Item 94 - Rachialgies Flashcards
Définition rachialgie (A)
- Douleurs ressenties dans la région rachidienne
- Pb de SP majeur dans le monde
- 1ère cause de handicap douloureux et fonctionnel
Différents types de rachialgies (A)
- Cervicalgies : douleurs de la région postérieure du rachis cervical
- Dorsalgies : douleurs ressenties en regard du rachis thoracique (T1 à T12)
- Lombalgies : douleurs situées entre la charnière thoracolombaire et le pli fessier inférieur
2 types étiologiques de rachialgies (A)
- Commune : non spécifique
- Symptomatique : secondaire à une pathologie aiguë ou chronique
« Devant toute rachialgie, il convient d’éliminer les autres causes possibles avant de retenir le diagnostic de rachialgie commune »
Prévalence cervicalgie (B)
- Prévalence : 2/3 de la population avec une incidence : 1,2% par an
- 2F/1H
Prévalence dorsalgie (B)
- Prévalence : 10 à 20 %
- 2F/1H
Prévalence lombalgie (B)
- Prévalence = 1/4 à 1/3 de la pop générale
- Incidence : 60 à 90%
- Trouble musculo-squelettique le + fréquent
- Affection la + invalidante au monde (nb j de douleurs, de handicap ou d’arrêt de travail)
→ Coût majeur pour la société (formes chroniques 10 % = 80 % des coûts) - Pic à 50-65 ans
- Récidive : 20%
Interrogatoire devant une rachialgie (A)
- Caractériser la douleur
- Rechercher les drapeaux rouges
- Rechercher d’autres signes articulaires et extra-articulaires orientant vers atteinte inflammatoire : ATCDf ou personnels de rhumatismes inflammatoires ou MAI, arthralgies ou arthrite périphériques, enthésites (talon, bassin), signes associés (diarrhée, inflammation oculaire, psoriasis)
- Rechercher un déconditionnement à l’effort
- Rechercher les FdR de chronicisation des lombalgies/ cervicalgies communes : facteurs psycho-sociaux
Interrogatoire de la douleur (A)
- Siège : rachis cervical/ dorsal /lombaire
- Irradiations
- Mode et circonstances d’apparition : traumatisme, micro-traumatismes, sédentarité, prise de poids, accident de travail
- Impulsivité à la toux, à la défécation
- Horaire mécanique ou inflammatoire (réveils nocturnes, dérouillage matinal, pire moment la nuit et/ou le matin)
- Facteurs aggravants : mouvements, - Activité physique/repos
- Facteurs atténuants : activité physique/repos, cyphose, AINS, antalgiques simples
- Intensité : EVA, ENS
- Mode évolutif : permanent, par crises
- Durée d’évolution
- Retentissement sur les activités et la participation (vie quotidienne, loisirs, travail) : interrogatoire, autoquestionnaire (Québec, Dallas, Oswestry)
- Signes associés : radiculalgie, tb vésico-sphinctériens, anesthésie en selle, vertiges, céphalées
efficacité des traitements antérieurs et actuels
Examen clinique devant une rachialgie : inspection (A)
- Mesure taille et perte de taille par rapport à l’âge de 20 ans
- Déformation rachidienne ? : dans un plan frontal (gite latérale), dans un plan sagittal (hypo/hypercyphose, hypo/hyperlordose, gite antérieure) et dans un plan axial (gibbosité), asymétrie de positionnement des épaules, des omoplates, des plis de taille ou du bassin
- Attitude antalgique avec contracture ou attitude scoliotique ?
- Inégalité de longueur des membres inférieurs ?
