock ou un flux?

A

Un stock

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22
Q

La consommation est un stock ou un flux?

A

Un flux

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23
Q

Quelles sont les variables qui constituent le flux?

A

le PIB, les revenus et les dépenses, les émissions
de polluants (dont les gaz à effet de serre), le nombre d’heures de travail fournies, les achats effectués sur une carte de crédit, les salaires versés aux employés, la quantité d’arbres coupés ou plantés

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24
Q

Qu’est-ce que le développement économique?

A

l’augmentation du bien-être de la population

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25
Q

Dans l’approche par capitaux, le niveau de bien-être s’explique comment?

A

Par la consommation de biens et services, mais attention! Ces biens et services ne sont pas nécessairement matériels, ni achetés sur les marchés : ils peuvent être fournis gratuitement par la famille et l’entourage, la société ou bien par la nature.

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26
Q

Qu’est-ce que les capitaux?

A

Les capitaux sont des « actifs », c’est-à-dire des stocks qui procurent des revenus. Les revenus générés par ces actifs peuvent être réinvestis pour accroître la
richesse ou bien dépensés en consommation.

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27
Q

Quelle est la classification des capitaux que le gouvernement utilise?

A
  • le capital financier
  • le capital produit
  • le capital humain
  • le capital social
  • le capital naturel
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28
Q

Quelle est la définition du développement durable qui s’appuie davantage sur des notions économiques?

A

« Le développement durable est le développement qui assure que la richesse nationale par habitant ne décline pas, en remplaçant ou en conservant les sources de cette richesse, c’est-à-dire les stocks de […] capitaux »

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29
Q

Quelles sont les deux principales interprétations économiques de la définition du développement durable des notions économiques?

A

1) La durabilité faible
2) La durabilité forte

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30
Q

Quelle est la majeure différence entre la durabilité forte et la durabilité faible?

A

selon la vision faible du développement durable, les capitaux naturels peuvent être substitués par d’autres types de capitaux, alors que la vision forte défend l’idée que le capital naturel ne peut être substitué

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31
Q

Quel est le lien entre le PIB et le niveau de bien-être de la société?

A

Le PIB est une mesure des revenus d’une population, et donc de leur pouvoir d’achat. Il représente leur capacité à se procurer des biens marchands, et donc à subvenir à plusieurs besoins (comme se nourrir, se loger et se divertir) ainsi qu’à investir dans la formation de capital

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32
Q

plus le PIB par habitant est élevé, moins une croissance additionnelle a un impact important sur la qualité de vie. Donnez un exemple de cette relation.

A

imaginez qu’on donne 1 000 $ à une personne dans le
besoin et 1 000 $ à un millionnaire. L’effet sur la personne dans le besoin sera tangible : ce montant peut représenter une centaine de repas, des dizaines de morceaux de vêtement ou plusieurs mois d’essence. À l’inverse, ce montant n’aura pratiquement aucun effet sur la qualité de vie du millionnaire.

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33
Q

Est-ce que c’est la durabilité faible ou forte qui est la vision la plus répandue?

A

La durabilité faible

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34
Q

Quelle est l’hypothèse de base de la durabilité faible?

A

les différents types de capitaux sont substituables, et en particulier que le capital naturel peut être remplacé par du capital « fabriqué » . Le capital naturel est composé de différents stocks : eau potable, forêts, métaux, animaux de tout genre, etc. La vision faible du développement durable avance donc comme idée qu’il est possible de sacrifier une partie de ces stocks pour construire d’autres types de capitaux (des infrastructures, de la machinerie, des connaissances, etc.), et ce, de façon durable.

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35
Q

De quelle façon cette substitution de la durabilité faible doit-elle s’opérer dans le temps?

A

Différentes approches économiques ont tenté de répondre à cette question. Si les réponses divergent
selon la perspective retenue, le critère de la valeur actuelle nette (VAN) demeure central dans chacune de celles-ci.

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36
Q

l’économiste jugera généralement qu’une action est souhaitable si les bénéfices qui en découlent sont supérieurs à ses coûts pour la société. Entre deux
options mutuellement exclusives (on ne peut en choisir qu’une), celle dont le bénéfice net
(les bénéfices moins les coûts) est supérieur sera préférée. Toutefois, comment choisir entre deux options lorsque les bénéfices et les coûts sont répartis différemment dans le temps?

A

On utilisera le critère de la valeur actuelle nette (VAN).

