Julien Juneau Flashcards
Réaction inflammatoire
agent pathogène -> lésion cellulaire -> libération de médiateurs chimiques/substances inflammatoires
-> vasodilatation locale des artérioles -> hyperémie (afflux important de sang) -> rougeur et chaleur
-> augmentation perméabilité capillaire -> formation d’exsudat -> fuite de liquide riches en protéine dans l’espace interstitiel -> oedème local
irritation des nocicepteurs -> douleur
Différencier la vasoconstriction et la vasodilatation (Structure et fonction des vaisseaux sanguins)
Vasoconstriction
- Rétrécissement du diamètre des vaisseaux sanguins par contraction des muscles lisses de la tunique moyenne.
- Augmente la pression artérielle et réduit le débit sanguin.
- Contrôlée principalement par le système nerveux sympathique via la libération de noradrénaline (NA) sur les récepteurs α-adrénergiques des cellules musculaires lisses.
- Majoritairement les artères de moyen et petit calibre, ainsi que les artérioles (régulation de la pression et du débit régional).
- Tunique moyenne (présence de muscles lisses qui se contractent sous l’effet des neurofibres sympathiques et de l’adrénaline).
- froid
Vasodilatation
- Augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins par relâchement des muscles lisses de la tunique moyenne.
- Diminue la pression artérielle et augmente le débit sanguin.
- Peut être provoquée par une diminution de l’activité sympathique, mais aussi par la libération de NO (oxyde nitrique), prostacyclines et autres médiateurs locaux.
- Principalement les artérioles, influençant la perfusion des organes.
- Tunique moyenne (relâchement des muscles lisses favorisé par des signaux chimiques et nerveux).
- stress, hémorragie, digestion, effort physique
fight or flight -> vasoconstriction des vaisseaux sanguins cutannés mais vasodilatation muscles squelettiques/coeur
Les veines (Structure et fonction des vaisseaux sanguins)
Veinules
- Formées par l’union des capillaires, leur diamètre varie entre 8 et 100 µm.
- Les veinules postcapillaires sont très poreuses, permettant au plasma et aux leucocytes de traverser leurs parois.
- Elles jouent un rôle dans la migration des leucocytes vers les tissus enflammés.
- Les veinules plus grosses contiennent des couches de muscle lisse et une tunique externe mince.
Veines
- Formées par la jonction des veinules, les veines ont des parois plus minces et des lumières plus larges que les artères correspondantes.
- La tunique moyenne des veines est mince, avec peu de muscle lisse et d’élastine.
- La tunique externe est robuste, composée de fibres collagènes et élastiques, et parfois renforcée de muscle lisse dans les grosses veines.
- Les veines sont des vaisseaux capacitifs ou réservoirs sanguins, pouvant contenir jusqu’à 65% du volume sanguin total.
- La pression dans les veines est faible, ce qui évite leur éclatement.
Valvules veineuses
- Les valvules empêchent le reflux du sang et sont particulièrement présentes dans les veines des membres.
- Elles sont constituées de replis de la tunique interne et sont similaires aux valves cardiaques.
- Dans les veines des cavités abdominale et thoracique, il n’y a pas de valvules.
- Exemple : Si on applique une pression sur une veine distendue, elle reste aplatie, montrant l’efficacité des valvules.
Sinus veineux
- Ce sont des veines aplaties, spécialisées, avec des parois extrêmement minces constituées uniquement d’endothélium.
- Exemples : Le sinus coronaire du cœur et les sinus de la dure-mère dans le cerveau.
- Les sinus de la dure-mère reçoivent le sang de l’encéphale et réabsorbent le liquide cérébrospinal.
La pression veineuse (physiologie de la circulation)
- Pression veineuse : Fluctue très peu durant la révolution cardiaque, contrairement à la pression artérielle.
- Gradient de pression : Environ 15 mm Hg dans les veines (des veinules aux veines caves) vs 60 mm Hg dans les artères (de l’aorte aux artérioles). Le sang s’écoule uniformément d’une veine blessée mais jaillit par à-coups d’une artère lacérée.
- Faible pression veineuse : Résulte de la résistance périphérique qui dissipe la majeure partie de l’énergie de la pression artérielle sous forme de chaleur.
