Item 93 - Compression médullaire non traumatique et sd de la queue de cheval Flashcards
Moelle spinale (A)
- Chemine du foramen magnum au bord supérieur de L2 dans un canal ostéo-ligamentaire inextensible
- courte que le canal rachidien → Décalage entre le niveau vertébral & métamère médullaire (Ex : Métamère T12 en regard de T9)
Segments de la moelle spinale (A)
31 segments : 8 cervicaux, 12 thoraciques, 5 lombaires, 5 sacrés, 1 coccygien
Nerfs spinaux (A)
De la moelle spinale émergent les nerfs spinaux : qui sortent par les trous de conjugaison
Cône terminal (A)
Terminaison de la moelle spinale = cône terminal (dernières vertèbres dorsales et de L1)
Queue de cheval (A)
Les dernières racines spinales (L2 - S5) forment la queue de cheval
Méninges entourant moelle spinale (A)
(du plus interne au plus externe)
- Pie-mère épaisse, résistante
- Arachnoïde où circulent le LCS
- Dure-mère qui réalise un fourreau cylindrique épais
NB : L’espace extradural est graisseux, rempli de vx, surtout veineux
Organisation de la moelle spinale (A)
- Transversal : Métamères
- Longitudinal : Fibres longues
Fibres sensitives de la voie spino-thalamique (A)
(ou extra-lemniscale)
- Sensibilité thermo-algique & protopathiques (tact grossier non discriminatif)
- Croisent à chaque niveau métamérique → Cheminent dans le cordon latéral de la moelle opposée
Fibres sensitives de la voie lemniscale (A)
- Tact épicritique (tact fin) & sensibilité profonde (proprioceptive)
- Croisent la ligne médiane à la partie inférieure de la moelle allongée (bulbe) → Cheminent dans le cordon postérieur de la moelle
homolatérale
Faisceau pyramidal moteur (A)
- Croisent la ligne médiane à la partie inférieure de la moelle allongée (bulbe)
- Cheminent dans le cordon
latéral de la moelle homolatérale
Compression médullaire non traumatique : la clinique (A)
- SYNDROME LÉSIONNEL RADICULAIRE = Sd périphérique
- SYNDROME SOUS-LÉSIONNEL = Sd central
- SYNDROME RACHIDIEN
Sd lésionnel radiculaire (A)
→ Donne le niveau métamérique
- Douleur radiculaire
- Déficit radiculaire
Douleur radiculaire du Sd lésionnel radiculaire (A)
- Souvent isolée au début : Survenue en éclair par salves & impulsive à la toux = Dermatome lésionnel
- ↓ de l’intensité dans la journée avec activité physique et peuvent ne se manifester qu’au repos surtout la
nuit à heures fixes (↓ à la déambulation nocturne) = Allure inflammatoire
Déficit radiculaire du Sd lésionnel radiculaire (A)
(Discret à l’étage thoracique ou abdominal)
- Hypoesthésie en bande dans le territoire douloureux
- Abolition, ↓ ou inversion d’un réflexe
- Déficit moteur avec amyotrophie
Syndrome sous-lésionnel (A)
- Atteinte des voies longues descendantes et ascendantes au niveau de la lésion : paraplégie flasque, hypotonie, amyotrophie, aréflexie ostéotendineuse, anesthésie complète à partir et en dessous de la lésion, sd
périnéal, installation progressive - Intensité et typologie dépendent de l’intensité et de la localisation de la lésion dans le plan transversal
- Tb moteurs + tb sensitifs +tb vésicosphinctériens
Tb moteurs du sd sous-lésionnel (A)
- Sd pyramidal (intensité variable) → Peut être bilatéral
- Anomalie du tonus musculaire = hypertonie spastique
- Signe de Hoffman, signe de Babinski
- Progressivement : ↓ du périmètre de marche → Paraplégie ou tétraplégie spastique
- ROT vifs, diffus et polycinétiques
- Réflexes cutanéo-abdominaux ABOLIS
Tb sensitifs du sd sous-lésionnel (A)
- Retardés
- Souffrance cordonale postérieure
- Déficit sensitif incomplet
- Déficit sensitif complet
Tb sensitifs du sd sous-lésionnel : retardés (A)
- Picotements, fourmillements
- Sensations de striction, d’étau, ruissellement d’eau glacée, brûlures exacerbées au contact
- Signe de Lhermitte (décharge électrique le long du rachis & mb à la flexion du cou)
Tb sensitifs du sd sous-lésionnel : souffrance cordonale postérieure (A)
Atteinte de la sensibilité discriminative & proprioceptive homolatérale
Tb sensitifs du sd sous-lésionnel : Déficit sensitif incomplet (A)
- Cordonal postérieur : Atteinte de la sensibilité discriminative & proprioceptive homolatérale
- Spinothalamique : Déficit thermoalgique controlatéral
Tb sensitifs du sd sous-lésionnel : Déficit sensitif complet (A)
Sd de Brown-Séquard (= souffrance d’une hémi-moelle)
* Homolatéral : Syndrome cordonal postérieur - Syndrome pyramidal
* Déficit spinothalamique controlatéral
Tb vésicosphinctériens du sd sous-lésionnel (A)
- Troubles urinaires (Miction impérieuse - Dysurie - RAU)
- Sexuels ou ano-rectaux (constipation)
- Troubles tardifs des compressions médullaires sauf si lésion dans le cône terminal
Syndrome rachidien (A)
- D spontanée ou provoquée (localisée ou diffuses) à type de tiraillement, pesanteur ou enraidissement rachidien
- D aggravée par l’effort mais existe aussi au repos et la nuit
- D résistante aux antalgiques
- Raideur rachidienne segmentaire précoce
- Déformation segmentaire (cyphose, scoliose, torticolis)
Définition tétraplégie (A)
- Déficit ou perte des fonctions motrices et sensitives dans les segments cervicaux de la moelle spinale
- Déficit des membres
supérieurs, du tronc, des membres inférieurs et des organes pelviens
Définition paraplégie (A)
- Déficit ou perte des fonctions motrices et/ou sensitives dans les segments thoraciques, lombaires et sacrés de la moelle spinale
- Fonction des membres supérieurs conservée, en fonction du niveau de la lésion, le tronc, les MI et les organes pelviens peuvent être atteints
Définition tétraparésie et paraparésie (A)
- Utilisation de ces termes déconseillée !
