La famille : Le nouvel ordre familial (modèle contemporain) Flashcards

1
Q

La famille et Durkheim

A

La stabilité continue à faire de la famille un fait social au sens Durkheimien.

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2
Q

Les recompositions de la morphologie familiale

A
  1. Le recul du mariage
  2. L’explosion du nombre de divorces
  3. La recomposition des rythmes biographiques
  4. La recomposition de la parenté
  5. L’évolution (énigmatique) de la fécondité féminine
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3
Q

Le recul du mariage

A

Il y a un décalage par rapport à l’ordre qui prévalait jusqu’aux années 70. Recul du mariage : pic de 1872. Mais il n’y a pas de disparition.

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4
Q

L’explosion du nombre de divorces

A

Multiplication par 4 depuis 1970 puis par 2 en 2010 et en France un mariage sur deux se conclut par un divorce.

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5
Q

La recomposition des rythmes biographiques

A

Elle a évolué : l’âge moyen de mariage à reculer : repoussé de 7 ans. L’âge au mariage est d’autant plus élevé quand l’on est diplômé. Âge moyen de la mère au moment du premier enfant qui augmente fortement aussi.

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6
Q

La recomposition de la parenté

A

La proportion des enfants qui naissent hors mariage : dans les années 70 : inférieure à 10%, aujourd’hui, supérieure à 50%.

Cela va avec les familles monoparentales (20% aujourd’hui). Dans 90% des cas, elles sont organisées autour de la mère, et il y a une surreprésentation des femmes en grande précarité. Il y a aussi plus de familles recomposées.

Donc il y a ⅓ des familles qui sont décalées par rapport au modèle de la famille “classique”.

Ce chiffre est trop important pour être vu comme une déviance ou un résidu.

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7
Q

L’évolution (énigmatique) de la fécondité féminine

A

La fécondité est dure à expliquer en sociologie.
Mais on remarque une évolution qui peut être expliquée dans les années 50 : baby boom ( multiplié par 3).
Décrue brutale jusqu’au milieu des années 90.
Puis un recollage de la fécondité.

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8
Q

Ancien modèle vs. nouveau modèle

A
  • Égalité supposée entre les conjoints et entre les enfants. - Une inscription temporelle de l’union et des familles différentes (plus nombreuses et plus courtes).
  • Recomposition des principes de solidarité familiale : non plus sur le biologique (la filiation ou germanité ne repose plus sur le lien du sang). L’apparentement biologique ne fait plus l’apparentement : c’est désormais le lien socio-affectif.
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9
Q

Des femmes (de nouveau) massivement actives

A

Années 60 : taux d’activité des femmes au ⅔ de celui des hommes.

2011 : à 90% de celui des hommes.

Les femmes ont été mobilisées sur le marché du travail. Cette mobilisation fait que les femmes se retrouvent dans un domaine d’activité rémunéré (elles travaillaient déjà avant !). Cela recompose les dynamiques des répartition des tâches dans les familles : ça change sa position de pouvoir à l’intérieur du couple.

Recompositions:
- Le modèle de la femme au foyer est devenu marginal
- Fin de la balance entre travail et maternité.

L’entrée des femmes dans le travail rémunéré est décisif dans le fonctionnement interne des familles.

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10
Q

Place dévolue à la jeunesse

A

Allongement de la durée moyenne des années d’étude dès les années 60 : accroissement de l’atteinte du bac, le taux d’accès au supérieur est multiplié par 7 en 50 ans.

Les étudiants ne sont généralement pas autosuffisants financièrement, le travail est un revenu d’appoint. Donc les enfants restent plus longtemps dans l’orbite géographique, économique et affective de leurs parents. Cet allongement change les voies d’entrée dans la vie d’adulte :
- Gagner sa vie = devenir autoportant
- Entrée dans la vie en couple
- Avoir un lieu à soi

→ Tout ça est reculé: l’entrée dans la vie d’adulte est plus floue.

Il y a une dissociation entre l’installation dans un logement et l’entrée dans une vie sexuelle.

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11
Q

L’égalité des hommes et des femmes dans le couple (nouveaux cadres normatifs)

A

Le décalage persistait avant : très forte asymétrie notamment pour la possibilité de divorcer et en matière de succession entre garçons et filles.
Progressivement ces cadres ont été modifiés. Toute une série de dispositions a été condamnée afin d’empêcher l’inégalité Hommes / Femmes.

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12
Q

La normalisation progressive du divorce (nouveaux cadres normatifs)

A

Le contrat fragilise le mariage.

Encore dans les années 70 : progression des lois sur le divorce
- Divorce par consentement mutuel
- 2004 :divorce à l’amiable
- 2007 : fin du divorce pour faute

Tout cela installe la possibilité d’unions répétées (2 en moyenne) au cours de la trajectoire biographique. On divorce plus simplement.

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13
Q

Développement de la dissociation entre sexualité et reproduction (nouveaux cadres normatifs)

A

Loi de 1967 appliquée en 1972 qui autorise l’usage du préservatif

1920 : loi qui interdit le commerce et l’usage des préservatifs

Loi Weil de 1975 qui dépénalise l’avortement (conditions médicales strictes).
- Décisif dans la maitrise des femmes de leur corps mais aussi une manière de dissocier le fait que la sexualité ne soit pas forcément dans la visée de l’arrivée “d’un petit polichinel”.

