III- Syndromes Hystériques Flashcards
Comment un élément psychique conflictuel écarté de la conscience par refoulement ou clivage, mais resté actif ou ravivé par un évenement peut il «revenir» se manifester?
Sous la forme d’une conversion somatique ou psychique: la tension suscitée par cet élément conflictuel se résout ici par une projection dans une partie du corps ou par un basculement dans une partie psychque ignorée de la conscience ordinaire.
Quels types de mécanismes des manifestations somatiques mettent généralement en jeu?
Des mécanismes complexes d’identification inconsciente par lequel le sujet se modèle sur tel ou tel aspect idéalisé ou dévalorisé d’Autrui.
De quel type de conflit est souvent issue une conversion?
Ce genre de syndromes surviennent dans des contextes tres variés.
Assez souvent issue d’un conflit entre désirs et interdits.
De quoi un fonctionnement hystérique peut il être l’expression?
De l’angoisse de castration d’une structure névrotique , de l’angoisse d’abandon d’rune organisation limite, une protection transitoire contre l’angoisse psychotique de morcellement.
Conversion somatique
Symptôme d’allure organique, sans lésion réelle sous-jacente, réversible, lié à un conflit psychique, et non produit intentionnellement.
Organes pouvant être impliqués dans une conversion et manifestations les plus fréquentes ayant une incidence relationnelle immédiate:
Tout organe peut être impliqué.
- Troubles moteurs: crise épileptoïde, paralysie, spasme, aphonie, tremblement, perte de connaissance, pseudo-coma.
- Troubles sensitifs et sensoriels: anesthésie, algie( douleur diffuse, sans cause organique), perturbations visuelle ou auditives…
- troubles neuro-végétatifs: vertiges, malaise, céphalée, dyspnée, palpitations, symptomes digestifs…
- troubles sexuels variés.
Concernant les conversions somatique, éléments cliniques évocateurs:
- Absence de systémisation anatomo-physiologique*
- allure d’imitation d’un malade connu du sujet
- évolution capricieuse avec sensibilité à la suggestion ou aux émotions
- attitude de séduction sur fond d’érotisation de la relation
- bénéfices secondaires (obtention de sollicitude)
- caractère spectaculaire contrastant avec la «belle indifférence» si le symptôme est «réussi»
- signification symbolique liée à l’histoire subjective.
Absence de systématisation anatomo-physiologique
Le symptôme ne respecte pas les lois de l’anatomie, de la physiologie, des trajets nerveux etc… mais se conforme aux représentationspopulaires que le sujet peut s’en faire
Concernant les conversions somatiques, comment peut on expliquer la fréquente errance diagnostique et la variation des symptômes en fonction de l’environnement culturel?
Caractère énigmatique inhérent à la conversion,
Le sagacité du corps medical étant questionnée pour mieux le séduire.
Pourquoi des diagnostics différentiels méritent ils d’être évoqués? Et quels sont ils?
Car maints troubles psychiques s’exprimant par le corps.
Diagnostics différentiels:
- - Pathologie organique réelle (parfois intriquée avec une conversion)
- pathologie psychosomatique (présence d’une lésion non intentionnelle liée à un conflit psychique)
- Trouble factice ou pathomimie (production intentionnelle d’une lésion en lien avec le conflit psychique)
- hypocondrie (maladie imaginaire)
- Dépression
- trouble anxieux..
Maladies psychosomatiques
Affections clairement définies sur le plan médical, et dans la genèse ou l’évolution desquelles interviennent des déterminants psychologiques.
Troubles ou syndromes psychosomatiques
Manifestations pathologiques somatiques (diarrhée…) sensibles aux phénomènes psychiques (anxiété…) qui ne peuvent recevoir le statut de maladie.
“Liste” des Maladies psychosomatiques
En perpétuelle extension: - Asthme - infarctus - dermatoses ... Mais tout asthme, infarctus... n’est pas nécessairement psychosomatique.
Conditions que doit réunir une affection pour être considérée comme psychosomatique:
- considérer l’appartenance à un type de maladie pour postuler le caractère psychosomatique d’une pathologie( ≠maladies virales ou microbiennes, = affections qui touchent la peau, les allergies ou les maladies cardio-vasculaires)
- Repérer dans l’anamnèse du patient qui souffre d’une maladie de type psychosomatique un facteur déclenchant précédant l’apparition de la maladie (perte d’emploi, divorce, mariage…= “postulat de causalité”;
- Existence de processus psycho-cognitifs particuliers chez le patient qui en souffre, tels qu’une pensée opératoire, une alexithymie, s’opposant aux processus psychiques en jeu chez les psychotiques et les névrosés*.
