IV - 43 Hyperphosphorémie Flashcards
Définition et étiologies de l’hyperphosphorémie
Le diagnostic de l’hyperphosphorémie est biologique et est évoqué quand la phosphatée est > 1,4 mmol/L (> 45mg/L)
ETIOLOGIES
→ augmentation de la charge exogène
- augmentation des apports (alimentaires, transfusionnels et lavements)
- surcharge en vitamine D
→ libération brutale de phosphate intracellulaire
- syndrome de lyse tumorale (lors d’une chimiothérapie, les cellules tumorales sont détruites en grande quantité et leur contenu se déverse dans l’organisme)
- rhabdomyolyse
- hémolyse
- acidose métabolique
- cancer osseux métastasé
- taritemne par les biphosphonates
→ baisse de l’excrétion rénale du phosphate
- IRA ou IRC
- hypoparathyroïdie
- croissance chez l’enfant, acromégalie chez l’adulte
Signes cliniques d’une hyperphosphatémie
L’hyperphosphorémie est rarement symptomatique, les signes dépendant de la sévérité (généralement lorsque la phosphatée > 2 mmol/L) et de la rapidité d’installation du trouble
Les 2 anomalies induites par l’hyperphosphorémie sont
→ L’hypocalcémie (due à la formation de complexes insolubles de phosphate de calcium)
C’est le cas de l’insuffisance rénale chronique avec comme conséquence, l’hyperparathyroïdie secondaire. De plus, l’hyperphosphorémie inhibe directement la formation de 1, 25 OH D par le rein.
Les signes cliniques observé sont ceux de l’hypocalcémie. (signes d’hyperexcitabilité neuromuscualire, signes cardiovasculaire)
→ La précipitation de sels de phosphate de calcium dans les tissus mous (calciphylaxie) avec risques de calcification pouvant entraîner (quand les sels se précipitent
• dans les vaisseaux : des accidents vasculaires cérébraux ou cardiaques
• dans les articulations : une pseudo-goutte
• dans l’interstitium rénal : néphrocalcinose
• au niveau sous-cutané : prurit
On peut aussi observer des précipitations au niveau du cristallin, des poumons et du pancréas.
L’IRA est une complication possible, faisant intervenir la précipitation de phosphate de calcium dans le rein avec une nécrose tubulaire, un collapsus cardio-vasculaire, une hyperuricémie et une myoglobinurie.
Diagnostic biologique d’une hyperphosphorémie?
Diagnostic étiologique ?
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
Dosage de la phosphatémie : augmentée
DIAGNOSTIC ETIOLOGQIUE
Clairance de la créatinine
• basse : insuffisance rénale aigue ou chronique
• normale → P < 2,20 mmol/L - hyperparathyrodiie primaire (↓ PTH) - pseudo hypoparathyroïdie (↑ PTH)
→ P entre 2,2 et 2,6 mmol/L ☞ Flux transcellualire - syndrome de lyse tumorale - rhabdomyolyse (↑ CK) - hémolyse - acidose métabolique (↓ pH) - cancer osseux métastase ☞ autres causes : - hyperthyroïdies (↓ TSH, ↑ T4L) - acromégalie - croissance
→ P > 2,6 mol/l
- surcharge en vitamine D (↑ de la 25OH-D)
- sarcoïdose, lymphome (↑ 1,25 OH-D)
Traitement de l’hyperphosphatémie
- traitement étiologique (si possible, surtout en as d’augmentation de la charge exogène)
- traitement symptomatique
• en cas de surcharge exogène : - perfusion isotonique alcaline pour augmenter l’excrétion rénale de sphosphates
- alcalinisation des urines• en cas de syndrome de lyse tumorale
- hyperhydratation• en cas d’Ir significative
- régime restreint en phosphates (les aliments riches en phosphate, tels que le lait, les jaunes d’oeuf, le chocolat et les boissons gazeuses doivent être évitées)
- chélateurs de phosphore à prendre pendant les repas (sels de magnésium, d’aluminium), pour limiter l’absorption digestive
- envisager la parathyroïdectomie en cas d’hyperparathyroïdie secondaire peu contrôlable.