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37
Q

Comment la VAN s’obtient-elle?

A

s’obtient en multipliant le bénéfice net de chaque période future par un facteur égal à :

1/ (1 + taux d’actualisation) ^t

Où t est un exposant égal au nombre de périodes passées

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38
Q

Qu’est-ce que le taux d’actualisation?

A

Le taux d’actualisation représente la valeur accordée au temps (autrement dit ce qu’on serait prêt à payer pour ne pas attendre).

39
Q

Imaginons qu’une petite entreprise étudie un projet dont le coût est de 1000 $ (à débourser immédiatement) , mais qui rapportera 1050 $ dans 1 an. Le taux d’intérêt est de 6 %. Devrait-elle aller de l’avant et financer ce projet?

A

La réponse est non. Bien que 1050 $ soient plus élevés que 1 000 $, l’entreprise serait gagnante à placer son argent à la banque, car les 1000 $ placés vaudront alors 1060 $ l’année prochaine. La VAN du projet, selon les calculs serait négative. Une VAN négative signifie que les coûts actualisés sont supérieurs aux bénéfices actualisés. Il s’agit alors d’un projet qui n’est pas économiquement rentable.

40
Q

Que peut on dire quant à l’utilisation de VAN sur de très longs horizons?

A

il est théoriquement possible d’utiliser un taux
d’actualisation nul. Cela revient à accorder autant de poids à chaque génération. Avec cette approche, une mesure qui coûterait 1 000 $ aujourd’hui et qui rapporterait un bénéfice de 1 001 $ (donc un bénéfice net de 1 $) dans 3 000 ans devrait être acceptée, ce qui peut s’apparenter à une dictature du futur. En effet, il serait difficile de justifier à la génération
actuelle un sacrifice important qui bénéficierait à une génération aussi éloignée, alors qu’on ne sait rien sur cette génération future

41
Q

Lorsque des décisions doivent être analysées à plus long terme, les économistes préfèrent utiliser un taux d’actualisation plus petit ou plus bas?

A

des petits taux

42
Q

Quelle est la règle d’Hartwick (1977)?

A

Elle stipule qu’une économie peut conserver une
consommation constante dans le temps si toute baisse du capital naturel est compensée par des investissements équivalents dans d’autres formes de capitaux.

43
Q

Donnez deux exemples de la règle d’Hartwick

A

1) Un pays qui emploie ses ressources non renouvelables pour se développer, que cela soit en
bâtissant des routes ou des écoles, respecte la règle d’Hartwick.
2) L’exploitation du pétrole de la Norvège pour faire profiter les générations futures

44
Q

Quelle est la limite de l’approche faible?

A

Cette hypothèse est crédible lorsque les substitutions impliquent de petites quantités. Il apparaît
parfaitement plausible de remplacer un petit boisé (capital naturel) par un immeuble d’appartements (capital produit) tout en améliorant le bien-être. En revanche, il est difficile d’imaginer qu’on pourrait abattre toutes les forêts du monde pour en faire des maisons et que l’impact soit positif.

45
Q

Quelle est la différence entre des biens substitués et des biens compléments?

A

S’ils sont des substituts, c’est que la consommation de
l’un peut remplacer la consommation de l’autre (des croustilles et du pop-corn par exemple). S’ils sont des compléments, c’est que la consommation des deux biens va de pair (du mortier et de la brique par exemple).

46
Q

Qu’elle est la théorie de la durabilité forte?

A

les capitaux naturels ne peuvent être remplacés par des capitaux « fabriqués » que dans une faible mesure. Pour ceux qui défendent cette vision
de la durabilité, le capital naturel est surtout un complément aux autres formes de capitaux.
Autrement dit, on ne peut remplacer du capital naturel par du capital fabriqué sans réduire le bien-être.

47
Q

Les économistes associés à la durabilité forte sont-ils opposés à l’exploitation des ressources naturelles?

A

Non, pas pour autant. Il est impossible de construire d’autres types de capitaux ou même subvenir à nos besoins de base sans utiliser un minimum ressources
naturelles : il faut se nourrir, se loger, etc. En particulier, les ressources naturelles renouvelables devraient pouvoir être exploitées à condition que leur taux d’exploitation ne dépasse pas leur taux de renouvellement

48
Q

Est-il possible qu’un économiste se situe entre la façon de penser faible et forte?