Pensée opératoire
Personne ne disant que des choses factuelles et actuelles (pas de profondeur) fonctionnement de défense.
Alexithymie
Difficultés à identifier et exprimer ses emotions, absence d’imaginaire, discours factuel, recours préférentiel à l’action.
Processus psychiques en jeu chez les psychotiques
Délires, hallucinations
Processus psychiques chez les névrosés
Fantasmatisation
Qu’est ce qui va permettre de faire le partage entre une maladie purement somatique et une maladie psychosomatique?
- l’existence d’un type de maladie
- d’un rapport de cause à effet avec un événement déclencheur
- et de processus particuliers chez le patient.
Les Pathomimies
Pathologie provoquée volontairement par le patient.
Il y a bien une lésion, mais elle est sciemment produite par le sujet.
Ex: syndromes de Münchhausen* et de Lasthénie de Ferjol*
Syndrome de Münchhausen
Pathomimie, ensemble de singularités pathologiques rencontrées chez certains individus:
- affabulateurs, mythomanes, font souvent référence aux aventures incroyables qui leur seraient arrivées, et justifient de la même façon le symptomatologie dont il souffrent.
- Symptomatologie qui peut couvrir la nosographie entière et nécessite une hospitalisation d’urgence, est en réalité provoquée par les sujets eux-mêmes par absorption de corps étrangers et de médicaments.
- syndrome qui touche davantage les hommes que les femmes
- survient sur la base d’une personnalité schizoïde ou encore psychopathe que.
Syndrome de Munchhausen par procuration
Concerne le plus souvent des femmes, qui induisent une pathologie somatique chez un enfant, une personne âgée ou un handicapé mental dont ils sont proches, afin de bénéficier de l’entourage hospitalier pour leur propre compte.
Syndrome de Lasthénie de Ferjol
(Bernard, 1967), appartient au registre des anémies en médecine hématologique.
Concerne essentiellement des femmes, pour la plupart soignantes, souvent zélées dans leur travail, se provoquant elles-mêmes des anémies par des ponctions sanguines pouvant entrainer des hémorragies et donc la nécessité d’une transfusion.
Tableau clinique:
-s’apparente à la mélancolie dans le registre de l’humeur triste:
- un corps immobile, un masque facial blème, un regard figé et vide, une pâleur, des étourdissements, des éblouissements, des vertiges, une asthénie.
Hypocondrie
Préoccupation exagérée, ou sans fondement, apportée à la santé de soi même avec introspection permanente et analyse des moindre signes fonctionnels. Pas d’expression théâtrale du symptôme, pas de belle indifférence, d’érotisation des rapports sociaux, ni de caractère symbolique du trouble.
Le sujet utilise volontiers un langage médical pour parler de sens troubles.
Peut être d’origines névrotique, psychotique, schizophrénique, thymique ou organique.
Nosophobie
Phobie des maladies, elle est constante et entraine une conduite de revendication d’une serve il lance continue ou de soins médicaux.
Hypocondrie de type psychotique
Paranoïa, il y a alors sentiment de persécution qui s’exprime généralement de façon très virulente par le sentiment d’avoir été négligé, mal soigné… et part des revendications irréalistes délirantes…
Hypocondrie de type schizophrénique
Avec des thèmes de possession corporelle
Hypocondrie de type organique
Syndrome démentiel avec thématique d’empoisonnement, de persécution.
Hypocondrie d’origine névrotique
Caractèrisée par l’association d’une nosophobie, d’une préoccupation concernant le fonctionnement corporel et d’une revendication vis à vis du corps médical, constamment mis en échec par le sujet: “vous êtes tous nuls”.
Dans ce cas, elle peut s’associer à une névrose ou exister isolément et être l’expression d’une problématique névrotique sous-j’accentue, expression directe des mécanismes de défense. (Lévy-Soussan, 1994).
Comment se manifestent certains syndromes rattachés à l’hystérie dans la nosographie classique, et à quelle classe du D.S.M appartiennent ils?
(Syndromes conversifs)
Ils se manifestent par une altération provisoire des fonctions intégratives de la mémoire, de l’identité ou de la conscience.
Troubles caractérisés appartenant à la classe des troubles dissociatifs:
- Amnésie psychogène*
- Fugue psychogène*
- Personnalité multiple*
- Dépersonnalisation*
- États de transes (ou état second)*
- États crépusculaires*
- Etats somnambuliques*
Amnésie psychogène
Syndromes conversifs
Troubles caractérisés appartenant à la classe des troubles dissociatifs.
