Item 162 - Infections sexuellement transmissibles (IST) : gonococcies, chlamydioses, syphilis, papillomavirus humain (HPV), trichomonose Flashcards
Connaître les causes gonococcie
Gonococcie :
- Neisseria gonorrhoeae ou gonocoque, Diplocoque encapsulé Gram négatif, intracellulaire.
- Principaux sites d’infection: urètre, col et vagin (= cervico-vaginites), pharyngé
Infections non compliquées :
- Chez l’homme : souvent bruyant (urétrite +++, anorectite, oropharyngite), mais peut être asymptomatique
- Chez la femme : cervicite ; anorectite et oropharyngite possibles mais le plus souvent asymptomatiques
Connaître les causes de Chlamydiose
- Chlamydia trachomatis*
- Bacille Gram négatif, intracellulaire obligatoire, immobile
Chlamydioses non compliquées :
- Chez l’homme : 50% asymptomatique, urétrite, anorectite, opharyngite (moins bruyant qu’avec la gonococcie)
- Chez la femme : cervicite mais le plus souvent asymptomatique
Connaitre les causes de la syphilis
Treponema pallidum, spirochète
Syphilis précoce :
- Primaire : chancre au point d’inoculation, adénopathie satellite
- Secondaire : roséole syphilitique, syphilides (papuleuses, palmo-plantaires, génitales, …), atteinte des phanères (depilation des sourcils, alopécie, …) +/- signes généraux (fébricule) et non cutanéomuqueux (céphalées, poly-ADP, …)
Connaitre les causes de l’infection à Infection à HPV
Human papillomavirus
- HPV à bas risque oncogène (++ 6 et 11), haut risque (++ 16 et 18)
- Lésions anogénitales :
- Condylomes : acuminés (« crêtes-de-coq »), plans (maculo-papuleux rosés)
- Néoplasies Intra-épithéliales (NIE) : lésions précancéreuses
Connaitre les causes de l’infection à Trichomonose
Trichomonas vaginalis, protozoaire flagellé, anaérobie
- Trichomonoses non compliquées :
- Chez l’homme : asymptomatique +++, urétrite subaiguë, balanoposthite
- Chez la femme : asymptomatique +++, cervicovaginite ou vulvo-vaginite (prurit +++)
connaître la fréquence des différentes IST et leurs facteurs de risque
-
Gonococcie : incidence en augmentation
- Hommes +++/ femmes
- Plus élevée en Ile-de-France
- Hommes +++/ femmes
-
Chlamydiose : plus fréquente que la gonococcie.
- Première cause d’IST bactérienne dans les pays industrialisés (prévalence jusqu’à 10 %).
- Première cause identifiée d’urétrite aiguë
- Pic d’incidence 15-34 ans chez la femme et 20-39 ans chez l’homme
- Fréquence élevée du portage asymptomatique
-
Syphilis :
- Recrudescence depuis 2000 en France et pays industrialisés,
- Homosexuels masculins +++ territoire métropolitain, 40 % des patients sont infectés par le VIH
- Hétérosexuels +++ dans les départements et régions d’outre-mer (risque syphilis congénitale)
-
Infection à HPV : IST la plus fréquente, augmentation dans pays développés (chez les 16–25 ans +++)
- Près de 40 % de la population de jeunes femmes européennes est infectée par l’HPV
- Trichomonose : Faible en France depuis plusieurs années, prévalence similaire chez la femme et chez l’homme.
Prévalence mondiale des infections latentes de 25% des moins de 25 ans.
Connaitre les mesures préventives des IST
- Protection des rapports sexuels par l’usage de préservatifs
- Vaccination préventive pour l’HPV et l’hépatite B (et l’hépatite A chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes)
- Identifier le, la ou les partenaire(s) contaminé(e)s ou contaminateur(trice)s, et proposer un dépistage, un diagnostic et/ou un traitement probabiliste ;
- Proposer systématiquement :
- sérologie VIH
- test tréponémique,
- une sérologie d’hépatite B
- PCR urinaire ou génitale à la recherche de Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis
- PCR pharyngée et anale selon les pratiques sexuelles
- Insister sur les risques de recontamination (éducation)
- Envisager un traitement de type PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) contre le VIH en cas de prise de risque trop régulière
Connaitre les principes de prise en charge du ou des partenaires
Identifier le, la ou les partenaire(s) contaminé(e)s ou contaminateur(trice)s et proposer un dépistage, un diagnostic et/ou un traitement probabiliste ;
• Proposer systématiquement :
– sérologie VIH,
– test tréponémique,
– une sérologie d’hépatite B
– PCR urinaire ou génitale à la recherche de Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis,
– PCR pharyngée et anale selon les pratiques sexuelles
- Insister sur les risques de recontamination (éducation).
