Eval Neuro Flashcards

1
Q

Que peux tu dre sur la SEP ?

  • Définition
  • Dx
  • Evolution
  • Bio
  • Symptomatique
A
  • maladie qui consiste en une démyélinisation au niveau du système nerveux central.
  • Ces plaques
    peuvent apparaître à n’importe quel endroit, et n’importe quand dans le temps
  • Les plaques de
    démyélinisation peuvent être visibles à l’IRM

Le diagnostic repose sur :

  • le terrain : les femmes sont en général plus touché, et ceux entre 20 et 40 ans
  • la dissémination des lésions dans l’espace (comprendre ici dans différentes parties du corps)
  • la dissémination des lésions dans le temps
  • l’absence d’une autre maladie expliquant les troubles neurologiques

L’évolution est imprévisible : au bout de 10 ans, il existe généralement une gêne à la marche, au bout de 15 ans, il
est préconisé d’utiliser une canne et au bout de 30 ans le déplacement se fait à l’aide d’un fauteuil roulant. Bien
évidemment ceci reste relatif

Bio : hyperprotéinorachie modérée au
niveau du LCR.

En général la symptomatologie commence par une névrite optique rétro bulbaire (NORB) c’est-à-dire une baisse de
l’acuité visuelle. Si l’on pratique un fond d’oeil celui-ci peut montrer un oedème papillaire une décoloration de la
papille.
Les autres signes cliniques que l’on peut rencontrer son :
- un déficit sensitif subjectif (fourmillements, sensation de peau cartonnée, de chaud, de froid)
- un déficit sensitif objectif
- un déficit moteur
- un signe d’Uhthoff : correspondant à la baisse de l’acuité visuelle pouvant être favorisé par la chaleur
l’effort
- atteinte des nerfs crâniens par atteinte du tronc cérébral (diplopie, paralysie facial périphérique,
hypoesthésie de l’hémi-face)
- un syndrome cérébelleux
- un syndrome vestibulaire
- d’autres signes de type cognitif, sphinctérien optique.

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2
Q

La sclérose latérale amyotrophique (SLA /maladie de Lou Gehrig /maladie de Charcot)

  • Définition
  • Evolution
  • Symptomatologie
A
  • atteinte combinée de l’UMN et du LMN.
  • Il s’agit d’une lésion des tractus corticospinaux, avec des
    signes pyramidaux et d’une atteinte du LMN avec des symptômes d’une atteinte neurogène périphérique. Le tout
    est associé à une atteinte du bulbe rachidien (X, XI, XII).
  • L’évolution de la maladie est en général relativement rapide, elle débute au niveau des mains et part vers les
    épaules. La maladie s’étend par la suite au niveau des voies respiratoires entraînant le décès.
    Il s’agit d’une maladie essentiellement motrice. Il n’y a pas d’atteinte ou de trouble sensitif.
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3
Q

L’occlusion de l’artère spinale antérieure?

  • Définition
  • Symptomato
A
  • retentissement sur les 2/3 antérieurs de la moelle, mais il n’y a pas d’atteinte au niveau des
    cordons postérieurs ni des cornes dorsales.

Les structures lésées sont les suivantes :
- les tractus corticospinaux latéraux : présence une parésie spastique bilatérale avec présence de signes
pyramidaux en dessous de la lésion
- les tractus spinothalamiques : perte bilatérale des sensations thermaux algiques du tact automatique en
dessous de la lésion
- les cornes ventrales : paralysie flasque, bilatérale des muscles innervés
- les tractus corticospinaux pour les centres parasympathiques sacraux de S2 à S4 : troubles bilatéraux avec
perte du contrôle volontaire sur la vessie urinaire et l’intestin
- (les tractus hypothalamo spinaux en T1 et au-dessus : syndrome de CBH bilatéral)

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4
Q

La poliomyélite antérieure aiguë:

  • Définition
  • Symptomatique
A
  • maladie infectieuse qui touche la corne antérieure de la moelle.
  • La destruction du motoneurone
    marque une paralysie flasque, une aréflexie, une atrophie, des fasciculations avec des fibrillations. Présence donc
    d’un syndrome périphérique.
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5
Q

La section complète de l’hémi-moelle:

  • Nom de la patho
  • Symptomato
A

Ce type de lésion donne naissance au syndrome de Brown-Séquard.
Il y a alors lésion au niveau des structures suivantes :
- les cordons postérieurs : perte homolatérale du tact épicritique avec abolition des sensations de position et
de vibration
- le tractus corticospinal latéral : parésie spastique homolatérale avec un syndrome pyramidal en dessous de
la lésion
- le tractus spinothalamique latéral : abolition des sensations thermaux algiques du côté controlatéral, un
segment en dessous de la lésion
- la corne ventrale : paralysie flasque homolatérale des muscles innervés
- le tractus hypothalamo spinal en T1 et au-dessus : syndrome de Claude Bernard Horner homolatéral.

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6
Q

Sd de syringomyélique

A

Il s’agit d’une perturbation des fonctions segmentaires de la moëlle. Cette perturbation concerne la partie motrice,
et sensitive au niveau des métamères atteint. On parle aussi de topographie suspendue. On retrouve une
paralysie, aréfléxie et amyotrophie sur le territoire atteint car c’est le LMN qui est atteint. Il y a aussi une
anesthésie thermoalgique dissociée car c’est le faisceau spinothalamique qui est atteint lorsqu’il croise la ligne
médiane.
Ce syndrome peut être plus ou moins prononcé selon l’ampleur de la lésion. Un syndrome sous-lésionnel peut
même y être associé.

Ce syndrome peut être dû à la syringomyélie qui est une cavitation centromédullaire. Celle-ci est très souvent
rencontré au niveau de la moëlle cervicale et peut s’étendre jusque la moëlle thoracique voire lombaire. Une lésion
bulbaire y est souvent associée, ce qui peut avoir des conséquences sur les paires crâniennes. De même la
pathologie d’Arnold-Chiari est à rechercher dans ces cas. C’est L’IRM qui est l’examen de choix pour démontrer la
syringomyélie.
Le syndrome syringomyélique peut être dû aussi à d’autres causes, comme des lésions tumorales, ischémies
vasculaires,… qui auront pour effet de mimer ce phénomène de cavitation au niveau de l’épendyme.

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7
Q

Lésion des cordons postérieurs de la moëlle

A

Comme cela a déjà été évoqué dans un chapitre précédent, cette atteinte donne un syndrome cordonal postérieur
avec une perte de la discrimination tactile, de la position articulaire, des sensations vibratoire. Elle peut être du à la
neurosyphilis ou une compression discale par exemple. Si la compression est médiane les symptômes sont présents
bilatéralement, dans le cas d’une atteinte unilatérale, les signes se retrouvent du côté de la lésion. Les répercussion
au niveau de l’équilibre sont importantes. Le patient peut se retrouver déséquilibré. Il peut être proposé au patient
EXAMEN DU PATIENT – EVALUATION NEUROLOGIQUE 2018/2019 162
d’avoir une cane avec lui. Ceci pourrait atténuer son déséquilibre. Du fait des stimulations sensitives que la cane
pourrait fournir, ces informations auraient de bons effets pour atténuer le déséquilibre

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8
Q

Section complète de la moëlle

A

Dans ce cas de figure, aucun influx nerveux ne passe au niveau de la lésion, que ce soit sensitif ou moteur.
Si la lésion se situe en dessous de l’étage cervicale il y a une paraparésie (il n’y a pas de retentissement au niveau
du membre supérieur). Si la lésion se situe sur la portion cervicale ou plus haut, il y a alors une tétraparésie (les 4
membres soufrent).
Les signes évoluent en 2 temps -> Il y a d’abord un choc spinal. La para/tétraplégie est flasque. Une anesthésie est
observée, ainsi qu’un trouble sphinctérien. Dans un second temps, se mettent en place les automatisme médullaire
qui créent un syndrome pyramidal avec une spasticité