- 3 adaptations fonctionnelles pour le retour veineux
- Pompe musculaire : Contractions des muscles squelettiques propulsent le sang vers le cœur, avec une réduction de l’efficacité si les muscles sont inactifs.
- Pompe respiratoire : Variations de pression dans la cavité abdominale et thoracique facilitent le retour sanguin.
- Contraction veineuse sympathique : Réduction du volume sanguin dans les veines, favorisant le retour du sang vers le cœur.
Les voies de la circulation : les vaisseaux sanguins (physiologie de la circulation)
Deux circulations distinctes
- Circulation pulmonaire : Court trajet du cœur aux poumons et retour au cœur.
- Circulation systémique : Long trajet qui apporte le sang dans tout le corps et retourne au cœur.
Artères et veines du cœur
- Le sang sort du cœur par l’aorte (artère systémique) et entre par les veines caves supérieure et inférieure.
- Exception : Le sang du myocarde est recueilli par des veines qui se déversent dans le sinus coronaire, puis dans l’oreillette droite.
Différences entre artères et veines systémiques
- Profondeur : Les artères sont profondes, tandis que les veines peuvent être profondes ou superficielles.
- Anastomoses : Les veines forment plus d’anastomoses et se dédoublent, rendant leur suivi plus complexe que celui des artères.
Drainage spécifique
- Encéphale : Le sang veineux se draine dans les sinus de la dure-mère, pas dans des veines classiques.
- Système digestif : Le sang passe par le système porte hépatique, traverse le foie, puis retourne à la circulation générale via la veine cave inférieure.
Les veines des membres inférieurs (physiologie de la circulation)
Veines profondes
- Veine tibiale postérieure : Naît de la fusion des veines plantaires latérale et médiale, monte dans le triceps sural et reçoit la veine fibulaire.
- Veine tibiale antérieure : Prolongement supérieur de la veine digitale dorsale du pied, se joint à la veine tibiale postérieure pour former la veine poplitée.
- Veine poplitée : Parcourt l’arrière du genou, devient la veine fémorale en émergeant du genou, et draine les structures profondes de la cuisse.
- Veine fémorale : Prend le nom de veine iliaque externe en entrant dans le bassin, puis se joint à la veine iliaque interne pour former la veine iliaque commune.
Veines superficielles
- Veine grande saphène : La plus longue veine du corps, émerge de l’arcade veineuse dorsale du pied (médiale), monte le long de la face interne de la jambe jusqu’à la cuisse, se jette dans la veine fémorale sous le ligament inguinal.
- Veine petite saphène : Émerge de l’arcade veineuse dorsale du pied (latérale), suit la face externe du pied et pénètre dans les fascias profonds des muscles du mollet. Se jette dans la veine poplitée au genou.
- Varices : Fréquentes dans les veines saphènes, car elles sont superficielles et mal soutenues par les tissus environnants.
hémostase (sang)
Étape 1: Spasme vasculaire
- Constriction du vaisseau sanguin endommagé pour limiter la perte de sang.
- Favorisé par l’atteinte du muscle lisse du vaisseau, les substances chimiques libérées par les cellules endommagées, et les réflexes des nocicepteurs.
- Plus efficace dans les petits vaisseaux et dure environ 20-30 minutes, permettant aux autres étapes de se produire.
Étape 2: Formation du clou plaquettaire
- Les thrombocytes (plaquettes) s’agrègent pour former un bouchon temporaire dans le vaisseau.
- Lors de l’endommagement de l’endothélium, les plaquettes adhèrent aux fibres collagènes sous-jacentes, activées par le facteur Willebrand.
- Elles libèrent des substances chimiques (ADP, sérotonine, thromboxane A) pour attirer d’autres plaquettes, renforçant ainsi l’agrégation.
- Un clou plaquettaire ou thrombus blanc se forme pour arrêter le saignement dans les petites lésions.
Étape 3: Coagulation (formation du caillot)
- Renforcement du clou plaquettaire par des filaments de fibrine pour créer un caillot solide.
- Le processus transforme le sang de liquide à gélatineux, grâce à l’action des facteurs de coagulation (protéines plasmatiques, principalement produites par le foie).