- Envisager un traitement de type PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) contre le VIH en cas de prise de risque trop régulière
Connaître les causes des ulcérations génitales infectieuses
- Chance syphilitique : unique à fond propre, induré, localisation variable
- Herpès : ulcérations superficielles douloureuses à contours polycycliques
- Chancre mou : terrain (Afrique, Amérique du Sud, Asie), lésion(s) unique/multiples, fond sale, douleurs (+++), adénopathies inflammatoires
- Donovanose : terrain (Afrique, Amérique du Sud, Asie), lésions peu douloureuses granulomateuses
- Maladie de Nicolas-Favre (ou lymphogranulomatose vénérienne) : terrain (Afrique, Amérique du Sud, Asie, homosexuels), anorectite, ulcérations anogénitales, diarrhées trompeuses
Connaître les causes des ulcérations génitales non infectieuses
- traumatique
- caustique
- mécanique
- dermatose bulleuse
- toxidermie
Quésaco ?
HERPÈS GÉNITAL
Quésaco ?
Chancre syphilitique : ulcération NON douloureuse en regard du frein de la verge, à fond propre
Connaitre les signes cliniques de l’urétrite masculine
Urétrite
- Ecoulement urétral
- Dysurie
- Douleurs urétrales : brûlures permanentes ou mictionnelles
- Prurit urétral
- Méatite, voire balanite
- Aiguë ou sub-aiguë
Connaître les causes vénériennes des urétrites chez l’homme
- Gonococcie : antérieure aiguë ++, écoulement urétral purulent (90 % des cas)
- Chlamydiose : urétrite (moins bruyante que pour le gonocoque) +/- écoulement urétral présent (< 50 % des cas), le plus souvent clair, modéré et intermittent.
- Trichomonose : urétrite subaiguë, écoulement matinal, +/- prurit
connaître les causes non vénériennes des urétrites chez l’homme
Origine non vénérienne
- Infectieuse : Escherichia, Klebsiella, Enterobacter, Serratia, …
- Traumatique
- Radique
- Tumorale
- Irritative
Connaitre les signes cliniques d’une infection génitale basse chez la femme
Cervicite
- Leucorrhée
- Pesanteur pelvienne
- Signe d’urétrite associée ;
- Col +/- inflammatoire et écoulement à l’orifice cervical
Vulvo-vaginite
- prurit
- dyspareunie
- leucorrhées
- vulve œdématiée
Connaitre les signes cliniques d’ une infection génitale haute chez la femme (salpingite, endométrite)
Salpingite :
- +/- fièvre
- Douleurs pelviennes, métrorragies, +/- leucorrhées
- Examen gynécologique : douleur au toucher vaginal, inflammation endocol
Endométrite
- fièvre +++
- douleur pelvienne augmentée au TV
- écoulement de l’orifice du col
Connaître les causes d’infections génitales basses chez la femme
Gonocoque :
- Clinique : leucorrhées purulentes, pesanteur pelvienne, signes d’urétrite associée
- Examen gynécologique : col non ou peu inflammatoire et écoulement purulent à l’orifice cervical
Chlamydiose, Mycoplasme :
- Clinique : leucorrhées blanchâtres ou jaunâtres, cystalgies, syndrome urétral et/ou dyspareunie.
- Examen gynécologique : fragilité du col utérin et/ou sécrétions mucopurulentes, et/ou un ectropion friable et hémorragique
Trichomonose :
- Clinique : prurit intense +++, +/- dyspareunie, +/- signes urinaires, leucorrhées abondantes, verdâtres, spumeuses et malodorantes, vulve est œdématiée
- Examen gynécologique : colpite punctiforme (« léopard »).
