Eau Flashcards
Que peut-on faire face à la présence persistante de résidus de chlorothalonil dans l’eau potable, alors qu’un tiers des échantillons analysés dépassent la limite de qualité de l’eau de 0,1 µg/litre ?
Une des politiques publiques prioritaires à mettre en œuvre face à ce problème est l’amélioration de la surveillance et du contrôle des contaminants dans l’eau potable. Cela pourrait passer par une mise à jour des plans de surveillance des agences régionales de santé (ARS) pour inclure spécifiquement des tests pour le R471811.
Il serait également pertinent de renforcer les régulations concernant l’usage de pesticides dans l’agriculture et de promouvoir des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement. L’objectif serait de réduire l’impact de ces substances sur les ressources en eau, en particulier sur les eaux de surface et souterraines.
Face à l’émergence de polluants résistants, il pourrait être nécessaire d’investir dans la recherche et le développement de technologies plus avancées et plus efficaces pour le traitement de l’eau. Cela pourrait inclure des techniques telles que la nanofiltration et l’osmose inverse, même si ces technologies sont coûteuses et consommatrices d’énergie.
Finalement, l’information et la sensibilisation du public sur la qualité de l’eau potable et sur les impacts potentiels de la contamination par les pesticides devraient être renforcées, afin d’encourager une utilisation plus responsable de l’eau et des produits contenant des pesticides.
Sources :
- “Des traces de polluants dans l’eau potable”, La Rédaction, 12 avril 2023
- Rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), 6 avril 2023
Que peut-on faire face à la perspective d’une réduction de la disponibilité en eau en France, estimée entre -10% et -40% dans les prochaines décennies, dans un contexte où l’hiver 2022-2023 a battu un record de 32 jours sans pluie ?
Pour faire face à la perspective de diminution de la disponibilité en eau en France, le gouvernement a mis en place un plan d’action comprenant cinq axes principaux :
- Accélérer la sobriété : Cela signifie encourager l’économie d’eau dans tous les secteurs économiques, y compris l’industrie, l’agriculture et les loisirs.
- Lutter contre les fuites : environ un litre d’eau potable sur cinq se perd en fuites. Pour lutter contre ce gaspillage, le plan prévoit d’attribuer 180 millions d’euros pour résorber en urgence les fuites dans les communes les plus touchées.
- Prévenir les pollutions : Cela passe par des mesures pour limiter l’impact des activités humaines sur la qualité de l’eau.
- Améliorer la gouvernance de la gestion de l’eau et mettre en œuvre une tarification adaptée : Le plan propose une tarification de l’eau en fonction de la quantité consommée, avec un prix plus élevé au-delà d’un certain niveau de consommation.
- Prévenir les épisodes de sécheresse : Cela peut être réalisé en améliorant la prévision et la gestion de ces événements.
Sources :
- “Pénuries d’eau : un plan de sobriété pour préserver une ressource limitée”, La Rédaction, 30 mars 2023.
- Plan gouvernemental sur l’eau, présenté le 30 mars 2023.
Que peut-on faire face aux risques croissants d’indisponibilité des réacteurs nucléaires, en contexte de changement climatique, notamment lors des situations de pénurie d’eau qui sont susceptibles de tripler ou quadrupler d’ici 2050 ?
Face à cette problématique, il est recommandé de renforcer la coopération entre les différents acteurs du secteur nucléaire. L’État doit évaluer au mieux les contraintes hydriques pour les centrales nucléaires et adapter les limites réglementaires relatives aux rejets thermiques. EDF, de son côté, doit développer des techniques plus sobres en eau pour le refroidissement des centrales. Des mesures sont déjà en cours, notamment l’application de plans d’adaptation au changement climatique dès la phase de conception pour les projets de “nouveau nucléaire”, avec un choix de sites littoraux ou en bord de Rhône pour les premiers EPR2, en raison de contraintes de ressource en eau ou d’évolutions climatiques moins prégnantes.
Source:
- Cour des comptes, 21 mars 2023, L’adaptation au changement climatique du parc des réacteurs nucléaires.