- Tb de la marche
Examen clinique devant une rachialgie : palpation (A)
Recherche d’une douleur du rachis, des muscles paravertébraux ou des sacro-iliaques, d’une sonnette
Examen clinique devant une rachialgie : à la mobilisation (A)
- Recherche raideur rachidienne segmentaire et/ou globale : syndrome rachidien, distance menton-sternum, distance menton-acromion, distance tragus-acromion, distance doigts-sol, indice de Schöber (raideur articulaire), extensibilité des muscles des MI (plans ant et post)
- Recherche de signes de conflit disco-radiculaire : signe de Lasègue direct ou indirect (sciatalgie) ou de Léri (cruralgie), radiculalgie en hyperextension, sonnette radiculaire
Examen extra-rachidien devant une rachialgie (A)
- Rechercher les drapeaux rouges
- Examen des articulations périphériques
- Examen neurologique des quatre membres
- Recherche de signes d’insuffisance vertébro-basilaire
- Examen thoraco-abdominal (éliminer une origine viscérale aux dorsalgies)
≠ Types de cervicalgies communes (B)
- Sd douloureux cervical aigu = torticolis
- Cervicalgies d’origine musculaire
- Cervicalgies d’origine discale
- Cervicalgies d’origine arthrosique
Sd douloureux cervical aigu = torticolis (B)
Douleur & raideur cervicale survenant brutalement le matin au réveil avec contracture
musculaire
Cervicalgies d’origine musculaire (B)
- Douleurs cervicales aiguës ou chroniques
- Douleurs à la palpation des muscles (++ trapèzes) au décours de traumatismes de type coup du lapin
- Lorsque les douleurs sont uniquement musculaires, on parle de sd myofascial
Cervicalgies d’origine discale (B)
- Sujet jeune avec ATCD traumatique (coup du lapin, traumatisme crânien ou cervical)
- Tableau très algique avec raideur et contracture cervicales - Attitude antalgique - Impulsivité
- Complications : Névralgie cervico-brachiale (rarement liée à une compression médullaire)
Cervicalgies d’origine arthrosique
- Sujet âgé : Discarthrose, arthrose des zygapophyses et uncarthrose
- Topographie : Rachis cervical moyen & bas ± Épisode aigu SANS raideur rachidienne majeure
- Complications :
*Névralgie cervico-brachiale
*Sd de compression médullaire lente
→ Canal rachidien rétréci + Claudication d’ori médullaire
≠ types de dorsalgies communes (B)
- Scoliose
- Maladie de Scheuermann
- Hernie discale
- Arthrose costo-vertébrale
- Arthrose des zygapophyses
Scoliose (B)
- Asymptomatique, évolutive pendant la croissance → Maximale à l’adolescence : Surveillance
- Complications : Lésions dégénératives symptomatiques (inter-apophysaires ou costo-vertébrales)
Maladie de Scheuermann (B)
- Épiphysite de croissance à l’adolescence asymptomatique
- Radiographie : Irrégularités et altération des plateaux vertébraux - Hernies intra-spongieuses
- Complications : Dégénérescence discales - Arthrose vertébrale antérieure → Cyphose sénile de Schmorl
Hernie discale (B)
- Rare ± Post-traumatique
- Asymptomatique ou sd lésionnel (douleur en hémi-ceinture) et sous-lésionnel
Arthrose costo-vertébrale (B)
- Asymptomatique
- Favorisée par des tb de la statique vertébrale (scoliose)
Arthrose des zygapophyses (B)
Facteur favorisant : Trouble de la statique vertébrale
≠Phénotypes lombalgies communes (B)
- Lyse isthmique
- Origine discale
- Discopathie active
- Canal lombaire rétréci
- Sténose foraminale
- Tb de la statique
- Instabilité rachidienne
- Arthrosique → dégénérative : discarthrose ; arthrose zygapophyse
- Lombago
Mécanisme des lombalgies communes (B)
- AIGU < 6 semaines : Fissure ou arrachement de l’annulus fibrosus
- SUBAIGU : Dégénérescence du nucleus pulposus
- CHRONIQUE > 3 mois : Protrusion saillant en arrière sur une zone richement innervée