Candidose :
- Clinique : leucorrhées blanches, caséeuses, prurit +++, +/- dysurie, +/- pollakiurie, vulvite
- Examen gynécologique : leucorrhées blanches, caillebottées, grumeleuses, tapissant les parois du vagin
Vaginose bactérienne :
- Clinique : pertes grises peu aboudantes malodorantes
- Examen gynécologique : peu d’irritation locale
- Vulvovaginite :
- Bactérienne à Streptocoque pyogenes
- Parasitaire à oxyurose
- Hormonale (non infectieuse) :
• Atrophie chez les femmes ménopausées
- Néoplasique (non infectieuse) :
- Clinique : leucorrhées associées ou non à des métrorragies
- Examen gynécologique : atteinte du col, masse néoplasique …
connaître les causes d’infections génitales hautes chez la femme
Origine vénérienne :
- Gonocoque
- Chlamydiose
- Trichomonose
- - Mycoplasma genitalium
Origine non vénérienne : streptocoque, staphylocoque, entérocoques, entérobactérie, …
Connaître les manifestations extra génitales de la gonococcie
- Anorectite : asymptomatique +++, prurit anal, anite, écoulement rectal purulent, diarrhée, saignements anorectaux, syndrome rectal (ténesme, épreintes, diarrhée mucopurulente) et/ou sensations de défécations incomplètes.
- Oropharyngite : asymptomatique +++
- Septicémie gonococcique : fièvre, atteinte cutanée (purpura pétéchial ; papules ou papulo-pustules acrales ou périarticulaires), et/ou atteinte articulaire (mono- ou oligo-arthrites septiques ; ténosynovites)
- Autres : péri-hépatite, endocardite ou méningite.
Connaître les manifestations extra-génitales de la chlamydiose
Syphilis secondaire
- Roséole syphilitique : 1ère éruption syphilis secondaire, 6 semaines après le chancre, macules rosées, sur le tronc, pas d’autres symptômes fonctionnels
- Syphilides : papuleuses, palmoplantaires
- Autres symptômes cutanéo-phanériens : fausse perlèche, papules acnéiformes du menton, dépilation en aires de la langue, dépilation sourcils, …
- Signes généraux : fébricule, céphalées, poly-ADP, poly-arthralgies, neuro syphilis, manifestations ophtalmiques, …
Bilan IST
- Sérologies : VIH, VHB, test tréponémique +/- test non tréponémique
- PCR : Gonocoque et chlamydia (sur 1er jet urinaire, écoulement urétral, auto-prélévement vaginal, pharyngé et anal selon les pratiques sexuelles)
- PCR pharyngée et anale selon les pratiques sexuelles
- Culture : systématique pour le gonocoque, écoulement urétral, auto-prélévement vaginal, selon la symptomatologie
- Infection haute de la femme : CRP, NFS, prélèvement avec pose de speculum pour examen direct + culture standard + PCR, prélèvement chirurgicaux ou radioguidés si infection compliquée pour culture + PCR + rechercher de mycoplasmes
- Examen du col de l’utérus si condylome chez la patiente ou son conjoint
Traitement probabiliste de l’urétrite
traitement probabiliste par Doxycycline 200mg/J pendant 7 jours + Ceftriaxone 1g en dose unique peut être proposé
Traitement probabiliste d’un chancre
Benzathine pénicilline G (2,4 millions d’unités) peut être proposé
connaitres les mesures générales de prise en charge des IST (médicamenteux et non médicamenteux)
- Pour toute IST, il faut :
- Identifier le, la ou les partenaire(s) contaminé(e)s ou contaminateur(trice)s, et proposer d’emblée un dépistage, un diagnostic et/ou un traitement probabiliste ;
- Proposer systématiquement :
- sérologie VIH,
- test tréponémique,
- Une sérologie d’hépatite B
- PCR urinaire ou génitale à la recherche de Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis
- PCR pharyngée et anale selon les pratiques sexuelles
- Insister sur les risques de recontamination (éducation).
