Item 261 - Néphropathies glomérulaires Flashcards
Diagnostiquer une néphropathie glomérulaire
Savoir identifier une protéinurie glomérulaire, une hématurie d’origine glomérulaire
Il faut évoquer un sd glomérulaire devant l’1 ou les 2 signes suivants
-
Pu glomérulaire
- dépistée par la BU
- confirmée par le dosage (en g/g de créatininurie ou mg/mmol de créatininurie ou g/24 heures)
- composée d’au moins 60 % d’albumine
-
Hu
- microscopique ( > 10 hématies / mm3 = 10 hématies / µL = 104 hématies /mL)
- +/− hématies déformées/cylindres d’hématies car ils ont traversé les tubules rénaux
- caractéristiques de l’hématurie
- totale
- indolore
- sans caillots
③ autres signes peuvent être associés
- HTA
- Œdèmes périphériques (reflet de l’hypoalbuminémie résultant de la protéinurie)
- IRA ou IRC
Connaître les différents types de syndromes glomérulaires
- La combinatoire de ces signes permet d’identifier ⑤ syndromes glomérulaires
- Sont indiquées les étiologies (= maladies rénales) les plus courantes pour chaque syndrome
Réciter les étiologies s’exprimant par le syndrome de glomérulonéphrite rapidement progressive
(SGNRP)
Connaître la fréquence et l’épidémiologie des principales maladies glomérulaires
Retenir les grandes idées
- 1 ère cause de SN chez l’enfant : LGM
- 1 ère cause de SN chez l’adulte > 50 Â : GEM
- 1 ère cause de néphropathie glomérulaire primitive : néphropathie à IgA (= maladie de Berger)
- 1 ère cause de néphropathie glomérulaire IIaire : diabète
- La néphropathie lupique survient chez dans 40 % des patients lupiques
Lire le ZOOM sur chaque idée
-
Le syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes (SNLGM)
- principale cause de SN chez l’enfant (90 % avant 8 ans)
- plus rare chez l’adulte (10 % des syndromes néphrotiques de l’adulte)
- prédominance 🚹
-
La glomérulopathie extra-membraneuse (GEM)
- première cause de syndrome néphrotique chez l’adulte (40 % des cas) en dehors de la néphropathie diabétique ; prédominance masculine
-
La néphropathie à IgA
- la plus fréquente des glomérulonéphrites primitives (sans cause extrarénale)
- 5ème cause d’IRC terminale en France
- essentiellement l’adulte jeune, prédominance masculine
-
La néphropathie diabétique
- la plus fréquente des néphropathies glomérulaires secondaires
- 1ère ou 2ème cause d’IRC terminale en France
-
Les néphropathies lupiques
- L’atteinte rénale est observée chez 40% des patients atteints de lupus systémique
Connaître les principales étiologies des maladies glomérulaires
- Connaître les principales maladies générales responsables de néphropathie glomérulaire
- diabète
- lupus
- infections
- vascularites
- amylose
- Connaître les principales causes de GEM
- Connaître les principales causes de NIgA (= maladie de Berger)
- purpura rhumatoïde
- Connaître les principales causes de GNRP
- vascularites
- infections
- Goodpasture = dépôt Ac anti-MBG
- HIVAN : HIV Associated Nephropathy
- Maladie de Berger
- Maladie de Goodpasture
Définition
-
Maladie de Berger
- Aussi appelé glomérulopathie à dépôts d’IgA
- Est une étiologie s’exprimant par le syndrome hématurique récidivant
- Sé caractérise par une hématurie macroscopique, indolore, totale, sans caillots, apparaissant au cours d’épisodes infectieux
-
Maladie de Goodpasture 🚨
- Aussi appelé glomérulopathie à dépôt d’Ac anti-MBG (Membrane Basale Glomérulaire)
- Est une étiologie s’exprimant par un syndrome de GNRP (URGENCE)
-
Rappel
- la GNRP se caractérise
- TOUJOURS par une prolifération extra-capillaire qui finit par boucher la chambre urinaire
- PUIS par
- un dépôt linéaire d’Ig
- ou par un dépôt de complexes immuns = dépôts granuleux
- ou par une absence de dépôts = vascularite ANCA+ ou
- MPA ou PAM (micro-polyangéite ou polyangéite microscopique)
- GPA (granulomatose avec polyangéite)
- GEPA (granulomatose éosinophile avec polyangéite)
- la GNRP se caractérise
ICONO
Distingue le livedo reticularis (physiologique = atteinte fonctionnelle) du livedo racemosa (pathologique = atteinte organique)
Tableau explicatif au verso
Savoir les principales indications de la PBR, CI, modalités, complications de la PBR
(PBR : Ponction Biopsie Rénale)
La ponction-biopsie rénale
Indications
Un des 5 syndromes de néphropathie gloméulaire à l’exception des 4 cas suivants :
- syndrome néphrotique pur chez un enfant âgé de 1 à 10 ans car très probable SN à LGM
- RD au FO sans Hu chez un patient ayant un diabète connu
- amylose documentée sur une biopsie non rénale (glandes salivaires)
- glomérulopathie héréditaire déjà documentée dans la famille
CI
- Rein unique
- HTA mal contrôlée (CI jusqu’à ce que TA < 140/90 mmHg)
- Anomalies anatomiques (kystes multiples, reins en fer à cheval, suspicion de périartérite noueuse…)
- Pyélonéphrite aiguë (contre-indication temporaire)
- Troubles de la coagulation
- interrogatoire +++
- NFS (anémie, thrombopénie)
- TP, TCA, étude de l’hémostase primaire (= TOP-PFA 100)
- Les antiagrégants plaquettaires sont arrêtés
- aspirine 5 jours avant le geste
- clopidogrel 10 jours avant le geste
- En cas de trouble de l’hémostase, envisager une PBR par voie transjugulaire
Modalités
- Rechercher une contre-indication.