Lombalgie commune : Lyse isthmique (B)
- Douleur paroxystique aux changements de position
- Amélioration à la marche et absence de syndrome rachidien
Lombalgie commune : Origine discale (B)
- Sujet jeune : 25-50 ans
- Début BRUTAL lors de l’effort/la mise en charge
- Douleur IMPULSIVE MÉCANIQUE LOMBAIRE MÉDIANE aux EFFORTS PHYSIOLOGIQUES (toux &
défécation) - Douleur mécanique - Attitude antalgique
- ATCD similaires rapidement favorables
- ± Sd rachidien et douleur à la palpation des épineuses
- Signe de la sonnette : Palpation para-vertébrale douloureuse
Lombalgie commune : Discopathie active (B)
= Discopathie Modic
- Douleurs inflammatoires
- Dérouillage matinal
- Réveils nocturnes
- Bonne sensibilité aux anti-inflammatoires
Lombalgie commune : Canal lombaire rétréci (B)
- Prédominance masculine > 60 ans
- ø de caractère impulsif - D majorées en hyperextension
- D projetées sans trajet précis (fesse, cuisse, crêtes iliaques) ± claudicante
- Examen physique normal en dehors de l’antéflexion spontanée du rachis en position statique
- /!\ ø de signe de Lasègue ou de signe de la sonnette
- Paresthésies bilatérales des MI
- Hypoesthésie de topographie radiculaire ± sévère : Tb génito-sphinctérien
- Examens : Radiographie - IRM médullaire
- TTT : Antalgique - Kinésithérapie ± Infiltration épidurale de corticoïdes - Rééducation en cyphose
+/- Chirurgie (libération des structures nerveuses) - Canal lombaire étroit : constitutionnel, même symptomatologie mais âge < 40 ans
Lombalgie commune : Sténose foraminale (B)
Clinique comparable au canal lombaire rétréci sauf en position assise, dos droit, augmentation de la
douleur pouvant être soulagée par une antéfléxion du thorax
Lombalgie commune : Tb de la statique (B)
- Gibbosité à l’inspection
- ± notion de scoliose à l’adolescence
- Aggravation des symptômes à la ménopause ou à l’arrêt du ttt hormonal substitutif
- Il existe des scolioses dégénératives d’apparition plus tardives
Lombalgie commune : Instabilité rachidienne (B)
- Douleurs paroxystiques aux changements de position
- Aggravation progressive au piétinement
- Amélioration à la marche
- Sensation « d’effondrement postérieur » lors que le patient s’assoit
Lombalgie commune : Arthrosique ; Terrain et évolution (B)
- Discarthrose
- Arthrose zygapophyses
→ Dégénérative
Terrain : Femme en surpoids > 50 ans - Scoliose - Dysplasies et instabilités discovertébrales - Hyperlordose lombaire par relâchement musculo-ligamentaire - Contrainte à la partie post du rachis → Arthrose inter-apophysaire post
- Évolution : Chronique
Lombalgie commune : Arthrosique ; Clinique (B)
- Hyperesthésie des zones douloureuses au « palper-rouler »
- Douleurs lombaires basse médiane ou unilatérale (Absence de signe de Lasègue - Absence de signe de la sonnette)
- Irradiation : Fesses, cuisses ± jambes → Absence d’irradiation au pied
- Type : Brûlures ± exacerbée en fin de nuit & réveil ; Non impulsive
- Facteur aggravant : Décubitus dorsal ; Debout ; Rotation ; Extension
- Facteur améliorant : Chien de fusil (antéflexion)
Lombalgie commune : Lombago (B)
- Douleur lombaire basse en BARRE : Début BRUTAL à l’occasion d’un effort avec sensation de blocage
*Position antalgique : Décubitus à Attitude antalgique
*Paroxysme douloureux : Efforts de toux ou de défécation - Impotence fonctionnelle majeure
- Évolution : Régression en qq j ± lombalgies épisodiques
- Complications : Radiculalgie dans le MI (sciatique +++)
Facteurs de risque de rachialgie (B)
- Activité sportive, de loisir ou professionnelle : Traumatismes ou microtraumatismes répétées