- La vitamine K est nécessaire pour la synthèse de certains facteurs de coagulation.
- Cette étape implique une série d’activation en cascade des facteurs de coagulation, menant à la formation d’un caillot solide qui ferme les grosses lésions.
Après ces étapes, le caillot se rétracte et se dissout, remplacé par du tissu fibreux pour empêcher la reprise du saignement.
Temps de céphaline (PTT) et temps de céphaline activé (TCA)
- utile pour déceler des troubles de coagulation causés par l’insuffisance ou des anomalies des facteurs de coagulation qui composent le système intrinsèque.
- Un PTT peut indiquer une fonction hémostatique normale, même s’il y a insuffisance modérée d’un unique facteur (jusqu’à 30-40% valeur normale)
- permet aussi de contrôler une héparinothérapie (pour prévenir formation de thrombus mais éviter saignement spontanés)
- test consiste à mesurer le temps nécessaire à la formation d’un caillot dans un échantillon de plasma auquel on a ajouté du calcium et de la céphaline.
- Si des produits supplémentaires sont ajoutés pour standardiser le test et pour l’accélérer, on lui donne alors le nom de temps de céphaline activé (TCA)
- valeurs normales: TCA (25-35 sec), PTT (60-90 sec) et Niveau thérapeutique pour une anticoagulothérapie (1,5-2,5 fois la valeur témoin)
- valeurs anormales: augmentation (Carence en vitamine K, Afibrinogénémie, hémophilie) ou diminution (cancer stade avancé, Hypercoagulabilité, hémorragie aiguë)
** Temps de Quick (temps de prothrombine, RIN ou INR en anglais)
- pour évaluer le bon fonctionnement du mécanisme de coagulation (voie extrinsèque et commune).
- pour déceler des troubles hémostatiques causés par des facteurs de coagulation insuffisants ou défectueux (ex. fibrinogène (I) , prothrombine (II) et facteurs V, VII et X)
- Si l’un de ces facteurs est insuffisant dans son sang, le temps de Quick du client, exprimé en secondes, sera plus élevé que le temps normal (ou représentera un pourcentage inférieur à la valeur de référence).
- aussi pour vérifier l’efficacité d’une anticoagulothérapie utilisant la warfarine sodique (Coumadin, + 30 sec = risque élevé de saignements spontanés, normal = 24 sec ou 25% de l’activité normale)
- Le temps de Quick mesure le temps nécessaire à la formation d’un caillot.
- valeurs normales: INR (1,0 + ou - 0,1), PT (8,8-11,6s, 60-140 %), Niveau thérapeutique pour une anticoagulothérapie (1,5-2 fois la valeur témoin),
INR pour la prophylaxie de la thrombose veineuse profonde et pour la fibrillation auriculaire (2,0-3,0),
INR pour les valves mécaniques (2,5-3,5) - valeurs anormales: Augmentation
(Anticoagulothérapie orale,
Anticorps antiphospholipides,
Cancer du pancréas,
Carence en vitamine K)
D-Dimères
- Une fois que le caillot n’a plus de raison d’être, il est dissous par des agents fibrinolytiques et des produits de dégradation de la fibrine apparaissent (ex. Les D-dimères)
- Le dosage des D-dimères témoigne de l’activation de la fibrinolyse et de la présence d’une thrombose intravasculaire.
- permet d’exclure une affection veineuse thromboembolique aiguë telle une thrombose veineuse pro- fonde (TVP, chez les personnes ayant une faible probabilité clinique d’en souffrir) ou une embolie pulmonaire.
- Les recherches actuelles visent à utiliser les D-dimères pour déterminer la durée d’une thérapie d’anticoagulation.
- valeurs normales: <500ng/ml (variable selon la méthode utilisée)
- valeurs anormales: Augmentation (Cancer, Cardiopathie Coagulation intravasculaire disséminée,
Embolie pulmonaire)
Angiographie (phlébographie des membres inférieurs)
- angiographie: visualisation de tous les vaisseaux sanguins, qu’il s’agisse d’artères ou de veines.
- artériographies: pour observer le débit sanguin dans une partie de l’organisme et déceler des lésions pouvant nécessiter une intervention chirurgicale.
