Frédérique Fortier Flashcards
réaction autoimmune (physiopathologie)
- facteurs déclencheurs (infections, médicaments, hormones) -> lymphocytes T et B autoréactifs ne sont pas éliminés -> diminution de la tolérance immunologique -> production d’autoanticorps, réaction inflammatoire chronique et lymphocytes T cytotoxiques
- associée à une prédisposition génétique
expliquer manifestation clinique diarrhée (en partant physiopathologie maladie de Crohn et de son inflammation)
- physiopathologie: Facteurs déclencheurs initiaux (Prédisposition génétique [mutations], facteurs environnementaux [dysbiose intestinale, tabac, alimentation] et réponse immunitaire anormale à des antigènes microbiens) -> activation exagérée du système immunitaire intestinal -> altération des jonctions serrées entre cellules épithéliales -> hyperperméabilité intestinale -> passage accru d’antigènes et de bactéries dans la lamina propria-> Déclenchement d’une inflammation chronique -> Infiltration de cellules immunitaires (macrophages, lymphocytes T, neutrophiles), Libération massive de cytokines pro-inflammatoires -> Formation de granulomes -> Atteinte segmentaire de l’intestin (iléon terminal, côlon) -> Lésions de la muqueuse (ulcérations profondes) ->
Réduction de la surface d’absorption,
Motilité intestinale augmentée (hyperpéristaltisme), Diminution de la réabsorption d’eau et d’électrolytes dans le côlon -> Diarrhée inflammatoire et sécrétoire. - prédisposition génétique -> réaction auto-immune -> réaction exagérée de la paroi interne de l’intestin à la flore microbienne -> lésions -> libération médiateurs chimiques -> inflammation chronique et destruction de la barrière épithéliale de l’intestin (fin pour maladie de Crohn)-> augmentation de la sécrétion de mucus, diminution de l’absorption de nutriments, augmentation du péristaltisme -> diminution réabsorption eau dans côlon -> diahrrée
** à revoir
déshydratation
- Les vomissements fréquents entraînent une déshydratation rapide, un déséquilibre électrolytique, une diminution des volumes liquidiens extracellulaire et plasmatique, et un risque d’insuffisance circulatoire.
- Inflammation chronique de la muqueuse intestinale -> lésions et une augmentation de la perméabilité de l’épithélium intestinal -> Réduction de l’absorption des nutriments, de l’eau et des électrolytes et Inflammation stimule une sécrétion excessive de liquides dans la lumière intestinale -> Diarrhée -> Perte importante d’eau et d’électrolytes (sodium, potassium) -> Hypovolémie et déséquilibres électrolytiques -> une hypotension et perturbation des fonctions cellulaires -> Déshydratation sévère
** à revoir
augmentation hématocrite
- hématocrite: volume globule rouge/volume sang total en pourcentage
- donc perte de volume sanguin à cause de la diarrhée mais pas de globule rouge -> augmentation hématocrite
manifestations cliniques déséquilibres potassium
- hypokaliémie manifestations cliniques: Fatigue, Faiblesse musculaire, crampes aux jambes, Nausées, vomissements, iléus paralytique, Muscles flasques, Paresthésie, diminution des réflexes, Pouls faible et irrégulier, Polyurie, Hyperglycémie
- hyperkaliémie: irritabilité, anxiété, crampes abdominales, diarrhée, faiblesses aux membres inférieurs, paresthésie, pouls irrégulier, arrêt cardiaque en cas d’hyperkaliémie soudaine ou grave
effet sodium
- déshydratation isotonique modérée: pas de changement majeur sur les cellules grâce aux mécanismes d’homéostasie
- hypotonique: le liquide extracelluaire (plasma sanguin) à une osmolalité moins élevé donc l’eau rentre dans la cellule (gonflée)
- hypertonique: le liquide extracelluaire (plasma sanguin) à une osmolalité plus élevé donc l’eau sort de la cellule (contracte)
- isotonique: même osmolalité
- Le sodium (Na⁺) joue un rôle central dans l’équilibre hydrique et électrolytique de l’organisme.
- Il constitue 90-95 % des solutés présents dans le liquide extracellulaire.
- Le sodium est le cation le plus abondant dans le liquide extracellulaire avec une concentration normale de 142 mmol/L.