A

es visions faible et forte de la durabilité sont souvent présentées comme deux extrêmes : soit le capital naturel est parfaitement substituable au capital fabriqué, soit il ne l’est pas du tout. Pourtant, la plupart des économistes se situent entre les deux visions. Ils admettent que les capitaux naturels et fabriqués ont une certaine substituabilité, mais que celle-ci n’est pas infinie. Néanmoins, qu’ils adoptent plutôt une vision faible ou forte du développement
durable, ils s’entendent généralement sur la nécessité de bien mesurer les capitaux naturels afin de guider les décisions d’intérêt public.

49
Q

Est-il possible de remplacer une source de capital naturel?

A

On peut difficilement remettre en question l’utilité et la valeur des services fournis par la nature : l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons sont des exemples de ressources fournies par la nature et rendues disponibles grâce au maintien du capital naturel. Par exemple, lorsqu’une source d’eau souterraine (une forme de capital naturel) se tarit, elle ne peut être remplacée par n’importe quel autre capital.

  • La source souterraine n’est pas absolument irremplaçable, mais la remplacer peut s’avérer très coûteux, à un point tel où il serait préférable pour les personnes qui en dépendent de simplement déménager. Si aucune autre source d’eau potable n’est accessible à proximité, il est possible de récupérer l’eau de pluie, de désaliniser l’eau de mer ou d’importer des bouteilles d’eau, mais ces méthodes peuvent vite devenir complexes ou coûteuses si les besoins en eau douce sont nombreux (s’hydrater, se laver, faire la vaisselle et le lavage, irriguer des récoltes, etc.).
50
Q

Quelles sont les 3 façons de mesurer le développement durable?

A

1) Le PIB vert
2) Le système de comptabilité économique et environnementale
3) Indicateurs de développement durable

51
Q

Quel est l’un des moyens de tenir compte du capital naturel dans l’évaluation de la richesse ou du niveau de vie?

A

c’est d’intégrer sa variation au calcul du PIB pour mesurer ce qu’on appelle le PIB vert.

52
Q

Qu’est-ce que le PIB vert?

A

Dans une mesure du PIB vert, les quantités perdues ou gagnées de ressources naturelles sont transformées en valeur monétaire en fonction de leur importance pour le bien-être humain, puis sont intégrées aux comptes nationaux. Cette opération permet ainsi d’exprimer les revenus d’une économie en comptabilisant les pertes de bien-être liées à la
dégradation de l’environnement

53
Q

Quel est le principal défi avec la création d’une mesure du PIB vert?

A

c’est de monétiser adéquatement les ressources naturelles non marchandes. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées à cette fin, mais les résultats peuvent différés d’une méthode à l’autre.

54
Q

Plutôt que de chercher une valeur monétaire commune pour exprimer l’ensemble des problèmes de développement durable, il est possible de faire quoi d’autre?

A

De mesurer l’évolution des flux et des
stocks de capitaux naturels en valeurs physiques. C’est d’ailleurs la technique que le Québec à décidé d’adopter

55
Q

Quels sont les indicateurs du capital naturel?

A

la superficie du territoire en aires protégées, l’état des écosystèmes forestiers, le pourcentage annuel de jours sans smog et la tendance des températures annuelles moyennes

56
Q

Qu’est-ce que le Système de comptabilité économique et environnementale (SCEE).

A

Le SCEE « fournit un cadre comptable conceptuel exhaustif, qui rassemble des blocs représentant les statistiques économiques, environnementales et sociodémographiques de base et décrit leurs interrelations » (ONU, n.d.). Cette méthode vise à comptabiliser les flux liés au capital naturel et d’associer ceux-ci à des activités économiques précises. Ainsi, il est possible de mieux documenter les relations entre l’économie et l’environnement.

57
Q

pour qu’un marché soit dit de concurrence parfaite, il doit remplir plusieurs conditions difficiles à observer. Entre autres conditions :

A
  • Il doit y avoir un nombre suffisamment grand d’acheteurs et de vendeurs pour qu’il soit
    impossible pour un individu ou un groupe d’individus d’influencer les prix ou l’allocation des ressources;
  • Les acheteurs et les vendeurs doivent être parfaitement informés sur les prix et les coûts
    de production (information parfaite et symétrique);
  • Les droits de propriété pour chaque ressource doivent être bien définis, c’est-à-dire
    qu’ils sont exclusifs, applicables et transférables. (Nous reviendrons sur ce point.)
58
Q

Dès que l’une des conditions requises pour la concurrence parfaite n’est pas remplie, on
dit qu’il y a une ————–

A

défaillance de marché. Les défaillances de marché contribuent à réduire le bien-être par rapport au point de référence de la concurrence parfaite.