- objectif principal d’une artériographie des membres inférieurs est de mettre en évidence toute possibilité d’occlusion dans les artères fémorales et de visualiser leurs ramifications.
- On introduit un cathéter radio-opaque dans l’artère fémorale, puis on y injecte un produit de contraste.
- permet de voir l’arrêt soudain de la circulation sanguine vers les extrémités des membres inférieurs à la suite de certains types de chirurgie.
- L’angiographie par soustraction digitale: images sont enregistrées en format numérique sur un ordinateur (pour ne laisser qu’une image précise des vaisseaux sanguins)
- valeurs normales: Système vasculaire normal libre d’occlusion
- valeurs anormales: Anévrisme, Occlusion
pléthysmographie
veineuse
- examen manométrique qui évalue le flux sanguin artériel ou veineux dans les membres inférieurs.
- requiert l’installation de brassards créant une pression à différents niveaux sur les jambes.
- On enregistre ensuite les tracés d’ondes artérielles ou veineuses.
- La disponibilité de l’échographie et de la tomodensitométrie a rendu le recours à la pléthysmographie beaucoup moins fréquent.
- valeurs normales: Ondes artérielles ou veineuses normales
- valeurs anormales: Artériosclérose, Embolie artérielle Insuffisance artérielle Ischémie diabétique, Maladie de Raynaud, Obstruction veineuse partielle ou totale, Thrombose veineuse profonde, Traumatisme artériel
** Échographie doppler veineux
- échographie: méthode d’exploration non invasive qui consiste à émettre des ultrasons dans l’organisme à l’aide d’un petit capteur appliqué sur la peau, qui reçoit ensuite les échos de ces ultrasons réfléchis par rebondissement sur diverses structures et les convertit en signaux électriques. Ces derniers sont ensuite traduits en ondes sonores (méthode Doppler) affichées sur un écran.
- permet d’évaluer le flux sanguin dans les grandes veines et artères des bras et des jambes.
- Les ondes sonores frappent les globules rouges en mouvement et sont réfléchies vers la sonde; les sons émis correspondent à la vitesse du sang circulant dans le vaisseau.
- La probabilité clinique d’une TVP est établie selon une échelle basée sur la présence de facteurs de risque. Chez les clients ayant une faible probabilité clinique de TVP des membres inférieurs, des résultats négatifs observés après une seule échographie veineuse chez des personnes symptomatiques excluent la probabilité d’une TVP vs échographies en série pour ceux plus susceptibles
- valeurs normales:
Signal Doppler normal ne présentant pas d’occlusion vasculaire - valeurs anormales: Artériopathie oblitérante, Artériosclérose, Maladies veineuses, Occlusion artérielle,
Occlusion veineuse, Sténose artérielle, Thrombose veineuse profonde
Thrombose veineuse superficielle
- triade de Virchow (stase veineuse, lésion endothéliale et hypercoagulabilité) -> formation d’un thrombus dans une veine superficielle
- voir examen clinique pour les différences avec la profonde
** physiopathologie thrombose veineuse profonde (thrombophlébite) et ses manifestations cliniques
- physiopathologie: triade de Virchow (Stase veineuse, lésion endothéliale, hypercoagulabilité)→ formation d’un thrombus au niveau d’une veine profonde →TVP
- manifestations: Formation d’un thrombus → libération de médiateurs chimiques par le caillot →
- ↑ perméabilité des capillaires→ fuite de liquide vers l’espace interstitiel→ œdème (compression des terminaisons nerveuses→ douleur)
- vasodilatation artérioles → hypérémie → rougeur + chaleur
- irritation des terminaisons nerveuses→ douleur
** triade de Virchow (facteurs de risque de la TVP)
- Stase veineuse : Obésité, Immobilité prolongée (inactivité musculaire de la pompe à mollet), Varices, Âge avancé
- Lésion endothéliale: Fractures, Traumas, Chirurgies, Injection de drogues, Cathéter IV
- Hypercoagulabilité du sang : Tabagisme (nicotine→↑ taux fibrinogène et homocystéine → activation séquence coagulation intrinsèque), Déshydratation, Néoplasies, Contraceptifs oraux, Grossesse, Période postpartum
** expliquer l’oedème causé par l’hypertension veineuse
- hypertension veineuse →↑ pression hydrostatique + cellules endothéliales des veines subissent un stress de cisaillement + ↑ libération de médiateurs chimiques → (↑ perméabilité des capillaires) → ↑ l’espacement entre les cellules endothéliales → fuite de liquide vers l’espace interstitiel → oedème
** Varices
- physiopathologie: Hypertension veineuse profonde → rétrogradation du flux sanguin vers veines perforantes puis veines superficielles → accumulation de sang dans les veines superficielles → ↑ pression hydrostatique → distention et déformation des veines superficielles → Varices
- veines tortueuses palpables logeant dans l’espace sous-cutané
- 3 mm ou plus de diamètre en position debout
- peuvent être douloureuses et donner la sensation d’une jambe lourde.