- Le sodium exerce une pression colloïdoosmotique notable.
- Les membranes cellulaires sont relativement imperméables aux ions Na⁺, nécessitant un transport actif pour les extraits contre leur gradient électrochimique.
- Ces propriétés font du sodium un facteur clé dans la régulation du volume d’eau dans les compartiments intracellulaire et extracellulaire.
- L’eau suit les mouvements des ions Na⁺, maintenant ainsi l’équilibre hydrique entre les différents compartiments corporels (liquide extracellulaire, intracellulaire, etc.).
- La concentration de sodium dans le liquide extracellulaire détermine en grande partie son osmolalité.
- Des variations de concentration de sodium affectent le volume plasmatique, la pression artérielle et l’excitabilité des neurones et des muscles.
- À long terme, l’ADH et les mécanismes de la soif régulent la concentration de sodium en ajustant les gains et pertes d’eau.
- La quantité totale de Na⁺ dans l’organisme détermine le volume du liquide extracellulaire et affecte la pression artérielle.
- Le contenu total de sodium est régulé par le système rénine-angiotensine-aldostérone et le facteur natriurétique auriculaire (FNA), qui contrôlent la réabsorption et l’excrétion du sodium.
- Si le contenu en Na⁺ du liquide extracellulaire augmente, cela élève également son osmolalité, ce qui déclenche la libération d’ADH et active le mécanisme de la soif.
- Ces mécanismes favorisent la rétention d’eau et l’apport hydrique, ce qui augmente le volume du liquide extracellulaire et diminue la concentration en sodium.
- hypernatrémie: déshydratation -> soif -> confusion/léthargie/convulsions
- hyponatrémie: diarrhée/vomissements -> dysfonctionnements neurologiques, diminution volume sanguin, baisse pression artérielle
pourquoi miction concentrée, mécanisme physiologique (ADH, système rénine angiotensine aldostérone)
- ADH: Déshydratation -> augmentation de l’osmolalité des liquides extracellulaires -> osmorécepteurs de l’hypothalamus détectent la concentration élevée de soluté -> augmentation de la libération d’ADH par la neurohypophyse -> augmentation du nombre d’aquaporines dans le tubule rénal collecteur -> augmentation de la réabsorption d’H2O par le tubule rénal collecteur -> reins excrètent petite quantité d’urine concentrée
- système rénine angiotensine aldostérone: augmentation de K+ dans le liquide extracellulaire et diminution de Na+ -> déclenchement du système rénine-angiotensine-aldostérone -> stimulation du cortex surrénal -> libération aldostérone -> cible tubules rénaux -> augmentation de la réabsorption d’eau et de Na+ et augmentation de la sécrétion de K+ -> rétablissement des concentrations plasmatiques de Na+ et K+ et excrétion d’urine concentrée
processus inflammatoire chronique (douleur)
antigènes normalement inoffensif -> réponse immunitaire inappropriée -> activation lymphocyte T et B autoréactifs et macrophages -> libération d’auto-anticorps et de cytokine pro-inflammatoire -> inhibition processus de réparation tissulaire -> apoptose des cellules intestinales -> inflammation -> signaux anti-inflammatoire (cytokines) insuffisants/inefficace -> inflammation chronique -> douleur
** à revoir
Caractéristiques générales du système digestif
- 2 groupes d’organes du système digestif: les organes du tube digestif et les organes digestifs annexes
- Le tube digestif: aka canal alimentaire, tube musculeux continu qui parcourt une bonne partie de l’organisme entre la bouche et l’anus. Digestion de la nourriture, qu’il dégrade en fragments plus petits, + l’absorption des éléments qu’il a transformés en leur faisant traverser sa muqueuse pour entrer dans le sang ou la lymphe. Longueur = 9m pour cadavre mais plus court chez personne vivante (tonus musculaire constant). La nourriture présente dans ce tube se trouve à l’extérieur de l’organisme (le tube digestif s’ouvre sur l’environnement à ses deux extrémités).
- Les organes du tube digestif: bouche, le pharynx, l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle et le gros intestin (se termine par un orifice, l’anus).
- Les organes annexes: dents, la langue, la vésicule biliaire et un certain nombre de grosses glandes digestives (les glandes salivaires, le foie et le pancréas).
