Item 162 - Infections sexuellement transmissibles (IST) : gonococcies, chlamydioses, syphilis, papillomavirus humain (HPV), trichomonose Flashcards
(47 cards)
Connaître les causes gonococcie
Gonococcie :
- Neisseria gonorrhoeae ou gonocoque, Diplocoque encapsulé Gram négatif, intracellulaire.
- Principaux sites d’infection: urètre, col et vagin (= cervico-vaginites), pharyngé
Infections non compliquées :
- Chez l’homme : souvent bruyant (urétrite +++, anorectite, oropharyngite), mais peut être asymptomatique
- Chez la femme : cervicite ; anorectite et oropharyngite possibles mais le plus souvent asymptomatiques
Connaître les causes de Chlamydiose
- Chlamydia trachomatis*
- Bacille Gram négatif, intracellulaire obligatoire, immobile
Chlamydioses non compliquées :
- Chez l’homme : 50% asymptomatique, urétrite, anorectite, opharyngite (moins bruyant qu’avec la gonococcie)
- Chez la femme : cervicite mais le plus souvent asymptomatique
Connaitre les causes de la syphilis
Treponema pallidum, spirochète
Syphilis précoce :
- Primaire : chancre au point d’inoculation, adénopathie satellite
- Secondaire : roséole syphilitique, syphilides (papuleuses, palmo-plantaires, génitales, …), atteinte des phanères (depilation des sourcils, alopécie, …) +/- signes généraux (fébricule) et non cutanéomuqueux (céphalées, poly-ADP, …)
Connaitre les causes de l’infection à Infection à HPV
Human papillomavirus
- HPV à bas risque oncogène (++ 6 et 11), haut risque (++ 16 et 18)
- Lésions anogénitales :
- Condylomes : acuminés (« crêtes-de-coq »), plans (maculo-papuleux rosés)
- Néoplasies Intra-épithéliales (NIE) : lésions précancéreuses
Connaitre les causes de l’infection à Trichomonose
Trichomonas vaginalis, protozoaire flagellé, anaérobie
- Trichomonoses non compliquées :
- Chez l’homme : asymptomatique +++, urétrite subaiguë, balanoposthite
- Chez la femme : asymptomatique +++, cervicovaginite ou vulvo-vaginite (prurit +++)
connaître la fréquence des différentes IST et leurs facteurs de risque
-
Gonococcie : incidence en augmentation
- Hommes +++/ femmes
- Plus élevée en Ile-de-France
- Hommes +++/ femmes
-
Chlamydiose : plus fréquente que la gonococcie.
- Première cause d’IST bactérienne dans les pays industrialisés (prévalence jusqu’à 10 %).
- Première cause identifiée d’urétrite aiguë
- Pic d’incidence 15-34 ans chez la femme et 20-39 ans chez l’homme
- Fréquence élevée du portage asymptomatique
-
Syphilis :
- Recrudescence depuis 2000 en France et pays industrialisés,
- Homosexuels masculins +++ territoire métropolitain, 40 % des patients sont infectés par le VIH
- Hétérosexuels +++ dans les départements et régions d’outre-mer (risque syphilis congénitale)
-
Infection à HPV : IST la plus fréquente, augmentation dans pays développés (chez les 16–25 ans +++)
- Près de 40 % de la population de jeunes femmes européennes est infectée par l’HPV
- Trichomonose : Faible en France depuis plusieurs années, prévalence similaire chez la femme et chez l’homme.
Prévalence mondiale des infections latentes de 25% des moins de 25 ans.
