Item 155 - Infections cutanéo-muqueuses et des phanères, bactériennes et mycosiques de l'adulte Flashcards
Savoir définir une mycose superficielle
- Mycose : infection provoquée par des champignons ou mycètes microscopiques ;
- Mycose superficielle : mycoses qui touchent la peau, les phanères (ongles, cheveux et poils) et les muqueuses, en particulier au niveau digestif et génital
connaître les facteurs favorisants des infections cutanéo muqueuses à candida et mycoses
- Dermatophytes = Microsporum, Epidermophyton et Trichophyton
- Levures = Malassezia spp, Candida spp
Voir photos
Au niveau du pied c’est un dermatophyte qui contamine, au niveau du doigt (= péri-onyxis = tuméfaction douloureuse) c’est une levure
connaitre les indications du prélèvement mycologique de la peau et des phanères
Pour les dermatophytes, indispensables de prélever avant de traiter ; pour les levures, pas besoin de prélever face à une atteinte typique
Connaître les principes du traitement des mycoses (candidoses incluses)
Quel germe est souvent à l’origine du panaris ?
Staphylocoque aureus
connaitre la définition d’un abcès
Collection purulente localisée dans le derme et/ou l’hypoderme
TT d’un abcès
- Incision et drainage de l’abcès.
- ATBthérapie pendant 5 j active sur le Staphylococcus aureus
- Voie orale : clindamycine (= lincosamide) ou pristinamycine (= streptogramine = synergistine)
- Voie IV : oxacilline/cloxacilline (= pénicilline M) ou cefazoline (= C1G)
TT d’un panaris
- Antiseptiques locaux en bains pluriquotidiens
- Incision et drainage en cas de collection purulente ou de complication (phlegmon des gaines)
- Antibiothérapie anti-staphylococcique par voie orale en cas de résistance et/ou complication
Définir une dermohypodermite bactérienne non nécrosante et nécrosante
- Dermohypodermite bactérienne non nécrosante (DHBNN) : infection aiguë non nécrosante d’origine bactérienne, intéressant le tissu cutané, principalement due au streptocoque β-hémolytique du groupe A (Streptococcus pyogenes)
- Dermohypodermite bactérienne nécrosante (DHBN) et fasciites nécrosantes (FN) : infections nécrosantes du derme et de l’hypoderme pouvant atteindre le muscle, avec production d’endo- et d’exotoxines, mettant en jeu le pronostic vital. Il s’agit d’une urgence médicochirurgicale
Connaître l’épidémiologie et les FDR des dermohypodermites bactériennes non nécrosantes et nécrosantes chez l’adulte et l’enfant
Connaitre les orientation diagnostique d’une une grosse jambe rouge aiguë
= Diagnostic différentiel de la DHBNN aux membres inférieurs
- Dermite de stase de l’insuffisance veineuse (appelée à tort « eczéma variqueux »), mais poussées inflammatoires le plus souvent bilatérales, apyrexie
- Eczéma de contact, piqûres d’insecte, érythème migrant, fièvres périodiques familiales, arthrite aiguë, bursite, thrombose veineuse superficielle ou profonde
Connaître les signes sémiologiques évocateurs de dermohypodermite bactérienne chez l’adulte
Chez l’adulte et l’enfant
- Diagnostic est clinique,
- Survenue brutale d’un placard inflammatoire associé à des signes généraux.
- Signes locaux : apparition aiguë d’un placard inflammatoire (érythème, chaleur, œdème, douleur), d’extension progressive sur quelques jours, et bien limité ; présence de bulles non hémorragiques ou d’un purpura également rapportés ; adénopathie locorégionale ou lymphangite (Figure 10).
- Signes généraux : fièvre élevée (38,5° à 40°C), frissons, sensation de malaise
Connaître les localisations les plus fréquentes de dermohypodermite bactérienne non nécrosante et nécrosantes
localisée le plus souvent aux membres inférieurs (70 à 90 % des cas)
autres localisations : membre supérieur dans 5-10 % (contexte de néoplasie du sein chez la femme), face (5 % des cas)
La localisation chez l’enfant est différente avec une prédominance moins nette des localisations aux membres inférieurs (porte d’entrée cutanée : surinfection de lésions de varicelle)
Connaitre les signes de gravité d’une dermohypodermite.
Signes locaux
- Douleur intense, au-delà de toute mesure, au-delà de la zone érythémateuse, œdémateuse et infiltrée ; impotence fonctionnelle
- Crépitation, zones cyaniques livédoïdes, nécrose cutanée, hypoesthésie ou anesthésie
- Extension très rapide (quelques heures)
- Aggravation des signes locaux après 48 h d’antibiothérapie bien menée
Signes généraux
- Signes de sepsis : hypotension (l’hypotension est un signe tardif chez l’enfant, la tachycardie est un meilleur signe précoce), tachycardie, confusion (irritabilité ou somnolence chez le nourrisson), polypnée.
DHBNN
Examens à réaliser ?
Devant une dermohypodermite bactérienne non nécrosante, aucun examen biologique, microbiologique ou d’imagerie n’est à réaliser.
Dermohypodermite bactérienne non nécrosante
Traitement
- antibiothérapie orale pour une durée de 7 jours, anti Streptococcus pyogene
- amoxicilline : 50 mg/kg/jour en 3 prises avec un maximum de 6 g/jour ; si allergie à la pénicilline : pristinamycine (1 g x 3/jour) ou clindamycine (600 mg x 3/jour, et jusqu’à 600 mg x 4/jour si poids > 100 kg).
Traitement de la DHBN
Dermohypodermite bactérienne nécrosante
Urgence vitale qui impose une prise en charge médico-chirurgicale très rapide en unité de soins intensifs avec une antibiothérapie large spectre et un débridement chirurgical précoce.
Savoir qu’il faut rechercher une porte d’entrée devant une dermohypodermite
- PEC de la porte d’entrée pour prévenir une récidive de la dermohypodermite bactérienne (première complication)
- Atteinte mycologique à rechercher, peut être multifocale, c’est-à-dire intertrigo + plante + ongle
- PEC spécialisée
Connaitre la definition et physiopathologie de l’anthrax et furoncle
- Furoncle : infection profonde et nécrosante du follicule pilo-sébacé due à Staphylococcus aureus, excréteur d’une toxine le plus souvent (leucocidine de Panton-Valentine)
- Anthrax : conglomérat de furoncles
Connaitre les signes cliniques du furoncle
Lésion papulo-nodulaire très inflammatoire qui évolue en 5 à 10 jours vers la nécrose folliculaire avec élimination du follicule pileux (bourbillon)
Quésaco ?
FURONCLE
TT du furoncle
- Mesures d’hygiène (changement de linge et toilette à l’eau et au savon tous les jours)
- Limiter les manipulations (protection par pansement)
- Dans le cas d’un furoncle compliqué ou à risque de complication (i.e. furoncles de la région médio-faciale, des furoncles multiples, d’un terrain débilité), une antibiothérapie anti Staphyloccus aureus par voie générale est recommandée (clindamycine ou pristinamycine), après la réalisation d’un prélèvement bactériologique, et sans en attendre les résultats.
- La durée du traitement recommandée est de 5 jours.
connaitre les complications du furoncle
- Anthrax
- Dermohypodermite péri-lésionnelle
- Abcédation secondaire
- Furonculose : répétition de furoncles pendant plusieurs mois, voire des années, rôle discuté de facteurs favorisants comme le diabète ou l’immunodépression, portage de staphylocoques au niveau des gîtes bactériens (nez, gorge, anus, périnée) à dépister par des prélèvements.
- Staphylococcie maligne de la face