Perte transitoire et partielle de la mémoire, dont un compartiment est comme «effacé» (mais accessible par hypnose ou par thérapie), liée généralement à un souvenir traumatique.
Fugue psychogène
Syndromes conversifs
Troubles caractérisés appartenant à la classe des troubles dissociatifs.
Le sujet quitte soudain son domicile en adoptant une nouvelle identité, le passé étant oublié partiellement ou totalement.
Dans un tel cas, la conscience switche vers un compartiment psychique en contraste avec le compartiment de la vie «ordinaire».
Personnalité multiple
Syndromes conversifs
Troubles caractérisés appartenant à la classe des troubles dissociatifs.
Trouble rare en Europe. Plusieurs personnalité avec leur identité propre, souvent en opposition caricaturale prennent tour à tour le contrôle de la conscience.
Dépersonnalisation
Syndromes conversifs
Troubles caractérisés appartenant à la classe des troubles dissociatifs.
Le sujet éprouve un sentiment angoissant de clivage de la conscience, de détachement associée à une déréalisation*
Déréalisation
Syndromes conversifs
Sentiment de robotisation d’autrui, d’artificialité du monde extérieur….
Etats de transe ou état second
Syndromes conversifs
Troubles caractérisés appartenant à la classe des troubles dissociatifs.
Altération transitoire de la conscience, analogue à un état hypnotique, avec une diminution des réactions aux stimuli sensoriels.
Etats crépusculaires
Syndromes conversifs
Troubles caractérisés appartenant à la classe des troubles dissociatifs.
La conscience est obscurcie et centrée sur une idée fixe subconsciente avec dépersonnalisation* et déréalisation*.
Etats somnambuliques
Syndromes conversifs
Troubles caractérisés appartenant à la classe des troubles dissociatifs.
Le sujet va «jouer» une scène dramatique en état de sommeil profond. Cette scène est soit imaginaire soit la reproduction d’un événement traumatique vécu. Il y aura amnésie de ce vécu nocturne au réveil.
Que relève t on dans tous les cas, dans les syndromes dissociatifs?
De nombreuses associations/intermédiaires existent entre ces syndromes et tous les degrés d’altération des fonctions intégratives peuvent exister.
1- Le sujet semble fonctionner avec des compartiments psychiques étanches.
2- L’altération des fonctions intégratives est réversibles (contrairement à la Spaltung schizophrénique)*
Que signifie l’idée que l’altération des fonctions intégratives est réversible?
(Syndromes conversifs)
Il n’y a pas de fragmentation du psychisme au sens psychotique du terme.
Il n’y a plus de communication entre différentes parties du psychisme sans que ce dernier soit pour autant véritablement fragmenté.
Quand parle t’on de névrose hystérique dans la nosographie classique?
Lorsque les syndromes conversifs sont multiples et persistants, au centre du tableau clinique, avec un retentissement important dans la vie du sujet.
Dans le cas de névrose hystérique , quel type de personnalité rencontre- t-on?
On retrouve assez souvent une personnalité hystérique* avec une double polarité:
Histrionisme* et dépendance affective.
Les pôles d’histrionisme et de dépendance affective favorisent la survenue de quels syndromes conversifs?
1- Passivité et histrionisme facilitent l’adoption du rôle de malade (d’où les conversions somatiques),
2- Mythomanie et défaillance de l’image de Soi facilitent des switch’s vers des compartiments psychiques méconnus de la conscience ordinaire.
Histrionisme
Ou théâtralisme: recherche constante d’attention excessive.
Exemples de contextes (en dehors d’une névrose hystérique) fréquemment associés à un syndrome conversif:
- Conversion somatique transitoire liée à la pression des événements vitaux (situation très banale et bien connue des médecins généralistes).
- Dépression.
- Autre trouble névrotique: syndrome anxio-phobique, syndrome psycho-traumatique…
- Trouble de la personnalité psychopathe que ou borderline*
- Schizophrénies*
Conversion somatique ou psychique dans le cadre d’un trouble de la personnalité psychopathique ou borderline:
La conversion relève bien plus souvent d’une angoisse d’abandon que d’une angoisse de castration.
Conversion somatique ou psychique dans le cadre d’une schizophrénie:
Une conversion somatique (souvent intriquée à des préoccupations hypocondriaques) ou un état “dissociative” peuvent constituer une ligne de défense transitoire contre l’angoisse de morcellement et la dissociation-Spaltung.