59
Q

Pourquoi le développement n’est-il pas durable?

A

À cause de la défaillance de marché

60
Q

Donnez un exemple d’une information non parfaite, donc d’une défaillance de marché

A

Imaginons que le propriétaire d’un lac permette la pêche sur son site. Son intérêt individuel n’est pas que
tous les poissons soient pêchés, car il n’aurait alors plus de source de revenus. L’idéal pour lui est que la quantité pêchée n’excède pas le rythme de régénération des poissons. Toutefois, s’il est mal informé sur la dynamique de croissance des ressources en poisson, il est possible qu’il permette aux pêcheurs de retirer trop de poissons du lac, ce qui réduira le stock de poissons et ses profits futurs. À l’inverse, il est possible qu’il ne permette pas assez de pêche, ce qui réduira ses revenus actuels. Dans les deux cas, le niveau de bien-être sera inférieur à ce qu’il aurait été en information parfaite.

61
Q

Quels sont les 3 critères des droits de propriété d’une ressource pour qu’ils soient bien définis?

A
  • L’exclusivité d’un droit signifie que l’utilisation d’une ressource relève uniquement de son propriétaire et que l’ensemble des coûts et des bénéfices associés à son utilisation lui reviennent.
  • L’applicabilité du droit signifie que l’usage de la ressource par son propriétaire est protégé par la loi et qu’aucune tierce personne n’est en mesure d’en prendre possession illégalement.
  • La transférabilité d’un droit signifie qu’il est possible pour le propriétaire d’une ressource de donner ou d’échanger cette dernière avec un autre agent économique. Cette condition assure par exemple que le propriétaire d’un lac de pêche a intérêt à conserver le lac dans un bon état afin de maximiser sa valeur de revente le jour où il prendra sa retraite.
62
Q

Que crée le non-respect des 3 critères de droit de propriété?

A

le non-respect de l’une de ces conditions peut nuire
considérablement à la gestion durable et optimale de la ressource.

63
Q

Qu’est-ce que le théorème de Coase?

A

Selon le théorème de Coase, si les droits de propriété du lac sont bien définis, le même niveau de pollution devrait être atteint, peu importe à qui le lac appartient. Toutefois, ce résultat n’est valide que si les conditions suivantes sont respectées :
- les coûts de négociation sont négligeables;
- l’information est parfaite et partagée entre tous les agents économiques;
- le nombre de personnes impliquées est faible.

Plus généralement, le théorème de Coase établit qu’une simple négociation entre les agents
économiques (potentiellement arbitrée par des tribunaux) devrait être suffisante pour entraîner une utilisation efficace des ressources, à condition que les droits de propriété soient définis.

64
Q

Quels sont des exemples de situations où les droits de propriétés sont mal définis?

A

1) Externalités
2) Ressources en accès libre

65
Q

Qu’est-ce que le concept d’externalité?

A

Ce concept fait référence aux situations où
l’ensemble des bénéfices et des coûts associés à une action ne sont pas restreints aux personnes qui prennent part à cette action.

66
Q

Quels sont les deux types d’externalités?

A

1) Positives
2) Négatives

67
Q

Qu’est-ce que les externalités positives?

A

Les externalités positives surviennent lorsque le choix d’un agent économique (production, consommation…) a des effets positifs pour des individus qui ne prennent pas part à ce choix, et que ces individus ne paient pas pour recevoir ces effets.

68
Q

Donnez un exemple d’externalités positives

A

Par exemple, lorsque des gens choisissent de prendre le transport en commun, ils contribuent à réduire la congestion routière pour ceux qui conduisent une voiture. Cette décision peut aussi avoir comme effet de réduire la pollution atmosphérique et les émissions de GES, ce qui profite à un grand nombre de personnes extérieures à cette décision.

69
Q

Qu’est-ce que les externalités négatives?

