Item 199 - Syndrome douloureux régional complexe Flashcards
SDRC (A)
Sd douloureux régional complexe
SDRC de type1 (A)
= Algodystrophie
- Absence de lésion nerveuse périphérique
- Présentation multiples (froide, puis chaude ou alternance)
SDRC de type2 (A)
= Causalgie
Lésion nerveuse périphérique
Tableau clinique du SDRC (A)
Atteinte localisée autour d’1 ou pls articulations :
- D continue, spontanée ou provoquée paraît disproportionnée en intensité et en durée par rapport à l’évolution attendue de l’évènement
déclenchant
- D régionale ne correspondant ø à un territoire nerveux périphérique
- Tb sensoriels : hypoesthésie, hyperesthésie, hyperalgie, douleurs
provoquées (allodynie mécanique statique, dynamique, thermique…)
- Tb vasomoteurs : hypersudation, œdème, trouble de la coloration
cutanée
Épidémiologie du SDRC (A+B)
- Incidence type 1 : entre 5 et 25 pour 100000
- 3 à 4 femmes/1 homme
- Pic entre 50 et 70ans
- Traumatique +++ (40%)
- Mb sup atteint +++
Physiopathologie du SDRC (B)
→ Dysfonctionnements neuro :
- périphériques
- médullaires
- cérébraux
→ Plasticité maladaptative
Circonstances de déclenchement d’un SDRC (A)
- Traumatisme tendineux, articulaire ou osseux: entorse, tendinite, fracture (poignet), intervention orthopédique, immobilisation prolongée d’un mb
- Lésion neuro centrale: AVC, traumatisme cranio-encéphalique (TCE), lésion médullaire
- Lésion neuro périphérique: compression ou plaie d’un tronc nerveux (par ex, sd du canal carpien);
- rarement une lésion viscérale: IDM, péricardite
- 5 à 10% des cas, aucun facteur déclenchant
Signes cliniques d’un SDRC (A)
- Douleur
- Sensibilité
- Mobilité articulaire
- Motricité
- Schéma, image corporels
- Œdème
- Vasomotricité
- Sudomotricité
- Trophicité
Signes cliniques d’un SDRC : Douleur (A)
- Régionale, continue, superficielle et profonde: (D présente tout au long de la pathologie ; Intensité variable
- Spontanée ou provoquée
- Hyperalgésie (nociceptive) : Perception D forte pour stimulus nociceptif faible → EVA
- À type de serrement, de brûlure : questionnaire DN4
Signes cliniques d’un SDRC : Sensibilité (A)
- Allodynie (Perception douloureuse d’un stimulus non douloureux)
- Hypoesthésie ou hyperesthésie : Localiser sur un schéma
Signes cliniques d’un SDRC : Mobilité articulaire (A)
- Limitation d’amplitude articulaire passive
- Mobilisation articulaire peut être douloureuse, donc difficilement explorable en cas d’allodynie mécanique. Au stade tardif d’une forme sévère, l’ankylose articulaire peut être majeure
Signes cliniques d’un SDRC : Motricité (A)
- Faiblesse motrice : Intrication avec la douleur et l’allodynie mécanique
- Amplitude et vitesse diminuées
- Tremblement posturaux et d’action, plutôt que de repos
- Dystonie focale spastique : Forme rare et de mauvais pronostic
Signes cliniques d’un SDRC : Schéma, image corporels (A)
- Négligence segmentaire
(=exclusion segmentaire) - Patient utilise peu ou pas son mb atteint : Similitudes avec l’héminégligence corporelle après AVC pariétal
Signes cliniques d’un SDRC : Œdème (A)
- Œdème pseudo-inflammatoire d’intensité est variable
- Pas de signe du godet (sauf si stase associée)
Signes cliniques d’un SDRC : Vasomotricité (A)
- Chaleur ou froideur cutanée : Subjective et/ou objective (si >1°)
- Vasodilatation (rougeur cutanée) ou vasoconstriction (pâleur)
Signes cliniques d’un SDRC : Sudomotricité (A)
- Hyperhydrose (Surtout palmaire ou plantaire)
- Sécheresse, anhydrose
Signes cliniques d’un SDRC : Trophicité (A)
- Peau luisante et fragile
- Asymétrie pileuse : Le + souvent hypertrichose du côté atteint
- Pousse unguéale accélérée/ralentie, fragilité unguéale
Diagnostic de SDRC (A+B)
Clinique :
- Facteur déclenchant du SDRC (absent dans 5 à 10% des cas)
- Signes cliniques rapportés + à l’examen
- Absence d’autres diagnostics
- Utilisation des critères de Budapest
Critères de Budapest (A+B)
- D continue disproportionnée au regard de tout événement déclenchant connu
- Probabilité diagnostique de SDRC augmente avec la diversité et le nb des symptômes
- Certitude diagnostique nécessite l’élimination de toute autre cause ou pathologie explicative
Évolution SDRC (B)
→ Symptomatologie évolutive
- Tous les signes cliniques peuvent fluctuer au cours du temps
- Description classique d’évolution en 3 phases (aiguë ou chaude, dystrophique ou froide, atrophique ou séquellaire) n’est ø retrouvée dans les études cliniques mais reste svt utilisée
Formes cliniques de SDRC à connaître (A+B)
- Sd épaule-main de l’hémiplégique
- Capsulite rétractile
- Sd épaule-main post-infarctus du myocarde
- SDRC de la hanche
- Formes récidivantes (au même endroit ou côté opposé) et formes familiales (susceptibilité génétique)
Sd épaule-main de l’hémiplégique (A)
Favorisé par les tb de la sensibilité liés à l’AVC, l’hypotonie musculaire autour de l’épaule et du poignet (microtraumatismes répétés)