- Postures prolongées
- Tb de la statique rachidienne
- Sédentarité
- Tabac
- Génétique : ATCD familiaux
- Obésité (lombalgie uniquement)
Imagerie devant poussée aiguë de lombalgie (A)
- Aucune imagerie avant la 7ème semaine SAUF drapeaux rouges : IRM du rachis lombaire (+ NFS, CRP, VS)
- En l’absence d’amélioration à la 7ème semaine : IRM du rachis lombaire ± radiographies du rachis lombaire F + P (si trouble de la statique ou recherche d’instabilité)
Imagerie devant lombalgies communes chroniques (A)
IRM du rachis lombaire (TDM si contre-indication)
± radiographies du rachis lombaire F + P (si trouble de la statique ou recherche d’instabilité)
Imagerie devant toute dorsalgie (A)
- Radiographies rachis dorsal F + P
- Selon orientation diagnostique : ± NFS - VS - CRP ; Radiographie thorax ; ECG ; Scintigraphie osseuse ; EOGD - Écho abdo ; scanner/IRM
Imagerie devant cervicalgies aiguës (A)
- Aucune imagerie avant la 7ème semaine SAUF : drapeaux rouges : IRM du rachis cervical (+ NFS, CRP, VS)
- Si contexte d’entorse cervicale : clichés dynamiques à distance (profil en flexion et extension) + charnière cervico-occipitale
Imagerie devant cervicalgies chroniques (A)
- Si pas de radiculalgie : radio du rachis cervical F + P + 3/4 (IRM en 2ème intention)
- Si radiculalgie ou geste invasif envisagé : IRM cervicale
- Si contexte d’entorse cervicale : clichés dynamiques à distance (profil en flexion et extension) + charnière cervico-occipitale
Drapeaux rouges en faveur d’une lombalgie spécifique = symptomatique (A)
-D de type non mécanique: D d’aggravation progressive, présente au repos et en particulier durant la nuit
-Symptôme neuro étendu (déficit contrôle sphincters vésicaux ou anaux, atteinte motrice au niv des jambes, sd de la queue-de-cheval)
-Paresthésie au niveau du pubis (ou du périnée)
-Trauma imp (tel qu’une chute en hauteur)
-Perte de poids inexpliquée
-ATCD de K
-Usage drogue IV ou usage prolongé de corticoïdes (par ex, thérapie de l’asthme)
-Déformation structurale imp de la colonne
-D thoracique (rachialgies dorsales)
-Âge d’apparition < 20ans ou > 55ans
-Fièvre
-AEG
DRAPEAUX JAUNES = Facteurs de risque de passage à la chronicité (B)
- Pb émotionnels : anxiété, dépression, isolement
- Attitudes et représentations inappropriées par rapport au mal de dos (fausses croyances quant à l’activité physique et/ou au travail)
- Comportements douloureux inappropriés, tendance passive (par ex : catastrophisme, évitement)
- Pb liés au travail : conflit, insatisfaction, arrêt de travail, accident de travail, maladie professionnelle
DRAPEAUX NOIRS = Facteurs de pronostic liés à la politique de l’entreprise, au système de soins et d’assurance (B)
= influencent le passage vers la chronicité
- Absence de mesures facilitant le retour ou le maintien à l’emploi : politique de l’employeur empêchant la réintégration progressive ou le changement de poste
- Insécurité financière
- Critères du système de compensation
- Incitatifs financiers
- Manque de contact avec le milieu de travail
- Durée de l’arrêt de travail : après de 2 ans d’arrêt de travail, la probabilité d’un retour au travail est de 0%
Drapeaux verts en faveur d’une origine mécanique (B)
- Douleur diurne, augmentant avec l’activité ou le port de charges, effort, station debout ou assise prolongée
- Soulagée par le repos et le décubitus
Drapeaux bleus (B)
- Charge physique élevée de travail
- Forte demande au travail et faible contrôle sur le travail
- Manque de capacité à modifier son travail
- Manque de soutien social
- Pression temporelle ressentie
- Absence de satisfaction au travail
- Stress au travail