A

les externalités négatives surviennent lorsque le choix d’un agent économique entraîne des conséquences négatives pour des personnes qui ne prennent pas part à ce choix, et que ces personnes ne sont pas dédommagées pour les conséquences subies

70
Q

Donnez un exemple d’externalités négatives

A

L’exemple classique d’externalité négative est celui de la pollution engendrée par la production de biens. Les entreprises ne subissent généralement pas le coût de cette pollution, qui est plutôt assumée par la population des alentours. Si cette externalité n’est pas prise en compte par l’entreprise, elle entraînera une production trop importante du bien, ainsi qu’une pollution plus élevée que ce qui est optimal.

71
Q

Qu’est-ce que les ressources en accès libre?

A

Plusieurs ressources naturelles ne sont pas utilisées par l’entremise de droits de propriété exclusifs. Une situation extrême survient lorsqu’aucun droit de propriété n’existe pour une ressource donnée et que n’importe qui peut l’exploiter à sa guise. On parlera alors de ressources en « accès libre ».

72
Q

Donnez un exemple de ressources en accès libre

A

Mettons-nous dans la peau d’un pêcheur exerçant ses activités dans une zone où les poissons sont en accès libre : plusieurs autres pêcheurs sont présents sur le site, de sorte que je m’attends à ce que la population de poissons décroisse rapidement. Mon intérêt individuel est de pêcher plus de poissons que ce que j’aurais fait si la zone m’appartenait. Si la zone m’appartenait, je pourrais contrôler le stock de poissons pour m’assurer un revenu futur. Toutefois, le fait que plusieurs pêcheurs exploitent la zone en accès libre entraîne une surpêche. Si je m’attends à ce que le stock de poissons diminue dans le futur, mon intérêt est d’en pêcher davantage aujourd’hui.

73
Q

Comment peut on améliorer la gestion des ressources?

A

La privatisation et la gestion commune

74
Q

Pour qu’une gestion commune fonctionne bien,
certaines conditions doivent être rencontrées, dont:

A
  1. des balises bien définies quant aux personnes pouvant utiliser les ressources;
  2. des règles d’exploitation tenant compte des conditions et des besoins locaux;
  3. une gouvernance entreprise au plus bas niveau possible;
  4. la possibilité pour les personnes concernées de s’impliquer dans la gouvernance;
  5. la reconnaissance de la gestion commune par les autorités publiques;
  6. un mécanisme de surveillance pour repérer les mauvais comportements;
  7. un système de sanction pour les personnes qui ne respectent pas les règles;
  8. un mécanisme accessible et abordable pour la résolution des conflits.
75
Q

Comment rendre le développement plus durable?

A

1) Mise en place de droits de propriété
2) Approche réglementaire
3) Instruments économiques

76
Q

Quels sont les instruments les plus utilisés par les gouvernements pour régler les problèmes de nature
environnementale?

A

Les instruments réglementaires

77
Q

Qu’est-ce que les instruments réglementaires?

A

Dans ce cas, le gouvernement prescrit (commands) la marche à suivre par les acteurs privés pour atteindre un objectif donné, comme réduire la surpêche, la déforestation ou les émissions polluantes.

78
Q

Quel est le défaut important des instruments réglementaires qui les rend généralement inefficaces? Donnez un exemple

A

elles ne minimisent pas les coûts économiques pour un objectif environnemental donné.

  • Imaginons qu’un gouvernement souhaite réduire la pollution dans une région. Pour ce faire, il impose à deux usines de la région de baisser leurs émissions respectives de moitié. Pour la première usine, les émissions polluantes proviennent de l’utilisation de combustibles fossiles pour le chauffage, lesquels peuvent facilement être remplacés par de l’électricité. Pour la deuxième usine, les émissions proviennent de procédés industriels dont il n’existe pas de substituts abordables.
  • Si les deux usines doivent réaliser les mêmes réductions, ces réductions seront relativement abordables pour la première usine et très coûteuses pour la deuxième. Il aurait probablement été moins coûteux que la première usine s’électrifie complètement ou presque, et que la deuxième usine ne réduise pas beaucoup ses émissions en attendant qu’une technologie de remplacement soit disponible.
79
Q

Quels sont les instruments économiques?

A

1) Taxation/ subvention pigouvienne
2) Quotas échangeables

80
Q

Quels sont les instruments économiques fondés sur les prix? Et qu’est-ce que c’est?

A

Les taxations et subventions

Avec les instruments économiques fondés sur les prix, le gouvernement détermine un prix associé à une externalité et l’impose directement aux agents économiques afin qu’ils en tiennent compte dans leurs décisions privées.

81
Q

Qu’est-ce que la taxation?