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9
Q

Plus la localisation sera « haute » au niveau de la moëlle épinière, plus la symptomatologie sera importante,
puisqu’elle englobera la majeur partie du corps.
- Une compression cervicale haute entre C1-C4 donnera un syndrome sous lésionnel avec quadriplégie
spastique, un syndrome lésionnel : paralysie diaphragmatique, paralysie du SCM, du trapèze ou hoquet
signant la souffrance du nerf phrénique.
- Une compression cervicale basse entre C5-T1 donnant une paraplégie spastique et une névralgie
cervicobrachiale (la compression entre C8 et T1 présentera un signe de CBH)
- une compression de la moelle thoracique se traduira par une paraplégie, douleurs en ceinture thoracique
associée à une anesthésie en bande
- une compression de la moelle lombo-sacrée présentera une paralysie des quadriceps avec aréflexie
rotulienne mais des réflexes achilléens vifs et un signe de Babinski bilatérale avec des troubles
sphinctériens
- une compression du cône terminale donnant un syndrome de la queue de cheval avec un syndrome
pyramidal

A

Plus la localisation sera « haute » au niveau de la moëlle épinière, plus la symptomatologie sera importante,
puisqu’elle englobera la majeur partie du corps.
- Une compression cervicale haute entre C1-C4 donnera un syndrome sous lésionnel avec quadriplégie
spastique, un syndrome lésionnel : paralysie diaphragmatique, paralysie du SCM, du trapèze ou hoquet
signant la souffrance du nerf phrénique.
- Une compression cervicale basse entre C5-T1 donnant une paraplégie spastique et une névralgie
cervicobrachiale (la compression entre C8 et T1 présentera un signe de CBH)
- une compression de la moelle thoracique se traduira par une paraplégie, douleurs en ceinture thoracique
associée à une anesthésie en bande
- une compression de la moelle lombo-sacrée présentera une paralysie des quadriceps avec aréflexie
rotulienne mais des réflexes achilléens vifs et un signe de Babinski bilatérale avec des troubles
sphinctériens
- une compression du cône terminale donnant un syndrome de la queue de cheval avec un syndrome
pyramidal

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10
Q

La myasthénie

A

La myasthénie est une maladie auto-immune de la jonction neuro-musculaire qui perturbe la communication entre
le motoneurone et la fibre musculaire et qui a pour conséquence une fatigabilité musculaire à l’effort qui est
réversible au repos et sous l’action d’anticholinestérasiques. Il s’agit d’un blocage des récepteurs de la plaque
motrice par des anticorps anti-récepteurs à l’acétylcholine.
 Physiopathologie
Le processus physiopathologique est encore inconnu mais une hypothèse est cependant émise : il s’agirait d’un
dysfonctionnement du thymus. Le thymus est une glande ayant un rôle majeur dans l’acquisition de
l’immunocompétence des Lymphocytes : ils apprennent à distinguer les substances étrangères et celles qui ne le sont
pas. Chez la plupart des patients myasthénique, pour une raison inconnue, le thymus « ordonne » aux lymphocytes
de produire des anticorps qui attaquent les récepteurs à l’acétylcholine. Environ 65 % des patients qui ont une
myasthénie ont un thymus hypertrophié. Environ 15 à 20 % des patients ont une tumeur du thymus, un thymome,
et environ la moitié de ces thymomes sont malins.
 Epidémiologie
La myasthénie peut débuter à tout âge (de 6 mois à plus de 80 ans), mais on constate qu’elle affecte surtout les
moins de 40 ans dans 60 % des cas. Il existe une prépondérance féminine (2/3 des cas) avant 40 ans qui s’équilibre
après cet âge. Les hommes deviennent majoritaires après l’âge de 60 ans. La myasthénie peut se révéler ou s’aggraver
dans un contexte de grossesse ou en post partum.
EXAMEN DU PATIENT – EVALUATION NEUROLOGIQUE 2018/2019 156
 Clinique et évolution
Dans 50% des cas, les premières manifestations sont purement oculaires avec ptosis et diplopie mais, après un an
d’évolution chez 80 à 90 % des patients, d’autres territoires sont affectés et la myasthénie se généralise :
- Muscles pharyngolaryngés et/ou
- Muscles des membres et/ou
- Muscles respiratoires.
Chez 10 à 15 % des patients, l’atteinte reste localisée aux muscles oculaires après 2 ans : on parle de myasthénie
oculaire (la généralisation peut survenir plus tardivement). Cette forme affecte plus volontiers l’homme après 40
ans.
On verra chez le patient une fatigabilité des muscles à l’effort qui s’accroît dans la journée et disparaît avec le repos
et le froid, des troubles de déglutition et de mastication, une voix nasonnée, une atteinte oculomotrice : diplopie
et/ou ptosis uni ou bilatéral.
L’évolution de la myasthénie est capricieuse et survient par poussées faisant parfois suite à des rémissions. Le stade
de gravité maximum de la maladie est atteint dans un délai inférieur à 3 ans. La sévérité de la myasthénie est variable
d’un patient à l’autre et, chez un même patient, d’un moment à l’autre. L’atteinte des muscles respiratoires et les
troubles sévères de déglutition caractérisent les formes graves dont la prise en charge en réanimation permet de
réduire la mortalité.
D’autres maladies auto-immunes peuvent s’associer à la myasthénie, principalement les dysthyroïdies.
 Prise en charge :
La prise en charge est complexe et dépend de l’âge, de la gravité et de la présence d’un thymome.
On prescrira dans la majorité des cas un anticholinestérase (décevant dans les formes purement oculaire), une
corticothérapie, et un parfois une thymectomie. Dans les formes graves et les poussées sévères les patients sont
hospitalisés en réanimation avec corticothérapie et immunosuppresseurs.