- Faible espoir de reprise du travail
- Peur de la rechute
≠ étiologies de cervicalgies secondaires / symptomatique (A)
= D’origine non dégénérative (Rare < 1%) = drapeaux rouges
- Tumorale
- Infection
- Inflammation
- Neurologie
- Post-traumatique
- Douleurs référées
Cervicalgies secondaires : tumorales (A)
- Métastase
- Localisation myélomateuse
- Tumeur primitive vertébrale
Cervicalgies secondaires : infection (A)
Spondylodiscite
Cervicalgies secondaires : inflammation (A)
- Spondylarthrite
- Polyarthrite rhumatoïde
- Chondrocalcinose
- Rhumatisme à apathie (calcifications péri-odontoïdiennes ou discales)
Cervicalgies secondaires : neurologie (A)
Tumeurs intra-rachidienne ou de la fosse postérieures
Cervicalgies secondaires : post-traumatique (A)
Fractures et luxations (clichés dynamiques à distance, charnière cervico-occipitale)
Cervicalgies secondaires : douleurs référées (A)
ORL ou cervicales hautes
≠ étiologies de dorsalgies secondaires / symptomatiques (A et B)
= D’origine non mécanique
- Spondyloarthrite
- Spondylodiscite infectieuse
- Fracture vertébrale ostéoporotique
- Tumeurs malignes
- Pathologie d’origine viscérale
Dorsalgie secondaire : spondyloarthrite (A)
Prévalence = 0,3%
Dorsalgie secondaire : spondylodiscite infectieuse (A)
Dorsalgie et fièvre
Dorsalgie secondaire : fracture vertébrale ostéoporotique (A)
Radiographie et contexte de fragilité osseuse
Dorsalgie secondaire : tumeurs malignes (A)
- Métastase
- Myélome
- Tumeurs primitives
Dorsalgie secondaire : pathologie d’origine viscérale (A)
- CV : Insuffisance coronarienne (angor - IDM) - Péricardite - Anévrisme - Dissection de
l’aorte thoracique - Pleuro-pulmonaire : K bronchique - Pleurésie infectieuse ou tumorale - Tumeur médiastinale
- Digestive : Ulcère gastrique ou duodénal - Affection hépato-billiaire - Oesophagite - Pancréatite ou
gastrique - K de l’estomac, de l’œsophage ou du pancréas
Signes en faveur d’une fracture (lombalgie symptomatique)
- Traumatisme, corticoïdes
- Âge > 70 ans
- Ostéoporose
- ATCD de tassement vertébral
Signes en faveur d’une néoplasie (lombalgie symptomatique)
- Âge > 50 ans ou < 20 ans
- Perte de poids inexpliquée
- ATCD tumoral
- Échec de TT sympto
Signes en faveur d’une infection (lombalgie symptomatique)
- Fièvre
- Douleur à recrudescence nocturne
- Contexte d’immunosuppression
- Infection urinaire récente
- Sonde urinaire à demeure
- Prise de drogue intraveineuse
- Prise prolongée de corticoïdes
Signes en faveur d’une inflammation (lombalgie symptomatique)
- Début progressif avant 40 ans
- Raideur matinale majeure
- Articulations périphériques
- Uvéite
- Psoriasis
- Signes d’appel cutanés
- Colites
- Écoulement urétral
- ATCD familiaux de spondylarthropathies
≠ étiologies de lombalgies secondaires / symptomatiques (A)
Rare < 1%
Signes :
*Rythme inflammatoire insomniant
* Caractère rebelle aux ttt symptomatiques
*Intensité des douleurs
*Localisations multiples ou atypiques
- Tumeurs vertébrales
- Tumeurs intra-rachidiennes
- Infections
- Inflammations
- Fractures vertébrales
- Douleurs lombaires référées
Lombalgies secondaires : Tumeurs vertébrales (A)
- Essentiellement secondaires : métastases et localisations myélomateuses ou hémopathie
- Radiographie peut suffire à affirmer le diagnostic
- IRM beaucoup + sensible
- Biopsie dirigée (scanner ou échographie) pour confirmer un diagnostic incertain
Lombalgies secondaires : Tumeurs intra-rachidiennes (B)
- Neurinome
- Méningiome
- Astrocytome
- Épendymome à Biopsie
Lombalgies secondaires : Infections (A)
Spondylodiscite ou spondylite
Lombalgies secondaires : Inflammations (A)