- Lésions incomplètes
→ Utiliser l’échelle de déficience ASIA
Bilans des déficiences constituées (A)
- Normes internationales de classifications neurologiques des lésions médullaires : ISNCSCI ou ASIA standards
- Observation ASIA :
- Score moteur : 10 fonctions musculaires clés droites et gauches sur une échelle de 0 à 5
- 2 scores sensitifs : l’un à la piqûre (tracti spinothalamiques), l’autre au tact (tractus dorsaux) à côté de 0 à 2 (0 : anesthésie, 1 : hypoesthésie, 2 : normale)
NB : ne pas négliger l’examen de la sphère sacrée (dont la contraction volontaire anale)
Score ASIA : de A à E
A - Lésion complète sans préservation motrice ni sensitive au niveau des segments sacrés S4-S5
B - Préservation d’une fonction sensitive mais non de la fonction motrice au niveau des segments sacrés S4-S5
C - Préservation d’une contraction volontaire anale OU critères d’une lésion sensitive incomplète et préservation motrice au-delà de trois niveaux en dessous du niveau moteur avec < 50% des muscles clés ayant une cotation ≥3
D - Préservation motrice en dessous du niveau neurologique de la lésion avec > 50% des muscles clés ayant une cotation ≥3
E - Fonctions sensitives et motrices normales
Prévention des complications cutanées (B)
Terrain à risque majeur de survenue d’escarres
* Prévalence et incidence des escarres (phase aiguë ou chronique) : 30 %
* Première cause de réhospitalisation
* Prévention : bonne position, retournement toutes les 3h à la phase aiguë, autosurveillance…
Prévention des complications neuro-orthopédiques (B)
- Mobilisation biquotidienne des segments paralysés pour éviter les attitudes vicieuses ou rétraction
musculotendineuses - Posture et installation des membres dans le sens inverse des déformations liées à la lésion
Prévention des complications respiratoires (B)
- Syndrome restrictif - Absence de toux efficace et expiration active
- Lors de la phase aiguë : hypoventilation, encombrement, atélectasie, détresse respiratoire aiguë
Prévention des complications CV (B)
- Atteintes thoraciques (T6 et au-dessus) : atteinte sympathique et préservation parasympathique
- Interuption des voies efférentes du baroréflexe : hypotension orthostatique majeure
- Prévention : verticalisation progressive sur plan incliné + port de contention systématique + parfois ⍺-
stimulants - Secondairement : risques d’hyperactivité du système sympathique déafférenté en réponse à une complication sous-lésionnelle (globe vésical, fécalome) → hyperréflexie autonome (HRA)
- Poussée systolique aiguë ≥ 20 mmHg + céphalée brutale
- Risques thromboemboliques majeurs lors de la phase aiguë
- Prévention : HBPM d’emblée > 3 mois + port de contentions + massages circulatoires
Prévention des complications vésocosphinctériennes (B)
- Une des premières causes de morbidité et de ré-hospitalisation
- Phase initiale : rétention aiguë
- Secondairement : Neurovessies centrales ; périphériques
- Lésion complète
- Patient tétraplégique : mictions par fuites et percussions sus-pubiennes
- PEC : autosondage intermittent + traitement de l’hyperactivité vésicale
/!\ Drainage continu à proscrire : risques d’infections, de lithiase, de dégradation des fonctions rénales et
urinaires
Neurovessies centrales (B)
Dues à des lésions de la moelle spinale situées au-dessus des centres sacrés
Neurovessies périphériques (B)
Dues à une atteinte soit des racines de la queue de cheval soit de la substance grise du cône terminal
Tb vésicosphinctérien : Lésion complète (B)
Neurovessie centrale caractérisée par l’absence de contrôle de la fonction vésicosphinctérienne et la survenue de contractions détrusoriennes réflexes avec incontinence à contraction concomitante du sphincter strié avec résidu post-mictionnel et hautes pressions intravésicales
Prévention des complications génitosexuelles dues à des lésions médullaires (B)
Érections réflexes possibles mais stables que dans 13% des cas, améliorées par inhibiteurs des
phosphodiestérases de type 5 (sildénafil)
Prévention des complications génitosexuelles dues au sd de la queue de cheval (B)
- Seule la part psychogène est préservée
- Érections molles améliorées par injections intraveineuses de prostaglandine E1
- Éjaculation spontanée : 15 % des patients
Prévention des complications digestives et anorectales (B)
- Phase aiguë : prévention de l’uclère de stress contre iléus paralytique initial
- Régulation du transit intestinal par massages abdominaux, mise en place de suppositoires favorisant la descente des selles
Prévention des déficiences rachidiennes associées (B)
- Compressions médullaires : grande majorité bénéficie d’une chirurgie de décompression ou du ttt de la cause
- Travail des érecteurs du rachis permet de lutter contre les déstabilisations rares post-laminectomie