- Hospitalisation indispensable.
- Information du patient sur les bénéfices et les risques de la procédure.
- Effectuer une détermination du groupe sanguin et RAI.
- Biopsie percutanée sous contrôle échographique.
- Anesthésie locale.
- 2 prélèvements pour :
- Étude en microscopie optique (MO)
- Étude en immunofluorescence (IF)
- Parfois un prélèvement supplémentaire pour la microscopie électronique (ME)
- syndrome d’Alport
- maladie de dépôts d’immunoglobulines = dépôts granuleux
Complications
-
Aiguës = saignement
- hématome péri-rénal (sous-capsulaire) ;
- hématome rétro-péritonéal (0,5 à 1 %) : syndrome hémorragique plus ou moins sévère ;
- hématome intra-rénal ;
- hématurie macroscopique (1 à 10 %) +/- caillotage des voies urinaires : colique néphrétique et/ou rétention d’urine ;
- prise en charge pouvant nécessiter une embolisation, voire une néphrectomie d’hémostase.
-
Chronique
- FAV (0,1 à 0,5 %)
- Souffle
- HTA
- Risque de rupture
Citer les 4 principales lésions glomérulaires élémentaires
- ① Prolifération cellulaire
- ② Sclérose = fibrose = cicatrice fibreuse remplaçant soit :
- la totalité du glomérule détruit = glomérule scléreux dit « en pain à cacheter »
- une partie du glomérule détruit = sclérose segmentaire
- ③ Les dépôts
- chaines d’Ig (IgG, IgM, IgA, κ, ƛ)
- ou complément
- ④ Autres dépôts
- dépôts hyalins = HSF (hyalinose segmentaire et focale)
- dépôts amyloïdes
- amylose AL = amylose Itive secondaire à une prolifération plasmocytaire comme dans le MMO
- amylose AA = amylose IIaire à une inflammation causée par l’accumulation de protéines SAA dans les organes
- dépôts de protéines et de MEC glycosylées = 🍭 DIABÈTE 🍭
Trois techniques d’étude du glomérule existent
-
MO
- utilisant les colorations PAS, trichrome de Masson-Goldner et argentique
-
IF
- utilisant des Ac dirigés contre les IgG, les IgA, les IgM, le C3, le C1q, les chaînes légères d’immunoglobulines kappa et lambda, et la fibrine
- MET
- MO : microscopie optique
- ME : microscopie électronique
- IF : immunofluorescence
Citer les 3 types de prolifération cellulaire
Citer les 4 localisation des dépôts dans les glomérulopathies
Connaître les principales caractéristiques histologiques des néphropathies glomérulaires les plus fréquentes
LES ÉLÉMENTS PRIMORDIAUX = LE B-A-BA
- Pour le SNLGM : pas de lésions visibles en MO, seule la ME permet de les visionner
- Pour la GEM : dépôts extra-membraneux
- Pour la néphropathie à IgA (maladie de Berger) : localisation mésangiale de l’IgA
- Pour les GNRP : prolifération extracapillaire en croissant (sévérité +++) avec ou sans dépôts
Connaître les éléments cliniques et biologiques conduisant suspecter un SNLGM = Savoir identifier un SN pur en l’absence de signes extra-rénaux
A. Le syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes (SNLGM)
Diagnostic :
- les principaux signes sont :
- début brutal,
- syndrome néphrotique le plus souvent pur
- douleurs abdominales fréquentes chez l’enfant,
- complications du syndrome néphrotique : thrombose, infections.
- le diagnostic de certitude est histologique, cependant chez l’enfant, la biopsie rénale n’est pas réalisée si :
- syndrome néphrotique pur,
- âge entre 1 et 10 ans,
- syndrome néphrotique corticosensible,
- absence d’antécédent familial de néphropathie,
- absence de signes extrarénaux,
- complément sérique normal.
- La biopsie rénale montre des glomérules optiquement normaux, sans dépôt. La microscopie électronique montre une fusion des pieds des podocytes.
- Il faut rechercher une cause (SNLGM secondaire) : AINS, traitement par interféron, maladie de Hodgkin et lymphomes non hodgkiniens.
- En l’absence de cause, le SNLGM appartient (comme la hyalinose segmentaire et focale primitive) à une entité appelée syndrome néphrotique idiopathique.
TT des SNLGM
- Traitement symptomatique du SN
- Corticothérapie orale à forte dose et prolongée
- Une forte dose de cortico c’est par exemple : 0,5 mg/kg/j d’équivalent prednisone
-
TT adjuvants
- diététique
- calcium et vitamine D