Connaitre les mesures préventives des IST
- Protection des rapports sexuels par l’usage de préservatifs
- Vaccination préventive pour l’HPV et l’hépatite B (et l’hépatite A chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes)
- Identifier le, la ou les partenaire(s) contaminé(e)s ou contaminateur(trice)s, et proposer un dépistage, un diagnostic et/ou un traitement probabiliste ;
- Proposer systématiquement :
- sérologie VIH
- test tréponémique,
- une sérologie d’hépatite B
- PCR urinaire ou génitale à la recherche de Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis
- PCR pharyngée et anale selon les pratiques sexuelles
- Insister sur les risques de recontamination (éducation)
- Envisager un traitement de type PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) contre le VIH en cas de prise de risque trop régulière
Connaitre les principes de prise en charge du ou des partenaires
Identifier le, la ou les partenaire(s) contaminé(e)s ou contaminateur(trice)s et proposer un dépistage, un diagnostic et/ou un traitement probabiliste ;
• Proposer systématiquement :
– sérologie VIH,
– test tréponémique,
– une sérologie d’hépatite B
– PCR urinaire ou génitale à la recherche de Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis,
– PCR pharyngée et anale selon les pratiques sexuelles
- Insister sur les risques de recontamination (éducation).
- Envisager un traitement de type PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) contre le VIH en cas de prise de risque trop régulière
Connaître les causes des ulcérations génitales infectieuses
- Chance syphilitique : unique à fond propre, induré, localisation variable
- Herpès : ulcérations superficielles douloureuses à contours polycycliques
- Chancre mou : terrain (Afrique, Amérique du Sud, Asie), lésion(s) unique/multiples, fond sale, douleurs (+++), adénopathies inflammatoires
- Donovanose : terrain (Afrique, Amérique du Sud, Asie), lésions peu douloureuses granulomateuses
- Maladie de Nicolas-Favre (ou lymphogranulomatose vénérienne) : terrain (Afrique, Amérique du Sud, Asie, homosexuels), anorectite, ulcérations anogénitales, diarrhées trompeuses
Connaître les causes des ulcérations génitales non infectieuses
- traumatique
- caustique
- mécanique
- dermatose bulleuse
- toxidermie
Quésaco ?
HERPÈS GÉNITAL
Quésaco ?
Chancre syphilitique : ulcération NON douloureuse en regard du frein de la verge, à fond propre
Connaitre les signes cliniques de l’urétrite masculine
Urétrite
- Ecoulement urétral
- Dysurie
- Douleurs urétrales : brûlures permanentes ou mictionnelles
- Prurit urétral
- Méatite, voire balanite
- Aiguë ou sub-aiguë
Connaître les causes vénériennes des urétrites chez l’homme
- Gonococcie : antérieure aiguë ++, écoulement urétral purulent (90 % des cas)
- Chlamydiose : urétrite (moins bruyante que pour le gonocoque) +/- écoulement urétral présent (< 50 % des cas), le plus souvent clair, modéré et intermittent.
- Trichomonose : urétrite subaiguë, écoulement matinal, +/- prurit
connaître les causes non vénériennes des urétrites chez l’homme
Origine non vénérienne
- Infectieuse : Escherichia, Klebsiella, Enterobacter, Serratia, …
- Traumatique
- Radique
- Tumorale
- Irritative
Connaitre les signes cliniques d’une infection génitale basse chez la femme
Cervicite
- Leucorrhée
- Pesanteur pelvienne
- Signe d’urétrite associée ;
- Col +/- inflammatoire et écoulement à l’orifice cervical
Vulvo-vaginite
- prurit
- dyspareunie
- leucorrhées
- vulve œdématiée
Connaitre les signes cliniques d’ une infection génitale haute chez la femme (salpingite, endométrite)
Salpingite :
- +/- fièvre
- Douleurs pelviennes, métrorragies, +/- leucorrhées
- Examen gynécologique : douleur au toucher vaginal, inflammation endocol
Endométrite
- fièvre +++
- douleur pelvienne augmentée au TV
- écoulement de l’orifice du col
Connaître les causes d’infections génitales basses chez la femme
Gonocoque :
- Clinique : leucorrhées purulentes, pesanteur pelvienne, signes d’urétrite associée
- Examen gynécologique : col non ou peu inflammatoire et écoulement purulent à l’orifice cervical
Chlamydiose, Mycoplasme :
- Clinique : leucorrhées blanchâtres ou jaunâtres, cystalgies, syndrome urétral et/ou dyspareunie.