Spondylarthrite (Prévalence 0,3 %) : associées à des fessalgies typiquement inflammatoires
Lombalgies secondaires : Fractures vertébrales (A)
- Fractures spontanées
- Post-traumatique avec ostéoporose ou ostéomalacie
Lombalgies secondaires : Douleurs lombaires référées = causes extrarachidiennes des lombalgies (A)
- Anévrysme de l’aorte abdominale
- Lombalgie aiguë : fissuration de l’anévrysme
- Lombalgie chronique inflammatoire avec irradiation abdomino-génito-crurale d’évolution paroxystique : fissurations répétées spontanément colmatées
- Pathologies urinaires : lithiase rénales chroniques, hydronéphrose, K. rein…
- Pathologie digestive : tumeur gastrique, rectocolique ou pancréatique ; pancréatite chronique
- Pathologie gynécologique : tumeur pelvienne, endométriose
- Autres :ADP pré-rachidiennes, Fibrose rétropéritonéale
Rachialgie compliquée (B)
= causes complexes des lombalgies communes chroniques :
- à la fois causes et conséquences de la lombalgie commune chronique, qui peuvent parfois rejoindre les drapeaux jaunes,
- ce que l’on essaie de prévenir avec le ttt approprié et précoce de la lombalgie,
- ce qui en fait sa gravité
≠ étiologies d’une rachialgie compliquée (B)
- Sociales
- Psychologiques
- Physiques globales
- Rachidiennes
Rachialgie compliquée sociale (B)
- Restrictions de participation professionnelle : arrêts de travail prolongés ou répétés, inaptitude au poste de travail, mise en invalidité, précarisation, épuisement au travail
- Restrictions de participation sociale, familiale, culturelle et sportive
Rachialgie compliquée psychologique (B)
- Anxiété, dépression
- Attitudes de peurs et d’évitement, kinésiophobie (peur du mouvement)
- Mésusage des antalgiques
Rachialgie compliquée physique globale (B)
- Déconditionnement à l’effort, prise de poids
- Sédentarité, inactivité physique
- Troubles du sommeil
- Effets secondaires des médicaments antalgiques ou AINS (ex somnolence)
Rachialgie compliquée rachidienne (B)
- Douleur intense et/ou persistante, attitude antalgique
- Enraidissement segmentaire et/ou global du rachis
- Perte d’endurance et de force des muscles abdominaux et spinaux
- Incapacité fonctionnelle persistante
TTT cervicalgie aigue (A)
- Rassurer le patient
- Paracétamol / AINS / thermothérapie (corticoïdes inefficaces)
- Éviter l’immobilisation par collier cervical (Si obligation, immobilisation brève)
- Séances de rééducation (kiné ou ostéo) :
*Physiothérapie antalgique
*Rééducation douce et progressive par contractions isométriques (techniques myotensives)
*Apprentissage d’exercices d’auto-étirement
TTT cervicalgie chronique (A)
- Information du patient sur sa pathologie
- Antalgique de palier1, éventuellement2, pas 3
- Séances de masso-kinésithérapie: physiothérapie antalgique, étirements, renforcement des muscles spinaux par contractions isométriques, récupération de la mobilité active, travail proprioceptif;
- Éducation thérapeutique et apprentissage d’auto-exercices d’étirements musculaires;
-Travail actif, recommandé dans le ttt des cervicalgies chroniques et aiguës - Proscrire l’immobilisation de longue durée du rachis cervical
TTT dorsalgie aigue commune (A)
- PEC antalgique : palier 1 voire 2 pas de 3
- PEC psychologique
- Adaptation ergonomique du poste de travail
TTT lombalgie aigue (A)
- Information adaptée et rassurer le patient (éducation thérapeutique)
- Proscrire l’alitement systématique
- ± ceinture de maintien lombaire
- Intérêt limité des médicaments :
- AINS ± palier 2 en 1ère intention
- Opioïdes faible ± palier 1 en 2e intention
- Opioïdes forts si lombalgies réfractaires après ttt bien conduit
/!\ Massage et rééducation : ø en aigu !