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11
Q

Sd myasthénique

A

Dans les syndromes myasthéniques, la physiopathologie ne s’articule pas entre les deux acteurs essentiels de la
myasthénie : les anticorps anti-acétylcholine et le thymus. Ici, les étiologies sont diverses, mais tous les syndromes
se manifeste par des symptômes similaires à ceux de la myasthénie.
- Maladies liées à la présence d’anticorps anti-canaux calciques voltages dépendants permettant le largage de
l’Acétylcholine dans la fente synaptique (Syndrome de Lambert Eaton)
- Un blocage des récepteurs à l’acétylcholine par une toxine (botulisme, venin…)
- Une mutation du gène des récepteurs à l’acétylcholine (syndrome myasthéniques congénitaux)…
 Le syndrome de Lambert Eaton
Il est causé par la présence d’anticorps anti-canaux calciques présynaptique voltage-dépendant, ce qui empêche la
libération des vésicules d’acétylcholine dans la fente synaptique.
Dans 75% des cas : ce syndrome est paranéoplasique : il faut absolument rechercher un cancer pulmonaire
à petites cellules.
Dans 15% des cas : il existe une maladie auto-immune associée (lupus, dysthyroïdie, anémie de Biermer,
Gougerot-Sjögren).
Dans 10% des cas, c’est idiopathique.
EXAMEN DU PATIENT – EVALUATION NEUROLOGIQUE 2018/2019 157
Le symptôme le plus fréquent est une fatigabilité des membres inférieurs, parfois associé à un léger ptosis. Le
patient a du mal à se relever d’une chaise, à monter les escaliers et à marcher.
Les arguments en faveur du diagnostic sont la présence d’une dysautonomie (sécheresse buccale et oculaire,
impuissance, hypotension orthostatique), l’abolition des réflexes qui peuvent réapparaitre juste après un effort
bref par recrutement des canaux calciques contrairement à la myasthénie.
L’EMG montre une diminution d’amplitude et de durée des potentiels moteurs. Après contraction volontaire à
fréquence élevée, l’amplitude des potentiels d’action musculaire augmente, cette facilitation étant ensuite suivie
d’une dépression.
 Le botulisme
C’est une maladie infectieuse rare et grave liée à l’action de la toxine de clostridium botulinum, qui se contracte lors
de l’ingestion de conserves artisanales ou avariée, ou après injection d’héroïne. La bactérie produit une toxine
inhibant les canaux calciques voltage-dépendants, entraînant une diminution de la libération de l’acétylcholine dans
la fente synaptique.
12H à 30H après ingestion d’une conserve avariée, surviennent des nausées, des vomissements, une diplopie, une
sécheresse buccale. L’examen retrouve un ptosis souvent bilatéral, une mydriase, des troubles moteurs diffus. Les
atteintes respiratoires et des muscles de la déglutition conditionnent le pronostic.
 Médicaments, toxines, pesticides…
Autres substances pouvant entraîner un syndrome myasthénique :
- La D-pénicillamine est un médicament antirhumatismal utilisé au cours de traitements pour la polyarthrite
rhumatoïde ou la maladie de Wilson.
- Certains antibiotiques.
- Certains insecticides organophosphorés ingéré dans un contexte suicidaire.
- Le curare : extrait végétal auparavant mis sur l’embout de fléchettes empoisonnées pour paralyser les
muscles et tuer
- Le venin de serpents : cobras, mambas…
- Les gaz neurotoxiques, utilisés lors de guerres chimiques.
4- Examen neurologique pour la myasthénie
Le diagnostic de myasthénie repose sur une série d’arguments cliniques recueillis à l’interrogatoire et à l’examen
clinique et sur des examens paracliniques.
A l’évaluation neurologique vous allez rechercher la présence de signes et symptômes évocateurs.
a- Les troubles visuels
Lorsque vous suspectez une myasthénie vous devez réaliser l’examen des paires crâniennes en vous focalisant
notamment sur les paires II, III, IV et VI pour mettre en évidence :
- Une diplopie, disparaissant en vision monoculaire
- Un flou visuel, disparaissant en vision monoculaire
- Un ptosis : demander au patient de fermer/ouvrir les paupières, d’écarquiller les yeux… Il augmente à la
lumière, à la fatigue et à la fixation d’un objet.
- Aucune anomalie pupillaire ne sera mise en évidence. Réflexe photomoteur normal.
EXAMEN DU PATIENT – EVALUATION NEUROLOGIQUE 2018/2019 158
Le test du glaçon : S’il existe un ptosis significatif, la réalisation d’un test au glaçon (cube de glace appliqué sur l’orbite
du côté du ptosis pendant 1mn) corrige la chute de paupière pendant quelques secondes.
b- Les troubles bulbaires
D’autres paires crâniennes seront testées : V, VII, IX, X, XI et XII, à la recherche :
- Des troubles de la phonation, avec une voix nasonnée, qui s’aggrave à l’effort notamment après une longue
conversation.
- De troubles de la déglutition et fausses routes,
- De troubles de mastication
- De troubles de la motricité linguale
- Une parésie faciale donnant un faciès atone.
- La fatigabilité des muscles cervicaux : à l’origine d’une chute de la tête en avant ou de douleurs cervicales
liées à un phénomène de contracture.
c- Faiblesse et fatigue des membres et troubles respiratoires.
L’examen clinique fait apparaître le phénomène myasthénique en utilisant des tests de répétition des mouvements,
comme celui de l’abduction répétée des bras, de l’accroupissement, … Rechercher une fatigabilité des muscles striés
à l’effort, soulagée par le froid et le repos. Lors d’un Syndrome myasthénique comme Lambert Eaton
Vous devrez aussi réaliser un examen neurologique des membres inférieurs et supérieurs. On notera que les réflexes
seront présents après l’effort dans le Syndrome de Lambert Eaton, contrairement à la myasthénie.
Attention, les troubles respiratoires sont un signe de gravité.
On ne verra aucun trouble sensitif, pas de signes de dysautonomie, contrairement à certains syndromes
myasthéniques

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12
Q

Sd myasthénique

A

Dans les syndromes myasthéniques, la physiopathologie ne s’articule pas entre les deux acteurs essentiels de la
myasthénie : les anticorps anti-acétylcholine et le thymus. Ici, les étiologies sont diverses, mais tous les syndromes
se manifeste par des symptômes similaires à ceux de la myasthénie.
- Maladies liées à la présence d’anticorps anti-canaux calciques voltages dépendants permettant le largage de
l’Acétylcholine dans la fente synaptique (Syndrome de Lambert Eaton)
- Un blocage des récepteurs à l’acétylcholine par une toxine (botulisme, venin…)
- Une mutation du gène des récepteurs à l’acétylcholine (syndrome myasthéniques congénitaux)…
 Le syndrome de Lambert Eaton
Il est causé par la présence d’anticorps anti-canaux calciques présynaptique voltage-dépendant, ce qui empêche la
libération des vésicules d’acétylcholine dans la fente synaptique.
Dans 75% des cas : ce syndrome est paranéoplasique : il faut absolument rechercher un cancer pulmonaire
à petites cellules.
Dans 15% des cas : il existe une maladie auto-immune associée (lupus, dysthyroïdie, anémie de Biermer,
Gougerot-Sjögren).
Dans 10% des cas, c’est idiopathique.
EXAMEN DU PATIENT – EVALUATION NEUROLOGIQUE 2018/2019 157
Le symptôme le plus fréquent est une fatigabilité des membres inférieurs, parfois associé à un léger ptosis. Le
patient a du mal à se relever d’une chaise, à monter les escaliers et à marcher.
Les arguments en faveur du diagnostic sont la présence d’une dysautonomie (sécheresse buccale et oculaire,
impuissance, hypotension orthostatique), l’abolition des réflexes qui peuvent réapparaitre juste après un effort
bref par recrutement des canaux calciques contrairement à la myasthénie.
L’EMG montre une diminution d’amplitude et de durée des potentiels moteurs. Après contraction volontaire à
fréquence élevée, l’amplitude des potentiels d’action musculaire augmente, cette facilitation étant ensuite suivie
d’une dépression.
 Le botulisme
C’est une maladie infectieuse rare et grave liée à l’action de la toxine de clostridium botulinum, qui se contracte lors
de l’ingestion de conserves artisanales ou avariée, ou après injection d’héroïne. La bactérie produit une toxine
inhibant les canaux calciques voltage-dépendants, entraînant une diminution de la libération de l’acétylcholine dans
la fente synaptique.
12H à 30H après ingestion d’une conserve avariée, surviennent des nausées, des vomissements, une diplopie, une
sécheresse buccale. L’examen retrouve un ptosis souvent bilatéral, une mydriase, des troubles moteurs diffus. Les
atteintes respiratoires et des muscles de la déglutition conditionnent le pronostic.
 Médicaments, toxines, pesticides…
Autres substances pouvant entraîner un syndrome myasthénique :
- La D-pénicillamine est un médicament antirhumatismal utilisé au cours de traitements pour la polyarthrite
rhumatoïde ou la maladie de Wilson.
- Certains antibiotiques.
- Certains insecticides organophosphorés ingéré dans un contexte suicidaire.
- Le curare : extrait végétal auparavant mis sur l’embout de fléchettes empoisonnées pour paralyser les
muscles et tuer
- Le venin de serpents : cobras, mambas…
- Les gaz neurotoxiques, utilisés lors de guerres chimiques.
4- Examen neurologique pour la myasthénie
Le diagnostic de myasthénie repose sur une série d’arguments cliniques recueillis à l’interrogatoire et à l’examen
clinique et sur des examens paracliniques.
A l’évaluation neurologique vous allez rechercher la présence de signes et symptômes évocateurs.
a- Les troubles visuels
Lorsque vous suspectez une myasthénie vous devez réaliser l’examen des paires crâniennes en vous focalisant
notamment sur les paires II, III, IV et VI pour mettre en évidence :
- Une diplopie, disparaissant en vision monoculaire
- Un flou visuel, disparaissant en vision monoculaire
- Un ptosis : demander au patient de fermer/ouvrir les paupières, d’écarquiller les yeux… Il augmente à la
lumière, à la fatigue et à la fixation d’un objet.
- Aucune anomalie pupillaire ne sera mise en évidence. Réflexe photomoteur normal.
EXAMEN DU PATIENT – EVALUATION NEUROLOGIQUE 2018/2019 158
Le test du glaçon : S’il existe un ptosis significatif, la réalisation d’un test au glaçon (cube de glace appliqué sur l’orbite
du côté du ptosis pendant 1mn) corrige la chute de paupière pendant quelques secondes.
b- Les troubles bulbaires
D’autres paires crâniennes seront testées : V, VII, IX, X, XI et XII, à la recherche :
- Des troubles de la phonation, avec une voix nasonnée, qui s’aggrave à l’effort notamment après une longue
conversation.
- De troubles de la déglutition et fausses routes,
- De troubles de mastication
- De troubles de la motricité linguale
- Une parésie faciale donnant un faciès atone.
- La fatigabilité des muscles cervicaux : à l’origine d’une chute de la tête en avant ou de douleurs cervicales
liées à un phénomène de contracture.
c- Faiblesse et fatigue des membres et troubles respiratoires.
L’examen clinique fait apparaître le phénomène myasthénique en utilisant des tests de répétition des mouvements,
comme celui de l’abduction répétée des bras, de l’accroupissement, … Rechercher une fatigabilité des muscles striés
à l’effort, soulagée par le froid et le repos. Lors d’un Syndrome myasthénique comme Lambert Eaton
Vous devrez aussi réaliser un examen neurologique des membres inférieurs et supérieurs. On notera que les réflexes
seront présents après l’effort dans le Syndrome de Lambert Eaton, contrairement à la myasthénie.
Attention, les troubles respiratoires sont un signe de gravité.
On ne verra aucun trouble sensitif, pas de signes de dysautonomie, contrairement à certains syndromes
myasthéniques