- Les glandes digestives et la vésicule biliaire sont extérieures au tube digestif et y sont reliées par des conduits. Les glandes digestives annexes produisent des sécrétions qui aident à dégrader les aliments.
principaux processus digestifs
- le tube digestif: « chaîne de démontage» où la nourriture devient de moins en moins complexe à chaque étape et où les nutriments sont rendus utilisables par l’organisme.
- L’ingestion: introduction de nourriture dans le tube digestif (manger).
- La digestion mécanique: prépare physiquement la nourriture à la digestion chimique par les enzymes en augmentant la surface des aliments ingérés. Mastication (mélange de la nourriture et de la salive par la langue), le pétrissage (estomac) et la segmentation (contractions rythmiques/locales de l’intestin grêle pour mélanger la nourriture avec les sucs digestifs et permettre une meilleure absorption en mettant différentes parties du bol alimentaire en contact avec la paroi intestinale).
- La propulsion mécanique: déplace la nourriture dans le tube digestif. déglutition (processus en partie volontaire, oropharynx) et le péristaltisme (involontaire, oesophage, estomac, intestin grêle, gros intestin). Principal moyen de propulsion, le péristaltisme consiste en des contractions et relâchements successifs des muscles, poussant la nourriture tout en la brassant. Ces ondes, très puissantes, permettent à la nourriture d’atteindre l’estomac, même en position inversée.
- La digestion chimique: série de processus cataboliques (grosses molécules de nourriture sont dégradées en unités assimilables) effectuée par des enzymes sécrétées dans la lumière du tube intestinal. Commence dans la bouche et est pratiquement terminée lorsque les aliments quittent l’intestin grêle.
- L’absorption: passage des produits de la digestion (avec les vitamines, les minéraux et l’eau) de la lumière du tube digestif vers le sang ou la lymphe, grâce à des mécanismes de transport actif ou passif qui leur permettent de traverser les cellules de la muqueuse digestive.
- La défécation: évacuation hors de l’organisme, par l’anus, des substances qui sont non digestibles ou n’ont pu être absorbées, sous forme de fèces.
Intestin grêle: anatomie
- Principal organe de digestion avec l’aide de la bile et des enzymes pancréatiques.
- Siège de pratiquement toute l’absorption des nutriments.
Anatomie macroscopique
- Tube complexe allant du sphincter pylorique à la valve iléocæcale (reliant au gros intestin).
- Partie la plus longue du tube digestif, mais avec un diamètre équivalent à la moitié de celui du gros intestin.
- 6 à 7 m dans un cadavre, réduite à 2 à 4 m chez une personne vivante (tonus musculaire).
- Composé de trois segments
- Duodénum: Partie la plus courte (25 cm), rétropéritonéale, en forme de “C” autour de la tête du pancréas. Contient la papille duodénale majeure pour la libération de bile et d’enzymes.
- Jéjunum: 2,5 m, coloration rouge, partie médiane.
- Iléum: 3,6 m, coloration rose pâle, diamètre plus petit, paroi plus fine, rejoint le gros intestin via la valve iléocæcale.
- Le jéjunum et l’iléum sont intrapéritonéaux, suspendus à la paroi abdominale postérieure par un mésentère en éventail.
- Parties distales entourées par le gros intestin.
- Irrigation sanguine: Artère mésentérique supérieure (apporte le sang). Veines (parallèle aux artères, se déversent dans la veine porte hépatique pour transporter les nutriments au foie).
- Innervation: Parasympathique via les nerfs vagues. Sympathique via les nerfs splanchniques (ganglions mésentérique supérieur et cœliaque).
Anatomie microscopique
- Modifications structurales pour l’absorption
- Surface d’absorption : 200 m² grâce à trois structures amplifiant la surface
- Plis circulaires: Replis permanents de la muqueuse et sous-muqueuse (1 cm de hauteur). Plus développés dans le jéjunum. Ralentissent le chyme pour maximiser l’absorption.
- Villosités intestinales: Saillies digitiformes (1 cm), conférant un aspect duveteux à la muqueuse. Contiennent des capillaires et un vaisseau chylifère pour transporter les nutriments. Grandes au duodénum, plus petites vers l’iléum.
