Item 264 - IRC insuffisance rénale chronique Flashcards
Les principales causes d’IRC terminale sont :
- Néphropathies vasculaires
- Néphropathies diabétiques
- Glomérulonéphrites chroniques
- Polykystose rénale autosomique dominante (PKRAD)
Critères définissant la maladie rénale chronique (MRC)
La Maladie Rénale Chronique (MRC) est définie par l’existence depuis plus de 3 mois :
- d’une insuffisance rénale chronique (IRC) définie par une diminution irréversible du débit de filtration glomérulaire (DFG) inférieur à 60 ml/min/1,73 m2,
- et/ou d’une anomalie rénale morphologique ou histologique ayant un retentissement clinique,
- et/ou d’une anomalie plasmatique ou urinaire secondaire à une atteinte rénale.
Connaitre le risque évolutif de l’IRC
- Au début de son évolution, la MRC est relativement silencieuse cliniquement.
- Cependant, plus la MRC est progresse, plus le retentissement clinique est significatif, plus le risque de décès augmente.
- Au stade terminal, il faut envisager une suppléance de la fonction rénale.
La protéinurie clinique est définie par l’un de ces critères :
- un ratio albuminurie/créatininurie > 300 mg/g ou 30 mg/mmol
- un ratio protéinurie/créatininurie > 500 mg/g ou 50 mg/mmol
- une protéinurie des 24 h > 0,5 g.
Connaitre l’incidence et la prévalence d’une IRCT
- IRCT traitée par dialyse ou transplantation :
- Prévalence ☞ 1 250 patients par million d’habitants
- Incidence ☞ 160 nouveaux patients par an et par million d’habitants
- Les principales situations à risque de développer une MRC sont
- âge supérieur à 60 ans
- diabète
- obésité
- maladies cardio-vasculaires
- antécédents familiaux de MRC
- antécédent de chimiothérapie
Savoir identifier les éléments de retentissement clinique de l’IRC chez l’adulte
- Plus l’IRC est sévère, plus le retentissement clinique est important : altération de la qualité de vie :
- œdèmes
- HTA
- troubles du sommeil
- prurit
- crampes
- anorexie
- nausées
- syndrome des jambes sans repos (SJSR)
- IRC ☞ anémie normochrome normocytaire arégénérative ☞ stade 4 : asthénie, incapacité à l’effort.
- Un bilan à la recherche d’une carence en fer, vitaminique ou d’inflammation doit être réalisé dès que le taux d’hémoglobine devient
- < 12 g/dL chez 🚺
- < 13 g/dL chez 🚹
- une supplémentation peut être indiquée
- Les objectifs de stock martial sont plus élevés que pour la population générale.
Connaitre les différents stades de la Maladie Rénale Chronique
Estimation de la progression de la maladie rénale
Outre le risque de décès, la MRC est associée à un risque de progression vers le stade 5. Ce risque est apprécié par l’estimation du déclin annuel calculé de la manière suivante : DFG année n – DFG année n+1
- déclin annuel « physiologique » observé après 40 ans : ≤ 1 ml/min/1,73 m2/an (courbe verte sur la figure ci-dessous);
- déclin annuel « modéré » : > 1 et < 5 ml/min/1,73 m2/an ;
- déclin annuel « rapide » : ≥ 5 ml/min/1,73 m2/an.
Que le déclin soit modéré ou rapide (courbe rouge ci-dessous), le but est d’infléchir la pente du déclin (courbe pointillée jaune ci-dessous).
Connaitre les causes d’aggravation de la maladie rénale chronique
En cas d’accélération de la chute du DFG, il faut rechercher une cause aiguë, surajoutée à la MRC :
- déshydratation extra-cellulaire avec insuffisance rénale aiguë fonctionnelle
- néphrotoxicité médicamenteuse
- obstacle
- infection urinaire
Connaitre les arguments en faveur d’une origine obstructive d’une MRC
- Toutes les causes d’obstacle chronique négligé peuvent aboutir à une MRC
- Plus l’obstacle sera levé tardivement, plus la récupération de la fonction rénale sera incomplète.
-
① L’examen clinique
- globe vésical
- gros reins
- touchers pelviens
-
② L’échographie des voies urinaires
- dilatation des cavités pyélocalicielles
- résidu post-mictionnel
- ① + ② = indispensables devant toute dégradation et à la PEC
Connaitre les arguments en faveur d’une atteinte parenchymateuse d’une MRC
Origine glomérulaire :
- contexte : œdèmes, diabète, de maladie générale (lupus…)
- présence d’une protéinurie importante voire d’un syndrome néphrotique
- hématurie micro- ou macroscopique, HTA très fréquentes
Origine interstitielle :
- contexte : infections urinaires récidivantes, médicaments à risque intersitiel
- présence d’une protéinurie très modérée (< 1 g/24h)
- leucocyturie sans germe, absence d’HTA
Origine vasculaire :
- contexte : HTA ancienne, mal contrôlée avec retentissement cardiaque
- facteurs de risque et antécédents cardio-vasculaires
- confirmer par échographie rénale avec doppler
Savoir évoquer une néphropathie héréditaire
Les antécédents familiaux de néphropathie doivent être systématiquement recherché en construisant un arbre généalogique.
Connaître la conduite à tenir en fonction du stade de la MRC
Les interventions pour ralentir la progression des maladies rénales chroniques sont :
- le contrôle strict de la pression artérielle
- la diminution de la protéinurie
- la prévention des épisodes d’insuffisance rénale aiguë et de la néphrotoxicité (iode, médicaments)
- la restriction protidique modérée et adaptée au patient
- le contrôle d’un diabète, s’il existe, et l’arrêt du tabac
Un contrôle strict de la pression artérielle permet de ralentir la progression de la MRC et de diminuer le risque de complication cardio-vasculaire.
La pression artérielle doit être :
- inférieure à 130/80 mmHg chez les patients ayant une MRC avec une albuminurie ≥ 30 mg/24 h (ou mg/g de créatininurie) qu’ils soient diabétiques ou non ;
- inférieure à 140/90 mmHg chez les patients ayant une MRC avec une albuminurie < 30 mg/24 h (ou mg/g de créatininurie) ;
- supérieure à 110 mmHg de systolique dans tous les cas.