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13
Q

Muscle Deltoïde :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation tronculaire
A

racine C5

n. axillaire

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14
Q

Muscle Biceps Brachial :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation tronculaire
A

C6

N. musculo cutannée

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15
Q

Muscle triceps Brachial :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation tronculaire
A

C7

N. radial

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16
Q

Muscle Fléchisseurs du poignetl :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation tronculaire
A

C7

N. médian

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17
Q

Muscle extenseurs du poignet :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation tronculaire
A

C6

N. radial

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18
Q

Muscle Fléchisseurs des doigts :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation tronculaire
A

C8

n. médian (sauf le fléchisseur ulnaire du carpe et une partie du muscle fléchisseur profond des doigts: n. ulnaire)

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19
Q

Muscle Extenseurs des doigts :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation tronculaire
A

C7

N. radial

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20
Q

Muscle I-O :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation
A

T1

n. ulnaire

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21
Q

Muscle Ilio-psoas :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation
A

T12 à L3 , principalement L1-L2

n. fémoral

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22
Q

Muscle Quadriceps :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation
A

L3-L4 principalement L4

n. fémoral

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Q

Muscle Tibialis ant:

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation
A

L4

n. fibulaire profond

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24
Q

Muscle long extenseur de l’hallux :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation
A

L5

N. fibulaire profond

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25
Q

Muscles fibulaires :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation
A

L5-S1 principalement S1

n. fibulaire superficiel

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26
Q

Muscles fléchisseurs des orteils :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation
A

S1-S2 principalement S1

n. tibial

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27
Q

Muscle moyen fessier :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation
A

L5

n. glutéal sup

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28
Q

Muscle grand fessier :

  • innervation radiculaire : myotome
  • innervation
A

S1

n. glutéal inf

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29
Q

La neuropathie alcoolique

A

La neuropathie alcoolique est liée à la toxicité directe de l’alcool ainsi qu’à la carence en vitamine B1 et B9 (folates).
Elle touche surtout les petites fibres sensitives véhiculant la sensibilité thermoalgique. La neuropathie carentielle en
vitamine B1 a préférentiellement des conséquences motrices. Les signes précurseurs sont des crampes nocturnes,
une fatigue à la marche, une douleur à la pression des mollets, une hypoesthésie douloureuse et une aréflexie
achilléenne. À un stade plus avancé, il existe des douleurs (brûlure, étau, hyperesthésie au contact), une anesthésie
distale symétrique « en chaussettes », un steppage et des signes trophiques en rapport avec une neuropathie
autonome distale (dépilation, troubles de la sudation, impuissance, parfois maux perforants plantaires) et cardiaque
source d’une augmentation de la mortalité. Le traitement associe le sevrage alcoolique, vitaminothérapie et
renutrition en cas de carence, antalgiques, soins locaux, rééducation, orthèses. La récupération est lente et souvent
incomplète.

30
Q

Le syndrome de la queue de cheval

A

Il s’agit d’une atteinte des racines lombo-sacrées en dessous du cône terminal de la moelle (L2). Il constitue un
syndrome neurogène périphérique pluri radiculaire s’exprimant par des signes au niveau des membres inférieurs et
du périnée, dominé par l’importance des troubles sphinctériens.
Il s’agit d’une urgence neurochirurgicale et sa reconnaissance impose une IRM en urgence et une prise en charge
neurochirurgicale immédiate. Le pronostic fonctionnel et, surtout, celui des troubles sphinctériens dépend
étroitement de la durée et de l’intensité de la compression des racines lombosacrées. L’objectif du traitement est de
décomprimer les racines lombosacrées par une laminectomie lombaire avec exérèse de la lésion compressive.
D’un point de vu symptomatologique, on observera :
- Troubles sensitifs : douleurs radiculaires du membre inférieur (cruralgie, sciatalgie), hypoesthésie en selle
du périnée…
- Troubles moteurs : déficit segmentaire radiculaire, paraparésie flasque…
- Abolitions des ROT rotuliens (L4), achilléens (S1), du réflexe anal (S4-S5), crémastérien (L1), bulbo-caverneux
(S3)
- Troubles génito- sphinctériens : rétention ou incontinence urinaire, incontinence fécale.
Parmi les examens complémentaires, l’examinateur demandera :
- IRM du rachis lombaire et queue de cheval ++++ en urgence
- Scanner rachidien (avec injection de produit de contraste, centré sur la région suspectée)
- XR du rachis (F+P+3/4)
- EMG car atteinte du système nerveux périphérique.
EXAMEN DU PATIENT – EVALUATION NEUROLOGIQUE 2018/2019 150
Le syndrome de la queue de cheval se présente sous plusieurs formes :
 Syndrome complet de la queue de cheval
 Syndrome partiel de la queue de cheval
 Syndrome de la queue de cheval sacrée < (S3-S5) :
- Anesthésie en selle++
- Troubles génito- sphinctériens ++
Parmi les diagnostics différentiels, citons :
 La compression du cône terminal de la moelle :
- Signe d’atteinte centrale avec un Babinski présent et une abolition des RCA < (T10/T11/T12)
- Atteinte de la racine L1 (déficit sensitif au niveau de l’aine, faiblesse du psoas et des adducteurs
 La polyradiculonévrite : mais absence de troubles sphinctériens
 L’atteinte du plexus lombaire au niveau du petit bassin (souvent néoplasique).
Parmi les étiologies, citons :
 Extra-durales :
- Hernie discale lombaire+++ : cause la plus fréquente, début brutal, facteur déclenchant mécanique
- Canal lombaire étroit : congénital ou acquis sur un rachis dégénératif, claudication intermittente
douloureuse à l’effort, évolution vers un SQC
- Métastases vertébrales et épidurales
- Chordome vertébral (tumeur vertébrale bénigne se développant dans la région sacrococcygienne)
- Infection : spondylodiscite
- Vasculaire : hématome épidural
 Intra-durales :
- Neurinome, méningiome
- Ependymome du filum terminal avec une évolution parfois ponctuée par des douleurs lombaires
violentes brutales (= hémorragie méningée)
- Métastases intradurales (rares++).
Traitement hospitalier :
1- Mise en condition du patient (immobilisation au lit, pose d’une sonde au besoin…)
2- Traitement symptomatique (antalgiques++)
3- Traitement spécifique (chirurgie de décompression = laminectomie++)
4- Traitement étiologique (radio, chimiothérapie, antibiothérapie…)
5- Prévention des complications (escarres, phlébites…)
6- Rééducation et surveillance (examen neurologique répété++).