Capsulite rétractile (A)
Pouvant évoluer vers une «épaule gelée»: forme localisée à l’épaule souvent dans un contexte de pathologie dégénérative de l’épaule
SDRC de la hanche (A)
- Contexte de grossesse fréquent
- Dg clinique difficile
- Intérêt de l’IRM
Pronostic d’un SDRC (B)
Difficile à établir +++ SDRC régressent en qq semaines / mois, mais :
- certaines formes hyperalgiques chroniques majeures, très invalidantes et répondent mal aux ttt
-certaines formes ont des durées d’évolution très longues: pls années
-des séquelles définitives sont possibles: enraidissementet limitations articulaires, D chroniques, séquelles motrices (dystonie)
Face à un patient présentant un SDRC (A)
- Expliquer SDRC (symptomatologie, évolution, PEC): pathologie douloureuse chronique inattendue pour le patient, le plus svt inconnue du public
- En l’absence de facteurs pronostiques fiables, il convient de rester prudent dans l’annonce de l’évolution (durée d’évolution et éventuelles séquelles)
Diagnostics différentiels dans tous les contextes (A)
- Infection : T°, CRP
- Thrombophlébite veineuse profonde : D-dimères, + écho-doppler veineux
Diagnostics différentiels si contexte clinique de traumatisme orthopédique (A)
- Fracture non diagnostiquée
- Déplacement IIaire d’un foyer de fracture
- Arthrite infectieuse ; Ostéite
- Sd des loges
- Ostéonécrose aseptique secondaire
Diagnostics différentiels si contexte clinique de pathologie neurologique périphérique
- Polynévrite
- Sd canalaire
Objectifs des examens complémentaires dans un SDRC (A)
→ Recherche de DD
→ Recherche de causes occultes de déclenchement du SDRC
Et NON de affirmer ou confirmer le diagnostic de SDRC; faire un diagnostic de gravité ; établir un pronostic; affirmer la guérison
/!\1 examen complémentaire normal n’élimine pas un SDRC
Biologie en cas de SDRC (B)
- Dosage de la CRP (± numération-formule sanguine selon le contexte) pour chercher processus inflammatoire
- Dosage des D-dimères pour rechercher une thrombophlébite
Radiographie en cas de SDRC (B)
- Chercher DD : arthrite, fracture occulte, déplacement secondaire, ostéonécrose…
-En faveur SDRC : déminéralisation osseuse (ostéopénie, lacunes à contours flous, prédominance épiphysaire et sous-chondrale, absence d’atteinte articulaire
Scintigraphie osseuse, en trois temps, au technétium 99m en cas de SDRC (B)
- Chercher DD : infectieux/inflammatoire
- En faveur SDRC : hyperfixation locorégionale présente aux 3 temps
3 temps de la scintigraphie osseuse (B)
- Précoce (vasculaire)
- Intermédiaire (tissulaire)
- Tardive (osseuse)
IRM en cas de SDRC (B)
Cherche DD : infectieux, inflammatoires, une ostéonécrose, une fissure osseuse (fracture de fatigue)
Prévention SDRC dans un contexte de fracture ou de chirurgie orthopédique (B)
TTT par vitamine C (500mg par jour pendant 50jours)
Prévention SDRC dans un contexte de lésion neurologique centrale (B)
→ Bon positionnement articulaire du patient pour les articulations à risque: épaule, poignet, genou, pied
- Formation de l’équipe soignante : manutention adaptée ; l’éducation thérapeutique
Principes de PEC du SDRC (B)
- Symptomatique
- Multidimensionnelle : douleur, sensibilité, limitations articulaires, motricité, fonctionnement mental, limitations des activités et restrictions de la participation)
- Pluridisciplinaire : médicaux ; paramédicaux(kiné, ergo, psy) ; socioprofessionnels (assistant(e) social(e), ergonome)
Objectifs thérapeutiques de PEC du SDRC (B)
- Antalgie
- Maintien ou le gain des amplitudes articulaires
- Maintien ou la restauration des fonctions motrices
≠ Stratégies thérapeutiques de la PEC du SDRC (B)
- Thérapie de première intention
- Thérapie complémentaires
- Thérapie de recours
Thérapie de première intention pour le SDRC (B)
- Antalgiques de paliers 1, 2 ou 3 en fn douleur pour permettre soulagement au repos et permettre la mobilisation
- Kinésithérapie (le + tôt possible)
- Ergothérapie si atteinte de la main
- Dispositifs médicaux passifs (orthèse, cannes): à visée antalgique et/ou de préservation fonctionnelle
Objectifs de la kinésithérapie dans le cadre d’un SDRC (B)
- Mobiliser et prévenir les rétractions et adhérences
- Drainer l’œdème, favoriser le retour veineux
- Préserver la fonction et éviter l’exclusion de membre
≠ techniques de kinésithérapie dans le cadre d’un SDRC (B)
- Lutte contre la D, l’œdème, les troubles trophiques : massage de drainage
- Gain articulaire: mobilisations articulaires
- Gain musculaire: travail de renforcement musculaire isométrique
- Rééducation sensitive
- Travail fonctionnel : marche en décharge partielle, balnéothérapie
- Cognitives : techniques d’imagerie motrice et de thérapie au miroir
Objectifs de l’ergothérapie (B)
- Rééducation mb sup
- Réintégration fonctionnelle mb sup : pour éviter l’exclusion du membre et recouvrer une autonomie fonctionnelle