A

Les taxes sont des outils très utilisés à cet
égard. Une taxe sera dite « pigouvienne » si elle est égale au coût externe du bien. Ce faisant, elle permet d’internaliser l’externalité négative en question et modifie ainsi le comportement des agents économiques pour le rapprocher de la situation optimale. En effet, l’augmentation du prix d’un bien entraîne une diminution de la demande des
consommateurs, ce qui a pour effet de diminuer la production de ce bien. En résumé, une taxe pigouvienne entraîne une baisse optimale de la production.

La taxation pigouvienne peut également être utilisée pour réduire l’exploitation d’une ressource naturelle en accès libre. Dans ce cas, la taxe pourrait être imposée aux exploitants de la ressource sous la forme d’un tarif, en fonction de la quantité extraite. En augmentant les coûts de production associés à l’exploitation de la ressource, une taxe optimale
permettrait de réduire la quantité de ressources utilisées pour la rapprocher du niveau jugé «durable».

82
Q

Qu’est-ce que la subvention?

A

Les subventions fonctionnent de façon similaire aux taxes, mais récompensent les bons comportements au lieu de pénaliser les mauvais. Une subvention pourrait, par exemple, compenser les externalités positives fournies par des agents économiques.

83
Q

Quels sont les instruments fondés sur les quantités et qu’est-ce que c’est?

A

Les quotas échangeables

Avec des quotas échangeables, le gouvernement fixe la quantité maximale d’exploitation d’une ressource naturelle ou la quantité maximale de pollution en créant des permis (une forme de droits de propriété), que les agents économiques peuvent ensuite s’échanger. Le prix de ces permis est déterminé en fonction de la demande de permis : plus la demande
est élevée, plus on s’attend à ce que le prix des permis soit élevé lui aussi.

84
Q

Comment fonctionnent des quotas de pollution?

A

Dans le cas des quotas de pollution, les entreprises pour lesquelles les coûts pour dépolluer sont les plus importants voudront se procurer davantage de permis, à condition que le prix des permis soit inférieur au coût de réduire leurs émissions polluantes. Celles qui peuvent réduire leurs émissions facilement se procureront peu de permis si le prix des permis est supérieur au coût pour réduire leurs émissions. Si elles détiennent déjà des permis, elles pourraient choisir d’en vendre aux autres entreprises
afin de se procurer un revenu

85
Q

Comment fonctionnent les quotas de ressources naturelles?

A

les entreprises dont les coûts de production sont
les moins élevés devraient s’approprier davantage de quotas, car ces dernières font des profits plus importants (en raison de leurs faibles coûts) et sont donc en mesure de payer plus cher pour chaque quota. Les exploitants dont les coûts de production sont plus élevés et les profits plus faibles auront alors intérêt à céder leurs quotas ou à ne pas s’en procurer. Il sera plus avantageux pour eux de cesser d’exploiter la ressource que d’utiliser des quotas

86
Q

Est-ce que les économistes préfèrent les instruments fondés sur les quantités ou sur les prix?

A

Les taxes et les subventions fonctionnent bien lorsqu’on a une bonne idée des coûts externes qu’engendrent la production ou la consommation d’un bien. L’économiste peut alors proposer aux décideurs publics d’imposer une taxe pigouvienne qui reflète ces coûts de façon à corriger la différence entre le prix du bien et son coût social. Toutefois, il est parfois complexe d’évaluer la valeur des services environnementaux, et donc des coûts externes qui y sont rattachés. C’est pourquoi il est parfois plus simple de fixer la quantité maximale de production ou de pollution permise. Les approches réglementaires permettent de le faire, mais pas de façon efficace. Par conséquent, les économistes préfèrent généralement
l’utilisation de quotas échangeables

87
Q

Pourquoi est-il souhaitable que les projets les plus coûteux soient remis à plus tard?

A

Souvenez-vous du critère de la VAN : un agent économique qui accorde de la valeur au temps préfère assumer les coûts dans le futur plutôt que de les assumer maintenant. Pour un même objectif de réduction de la pollution, il est donc justifié pour le gouvernement d’adopter des outils permettant de remettre certains coûts à plus tard. De cette façon,
l’objectif de réduction est atteint, mais son coût économique est réduit.

88
Q

Quel est le meilleur système? Les approches centralisées ou décentralisées?