- Microvillosités: Prolongements cytoplasmiques (jusqu’à 3 000 par cellule). Recouvertes d’un glycocalyx contenant des enzymes digestives (bordure en brosse).
- Histologie des tuniques
- Muqueuse: Villosités (absorption) et cryptes intestinales (sécrétion) et 5 types de cellules. Formation lymphoïde contient des follicules lymphoïdes individuels et agrégés (plaques de Peyer). La lamina propria contient un grand nombre de cellules plasmatiques sécrétrices d’IgA.
- Entérocytes: absorbent les nutriments et électrolytes (villosités) ou sécrètent le suc intestinal (cryptes).
- Cellules caliciformes: sécrètent du mucus.
- Endocrinocytes gastro-intestinaux: libèrent des hormones (sécrétine, cholécystokinine).
- Cellules de Paneth: sécrètent des agents antimicrobiens.
- Cellules souches: régénèrent l’épithélium en 2 à 4 jours.
- Sous-muqueuse: Glandes de Brunner (dans le duodénum) produisent un mucus alcalin neutralisant le chyme acide ce qui prévient ulcères duodénaux. Tissu conjonctif lâche aréolaire.
- Musculeuse: deux couches typiques de muscles lisses.
- Séreuse: recouvre les parties intrapéritonéales (péritoine viscéral).
- absorption et la défense: Formation lymphoïde accrue dans l’iléum pour gérer la flore bactérienne importante.
Intestin grêle: suc intestinal (composition et régulation)
- Les glandes intestinales sécrètent normalement de 1 à 2 L de suc intestinal par jour.
- Le principal stimulus: l’étirement ou l’irritation de la muqueuse de l’intestin grêle par un chyme hypertonique ou acide.
- légèrement alcalin (pH entre 7,4 et 7,8) et isotonique par rapport au plasma sanguin.
- surtout composé d’eau, mais contient également un mucus sécrété par les glandes duodénales et les cellules caliciformes de la muqueuse.
Intestin grêle: processus
digestifs qui s’y déroulent (régulation de la motilité)
Digestion et absorption
- État du chyme à son arrivée: Les glucides et les protéines sont partiellement digérés et digestion des lipides débute à peine.
- Lieu principal de l’absorption eau/nutriments: intestin grêle
- Durée du transit: Le chyme chemine dans l’intestin grêle pendant 3 à 6 heures
Sources des enzymes digestives
- Les enzymes, la bile et les ions bicarbonates nécessaires à la digestion proviennent principalement du foie et du pancréas.
- Les enzymes de la bordure en brosse, fixées aux entérocytes, réalisent la dernière étape de la digestion en transformant les nutriments en éléments simples absorbables.
Régulation de l’entrée du chyme dans l’intestin grêle
- Chyme hypertonique: L’entrée lente est essentielle pour éviter une osmose excessive d’eau depuis le sang et une diminution dangereuse du volume sanguin.
- Neutralisation et mélange: Le chyme doit être mélangé à la bile et au suc pancréatique pour neutraliser l’acidité et poursuivre la digestion.
- Mécanismes régulateurs: Le réflexe entérogastrique et les entérogastrones ralentissent l’entrée du chyme dans l’intestin pour éviter la surcharge du duodénum.
Motilité de l’intestin grêle
- Après un repas (segmentation): Mélange du chyme avec les sécrétions digestives. Favorise le contact entre les nutriments et la muqueuse pour l’absorption. Modulé par des réflexes nerveux (longs et courts) et hormones (parasympathique = intensification, sympathique = diminution). Mouvement lent et régulier vers la valve iléocæcale grâce à une fréquence de dépolarisation plus élevée dans le duodénum.
- Entre les repas (complexe de mobilité migrante): Péristaltisme déclenché par la motiline toutes les 90 à 120 minutes.
Déplace les résidus alimentaires, débris cellulaires et bactéries vers le gros intestin. Empêche la migration des bactéries du gros intestin vers l’intestin grêle.
Régulation de la valve iléocæcale
- La valve reste fermée la plupart du temps mais se relâche pendant une motilité iléale accrue: Réflexe gastro-iléal (Accélère la segmentation dans l’iléum et ouvre la valve) et Gastrine (Hormone qui augmente la motilité de l’iléum et relâche la valve).
- Fermeture de la valve: Une fois le chyme passé, la pression referme la valve pour éviter le reflux vers l’iléum.