- situées au mollet ou dans l’aspect médial de la jambe.
- l’expression macroscopique de l’insuffisance veineuse et la conséquence d’anormalités structurelles et biomécaniques des parois veineuses + précède l’incompétence valvulaire franche
- augmentation du ratio collagène-élastine au niveau des veines variqueuses -> remodelage anormal, la surabondance de tissus cicatriciels et, conséquemment, des capacités contractiles anormales
- complications de nature hémorragique: perles variqueuses (arrivent sur le trajet distal d’une veine variqueuse, se présentent comme de petites ampoules sous tension et protubérantes)
Insuffisance veineuse
Dysfonction hémodynamique principale
- caractérisée par une hypertension veineuse chronique.
- due à une altération de l’une ou plusieurs des caractéristiques physiologiques du système veineux.
Causes principales
- survient lorsque l’une des trois grandes propriétés du système veineux est compromise
- Conductivité réduite : altération de la résistance vasculaire -> veines ne transportent plus efficacement le sang -> stagnation sanguine et une accumulation excessive de volume.
- Diminution de la compliance:
Les parois veineuses perdent leur capacité à s’adapter aux variations du volume sanguin -> augmentation anormale de la pression veineuse sans ajustement compensatoire du diamètre des veines.
- Défaut de directionnalité: Dysfonctionnement des valves veineuses unidirectionnelles, empêchant le sang de circuler normalement vers le cœur -> reflux sanguin et une accumulation du sang dans les membres inférieurs -> contraction musculaire du mollet devient inefficace.
Mécanisme pathologique
- L’incompétence des valves veineuses empêche le maintien du flux sanguin dans une seule direction -> crée une circulation bidirectionnelle avec stagnation du sang dans les veines superficielles et perforantes.
- L’accumulation sanguine augmente la pression veineuse -> reflux veineux chronique + insuffisance de drainage du sang veineux vers le cœur.
Cascade inflammatoire et conséquences moléculaires
- L’hypertension veineuse déclenche une inflammation chronique dans le système vasculaire.
- Le recrutement et la migration des leucocytes dans la paroi veineuse.
- La libération de médiateurs chimiques pro-inflammatoires : MMP (métalloprotéinases matricielles, dégradation des tissus veineux),
TGF-B1 (facteur de croissance transformant bêta 1, fibrose vasculaire), Interleukines et TNF-α (facteur de nécrose tumorale alpha, amplification de la réponse inflammatoire)
Manifestations cliniques et complications
- Altérations cutanées progressives liées à l’inflammation chronique.
- Apparition fréquente d’ulcères veineux en raison de la mauvaise circulation et du manque d’oxygénation des tissus.
** comment l’insuffisance veineuse mène à l’hypertension veineuse?
Position debout prolongée → 1) sous-utilisation du muscle du mollet et de la jambe → ↓ retour veineux par le biais de la pompe musculaire; 2) Valves incompétentes → reflux de sang rétrograde (↓ retour veineux).
→ stase/congestion veineuse → HTV
** Ulcère veineux
- physiopathologie: HTV → ↓ vélocité sanguine → stase leucocytaire → agglutination des leucocytes qui adhèrent à la paroi des capillaires → libération d’enzymes protéolytiques + (médiateurs chimiques → ↑ perméabilité capillaire) → lésions aux parois endothéliales → fuite de ¢ inflammatoires, GR et protéines vers l’espace interstitiel → fragilise les tissus endothéliaux → ulcère veineux
- Plaie chronique (au moins 2 semaines) associée à l’insuffisance veineuse chronique.