- Envisager un traitement de type PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) contre le VIH en cas de prise de risque trop régulière
- Protection des rapports sexuels par l’usage de préservatifs, recommandation en particulier d’abstinence/rapports protégés jusqu’à disparition de la contagiosité (au moins 7 jours)
- Vaccination préventive pour l’HPV, l’hépatite B (et l’hépatite A chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes)
- Devant une urétrite un traitement probabiliste par Doxycycline 200mg/J pendant 7 jours + Ceftriaxone 1g en dose unique peut être proposé
- Devant un chancre un traitement probabiliste par Benzathine pénicilline G DU IM 2,4 millions d’unités peut être proposé
- Réévaluation systématique de l’efficacité clinique/biologique
Connaître les explorations à réaliser en cas d’infection génitale haute chez la femme
Infection haute de la femme :
- CRP, NFS,
- Prélèvement avec pose de speculum pour examen direct + culture standard + PCR Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis,
- Prélèvement chirurgicaux ou radioguidés si infection compliquée pour culture + PCR Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis, + rechercher de mycoplasmes
Connaître les modalités du traitement probabiliste des IST
Tableau d’urétrite ou cervicite : traitement d’une infection probabiliste à gonocoque et à chlamydia
- Ceftriaxone dose unique IM ou IV 1000 mg
- Doxycycline 200 mg PO 7 jours (ou Azithromycine 1g dose unique)
Connaître les modalités de dépistage des infections à HPV
Le diagnostic de condylome est un diagnostic clinique
- Chez l’homme, si atteinte urétrale : +/- urétroscopie,
- Chez les femmes : réaliser un FCV pour test HPV-HR +/- colposcopie-biopsie
- En cas d’atteinte anale : examen proctologique complet
Savoir choisir les antibiotiques après documentation microbiologique de l’IST
Gonococcie
- Ceftriaxone dose unique IM ou IV 1g
- Si allergie β-lactamines : dose unique azithromycine ou gentamicine ou ciprofloxacine
Chlamydiose
- Doxycycline per os 200mg pendant 7 jours (ou azithromycine 1g dose unique mais risque de résistance à d’autres microorganismes)
- 2ème intention : érythromycine ou ofloxacine
Syphilis précoce :
- Benzathine pénicilline G en IM 2,4 millions d’unités
Trichomonose
- Métronidazole per os 2g dose unique ou 500 mg 2x/j 7 jours
- ou Secnidazole 2g dose unique
connaître les modalités thérapeutiques des infections génitales hautes de la femme
- Rappel : infections génitale hautes = salpingite et cervicite
-
IGH non compliquée = 3 traitements
- Ceftriaxone 1g IV/IM dose unique
- Doxycycline 100mg/12h per os 10 jours
- Métronidazole 500mg/12h per os 10 jours
-
Gonocoque
- Ceftriaxone (1 g/j, IV, 14 jours).
-
Chlamydiose
- Doxycycline (100 mg/12 heures, per os ou IV, 14 jours).
connaître les modalités de prévention des IST
Pour toute IST, il faut :
Protection des rapports sexuels par l’usage de préservatifs
Vaccination préventive pour l’HPV, l’hépatite B (et l’hépatite A chez les HSH)
Identifier le, la ou les partenaire(s) contaminé(e)s ou contaminateur(trice)s, et proposer un dépistage, un diagnostic et/ou un traitement probabiliste ;
Proposer systématiquement :
- sérologie VIH
- test tréponémique,
- une sérologie d’hépatite B
- PCR urinaire ou génitale à la recherche de Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis
- PCR pharyngée et anale selon les pratiques sexuelles
Insister sur les risques de recontamination (éducation).
Envisager un traitement de type PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) contre le VIH en cas de prise de risque trop régulière
Connaitre les signes cliniques d’une syphilis précoce
Syphilis précoce :
- Primaire : durée variable (21 jours en général)
· Chancre : unique ++, fond propre, induré, génital ++, régression spontanée
> o Attention : tous les chancres syphilitiques de respectent pas totalement ces critères
§ Une syphilis doit être évoquée jusqu’à preuve du contraire devant toute ulcération des parties génitales
· ADP satellite : non inflammatoire
- Secondaire : durée <1an
· Roséole syphilitique : macules rosées, sur le tronc, pas d’autres symptômes fonctionnels
· Syphilides papuleuses : papules cuivrées, nombre et localisation variable
· Signes généraux et extra-cutané : fébricule, céphalées, poly-ADP, …
- Latente précoce : asymptomatique
Connaitre les signes cliniques d’une syphilis tardive
La syphilis latente tardive se définie par l’absence de signe clinique et la découverte d’une sérologie positive dont la date présumée du contact est de plus d’un an
Les formes cliniques de syphilis tertiaire sont :
- Syphilis gommeuse (Les gommes sont des indurations infiltrées, initialement fermes puis qui se ramollissent et s’ulcèrent, laissant ainsi sourdre une sérosité gommeuse avant la cicatrisation**.)