Gros intestin: anatomie
- Dimensions: 1,5 m de long, diamètre de 7 cm (plus large mais plus court que l’intestin grêle).
- Absorption de l’eau des résidus alimentaires non digestibles (arrivant sous forme liquide).
- Stockage temporaire des résidus.
- Élimination des résidus sous forme de fèces semi-solides.
- Absorption de métabolites produits par la fermentation bactérienne des glucides non absorbés.
Anatomie macroscopique
- Bandelettes du côlon (ténias): bandes de muscle lisse longitudinal formant des poches appelées haustrations.
- Appendices épiploïques: petits sacs de graisse accrochés à la surface (fonction inconnue).
- Segments du gros intestin: Cæcum (Première portion, située sous la valve iléocæcale. Contient l’appendice vermiforme, riche en tissu lymphoïde [rôle immunitaire, stockage de bactéries]). Côlon (Divisé en côlon ascendant, transverse, descendant, et sigmoïde. Mouvement des matières facilité par des angles coliques [droit et gauche]). Rectum (Situé devant le sacrum, présente trois plis transverses empêchant le passage simultané des fèces et des gaz). Canal anal (Dernier segment [3 cm], s’ouvre par l’anus. Possède deux sphincters -> Interne [involontaire, muscle lisse] et externe [volontaire, muscle squelettique]).
- Relation avec le péritoine: Le côlon est rétropéritonéal, sauf les portions transverse et sigmoïde, fixées par les mésocôlons. Le rectum est aussi rétropéritonéal.
Anatomie microscopique
- Absence de plis circulaires, villosités, et bordure en brosse (peu de nutriments à absorber).
- Muqueuse du côlon: Épithélium simple prismatique avec des cryptes profondes et de nombreuses cellules caliciformes. Production de mucus pour faciliter le passage des fèces et protéger contre les acides et gaz.
- Muqueuse du canal anal: Épithélium stratifié squameux fusionnant avec la peau externe (résiste aux frictions).
Présente des colonnes anales et des sinus anaux exsudant du mucus. Zone sensible à la douleur en dessous de la ligne dentelée (innervation somatique).
- Plexus veineux du canal anal: Deux plexus associés aux colonnes anales et à l’anus. Leur dilatation provoque des hémorroïdes (varices douloureuses).
Gros intestin: flore bactérienne
- Le microbiote normal (ou flore bactérienne) du côlon comprend plus de 1 000 types de bactéries, pesant environ 1 kg.
- Certaines bactéries proviennent de l’anus, d’autres survivent aux défenses antimicrobiennes du tube digestif (lysozyme, défensines, acide chlorhydrique, protéases).
Fonctions métaboliques
- Dégradation des glucides et mucine:
Les bactéries dégradent les glucides non digestibles et la mucine du mucus intestinal. Cette dégradation produit des acides gras à chaîne courte (source d’énergie pour le corps) et des gaz (500 mL/jour, ex. sulfure de diméthyle, CH4, CO2, H2).
- Synthèse de vitamines: Production de vitamines du groupe B et de vitamine K (indispensable pour les facteurs de coagulation du foie).
Surveillance des bactéries pathogènes
- Équilibre dynamique entre bactéries et système immunitaire: Les bactéries bénéfiques surpassent et éliminent les bactéries nuisibles. Le système immunitaire empêche les bactéries de franchir l’épithélium intestinal.
- Mécanismes immunitaires: Les cellules dendritiques captent les antigènes microbiens, activant une réponse locale avec production d’anticorps IgA. Cette réponse est limitée au tube digestif, évitant une réaction systémique intense.
- Les bactéries influencent l’équilibre des lymphocytes T (pro- et anti-inflammatoires).
Rôle dans l’homéostasie
- Le microbiote agit sur poids corporel et susceptibilité à des maladies (diabète, athérosclérose, stéatose hépatique). Humeur et bien-être.
- La recherche sur le microbiote pourrait devenir une routine dans les examens médicaux.
Dysfonctionnement
- Échec de l’équilibre microbiote-système immunitaire: peut causer des maladies inflammatoires de l’intestin (ex. colite ulcéreuse, maladie de Crohn).
Gros intestin: processus digestifs qui s’y déroulent (motilité et défécation)
- traite les matières résiduelles sur une durée de 12 à 24 heures.