A

En règle générale, les approches décentralisées sont considérées comme des systèmes beaucoup plus efficaces d’un point de vue économique que les approches centralisées. Qu’il s’agisse de taxes/ subventions pigouviennes ou de quotas échangeables, les instruments économiques permettent d’atteindre un objectif et d’en minimiser les coûts économiques. Le choix de l’instrument économique dépend toutefois de l’objectif des
décideurs publics et de la problématique visée. Une taxe est plus simple à mettre en place qu’un système de quotas échangeables, mais elle est généralement moins populaire auprès de la population, car son effet sur l’augmentation des prix est plus apparent (moins caché). Malgré tout, les taxes peuvent offrir une plus grande certitude sur l’évolution des prix. L’effet d’un système de quotas échangeables sur les prix sera moins transparent, plus volatil et plus incertain. En revanche, ce type de système permet d’atteindre une cible environnementale précise beaucoup plus facilement.

89
Q

Quelles sont les limites des instruments économiques?

A

1) Problèmes d’information
2) Défaillances de l’état
3) Externalités transfrontalières

90
Q

Décrivez les problèmes d’informations en terme de limite des instruments économiques

A

Le manque d’information peut empêcher un gouvernement d’agir efficacement pour résoudre les problèmes environnementaux. Parfois, le problème vient du fait que certains agents économiques disposent d’informations qu’ils ne sont pas incités à partager (on parle alors d’asymétries d’information). Par exemple, lorsque le gouvernement n’est pas en
mesure de retracer les responsables de la pollution, il peut être difficile pour lui d’agir efficacement. Il peut également être très ardu pour le gouvernement de calculer la valeur d’une externalité s’il ne connaît pas les préférences de chaque personne concernée.

91
Q

Décrivez les défaillances de l’État en terme de limite des instruments économiques

A

On parle de « défaillances de l’État » pour décrire les phénomènes qui nuisent à l’efficacité économique, mais qui surviennent en raison de la dynamique politique et de l’administration gouvernementale.

92
Q

Quelles sont les raisons qui peuvent nuire à l’élaboration efficace des politiques de développement durable dans la limite des défaillances de l’état?

A
  • L’influence des groupes de pression auprès des politiciens est un problème particulièrement tangible aux États-Unis, où il n’y a aucune limite au financement politique, mais également ailleurs dans le monde;
  • L’intérêt politique est souvent de faire des gains à court terme pour obtenir des votes, et non de se préoccuper des générations futures (qui n’ont pas de votes à offrir au moment présent). Les courts mandats des élus dans les démocraties occidentales
    ajoutent à la difficulté de développer des stratégies de long terme;
  • Les processus administratifs et réglementaires menant à l’élaboration des politiques peuvent être longs et entraîner des coûts importants et récurrents par la suite, ce qui nuit à leur efficacité.
93
Q

Décrivez les externalités transfrontalières en terme de limite des instruments économiques

A

Même si un gouvernement est parfaitement informé, bienveillant envers sa population et exempt de toute défaillance d’État, il peut ne pas être incité à fournir les efforts optimaux (d’un point de vue social) de développement durable. C’est le cas lorsqu’il y a des
externalités transfrontalières (aussi appelées « effets de débordement ») associées à la gestion d’une ressource. Par exemple, les efforts d’un pays pour limiter l’accumulation de GES dans l’atmosphère sont individuellement coûteux, mais ils profitent à tous les pays. Chaque pays peut alors être incité à se comporter en passager clandestin et à profiter des
efforts des autres sans faire sa part.

94
Q

Qu’est-ce que la courbe environnementale de Kuznets ?

A

La courbe environnementale de Kuznets est une théorie économique postulant qu’à mesure que le revenu des habitants d’un pays augmente, ces derniers sont portés à demander davantage de protection environnementale. Par conséquent, aux premières phases de développement d’un pays, la pollution augmenterait avec le PIB par habitant
en raison de l’industrialisation, puis elle diminuerait par la suite en raison de la demande croissante des ménages pour la qualité environnementale.

Les analyses historiques montrent que cette courbe s’observe, mais uniquement avec les polluants dont les effets sont principalement locaux (peu d’effets de débordement), comme les composés organiques volatils, le monoxyde de carbone (CO) et les particules fines. En revanche, les émissions de dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre, ne font généralement qu’augmenter avec le revenu. Pourquoi cela? Une partie de la réponse provient dans la nature globale des conséquences du CO2, qui a des effets de débordement importants comme l’acidification des océans et les changements climatiques.