31
Q

La neuropathie diabétique

A

Il s’agit d’une complication du diabète (de type II ou I), qui concerne un bon nombre des patients diabétiques de plus
de 50 ans. Elle peut aussi révéler le diabète. Plusieurs mécanismes sont en cause dans la neuropathie diabétique :
facteurs vasculaires (augmentation de la perméabilité capillaire au niveau du nerf), facteurs métaboliques
(accumulation de sorbitol), facteurs immunologiques (infiltrats de lymphocytes et de macrophages dans les fascicules
des fibres amyéliniques).
La polyneuropathie sensitivo-motrice distale est la forme la plus souvent observée. L’apparition des signes est
progressive avec présence de paresthésies « en chaussette » au niveau des pieds, plus rarement au niveau des
mains. Les engourdissements/picotements/brulures sont plus volontiers nocturnes, avec crampes aux mollets et
pieds. Il s’y associe parfois des douleurs fulgurantes à type de constriction ou broiement. La neuropathie diabétique
engendre des manifestations dysautonomique : hypotension, constipation, nausée, troubles génito-urinaires. Plus
rarement lors d’une décompensation brutale du diabète, on peut voir apparaître en quelques jours/semaines : une
faiblesse musculaire et une amyotrophie des racines des membres inférieurs avec une fonte des quadriceps
asymétrique douloureuse : c’est le syndrome de Garland. L’atteinte des nerfs crâniens est possible (III, IV). L’examen
montre une aréflexie bilatérale avec une hypoesthésie, une abolition de la pallesthésie, et parfois des troubles
thermo- algiques.

32
Q

La Maladie de Guillain Barré

A

Le syndrome de Guillain-Barré est dû à une atteinte des nerfs périphériques par altération de la gaine de myéline.
Cette démyélinisation entraîne un ralentissement de la transmission du signal nerveux, responsable des symptômes
de faiblesse musculaire et de sensations anormales.
EXAMEN DU PATIENT – EVALUATION NEUROLOGIQUE 2018/2019 148
L’étiologie du syndrome de Guillain-Barré n’est pas connue, mais la démyélinisation a probablement une origine
auto-immune : l’organisme produit des auto-anticorps qui endommagent la myéline et occasionnent des réactions
inflammatoires. Il est probable qu’une infection soit à l’origine de la réaction excessive et anormale du système
immunitaire. En effet, environ deux tiers des personnes atteintes d’un syndrome de Guillain-Barré ont souffert d’une
infection virale ou bactérienne dans les jours ou les semaines précédant le début des symptômes. Les
cytomégalovirus et le virus d’Epstein Barr (virus de la mononucléose infectieuse) semblent souvent en cause. La
principale bactérie incriminée est Campylobacter pilori (responsable de certaines gastro entérites).
Exceptionnellement, la prise de certains médicaments peut entraîner ce syndrome. Bien que plusieurs vaccins aient
été incriminés, aucune étude n’a encore permis de confirmer leur rôle dans le déclenchement de la maladie.
Le diagnostic de ce syndrome nécessite une ponction lombaire qui mettra en évidence une élévation anormale de
protéines évocatrices du syndrome de Guillain Barré. De même l’EMG montrera un bon fonctionnement musculaire
mais une atteinte des nerfs par démyélinisation qui innervent ces muscles.
Le syndrome de Guillain-Barré évolue en trois phases, succédant à un épisode infectieux (de type grippe, angine ou
gastro-entérite).
- Phase 1 : Une à trois semaines : apparition des premiers symptômes avec sensations anormales telles
qu’engourdissement, picotements, fourmillements, sensations de décharge électrique se manifestant
surtout dans les pieds et les mains. Une faiblesse musculaire d’intensité variable survient d’abord dans les
pieds, puis remonte vers les membres supérieurs et la tête. L’atteinte est symétrique et progresse
rapidement. Des douleurs intenses ou des crampes peuvent apparaître surtout au niveau du dos, des fesses
et des cuisses. Si les muscles respiratoires ou les muscles contrôlant la déglutition sont atteints, une
surveillance médicale en réanimation (assistance respiratoire) s’impose pour éviter les complications graves.
- Phase 2 : phase de « plateau » de durée variable (quelques jours à quelques semaines), les symptômes se
stabilisent. Alors que les paralysies sont maximales, d’autres symptômes peuvent apparaître, liés à l’atteinte
du système nerveux autonome : tachycardie ou bradycardie, hypotension ou hypertension, constipation.
- Phase 3 : phase de récupération, les symptômes régressent. Cette phase dure plusieurs mois. La
récupération peut être totale mais certaines séquelles peuvent persister, en fonction de la sévérité du
syndrome.

33
Q

Les polyradiculoneuropathies ou polyradiculonévrite

A

Il s’agit d’une polyradiculopathie proximale et distale. Elles se différencient des polyneuropathies distales par la
diffusion des troubles neurologiques, qui atteignent aussi bien la racine que l’extrémité des membres et qui
s’étendent aux muscles du tronc et aux nerfs crâniens. Il s’agit d’une atteinte de l’ensemble des racines nerveuses
sensitives et motrices et des troncs nerveux. C’est une atteinte DIFFUSE, SYMETRIQUE, PROXIMALE ET DISTALE. (ex :
Syndrome de Guillain-Barré).

34
Q

Les polyneuropathies ou polynévrites

A

Elles se distinguent par la symétrie des troubles neurologiques et leur prédominance distale, échappant à une
systématisation tronculaire ou radiculaire. L’atteinte porte aussi bien sur les divers types de fibres sensitives,
motrices, végétatives. Il s’agit d’une atteinte DIFFUSE, SYMETRIQUE et DISTALE. On retrouve l’atteinte en « gants
et chaussettes » dans le cadre de l’alcoolisme, du diabète.

35
Q

Les mononeuropathies multiples ou multinévrite :

A

Elles désignent l’atteinte de plusieurs troncs nerveux. Cette atteinte est dispersée dans le temps, chaque nerf étant
touché isolément, et elle aboutit à une répartition inégale, asymétrique des troubles (Lèpre, périartérite noueuse,
vascularites…). On dit qu’elles sont ASYMETRIQUE ET ASYNCHRONE.