- Peu de digestion se produit, sauf par l’action limitée des bactéries intestinales.
- Absorbe principalement: Vitamines synthétisées par les bactéries intestinales. Eau résiduelle et certains électrolytes (Na⁺, Cl⁻).
- Fonction principale: pousser les matières fécales vers l’anus pour leur élimination (défécation).
Motilité dans le gros intestin
- Contractions haustrales: Mouvement de segmentation court (1 minute) toutes les 30 minutes. Mélangent les résidus pour faciliter l’absorption de l’eau, surtout dans le côlon ascendant et transverse.
- Mouvements de masse: Ondes de contraction longues et lentes (3-4 fois par jour). Poussent le contenu vers le rectum, souvent déclenchées par le réflexe gastrocolique (après un repas).
- Les fibres alimentaires: Fibres insolubles (ex. son de blé) = augmentent le volume des selles et facilitent le transit. Fibres solubles (ex. avoine, pectine) = bénéfiques pour la glycémie et la cholestérolémie.
- Composition des fèces: Résidus alimentaires non digérés, mucus, débris cellulaires, bactéries (40 % des fèces) et un peu d’eau. Environ 150 mL de résidus deviennent des fèces sur les 500 mL de matières qui entrent dans le cæcum quotidiennement.
Processus de défécation
- Le rectum est normalement vide grâce à un sphincter physiologique.
- Réflexe d’évacuation (ou de défécation): Déclenché par l’étirement des parois rectales (fèces apportées par les mouvements de masse). Réflexe spinal parasympathique (Contraction du côlon descendant, du côlon sigmoïde et du rectum. Relâchement du sphincter anal interne [involontaire]).
- Contrôle volontaire: L’encéphale permet de contracter ou relâcher le sphincter anal externe (volontaire).
Si la défécation est retardée, le réflexe s’arrête temporairement et reprend avec le prochain mouvement de masse.
- Défécation volontaire: Contractions des muscles du rectum, fermeture de la glotte, contraction du diaphragme et des muscles abdominaux (manœuvre de Valsalva). Contraction du muscle élévateur de l’anus qui tire le canal anal vers le haut pour expulser les fèces.
- Incontinence fécale: Normale chez les nourrissons (pas de maîtrise du sphincter anal externe avant 18 mois).
Peut survenir chez les personnes ayant des lésions à la moelle épinière.
Digestion chimique des glucides, protéines et lipides
- Digestion mécanique: Change l’aspect des aliments, sans modifier leur composition chimique.
- Digestion chimique: Transforme les aliments en unités de base (monomères, seules molécules absorbées par l’intestin grêle) grâce aux enzymes pancréatiques puis ceux de la bordure en brosse
- Hydrolyse: Chaque liaison chimique est rompue par addition d’une molécule d’eau.
- Intestin grêle: Principal site de digestion chimique.
- Suc pancréatique: Neutralise le chyme acide de l’estomac pour créer un environnement alcalin, optimal pour les enzymes intestinales.
