L'Etat : Formes politiques Flashcards
La question du pouvoir (Weber)
- Pourquoi obéit-on ? La question de la légitimité.
- Quels sont les instruments du pouvoir ? La question de la l’administration.
Comment s’exerce le pouvoir ?
Définition de puissance (Weber)
Le fait d’obtenir de quelqu’un qu’il fasse quelque chose que sans moi il ne ferait pas
Typologie de la domination (Weber)
Elle repose non pas sur les moyens utilisés par les dominants mais les raisons d’obéir qui sont celles de ceux qui acceptent d’obéir.
⇒ intérêt non pas par ceux qui exercent la domination mais par ceux qui la subissent.
Pourquoi obéis-tu ?
- Par tradition: Parce que mon père avant moi obéissait, la tradition à fait qu’il fallait que je réponde aux autres.
- La domination rationnelle légale
Croyance en la légalité de celui qui donne les ordres. Celui qui donne les ordres a été désigné selon des processeurs et est en droit de donner des ordres car ces procédures lui en confèrent le droit et sont rationnelles, elles obéissent à des formes de recherche d’efficacité. - La rationalité charismatique: Chez Weber, le rôle du prophète est central dans la question qu’il pose –> Le fait d’obéir à quelqu’un parce qu’on lui reconnaît des qualités exceptionnelles
Des traits de la bureaucratie (définition idéal-typique)
- Spécialisée
- Organisation hiérarchique
3. Pas le règne de l’arbitraire
4. Instance de l’écrit (pour être sûr que ce qui est demandé soit précis et conservation de trace de ce qui a été fait)
5. Ceux qui dirigent la bureaucratie sont aussi soumis à des règles
L’interrogation centrale de Weber : Comment passe-t-on du patrimonialisme à la bureaucratie ?
⇒ pas de décision sur ce que devient la place occupée : recrutement sur compétences.
Appropriation privée des ressources bureaucratiques : pour s’approcher des charges à des fins privées ne correspond pas au monde bureaucratique mais patrimonialisé.
⇒ tout l’intérêt de l’idéal-type : montrer l’ambiguïté de cette situation à la fois légale en même temps privée.
Retrait de l’Etat (Boyer)
Ce mouvement pour Boyer tient à :
1. une autonomisation de la politique monétaire qui échappe désormais aux états et obéit à des règles en étant mise en œuvre et conçue à Bruxelles.
2. disparition de la palette des outils de l’État. Mise sous tension de l’État : risque d’endettement : promesse de problème.
3. revalorisation des inégalités comme principe d’émulation donc abandon de l’un des objectifs au cœur du développement de l’État social : la lutte contre les inégalités.
Le New Public Management
3 grands principes :
1. Il faut une séparation nette entre stratégie et mise en oeuvre pour que l’administration fonctionne bien
2. Les grandes bureaucraties verticales qui organisaient l’État ne sont pas efficaces : il faut les casser en petits morceaux pour faire des organisations plus agiles, plus efficaces, plus autonomes : des agences
3. La transformation des rapports de pouvoir (des structures hiérarchiques) dans l’administration
Les NPMs ne sont pas un affaiblissement de l’État mais un redéploiement de son fonctionnement.
Étude des réformes de l’État depuis les années 60 (Bezes)
Il oppose 2 thèses:
1. L’État français est immobile ⇒ depuis les années 90, l’État Français cherche à acclimater en son sein les règles du New Management.
2. L’État est démantelé ⇒ L’État se transforme et ses transformations ne sont pas imposées de l’extérieur mais par des acteurs internes qui trouvent par ces transformations un moyen de consolider leur pouvoir
NPM comme planche de salut
3 grands types d’acteurs affaiblis dans les années 80 et qui trouvent dans ces “recettes” (comme outils) du NPM une manière de reconquérir un pouvoir perdu :
1. Ministère de l’intérieur : décentralisation
- Le NPM dit que ce qui compte est la communication, il reste plein de services de l’État dans les départements. ⇒ le ministère de l’intérieur se met à coordonner.
- Ministère du Budget : risque de déficit
- Le ministère du budget trouve des recettes dans le NPM : contrôle de développement interne dans l’administration, mesure de la performance des administrations, etc. Cela lui permet d’accroître les contraintes budgétaires sur l’action des autres ministères. - La DGAFP : Direction générale de l’administration et de la fonction publique : face à l’Europe
- au début des années 90, ils trouvent dans les outils du NPM le fait qu’il faut un pilotage des ressources humaines comme dans les recettes des grandes entreprises. ⇒La DGAFP s’empare de ce rôle : la stratégie RH de l’État.
Les sociétés sans l’État des sociétés sans divisions
Les indiens, peuples du Brésil et indiens.
- Pas de division du travail
- Ignorance de la différence riche / pauvre
- Pas de position exploiteur / exploité
Les chefs sont présents mais dépourvus de pouvoir. Ses attributs :
- Pas de pouvoir
- Fonction de faiseur de paix : juge, pacificateur
- Obligation de munificence : il doit être prêt à distribuer des richesses
- Parle bien : dons oratoirs
- Le seul qui peut être polygame en contre partie des responsabilités qu’il endosse
Comment ces sociétés sans État s’organisent pour qu’il n’y ait pas d’État ?
⇒ où est le pouvoir ?
Il est présent mais réparti dans la société toute entière, pas exercé par un groupe particulier.
Segmenter pour ne pas régner
La société passe son temps à se désagréger et se réagréger, elle coagule quand elle est conflit et se segmente en situation de paix.
⇒ C’est ce mécanisme qui prévient la centralisation du pouvoir.