36
Q

Les mononeuropathies simples :

A

Il s’agit d’une atteinte isolée d’un tronc nerveux c’est-à-dire d’un nerf (syndromes canalaires : par exemple, atteinte
du nerf médian au poignet = syndrome du canal carpien). Vu précédemment.

37
Q

Le nerf tibial (L4-S3) :

A

C’est le nerf de la flexion plantaire du pied et des orteils et son déficit concerne cette fonction avec donc
impossibilité de marcher sur la pointe des pieds. Le déficit sensitif concerne essentiellement le talon. Le nerf tibial,
innervant le triceps sural, s’il est lésé, entraîne une diminution ou abolition du réflexe achilléen.

38
Q

Le nerf fibulaire commun (L4-L5 ++, S1-S2) :

A

Il peut être comprimé au niveau du col de la fibula (jambes croisées trop longtemps, plâtre trop serré,
vendangeurs…).
C’est le nerf de la flexion dorsale du pied et de l’extension des orteils. Son déficit concerne cette fonction avec donc
impossibilité de relever le pied et de se tenir sur les talons, de courir, de battre la mesure avec le pied et une
démarche en steppage ou foot drop.
Son déficit se différencie de celui de L5 par l’abolition de toute contraction du tibialis antérieur (surtout innervé par
L4) lors de la flexion dorsale du pied avec adduction et rotation interne. Le steppage est moins complet dans le déficit
de L5.
Si L4 intact : la force musculaire du tibialis antérieur et le ROT L4 sont bons Si L5 intact : la force musculaire de l’EHL
et du gluteus médius est noté 5.

39
Q

Le nerf sciatique (L4-S3) :

Sciatique L5 :

A
  • douleur à la partie postéro-externe de la cuisse, face externe de la jambe, dos du pied jusqu’ au gros orteil ;
    hypoesthésie dans le territoire distal.
  • déficit des extenseurs des orteils (EHL +++), et du moyen fessier
    Sciatique S1 :
  • douleur à la face postérieure de la fesse, cuisse, mollet jusqu’au talon, plante du pied
  • déficit du triceps sural (marche sur la pointe du pied), des fibulaires et du grand fessier
  • abolition du réflexe achilléen.
    Les douleurs sont reproduites par le test de Lasègue. Les sciatiques paralysantes, hyperalgiques ou avec des signes
    sensitivomoteurs bilatéraux ou avec des troubles génito- sphinctériens (syndrome de la queue de cheval) sont des
    urgences neurochirurgicales.
40
Q

Le nerf fémoral (L2-L4) :

A

Dans la névralgie crurale (racine L3/L4), les douleurs intéressent la face externe de la fesse, la face antérieure de la
cuisse. Elles sont accentuées par l’hyperextension du membre inférieur étendu sur le bassin (fémoral stretch test).
On peut observer un déficit des quadriceps, une amyotrophie de la cuisse, et un réflexe rotulien diminué ou aboli.

41
Q

Le nerf fémoro-cutané ou cutané latéral de la cuisse (L2-L3) :

A

Est responsable de la méralgie paresthésie. Elle se manifeste par des paresthésies désagréables de la face externe
de la cuisse selon une topographie en raquette résultant d’un conflit entre le nerf fémoro-cutané (nerf cutané latéral
de la cuisse) et le canal ostéo-fibreux dans lequel il chemine au pli inguinal. Aucune cause n’est habituellement
retrouvée.
La méralgie peut être décrite comme suit : « syndrome comportant une dysesthésie ou anesthésie dans la
distribution du lateral femoral cutaneous nerve. Les patients décrivent une brûlure, une froideur, une douleur
fulgurante, une douleur sourde et profonde dans le muscle, un engourdissement ou une perte de pilosité sur la face
antérolatérale de la cuisse. Les symptômes peuvent être légers et se résolvent par conséquent spontanément, ou
être sévères et handicapants pendant des années. Les signes sont exacerbés par une extension de la hanche, et les
patients évitent de rester debout et peuvent avoir des difficultés à s’endormir » (28).

42
Q

Le nerf ulnaire :

A

Il s’agit d’un nerf mixte provenant des racines C8-T1.
Innervation sensitive : 2 derniers doigts et du bord cubital de la main.
Innervation motrice : Fléchisseur ulnaire du carpe, fléchisseur profond des doigts pour l’avant-bras. Au niveau de la
main, le nerf ulnaire innerve pratiquement tous les muscles : Muscles interosseux palmaires et dorsaux, Troisième
et quatrième muscles lombricaux, Muscle opposant du petit doigt, Muscle abducteur du petit doigt, Muscle court
fléchisseur du petit doigt, Chef profond du muscle court fléchisseur du pouce, Muscle adducteur du pouce, Muscle
court palmaire.
ROT : Réflexe ulno-pronateur
Son déficit se différencie de celui de T1 entre autres car il concerne aussi la flexion-adduction de la main (fléchisseur
ulnaire du carpe).
Le déficit de T1 est incomplet alors que celui du nerf ulnaire est massif.
EXAMEN DU PATIENT – EVALUATION NEUROLOGIQUE 2018/2019 138
Sites de compression :
Sites de compression hauts : Les atteintes hautes sont essentiellement d’origine compressive ou traumatique : au
niveau de l’épicondyle médial de l’humérus et du passage sous l’arcade du fléchisseur ulnaire du carpe.
Syndrome du canal de Guyon :
- Paralysie des muscles cités précédemment, avec amyotrophie des muscles hypothénariens, une paralysie de
l’adduction du pouce (signe de Froment) avec creusement du 1er espace interosseux. On observe une inflexion
radiale dans les mouvements de flexion du poignet et un aspect de « main en grill » ou avec griffe des 4èmes et
5ème doigt.
- les troubles sensitifs consistent en paresthésies des 2 derniers doigts et du bord cubital de la main avec
hypoesthésie dans le même territoire.

43
Q

Le nerf médian :

A

Il s’agit d’un nerf mixte provenant des racines C6, C7, C8 et T1.
Innervation sensitive : 3 premiers doigts de la main et la moitié externe du 4ème doigt sur la face palmaire, et les
2 dernières phalanges des 3 premiers doigts ainsi que la moitié externe du 4ème doigt sur la face dorsale.
Innervation motrice : pronation, flexion du poignet, flexion et opposition du pouce/pince pollidigitale et flexion
des 2 dernières phalanges de l’index.
ROT : /
Son déficit se différencie de celui de C8 par 2 caractéristiques :
- le déficit de C8 concerne la flexion- adduction de la main (C8 innerve le muscle fléchisseur ulnaire du carpe via le
nerf ulnaire),
- le déficit du nerf médian concerne la pronation (le rond pronateur est innervé par C7 via le nerf médian).
Le déficit de C8 est incomplet alors que celui du médian est massif.
Lieux de compression :
L’atteinte du médian au niveau du bras est responsable d’un déficit de la pronation, d’une diminution de la flexion
du poignet, d’une paralysie de la flexion et de l’opposition du pouce et d’une paralysie de la flexion des 2 dernières
phalanges de l’index, reproduisant une main en attitude de bénédiction. Le nerf médian étant le nerf de la flexion
de la main et des doigts, de la pronation et de la pince pollidigitale, son déficit aboutit à une atrophie de l’éminence
thénar avec « main de singe ». Les causes sont essentiellement traumatiques : plaies, luxation, fracture du coude,
cal vicieux.
EXAMEN DU PATIENT – EVALUATION NEUROLOGIQUE 2018/2019 137
Dans le syndrome du canal carpien :
- les paresthésies et douleurs intéressent les 3 premiers doigts de la main et la moitié externe du 4ème doigt sur la
face palmaire, et les 2 dernières phalanges des 3 premiers doigts ainsi que la moitié externe du 4ème doigt sur la
face dorsale. Elles sont déclenchées par l’hyperextension du poignet (test de Phalen) ou la compression du médian
entre le tendon des 2 palmaires (signe de Tinel)
- l’atteinte des muscles thénariens (versant externe) donne une perte de l’abduction palmaire, de la flexion
métacarpo-phalangienne et de l’opposition du pouce (pince avec l’auriculaire). L’EMG peut confirmer le diagnostic.
- le syndrome du canal carpien bilatéral doit faire rechercher un facteur favorisant : diabète, grossesse,
hypothyroïdie, PR…
- le traitement comprend des infiltrations et une décompression chirurgicale éventuelle.