- digestion des glucides: amidon et disaccharides (-> amylase salivaire de la bouche et amylase pancréatique de l’intestin grêle ->) oligosacharrides et disaccharides (-> enzymes de la bordure en brosse de l’intestin grêle->) lactose/maltose/sucrose qui deviennent galactose/fructose/glucose
- digestion des protéines: protéines (-> pepsine en présence d’acide chlorhydrique, estomac ->) gros polypeptides (-> enzyme pancréatiques, intestin grêle ->) petits polypeptides/petits peptides/oligopeptides (-> enzymes de la bordure en brosse, intestin grêle ->) acides aminés
- digestion des lipides: nécessite suc pancréatique (Contient la majorité des lipases) et bile (Essentielle pour l’émulsification des graisses). Triglycérides non émulsionnés (-> lipase linguale dans bouche, lipase gastrique dans estomac, émulsification sous l’action des sels provenants du foie mais dans intestin grêle, lipases pancréatiques dans intestin grêle ->) monoglycérides et acides gras
Absorption des glucides, protéines, lipides, vitamines, électrolytes et eau
glucides
- glucose et galactose sont absorbés par cotransport Na+
- fructose passe par diffusion facilité
- monosaccharides quittent les cellules épithéliales par diffusion facilitée et pénètrent dans le sang par les capillaires des villosités puis ils sont transportés jusqu’au foie par la veine porte hépatique
protéines
- acides aminés sont absorbés par cotransport avec Na+
- petits peptides sont parfois absorbés par transcytose
- certains dipeptides et tripeptides sont absorbés par cotransport avec H+ et sont transformés en acides aminés par hydrolyse dans les cellules
- acides aminés quittent les cellules épithéliales par diffusion facilité et pénètrent dans le sang par les capillaires des villosités puis ils sont transportés jusqu’au foie par la veine porte hépatique
lipides
- acides gras et monoglycérides pénètrent dans les cellules intestinales par diffusion simple
- ils se recombinent pour former des triglycérides puis sont combinés à d’autres lipides/protéines pour former des chylomicrons qui sont expulsés des cellules par exocytose
- ils passent dans les vaisseaux chylifères des villosités et sont transportés avec la lymphe par le conduit thoracique jusqu’à la circulation systémique
- certains acides gras à chaine courte entrent dans le sang par diffusion facilitée au niveau des capillaires des des villosités puis ils sont transportés jusqu’au foie par la veine porte hépatique
Vitamines
- Vitamines liposolubles (A, D, E, K): Absorbées avec les graisses alimentaires via diffusion passive (nécessitent des graisses alimentaires pour une bonne absorption).
- Vitamines hydrosolubles (B et C): Absorbées par transport actif ou passif.
- Vitamine B12: Absorption par endocytose après liaison au facteur intrinsèque produit par l’estomac (se fixe à l’extrémité de l’iléum).
Électrolytes
- Provenance: Électrolytes issus des aliments et sécrétions gastro-intestinales.
- Sodium (Na+): Absorption active dans l’intestin grêle, associée à celle du glucose et des acides aminés. Transporté hors des cellules via la pompe Na+-K+.
- Chlorure (Cl-): Suit passivement le gradient créé par l’absorption du sodium.
- Bicarbonate (HCO3-): Échangé contre les ions Cl- dans l’intestin grêle distal.
Potassium (K+) : Absorbé par diffusion selon un gradient osmotique ; entravé par la diarrhée qui perturbe l’absorption de l’eau.
- Fer (Fe): Absorbé activement dans le duodénum, stocké dans les cellules sous forme de fer-ferritine. Sa libération dépend des besoins en fer (ex : hémorragie).
- Calcium (Ca2+): Régulé par la vitamine D et la parathormone (PTH). L’absorption active augmente en réponse à une diminution du calcium sanguin.
Eau
- L’intestin grêle absorbe 95 % des 9 L d’eau reçus quotidiennement, le reste est absorbé dans le gros intestin.
- Mécanisme: Absorption par osmose, étroitement liée au transport actif des solutés (notamment le sodium).
- Taux d’absorption: 300-400 mL par heure, laissant environ 0,1 L d’eau dans les fèces.
Malabsorption
- causes: déficiences biochimiques ou enzymatiques, prolifération bactérienne, perturbation de la muqueuse de l’intestin grêle, circulation lymphatiques et vasculaire perturbées et perte de surface intestinale
- manifestations cliniques: perte de poids, diarrhée et la stéatorrhée (selle contenant graisse)
- tests: examen qualitatif des selles, collecte de selles, test de l’élastase fécale, examen sérologique pour diagnostiquer maladie coeliaque, TDM, endoscopie, lavement baryté
- traitement: médicaments, diète
effets du SNA sur le système digestif et urinaire
système digestif
- Système parasympathique: accroissement de la motilité (péristaltisme) et de la sécrétion. Relâchement des sphincters pour permettre la progression des aliments dans le tube digestif
- système sympathique: diminution de l’activité des glandes et des muscles lisses du système digestif et contraction des sphincters
système urinaire
- système parasympathique: contraction du muscle lisse et de la paroi vésicale, relâchement du sphincter lisse de l’urètre et stimulation de la miction
- système sympathique: relâchement du muscle lisse de la paroi vésicale, contraction du sphincter lisse de l’urètre et inhibition de la miction
Coloscopie avec ou sans biopsie
- examen visuel direct du côlon
- grâce endoscope flexible à fibre optique (instrument pour visualiser les surfaces internes des organes, insuffler de l’air, aspirer des liquides, enlever des objets étrangers, pratiquer des biopsies tissulaires et laisser passer un rayon laser pour supprimer des tissus anormaux/contrôler une hémorragie).
