Item 161 - Infections urinaires Flashcards
cystite
définition
- Dans le cadre de cet item, le terme cystite (infection urinaire basse) renvoie à une infection du réservoir et de la muqueuse vésicale. Elle peut être d’origine bactérienne ou mycosique. Elle est par définition apyrétique.
pyélonéphrite
définition
- La pyélonéphrite (infection urinaire haute) est une infection du bassinet (“pyélo”) et du parenchyme rénal (“néphrite”) d’origine bactérienne ou mycosique.
infections urinaires simples
Définition
- Les infections urinaires simples sont des IU chez des patientes exemptes de toute anomalie anatomique (malformations des voies urinaires ; par exemple : reflux vésico-urétéro-rénal) ou fonctionnelle de l’arbre urinaire (exemple : vessie neurologique 125 ). Il n’y a pas de pathologie générale (exemple : immunodépression 189).
- Le diabète 247 est un facteur de risque d’IU, pour autant il n’est plus à considérer comme un facteur de risque de complication. Dès lors qu’il y a présence d’un facteur de risque de complications (autre flashcard), l’IU est dite « à risque de complications »
Les infections urinaires à risque de complication sont les infections urinaires chez les patients:
- Anomalie de l’arbre urinaire
- Homme
- Grossesse
- Sujet âgé ou fragiles
- > 2 critères de Fried
- perte de poids > à 4,5 kg en 1 an
- asthénie
- vitesse de marche 4 m < à 0,8 m/s
- perte force musculaire
- sédentarité
- > 2 critères de Fried
- Insuffisance rénale < 30 mL/mn
- Immunosuppression sévère
L’infection urinaire masculine (par définition à risque de complications) regroupe deux entités :
- La prostatite aiguë correspondant à une infection de la prostate d’origine bactérienne ou mycosique. Il s’agit d’une infection urinaire fébrile.
- La “cystite like” qui correspond à un patient ayant des symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) de la phase de remplissage sans fièvre. Cette entité est mal définie et dans les faits se traite de la même manière qu’une prostatite si l’origine infectieuse est confirmée.
Les infections graves sont :
-
IU avec sepsis grave
- score qSOFA ≥2
- hypotension artérielle (PAS ≤ 100 mmHg)
- fréquence respiratoire élevée (≥ 22 respirations/min)
- altération de conscience (GCS ≤ 14)
- score qSOFA ≥2
- IU avec choc septique
- IU avec nécessité d’un drainage des voies urinaires (hors sondage vésical)
Les cystites récidivantes sont définies par …
des cystites survenant avec une fréquence de ≥ 4 épisodes/an
E.Coli et Staphylococcus Saprophyticus
Le b-a-BA
- Escherichia coli est la principale bactérie isolée lors d’infection urinaires communautaires (environ 70 à 90% selon les séries).
- Staphylococcus saprophyticus est également un agent pathogène fréquemment rencontré au cours de la cystite de la femme jeune notamment en période estivale. Il s’agit d’une bactérie Cocci Gram + n’ayant pas de nitrate réductase expliquant l’absence de nitrites à la BU lors d’authentiques IU.
Facteurs de risque de BLSE ou de résistances aux fluoroquinolones :
- Antécédent d’infection ou de colonisation à EBLSE (entérobactéries sécrétrices de BLSE) dans les 6 mois précédents
- Antibiothérapie par l’une de ces molécules dans les 6 mois précédents
- amoxicilline-acide clavulanique
- C2G
- C3G
- Fluoroquinolones
- Voyage en zone d’endémie d’EBLSE
- Hospitalisation de moins de 3 mois
- Vie en institution de long séjour
Les principaux mécanismes de résistances rencontrés chez les entérobactéries (tableau 1)
Le tableau 1 résume les mécanismes de résistances chromosomiques, c’est à dire systématiquement présent à l’état sauvage
- Le groupe 2 sécrète naturellement une pénicillinase de bas niveau
- Le groupe 3 sécrète naturellement une céphalosporinase
- Le tableau 2 résume les mécanismes de résistances acquis soit par hyperexpression de leur enzyme chromosomique soit par acquisition d’une enzyme plasmidique.
Cystite
Examens complémentaires
CYSTITE SIMPLE
- Concernant la cystite simple, seule la BU est recommandée (en prenant en compte les écueils cités ci-dessous) mais dont l’interprétation doit être faite avec bon sens.
CYSTITE À RISQUE DE COMPLICATIONS
- Concernant la cystite à risque de complication :
- BU possible (mais ne doit pas changer la conduite à tenir si elle est négative et que la clinique est en faveur d’une cystite)
- ECBU avec antibiogramme systématique
Pyélonéphrite
Examens complémentaires
Pyélonéphrite aiguë simple
- BU possible (mais ne doit pas changer la conduite à tenir si elle est négative et que la clinique est en faveur d’une pyélo)
- ECBU avec antibiogramme systématique
Pyélonéphrite à risque de complications
- BU possible (mais ne doit pas changer la conduite à tenir si elle est négative et que la clinique est en faveur d’une pyélo)
- ECBU avec antibiogramme systématique
- urée
- créatininémie
- CRP
- uro-TDM ou à défaut échographie des voies urinaires dans les 24 heures.
Pyélonéphrite aiguë grave
(pyélonéphrite aiguë obstructive/colique néphrétique fébrile/rétention purulente du haut appareil urinaire ou pyélonéphrite compliquée d’un sepsis grave ou de choc septique) :
- BU possible (mais ne doit pas changer la conduite à tenir si elle est négative et que la clinique est en faveur d’une cystite)
- ECBU avec antibiogramme
- urée
- créatininémie
- numération formule sanguine
- CRP
- hémocultures
- uro-TDM ou à défaut échographie des voies urinaires en urgence
Retenir :
- Cystite simple : aucun examen d’imagerie recommandé
- Cystite à risque de complications : aucun examen d’imagerie recommandé
- Cystite récidivante : …
- Pyélonéphrite aiguë simple
- Pyélonéphrite à risque de complications
- Pyélonéphrite aiguë grave
Pyélonéphrite aiguë simple
- Aucun examen d’imagerie recommandé en première intention en cas de premier épisode. En cas de mauvaise évolution clinique, de douleurs importantes ou de persistance de la symptomatologie à 48-72h, un examen d’imagerie doit être réalisé : uro-TDM ou à défaut échographie des voies urinaires
Pyélonéphrite à risque de complications
- uro-TDM ou à défaut échographie des voies urinaires dans les 24 heures.
Pyélonéphrite aiguë grave
(pyélonéphrite aiguë obstructive/colique néphrétique fébrile/rétention purulente du haut appareil urinaire ou pyélonéphrite compliquée d’un sepsis grave ou de choc septique 157 et 158)
- uro-TDM ou à défaut échographie des voies urinaires en urgence.