44
Q

Le nerf radial :

A

Il s’agit d’un nerf mixte provenant des racines C5, C6, C7, C8.
Innervation sensitive : le trouble sensitif touche la face postérieure du bras, la face externe du coude, la face
postérieure de l’avant-bras, la moitié externe du dos de la main, la face dorsale du pouce et de l’index. Le territoire
le plus spécifique est le 1er espace interosseux dorsal
Innervation motrice : La paralysie du nerf radial par compression au niveau du bras (gouttière humérale) est
responsable d’une paralysie de l’extension du poignet et de la métacarpo-phalangienne des doigts, paralysie de
l’extension et de l’abduction du pouce. Il s’y associe une atteinte du long supinateur dont la corde n’est pas visible
lors de la flexion contrariée du coude.
ROT : Réflexe tricipital et stylo-radial.
Le déficit du nerf radial se différencie de celui de C7 par certaines caractéristiques essentielles :
- le déficit de C7 concerne la pronation (rond pronateur innervé par le nerf médian), et montre une faiblesse de la
flexion du poignet,
- le déficit du nerf radial concerne la supination (supinateur innervé par C6), l’extension du poignet et abolit la
contraction du brachio-radial (C6) sur l’avant-bras en demi-flexion et demi-pronation.
Lieu de compression :
La compression du radial pendant le sommeil est la cause la plus fréquente de ce tableau.
Dans les atteintes hautes (creux axillaire par béquillage), il y a en plus une paralysie de l’extension du coude (triceps)
et une abolition du réflexe tricipital.

45
Q

Le nerf musculo-cutané :

A

Innervation sensitive : face latérale de l’avant-bras
Innervation motrice : C’est le nerf de la flexion de l’avant-bras et son déficit concerne cette fonction avec bientôt
une atrophie de la région brachiale antérieure.
ROT : reflexe bicipital.
Il se différencie du déficit de type C6 par la conservation de la supination sur l’avant-bras en extension (supinateur
innervé par C6 via le nerf radial) et par la contraction du brachioradial sur l’avant-bras en demi-flexion et demipronation
(innervé par C6 via le nerf radial). C6 réalise aussi une extension du poignet.

46
Q

Le nerf axillaire :

A

Innervation sensitive : moignon de l’épaule.
Innervation motrice : C’est le nerf de l’abduction du bras et son déficit concerne cette fonction avec bientôt une
amyotrophie du moignon de l’épaule, une perte du galbe avec aplatissement et creusement sur sa face externe
(signe de l’épaulette).
Il se différencie du déficit de type C5 par la conservation de la rotation externe du bras (due surtout à l’infra-épineux
innervé par C5 via le supra-scapulaire).

47
Q

Syndrome du défilé des scalènes qui donne une sémiologie C8-T1

A

(paresthésies, douleurs, hypoesthésie,
amyotrophie). Le pouls radial est diminué lors des manoeuvres costoclaviculaires, d’Adson et Wright. Les
radiographies peuvent objectiver une hypertrophie de l’apophyse transverse de C7 ou une côte cervicale. Le Doppler
et l’artériographie montrent la compression de l’artère sous-clavière.

48
Q

Syndrome de Parsonage-Turner

A

qui débute par une violente douleur de l’épaule (sensation de brûlure, douleur
lancinante), suivie d’une paralysie avec amyotrophie d’un ou de plusieurs muscles de la ceinture scapulaire. Les
douleurs sont continues, et présentes la nuit, elles durent généralement 3 semaines. Dans la plupart des cas, les
patients retrouvent leur état initial après 1 ou 2 ans, mais il arrive que certains conservent une faiblesse à l’effort et
des problèmes de coordination des muscles affectés. L’étiologie n’est pas connue mais il semble y avoir une
implication génétique et auto-immune. Une vaccination, une infection, une anesthésie, une intervention
chirurgicale ou un traumatisme peuvent être à l’origine de ce syndrome. Le traitement est basé sur des antalgiques
opioïdes et des AI. La prednisone prescrite précocement permet de diminuer la durée des douleurs et accélère la
guérison. La rééducation est aussi très bénéfique.

49
Q

Néoplasie

A

comme les cancers du sein et le cancer de l’apex pulmonaire appelée tumeur de Pancoast-Tobias. Le
syndrome de Pancoast-Tobias se caractérise par plusieurs symptômes qui inclut douleur débutant au niveau de
l’épaule et de la scapula, puis irradiant le long de la partie interne du bras avec éventuellement une parésie et un
engourdissement dans le territoire C8/T1, le syndrome de Claude Bernard-Horner et une lyse évidente de la
première côte ou du corps vertébral sur la radiographie. Les symptômes pulmonaires (toux, dyspnée, hémoptysie)
sont souvent absents au stade initial en raison de la localisation périphérique de la tumeur. Le syndrome de Pancoast-
Tobias est provoqué par les tumeurs malignes ou bénignes envahissant la partie basse du plexus brachial, les
vaisseaux sous-claviers, les corps vertébraux, la plèvre pariétale, les côtes apicales ou le ganglion stellaire (EM
Consult. Formes cliniques des cancers thoraciques. Traitements des tumeurs de Pancoast-Tobias. Revue des Maladies
Respiratoires Vol 23, N° 5-C3 - novembre 2006 pp. 164-169).

50
Q

Les radiculalgies dorsales

A

Douleurs intercostales en hémi-ceinture ou en ceinture si l’atteinte est bilatérale. Les douleurs T4 T5 sont situées à
hauteur des mamelons, les douleurs T10 à hauteur de l’ombilic, les douleurs T12 à hauteur des plis inguinaux.
Elles doivent toujours faire rechercher un niveau sensitif et des signes sous-lésionnels, évoquant une compression
médullaire.

51
Q

Radiculalgie S1 :

A

Innervation sensitive : douleur à la face postérieure de la fesse, cuisse, mollet jusqu’au talon, plante du pied et
aspect latéral du pied
Innervation motrice : déficit du triceps sural (marche sur la pointe du pied) et du grand fessier etRadiculalgie L5 :
Innervation sensitive : douleur à la partie postéro-externe de la cuisse, face externe de la jambe, dos du pied jusqu’
au gros orteil, hypoesthésie dans le territoire distal
Innervation motrice : déficit des extenseurs des orteils notamment EHL, du moyen fessier et en partie les fibulaires
latéraux, mais principalement innervés par S1.
ROT : Inconstant, biceps femoris. des fibulaires.
ROT : diminution ou abolition du réflexe achilléen

52
Q

Radiculalgie L5 :

A

Innervation sensitive : douleur à la partie postéro-externe de la cuisse, face externe de la jambe, dos du pied jusqu’
au gros orteil, hypoesthésie dans le territoire distal
Innervation motrice : déficit des extenseurs des orteils notamment EHL, du moyen fessier et en partie les fibulaires
latéraux, mais principalement innervés par S1.
ROT : Inconstant, biceps femoris.

