Cours 9 Flashcards
Rappelez quels sont les 3 principaux déterminants de la croissance économique à long terme.
Il y a croissance économique lorsque le PIB réel augmente dans le temps. On utilise aussi la croissance du PIB réel par habitant, qui retrace l’évolution du niveau de vie, autre indicateur de la croissance économique.
Les économistes utilisent la décomposition du PIB/hab pour déterminer les principaux déterminants de la croissance économique à long terme :
PIB/population = (PIB/heures totales travaillées)(heures totales travaillées/emploi)(emploi/population)
Les 3 composantes sur une longue période sont donc la productivité du travail, la part des travailleurs dans la population du pays et le temps de travail moyen par travailleur.
Expliquez de quelle manière il serait possible d’agir pour augmenter le niveau de ces 3 principaux déterminants.
Pour augmenter la productivité, il est possible d’accroître les investissements en capital physique, ou ceux en capital humain, ou encore d’augmenter les inventions issues de la recherche et développement et les transformer en innovations, en s’assurant de leur diffusion dans l’économie.
Afin d’augmenter le nombre de travailleurs dans la population du pays, on peut tenter d’agir sur l’immigration et d’attirer de nouveaux travailleurs compétents et prêts à travailler. On peut également modifier la réglementation du travail, par exemple en augmentant l’âge minimal pour partir à la retraite. On peut aussi améliorer l’organisation du travail et aider les travailleuses proches aidantes à rester en emploi plutôt que de réduire leurs heures de travail ou de quitter le marché du travail, etc. Enfin, on peut aussi augmenter le nombre d’emplois ou, tout du moins, prendre des mesures qui vont dans ce sens (comme créer des emplois dans la fonction publique, accorder des avantages fiscaux aux entreprises qui créent des emplois, etc.).
Pour accroître le temps de travail moyen par travailleur, on peut modifier la réglementation du travail et augmenter le nombre d’emplois disponibles.
À partir des graphiques 5.3 et 5.4 du document, décrivez la situation du Québec par rapport aux autres pays de l’OCDE et par rapport à l’Ontario quant aux dépenses de recherche et développement.
Depuis la fin des années 1990, le Québec a alloué une part de plus en plus importante de son PIB dans les dépenses de recherche et développement, ce qui permet à la province de bien se situer par rapport aux pays de l’OCDE en 2008 (d’autant plus que l’on peut noter sur le graphique 5.3 que la part de ces dépenses dans le PIB a diminué en 2008 par rapport à la tendance amorcée depuis la fin des années 1990).
Notez que la croissance de la part des dépenses de recherche et développement dans le PIB est en augmentation dans tous les pays de l’OCDE. L’évolution au Québec s’inscrit dans cette tendance.
À partir de votre précédente réponse et du graphique 5.5 du document, comparez l’impact économique des dépenses en recherche et développement du Québec par rapport aux autres pays de l’OCDE et par rapport à l’Ontario.
Lorsque l’on considère les innovations dans les entreprises, on peut dire que le Québec est relativement très performant par rapport aux autres pays puisqu’il se classe au premier rang parmi l’échantillon en matière d’introduction d’innovations. Par conséquent, les dépenses en recherche et développement ont un grand impact dans les entreprises au Québec.
À partir de vos précédentes réponses et des graphiques 5.1 et 5.2 du document, comparez l’impact économique des dépenses en recherche et développement du Québec par rapport aux autres pays de l’OCDE et par rapport à l’Ontario.
Lorsque l’on considère les dépôts de brevets, la situation du Québec est complètement différente de ce que nous avons constaté pour les innovations dans les entreprises. En effet, la performance du Québec semble mauvaise. Il en va de même pour le Canada et l’Ontario. Il faut savoir toutefois que dans certains secteurs, l’innovation ne se traduit pas toujours par le dépôt de brevets. C’est davantage le cas dans le secteur des biotechnologies que dans le jeu vidéo, par exemple.
Par conséquent, les dépenses en recherche et développement ont un très faible impact en matière de dépôts de brevets au Québec.
Sachant que la recherche et développement, ainsi que l’innovation ont une incidence sur la productivité, à quelles évolutions doit-on s’attendre pour le Québec en ce qui a trait au niveau de vie dans le futur, comparativement aux autres pays?
Nous savons que la productivité du travail est un des principaux déterminants de l’évolution du PIB et donc du PIB/habitant (c’est-à-dire le niveau de vie). Ainsi, les bons résultats du Québec en matière de recherche et développement permettent d’anticiper une plus grande augmentation du niveau de vie que celui des autres pays de l’OCDE et de l’Ontario.
Cependant, il convient de noter la faible performance du Québec en ce qui concerne les dépôts de brevets. Or, les brevets permettent de protéger les innovations et inventions sur une longue période, bien que cela ne puisse s’appliquer dans tous les secteurs. Aussi, la faible performance du Québec en matière de brevets peut avoir des effets négatifs. Il faut favoriser la R-D et l’innovation dans tous les secteurs, y compris ceux qui n’ont pas nécessairement de brevets. L’innovation favorise l’augmentation du niveau de vie.
Dans le texte J. Deslauriers, R. Gagné et J. Paré (2014). « Croissance de la productivité au Québec : une perspective régionale », publié par le Centre sur la productivité et la prospérité, HEC Montréal, que vous apprennent les graphiques 1 et 2 sur la manière dont les différentes régions du Québec profitent de l’accroissement de la productivité du travail?
Dans le document, il est expliqué que ce sont les régions ressources qui ont la plus forte croissance de la productivité, possiblement en raison des investissements importants en équipement et en capital pour l’exploitation des ressources. Par contre, à Montréal, la croissance de la productivité est aussi assez forte en raison de l’importance des investissements et de l’innovation dans certains secteurs de pointe.
Dans le texte J. Deslauriers, R. Gagné et J. Paré (2014). « Croissance de la productivité au Québec : une perspective régionale », publié par le Centre sur la productivité et la prospérité, HEC Montréal, que vous apprennent les graphiques 1 et 2 sur la manière dont les différentes régions du Québec profitent de l’accroissement de la productivité du travail?
Quelles conclusions en tirez-vous?
On observe que c’est surtout les activités liées au secteur primaire (en particulier les mines) qui connaissent les fortes hausses de la productivité du travail, sans doute parce que les investissements ont été importants dans le secteur (machinerie, équipement, etc.)
Si l’on consulte les données de l’Institut de la statistique du Québec, on constate que les investissements dans les mines ont effectivement beaucoup augmenté ces dernières années, comme en témoignent les deux graphiques suivants.