- Syphilis osseuse
- Syphilis cardiovasculaire (aortite, sténose des coronaires, …)
- Neurosyphilis tertiaire
- Tabés (**Forme de syphilis touchant la moelle épinière, caractérisée par une incoordination des mouvements et de violentes douleurs.)
Connaître les différentes présentations cliniques de la syphilis secondaire (formes neurologiques notamment)
Liées à la diffusion systémique du tréponème. Éruption « floraisons » évoluant par poussées.
- Roséole syphilitique : 1ère éruption syphilis secondaire, 6 semaines après le chancre, macules rosées, sur le tronc, pas d’autres symptômes fonctionnels
- Syphilides :
· Papuleuses : monomorphe, papule cuivrée, nombre et localisation variable
· Palmoplantaires : très évocatrices ++, papules érythémateuses cuivrées paumes et plantes, inconstantes
· Génitales et périnéales : indolores, non prurigineuses, multiples, molles, papuleuses/érosives, contagieuses +++
- Autres symptômes cutanéo-phanériens : fausse perlèche, papules acnéiformes du menton, plaques fauchées de la langue, dépilation sourcils, …
- Signes généraux et extra-cutanéomuqueux : fébricule, céphalées, poly-ADP, poly-arthralgies, neurosyphilis (manifestations ophtalmologiques, hypoacousie, acouphènes, paralysie faciale, méningite,…)
Manifestations neurologiques de la syphilis IIaire
manifestations :
ophtalmologiques, hypoacousie, acouphènes, paralysie faciale, méningite
Quésaco ?
Syphilides (ici, papules palmaires)
Connaître et les tests sérologiques au cours de la syphilis
Les tests tréponémiques (TT) : réaction spécifique des tréponématoses.
· ELISA : test immuno-enzymatique automatique, taux d’IgM et d’IgG
· TPHA est un test d’agglutination et de fluorescence manuel ; résultat exprimé en dilution
· Cinétique : TT + entre 7e et 10e jour du chancre.
Les tests non tréponémique (TNT) : VDRL et RPR (Rapid Plasma Reagin) ne sont pas des réactions spécifiques des tréponématoses (+++).
- TT- et TNT- : absence de tréponématose ou très récente (ou guérie et traitée précocement)
- TT+ et TNT+ : interprétation selon la cinétique du TNT (début d’une syphilis avec croissance du TNT, syphilis traitée avec décroissance du TNT)
- TT- et TNT+ : faux positif
- TT+ et TNT- : tréponématose guérie ou très précoce ou syphilis tertiaire très ancienne
EN GROS : TT = le tréponème est-il là ? Oui ou non = réponse binaire = TPHA ; le TNT = cinétique et aspect quantitatif = VDRL.