53
Q

Radiculalgie L3/L4 :

A

Innervation sensitive : douleur sur la face antérieure de la cuisse (L3-L4), face interne de la jambe jusqu’à la malléole
interne (L4).
Innervation motrice : déficit du quadriceps, amyotrophie de la cuisse, Déficit du tibial antérieur.
ROT : réflexe rotulien diminué ou aboli (L4).

54
Q

Radiculalgie T1 :

A

Innervation sensitive : douleur à la face interne du bras au-dessus du coude
Innervation motrice : déficit moteur des abducteurs et adducteurs des doigts (interosseux)
ROT : pas de réflexe pour T1

55
Q

Radiculalgie C8 :

A

Innervation sensitive : douleur à la face interne du bras et de l’avant-bras jusqu’à l’auriculaire. Déficit sensitif de
l’auriculaire et du bord ulnaire de la main.
Innervation motrice : déficit moteur des fléchisseurs des doigts, muscles intrinsèques de la main.
ROT : abolition du réflexe ulno-pronateur.

56
Q

Radiculalgie C7 :

A

Innervation sensitive : douleur de la face postérieure du bras et de l’avant-bras jusqu’ aux 3 doigts moyens, avec
déficit sensitif de ces 3 doigts.
Innervation motrice : déficit des extenseurs des doigts, de la flexion du poignet, déficit du triceps brachial :
extension du coude, et rond pronateur.
ROT : abolition du réflexe tricipital.

57
Q

Radiculalgie C6 :

A

Innervation sensitive : douleur de la face antérieure du bras, partie externe de l’avant-bras jusqu’au pouce, déficit
sensitif du pouce.
Innervation motrice : déficit de la flexion du coude (long supinateur, biceps, brachial antérieur) et extension du
poignet. Il s’occupe aussi de la supination.
ROT : abolition du réflexe stylo radial.

58
Q

Radiculalgie C5 :

A

Innervation sensitive : douleur et hypoesthésie du moignon de l’épaule.
Innervation motrice du moignon de l’épaule : déficit du deltoïde (abduction, antépulsion-rétropulsion de l’épaule)
mais aussi rotateurs externes (infra-épineux et petit rond) et biceps.
ROT : diminution du réflexe bicipital.

59
Q

● Le mégacôlon

A

(maladie de Hirschsprung) est caractérisé par une hypertrophie et une dilatation extrême du côlon
avec rétention des matières fécales et absence de cellules ganglionnaires dans le plexus myentérique. Il est
secondaire à une absence de migration des cellules de la crête neurale dans la paroi du côlon.

60
Q

● La dysautonomie familiale

A

(syndrome de Riley-Day) atteint de préférence les enfants juifs. C’est une affection
autosomique récessive caractérisée par une transpiration anormale, une instabilité de la pression artérielle :
hypotension artérielle, difficulté d’alimentation (par suite d’un tonus musculaire inadéquat du tractus gastrointestinal)
et une perte sensorielle progressive. Elle est consécutive à la destruction des neurones dans les ganglions
autonomes et sensoriels.

61
Q

● La maladie de Raynaud

A

est un trouble douloureux des artères terminales des extrémités. Elle se marque par une
cyanose idiopathique, bilatérale, paroxystique des doigts (suite à une constriction artérielle et artériolaire provoquée
par une émotion ou le froid). La phase 2 correspond à la vasodilatation des mêmes artères digitales avec un retour
brutal de la circulation sanguine provoquant des doigts rouges et très douloureux (brûlure). Elle peut être traitée
par sympathectomie pré-ganglionnaire.

62
Q

● L’ulcère peptique de l’estomac

A

est consécutif à un excès de production d’HCl à cause d’une augmentation de la
stimulation (tonus) parasympathique. Le mopral© est une antipompe à H+.

63
Q

● Le signe d’Argyll-Robertson

A

est surtout observé dans la syphilis nerveuse. Habituellement bilatéral, il est caractérisé
par des pupilles petites, irrégulières, inégales, dont le réflexe photomoteur est aboli, alors que dans
l’accommodation/ convergence, la contraction se fait bien.

64
Q

● Le syndrome d’Adie

A

est de cause inconnue. La pupille atteinte est modérément dilatée ; le réflexe photomoteur
directe et consensuel est complètement aboli ; l’accommodation/ convergence doit être longtemps maintenue pour
déterminer une contraction pupillaire.

65
Q

● Le syndrome de Shy-Drager

A

implique une atteinte des neurones sympathiques de la corne intermédiolatérale. Il
est caractérisé par l’hypotension orthostatique (syncopes++), de l’anhidrose, de l’impuissance et de l’atonie vésicale.

66
Q

● Dans le botulisme,

A

la toxine du clostridium botulinum inhibe la libération d’acétylcholine, ce qui entraîne la
paralysie des muscles striés. Les effets sur le SNA correspondent à de la sécheresse de la bouche et des paupières
ainsi qu’à un iléus gastro-intestinal (obstruction intestinale).

67
Q

myosis

A

contraction pupille

68
Q

mydriase

A

dilatation de la pupille

69
Q

Que peux tu dire sur les neurotransmetteurs?

A

Les neurones préganglionnaires sont tous cholinergiques, c’est-à-dire qu’ils synthétisent et libèrent de
l’acétylcholine (Ach), qu’il s’agisse du système sympathique ou parasympathique.
Les neurones post-ganglionnaires :
- Pour le système parasympathique : ils sont tous cholinergiques et libèrent de l’acétylcholine.
- Pour le système sympathique ils sont presque tous noradrénergiques, c’est-à-dire qu’ils synthétisent et
libèrent de l’adrénaline. Certains sont cependant cholinergiques (glandes sudoripares) et d’autre
adrénergique (médullosurrénale).

70
Q

La voie extra lemniscale:

  • Autre nom
  • Rôle
  • Quelle topographie
  • test neuro
A
  • ou spinothalamique
  • Rôle: douleur , variation de température, tact propotatique (grossier)
  • les signes se retrouveront dans l’hémicorps controlatéral et
    sous-jacent à l’atteinte.
  • L’examen des troubles sensitifs repose sur l’étude de la perception du tact élémentaire, de la douleur et de la
    température.
    La sensibilité tactile peut être explorée avec un coton ou au doigt. Ce qui peut être intéressant, c’est de tester les
    dermatomes de bas en haut afin de repérer le niveau de l’atteinte.
    Ce testing se fait au niveau des dermatomes, les territoires tronculaires n’étant pas pertinents à tester.
    EXAMEN DU PATIENT – EVALUATION NEUROLOGIQUE 2018/2019 115
    La sensibilité à la douleur est examinée à l’aide d’une épingle, ou la pointe du marteau réflexe. De même il s’agit de
    tester les dermatomes un à un, de bas en haut à la recherche d’une anesthésie douloureuse. L’examinateur
    étudiait la sensibilité profonde par la pression (tendon d’Achille par exemple).
    Pour la sensibilité thermique, l’examinateur utilise des tubes contenant de l’eau chaude/froide. Le tube froid
    devrait être à une température autour de 5 à 15 °C, quant au tube chaud entre 40 et 45°C. Les températures plus
    basses ou plus élevées risqueraient de provoquer une sensation plus douloureuse que thermique. Avec les
    ressources du cabinet, on peut aussi utiliser un diapason que l’on réchauffe par frottement et que l’on applique par
    la suite.
    Au terme de cette analyse du système extralemniscal, il est possible de préciser la topographie des troubles
    sensitifs, et de préciser la localisation de l’atteinte.