- Examen gynécologique : fragilité du col utérin et/ou sécrétions mucopurulentes, et/ou un ectropion friable et hémorragique
Trichomonose :
- Clinique : prurit intense +++, +/- dyspareunie, +/- signes urinaires, leucorrhées abondantes, verdâtres, spumeuses et malodorantes, vulve est œdématiée
- Examen gynécologique : colpite punctiforme (« léopard »).
Candidose :
- Clinique : leucorrhées blanches, caséeuses, prurit +++, +/- dysurie, +/- pollakiurie, vulvite
- Examen gynécologique : leucorrhées blanches, caillebottées, grumeleuses, tapissant les parois du vagin
Vaginose bactérienne :
- Clinique : pertes grises peu aboudantes malodorantes
- Examen gynécologique : peu d’irritation locale
- Vulvovaginite :
- Bactérienne à Streptocoque pyogenes
- Parasitaire à oxyurose
- Hormonale (non infectieuse) :
• Atrophie chez les femmes ménopausées
- Néoplasique (non infectieuse) :
- Clinique : leucorrhées associées ou non à des métrorragies
- Examen gynécologique : atteinte du col, masse néoplasique …
connaître les causes d’infections génitales hautes chez la femme
Origine vénérienne :
- Gonocoque
- Chlamydiose
- Trichomonose
- - Mycoplasma genitalium
Origine non vénérienne : streptocoque, staphylocoque, entérocoques, entérobactérie, …
Connaître les manifestations extra génitales de la gonococcie
- Anorectite : asymptomatique +++, prurit anal, anite, écoulement rectal purulent, diarrhée, saignements anorectaux, syndrome rectal (ténesme, épreintes, diarrhée mucopurulente) et/ou sensations de défécations incomplètes.
- Oropharyngite : asymptomatique +++
- Septicémie gonococcique : fièvre, atteinte cutanée (purpura pétéchial ; papules ou papulo-pustules acrales ou périarticulaires), et/ou atteinte articulaire (mono- ou oligo-arthrites septiques ; ténosynovites)
- Autres : péri-hépatite, endocardite ou méningite.
Connaître les manifestations extra-génitales de la chlamydiose
Syphilis secondaire
- Roséole syphilitique : 1ère éruption syphilis secondaire, 6 semaines après le chancre, macules rosées, sur le tronc, pas d’autres symptômes fonctionnels
- Syphilides : papuleuses, palmoplantaires
- Autres symptômes cutanéo-phanériens : fausse perlèche, papules acnéiformes du menton, dépilation en aires de la langue, dépilation sourcils, …
- Signes généraux : fébricule, céphalées, poly-ADP, poly-arthralgies, neuro syphilis, manifestations ophtalmiques, …
Bilan IST
- Sérologies : VIH, VHB, test tréponémique +/- test non tréponémique
- PCR : Gonocoque et chlamydia (sur 1er jet urinaire, écoulement urétral, auto-prélévement vaginal, pharyngé et anal selon les pratiques sexuelles)
- PCR pharyngée et anale selon les pratiques sexuelles
- Culture : systématique pour le gonocoque, écoulement urétral, auto-prélévement vaginal, selon la symptomatologie
- Infection haute de la femme : CRP, NFS, prélèvement avec pose de speculum pour examen direct + culture standard + PCR, prélèvement chirurgicaux ou radioguidés si infection compliquée pour culture + PCR + rechercher de mycoplasmes
- Examen du col de l’utérus si condylome chez la patiente ou son conjoint
Traitement probabiliste de l’urétrite
traitement probabiliste par Doxycycline 200mg/J pendant 7 jours + Ceftriaxone 1g en dose unique peut être proposé