Savoir traiter la syphilis primaire
Syphilis précoce : Benzathine pénicilline G dose unique IM 2,4 millions d’unités
- Si allergie pénicilline : doxycycline 14 jours
- Réaction d’Herxheimer : possible pour la syphilis primaire ou secondaire, lyse des tréponèmes
Patient VIH+ (syphilis primaire ou secondaire) : Benzathine pénicilline G dose unique IM 2,4 millions d’unités
Savoir traiter la syphilis secondaire
Syphilis secondaire précoce : Benzathine pénicilline G dose unique IM 2,4 millions d’unités
· Si allergie pénicilline : doxycycline 14 jours
· Réaction d’Herxheimer : possible pour la syphilis primaire ou secondaire, lyse des tréponèmes
Patient VIH+ (syphilis primaire ou secondaire) : Benzathine pénicilline G dose unique IM 2,4 millions d’unités
Syphilis secondaire tardive : Benzathine pénicilline G dose unique IM 2,4 millions d’unités 1 fois par semaine pendant 3 semaines
· Si allergie pénicilline : doxycycline 28 jours
· Réaction d’Herxheimer : possible pour la syphilis primaire ou secondaire, lyse des tréponèmes
Connaître les manifestations cliniques liées au HPV
Localisation variée, unique ou multiple
- Condylomes acuminés : “crêtes-de-coq”
- Condylomes plans : maculo-papules rosées
- Néoplasie intra épithéliale (NIE) : lesions pré-cancéreuses (LSIL ou HSIL)
Connaître les modalités de traitement des infections liées au HPV
- Préventif : vaccin nonavalent, 2 ou 3 doses
· Enfants de 11 à 19 ans
· Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes : jusqu’à 26 ans
- Curatif :
· Physique : cryothérapie, laser CO2, électrocoagulation, chirurgie
· Chimique : podophyllotoxine
· Immunologique : imiquimod
Connaître les étiologies parasitaires des IST
- Trichomonose : Trichomonas vaginalis, protozoaire flagellé, anaérobie
- Gale : Sarcoptes scabiei hominis, sarcopte*
- Pédiculose du pubis (morpion) : Phtirius inguinalis
* son mode de transmission l’apparente à une IST ce qui impose une recherche de conduite à risque et le cas échéant un dépistage des autres IST
Connaitre les examens complémentaires à réaliser pour le diagnostic d’une trichomonose, d’une infection à C Trachomatis et N Gonorrhae
Gonocoque :
- PCR :
· Homme : 1er jet urinaire ou écoulement urétral spontané
· Femme : auto-écouvillonnage vaginal
· +/- pharyngé, anal
- Prélèvement bactériologique :
· Urétrite biologique : >5 PNN au frottis urétral x100 ou >10 PNN x400
· Examen direct : diplocoque gram négatif, “grain de café”, intracellulaire
· Culture : systématique, sur gélose sang cuit, antibiogramme
Chlamydiose :
- PCR :
· Homme : sur premier jet d’urine ou écoulement urétral spontané
· Femme : sur auto-écouvillonnage vaginal
· +/- pharyngé, anal
- Pas d’intérêt de la sérologie
Trichomonose :
- Examen direct ou PCR
· Chez l’homme : écoulement urétral ou 1er jet urinaire
· Chez la femme : cul-de-sac vaginal postérieur (réalisé également sur auto-écouvillonnage)
Savoir traiter : gono, chlamydia et trichomonose
Gonocoque :
- Infection non compliquée : ceftriaxone dose unique IM ou IV 1000 mg
· Traitement anti-chlamydia associé systématique : doxycycline 7 jours
· Si allergie β-lactamines : dose unique azithromycine ou gentamycine ou ciprofloxacine
· Chez la femme enceinte : dose unique ceftriaxone ou céfixime
- Orchi-épididymite : ceftriaxone dose unique (IM ou IV 1000 mg) ou céfixime
- Septicémie, endocardite, méningite, endométrite, salpingite : ceftriaxone +/- hospitalisation
Chlamydiose :
- Infection non compliquée : Doxycycline per os 200mg pendant 7 jours ou azithromycine 1g dose unique (risque de résistance à d’autres microorganismes)
· 2ème intention : érythromycine ou ofloxacine
· Chez la femme enceinte : azithromycine dose unique
· Nouveau-né : éyrthromycine (si pneumopathie ou opthalmie)
- Orchi-épididymite : doxycycline 10 jours
- Endométrite, salpingite : doxycycline 14 jours
Trichomonose :
- Metronidazole PO 2g dose unique ou 500 mg 2x/j 7 jours ou Secnidazole 2g dose unique
Conséquences à long terme des IGH chez la femme
Algies pelviennes inflammatoires, stérilité tubaire et grossesse extra-utérine (GEU)
Reconnaitre les particularités des IST en fonction de l’âge
Il n’y a pas de modification des signes cliniques selon l’âge sauf pour les nouveaux nés dont l’atteinte peut concerner les yeux et les voies respiratoires
Il n’y a pas d’IST selon l’âge
o Les cancers HPV induits mettent cependant plusieurs années à se développer après les premiers rapports sexuels
o Une IST chez un enfant peut faire suspecter un sévice sexuel. L’interrogatoire et l’examen clinique doivent être minutieux et prudents pour ne pas accuser à tort un parent
On constate actuellement une majoration de l’incidence des salpingites entre 35 et 45 ans en lien, probablement, avec la recomposition des couples et ainsi la reprise d’une nouvelle activité sexuelle