- pratiquée lors saignements intestinaux, modifications d’habitudes intestinales ou risques élevés de cancer du côlon (polypes, colites ulcéreuses ou antécédent cancer côlon [examen de dépistage faisant partie des mesures de prévention])
- coloscopie ou lavement baryté en double contraste et d’une sigmoïdoscopie si test positif recherche de sang occulte dans les selles (à faire à plus de 50 ans aux deux ans)
- Une coloscopie de dépistage 40 ans et plus dont les parents au premier degré ont eu un cancer du côlon ou des polypes adénomateux à moins de 60 ans ou lorsqu’il s’agit de deux parents qui ont déjà eu un cancer du côlon (faire à 10 ans de moins que l’âge du 1er parent qui l’a eu).
- valeur normale: côlon normal
- valeurs anormales: Cancer du côlon, Colite granulomateuse, Colite ulcéreuse, Diverticulose, Entérocolite pseudomembraneuse, Hémorroïdes, Lésions bénignes, Maladie de Crohn, Polypes ou Rectite
- complication possible: Perforation du côlon et saignements
Entéroscopie
- examen visuel direct intestin grêle
- grâce à endoscope flexible à fibre optique muni d’un manchon à ballonnet qui permet de fixer et visualiser plus facilement. Permet de visualiser les surfaces internes des organes, d’insuffler de l’air, d’aspirer des liquides, d’enlever des objets étrangers, de pratiquer des biopsies tissulaires et de laisser passer un rayon laser pour supprimer des tissus anormaux/contrôler une hémorragie.
- Pratiquée quand saignements intestinaux, modifications d’habitudes intestinales, risques élevés de cancer de l’intestin grêle (polypes, de colites ulcéreuses)
- indiquée lorsque la coloscopie (ou colonoscopie) et les autres examens du colon ne permettent pas d’identifier le problème et que le médecin soupçonne une atteinte de l’intestin grêle ou voies biliaires
- par la bouche ou le rectum selon la section du système digestif qui doit être visualisée
- sous anesthésie générale
- dure 45 à 90 minutes
- valeurs normales: Iléon normal, Jéjunum normal et Voies biliaires normales
- valeurs anormales: Colite ulcéreuse, Diverticule, Entérocolite pseudomembraneuse, Hémorragie, Lésions bénignes, Maladie de Crohn, Maladie inflammatoire, Polypes, Présence d’un corps étranger, Rétention de vidéo capsule, Sténose, Ulcères, Tumeur, Varices duodénales ou jéjunales
Lavement baryté
- exploration fluoroscopique du gros intestin à la suite d’une instillation de baryum dans le rectum
- lavement à double contraste: instiller du baryum de haute densité + on insuffle de l’air.
- on place un écran fluoroscopique au-dessus des intestins pour visualiser les structures à observer en continu. Ainsi, on peut examiner l’écoulement du baryum.
- Le client changera de position durant l’examen pour faciliter l’observation de toutes les parties de l’intestin et ses fonctions (ex. péristaltisme).
- pour évaluer les clients avec douleurs dans l’abdomen inférieur, émissions fécales irrégulières ou dont les selles sont sanglantes ou muqueuses.
- possible de visualiser des polypes, des diverticules et des tumeurs.
- L’enregistrement de toutes les images permet une réévaluation ultérieure des résultats.
- quand la coloscopie est indisponible/impraticable/non souhaitée par le client (+ combiné à un examen avec sigmoïdo fibroscope flexible = diagnostic plus complet pour localiser lésions).
- valeurs normales: Activités, forme, position et taille du gros intestin toutes normales
- valeurs anormales: Appendicite, Carcinome, Colite granulomateuse, Diverticulite, Diverticulose, Fistules, Gastroentérite, Inflammation, Invagination intestinale, Maladie de Crohn, Maladie de Hirschprung, Perforation du côlon, Polypes, Rectocolite hémorragique, Sténose, Syndrome du côlon irritable, Torsion du sigmoïde, Tumeurs, Ulcères, Volvulus du sigmoïde