/!\ Paracétamol / myorelaxants ø recommandés
/!\ Néfopam et corticoïdes n’ont ø fait la preuve de leur efficacité
TTT lombalgie chronique (A)
- Rassurer le patient (éducation thérapeutique)
- Antalgique palier 1 ou 2 → CI 3
± antidép IRSNA et tricycliques si dépressive
± gabapentinoïdes ou antidép IRSNA et tricycliques si D neuropathique - RÉÉDUCATION ACTIVE (KINÉSITHÉRAPIE) : Massage ; Chaleur ; Travail de proprioception ; Balnéothérapie ; Renforcement des muscles spinaux, de postures, tractions douces
- Neurostimulation électrique transcutanée ou infiltrations épidurales de corticoïdes : discutées en 2e intention si radiculalgie associée
- PEC socioprofessionnelle
- REPOS LIMITÉ : Maintien des activités physiques : ø de sport contre-indiqué, même en phase douloureuse (± ceinture de maintien lombaire)
Arrêts de travail pour les lombalgies aiguës, subaiguës et chroniques (A)
- Emploi sédentaire : 1j
- Travail physique léger : 3j
- Travail physique modéré : 14j
- Travail physique lourd : 35j
Sacralgie : diagnostic positif (B)
- Douleur localisée en regard du sacrum, pouvant irradier vers les fesses et la face post des cuisses
- Reproduite à la palpation/ mobilisation du sacrum ou des sacro-iliaques (tests des sacro-iliaques)
- Gêne fonctionnelle : marche, station assise
- Rechercher des signes de gravité (drapeaux rouges) : signes généraux, sd inflammatoire, ATCD de traumatisme ou d’ostéopathie fragilisante
Sacralgie : diagnostic différentiel (B)
- Coccygodynies
- Lombalgies avec irradiation sacrée
Sacralgie : durée d’évolution (B)
Aigüe ou chronique
Sacralgie : diagnostic étiologique (B)
- Traumatisme du bassin ?
- Radio du bassin de face et cliché de de Sèze : arthrose lombo-sacrée et sacro-iliaque ou signes de sacro-iliite ?
- Discuter scanner du bassin ou scintigraphie osseuse en cas de suspicion de fracture du sacrum (sacralgie d’apparition brutale chez le sujet âgé et/ou ayant une ostéopathie fragilisante, même sans facteur traumatique)
- Discuter IRM du bassin en cas de suspicion de rhumatisme inflammatoire ou autre cause IIaire
- Cause extra-rachidienne : constipation, anomalie pelvienne
Coccygodynie : diagnostic positif (B)
- D localisée à l’aire coccygienne, sans irradiation significative
- Reproduite à la palpation/ mobilisation du coccyx ou sacro-coccygienne
- Exacerbée à la station assise et/ou au relever de la station assise
- Gêne fonctionnelle : station assise (en voiture, au travail…)
Coccygodynie : Orientation étiologique (B)
Douleur au relever du siège > suspect de subluxation et/ou fracture
Coccygodynie : Recherche facteur déclenchant (B)
- Traumatisme : délai très court entre traumatisme et douleur = responsabilité certaine ; délai < 1 mois = responsabilité très probable ; délai > 3 mois, responsabilité improbable
- Obésité/grossesse = FdR de subluxation
Coccygodynie : Diagnostic différentiel (B)
- Douleurs sacro-iliaques, anales, lombaires avec irradiation coccygienne, névralgie pudendale
Coccygodynie : Durée d’évolution (B)
Aigüe ou chronique
(la plupart des coccygodynies aiguës guérissant spontanément en quelques semaines)