- Cicatrisation attendue en 12 semaines si prise en charge optimale.
- Facteurs de risque de non-guérison après 24 semaines: Vivre seul.
Niveau de compression inférieur à 30 mm Hg. Score ≥ 10 sur l’outil PUSH.
Réduction de surface < 25 % après 2 semaines. - Localisation : périmalléolaire (autour de la cheville).
- Lit de la plaie : rouge foncé, possible nécrose humide jaunâtre.
- Exsudat : modéré à abondant.
- Bords : diffus, irréguliers.
- Peau périlésionnelle : œdématiée, hyperpigmentée, parfois macérée.
- Douleur : parfois lourdeur, brûlure, prurit, soulagée par l’élévation du membre.
- Pouls périphériques : généralement présents (sinon suspicion d’ulcère mixte).
- Leg Ulcer Measurement Tool (LUMT) : évalue la douleur et la qualité de vie.
- Bates-Jensen Wound Assessment Tool (BWAT) : évaluation structurée de la plaie.
- Indice de pression systolique cheville-bras (IPSCB) : permet de différencier ulcère veineux pur et ulcère mixte.
- Ulcères simples : Moins de 100 cm², présents depuis < 6 mois. IPSCB entre 0,9 et 1,4. Prise en charge par infirmiers spécialisés. Cicatrisation attendue en 12 à 18 semaines.
- Ulcères complexes : Plus de 100 cm², présents depuis > 6 mois. IPSCB < 0,9 (atteinte artérielle). Facteurs aggravants (diabète, infection, insuffisance cardiaque, douleur importante, mauvaise adhésion au traitement).
Prise en charge par une équipe spécialisée. Cicatrisation attendue en 18 à 24 semaines. - Compression (fondamentale pour la guérison).
- Contrôle des comorbidités (diabète, insuffisance cardiaque, etc.).
- Évaluation de la douleur et gestion adaptée.
- Suivi régulier pour prévenir récidive et complications.
- Peut entraîner des douleurs chroniques, isolement social, impact financier et altération du sommeil.
** Embolie pulmonaire
- physiopathologie: Délogement d’un thrombus → migration de l’embole dans la circulation sanguine (veine cave inférieure → oreillette droite → ventricule droit → tronc pulmonaire → artère pulmonaire → capillaires pulmonaires) → Obstruction de la perfusion des alvéoles → Embolie pulmonaire
- Triade classique: Dyspnée, douleur thoracique et hémoptysie. (aussi hypoxémie, toux, crépitants et bruits cardiaques accentués à l’auscultation, tachycardie)
Sclérothérapie
- injection d’une substance sclérosante souvent guidée par des ultrasons dans les saphènes, les perforantes et même parfois sous l’ulcère veineux, pour oblitérer la lumière veineuse des vaisseaux déficients (fermeture progressive de la veine -> corps la résorbe naturellement -> circulation sanguine est redirigée vers d’autres veines saines)
- surtout pour petites/moyennes veines
traitement chirurgical des varices
- Saphénectomie: Ablation de la veine saphène (grande ou petite) responsable du reflux. Réalisée par incision à l’aine, sous anesthésie générale ou locale.
- Thérapie laser endoveineuse: Introduction d’une fibre laser dans la veine saphène.
L’énergie laser est appliquée lors du retrait pour oblitérer la veine. Peut aussi traiter les veines perforantes. - Radiofréquence endoveineuse:
Similaire au laser, mais utilisant de la radio-énergie via un cathéter. Alternative valable à la chirurgie ouverte. - Traitement laser de surface: Destiné aux varicosités (objectif esthétique).
- Chirurgie endoscopique subfasciale: Ligature des veines perforantes du mollet. Technique encore débattue pour son efficacité.
- Pose d’une endoprothèse: Indiquée en cas d’obstruction veineuse. Effectuée sous ultrasonographie après gonflement d’un ballonnet. Diminue l’œdème et favorise la guérison des ulcères