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14
Q

L’ensemble des dispositifs relatifs à l’homosexualité (nouveaux cadres normatifs)

A

Avant les années 70 : il était pénalisé (“outrage aux bonnes mœurs” qui permettait de faire des descentes dans les bars gais)

1982 : abolition d’une loi de Vichy qui modifiait l’âge de la majorité sexuelle selon l’orientation.
1999 : pacte civil de solidarité : permettre aux personnes de même sexe de disposer des mêmes protections civils qu’un mariage sans se marier. Au final, le PACS est devenu une forme de pré mariage pour les couples hétérosexuels.
2013 : élargissement du mariage aux personnes de même sexe.

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15
Q

3 grandes tâches que doivent réaliser les couples (sociologue suisses Jean Kellerhals)

A

La manière dont ils se combinent définirent des manière d’être en couple :
1. Les frontières : étanches ou poreux
2. Objectifs : internes ou externes à la famille, mêmes objectifs, qui prime ?
3. Coordonner les relations : qui fait quoi

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16
Q

5 styles conjugaux

A
  1. Le style parallèle
  2. Le style compagnonnage
  3. Le style bastion
  4. Le style association
  5. Le style last one
17
Q

Le style parallèle

A
  • Le plus vieux-jeu
  • Très forte sexualisation des rôles : homme tourné vers l’extérieur et femme au foyer.
  • Très forte opposition du monde extérieur perçu comme menaçant, conjoints indifférents à ses évènements.
  • La hiérarchie et la routine sont très présentes.
18
Q

Le style compagnonnage

A
  • Opposé du précédent
  • Communication très forte : “fusion”
  • Ouverture sur le monde
  • Faible différenciation des rôles et du pouvoir
  • Partage des tâches improvisé
19
Q

Le style bastion

A
  • Le monde extérieur éveille la méfiance
  • Mais relations internes très valorisées.
  • Le couple est un petit monde chaud et fermé dans lequel il y a un coordination assez rigide (peu d’improvisation).
  • Les buts poursuivis par les conjoints sont constatés : Hommes = but extérieurs et femmes = buts familiaux
20
Q

Le style association

A
  • Pas de communication forcément très forte.
  • Rupture intérieur / extérieur : faible
  • Division du pouvoir égalitaire
  • Rôles peu sexués.
21
Q

Le style last one

A
  • Proche du type bastion mais faible distinction entre les sexes.
  • Les deux sont tournés vers des objectifs internes
22
Q

Capital culturel et le style familial

A

Les traitements de régressions montrent que les ressources culturelles (niveau scolaire, notamment des femmes) conditionnent le style de couple.

Plus le niveau est élevé, plus le style association est valorisé.

23
Q

Le travail domestique

A

L’égalité interne du couple dépend des rapports de force économique qui existent à l’intérieur du couple.
L’écart des ressources (revenues, profession) important entraîne un clivage important.
Les conséquences sont que les journées des femmes sont plus longues et plus contraintes que celles des hommes (moins d’espace de choix et de libertés).
Quand le nombre d’enfants augmentent, les hommes augmentent le temps qu’ils consacrent à leur travail et diminuent celui consacré aux activités domestiques.

24
Q

Les questions (éducation familiale)

A
  • Objectifs donnés à l’éducation
  • Méthodes appliquées
  • Rôles pères / mère
  • Influence du monde extérieur (pères, médias, réseaux)
25
Q

Trois styles éducatifs (Kellerhals)

A
  1. Autoritaire
  2. Négociateur
  3. Maternant
26
Q

Le style autoritaire

A
  • Vision statutaire parents / enfants
  • Obéissance et discipline
  • Méthodes pédagogiques pour obtenir la conformité de l’enfant, elles sont sur le contrôle et pas sur la persuasion et la motivation.
  • L’enfant = être pervers et immature dont il faut corriger les penchants.
  • Partage inégalitaire : la mère assure l’essentiel du travail éducatif
  • Environnement = source de méfiance
  • L’école est cantonnée dans un rôle de transmission de savoir, la morale est réservée à la famille.
27
Q

Le style négociateur

A
  • Plus proche de nouvelles normes éducatives
  • Autonomie, créativité et imagination de l’enfant
    Parents comes accompagnateurs
    Motivation plutôt que contrôle et sanction
    Techniques relationnelles et séductions utilisées
    Ouverture aux influences extérieures (écoles, pairs, médias)
    Rôles père / mère moins segmenté
28
Q

Le style maternant

A
  • Importance à la conformité, contrôle, et discipline plutôt que l’autonomie
  • Mais la proximité parent / enfant est très importante : beaucoup de communication et d’activités communes
  • Rôle central de la mère
  • Influences extérieures accueillies avec réserve
29
Q

La dimension genrée

A

Sur le plan scolaire : Les parents s’intéressent davantage à la carrière de leur fils et n’ont pas les même ambitions selon le sexe de l’enfant. La conception des études du garçon met au cœur de la réflexion la rentabilité des diplômes.

Les filles sont moins dispensées que les garçons d’un fort investissement domestique. Le rôle domestique et parental augmente quand l’enfant est un garçons. Le rôle domestique du père diminue lorsqu’une fille est présente dans la famille. Le partage du temps domestique et le clivage augmente avec la présence d’une fille.

Le rôle de la famille fait jouer une forme d’actualisation et d’enregistrement de ces rôles genrés transmis dès l’enfance.

En dépit des normes transformées, les inégalités très puissantes présentes dans les familles restent conditionnées par un ordre très traditionnel.