Cours 11 Flashcards
Qu’est-ce que le taux de change?
Le taux de change correspond au prix d’une monnaie nationale exprimé dans une autre monnaie.
Pour quelles raisons porte-t-on, au Québec et au Canada, une attention particulière aux fluctuations du taux de change?
Nos économies sont, en grande partie, dépendantes des échanges internationaux. Les fluctuations du taux de change influencent le prix relatif des biens et services exportés et importés. Lorsque le taux de change diminue, les biens et services en provenance du Canada deviennent moins chers pour les acheteurs étrangers et cela stimule la demande extérieure de nos produits et par conséquent entraîne une augmentation de nos exportations. Au contraire, lorsque le taux de change augmente, les biens et services en provenance du Canada deviennent plus chers pour les acheteurs étrangers et cela freine la demande extérieure de nos produits. Les fluctuations du taux de change influencent également nos importations.
Nommez les facteurs responsables des fluctuations du taux de change.
Les cours mondiaux des produits de base;
Les taux d’inflation relatifs;
Les taux d’intérêt relatifs;
Les résultats du Canada au chapitre de la productivité;
La balance commerciale et la balance des comptes courants;
La taille de la dette publique canadienne;
Les flux des capitaux de court terme;
L’agitation politique intérieure.
Qu’est-ce que la balance commerciale? Dans quelle circonstance parle-t-on d’une balance commerciale excédentaire?
La balance commerciale est la différence entre la valeur des exportations et la valeur des importations d’un pays ou d’une province. Le pays – ou la province – a une balance commerciale excédentaire lorsqu’il exporte plus de biens et de services qu’il n’en importe.
Quelle est la tendance de l’évolution du taux de change du dollar canadien par rapport au dollar américain et par rapport à l’euro depuis 2010? Expliquez les conséquences sur le commerce international du Québec.
Ces dernières années, notamment de 2013 à 2015, le dollar canadien s’est déprécié (c’est-à-dire que sa valeur a diminué) par rapport au dollar américain et par rapport à l’euro, alors qu’il s’était apprécié dans les années précédentes.
Lorsque le dollar canadien s’apprécie, que sa valeur augmente, cela conduit à renchérir le prix des biens et services exportés par le Québec par rapport à ceux qui sont produits dans les pays dont la devise s’est dépréciée par rapport au dollar canadien (par exemple, les États-Unis et l’Europe). Ainsi, les produits québécois deviennent moins concurrentiels et perdent des parts de marché; les exportations se réduisent alors. À l’inverse, si le dollar canadien se déprécie et vaut moins, alors les exportations augmentent.
L’appréciation conduit à rendre le prix des biens et services importés au Québec, depuis les pays dont la devise s’est dépréciée par rapport au dollar canadien, moins élevés par rapport à ceux qui sont produits localement. Dans ce cas, les produits québécois deviennent moins concurrentiels au Québec et perdent aussi des parts de marché. Les importations ont alors tendance à augmenter. La dépréciation du dollar réduit, au contraire, les importations, car les produits étrangers coûtent plus cher.
L’appréciation du dollar canadien est donc propice à augmenter les importations et à réduire les exportations, alors que sa dépréciation augmente les exportations et diminue les importations.
Il convient cependant de préciser que sur des marchés de libre concurrence, cette appréciation doit participer au rééquilibrage des déficits/excédents commerciaux.
Cependant, certains pays tentent d’agir sur leur devise pour rendre leurs produits plus concurrentiels, ce qui accentue les déséquilibres commerciaux entre les pays.
Selon l’étude du Mouvement des caisses Desjardins, quelles sont les principales origines du déficit commercial du Québec depuis le début des années 2000?
La pénétration accrue des produits asiatiques, notamment ceux de la Chine, sur le marché québécois (page 1).
La pénétration accrue des produits asiatiques, notamment ceux de la Chine, sur le marché des États-Unis, faisant de la Chine le premier fournisseur de produits de consommation des États-Unis à la place du Canada, a réduit du coup les débouchés pour les entreprises québécoises (page 2).
La spécialisation du Québec, puisque « [l]a concurrence mondiale a provoqué une vague de rationalisation dans l’industrie des pâtes et papiers et dans le secteur du textile et du vêtement » (page 4), qui sont des secteurs traditionnellement exportateurs au Québec.
De même, l’effondrement du marché immobilier américain a affecté plusieurs entreprises exportatrices québécoises puisque le Québec est traditionnellement un exportateur de bois d’œuvre.
L’appréciation rapide du dollar canadien.
Selon l’étude du Mouvement des caisses Desjardins, quels sont les secteurs en croissance qui permettraient de résorber le déficit commercial du Québec?
Le document cite l’industrie aéronautique, les composantes électroniques et les produits pharmaceutiques (page 5). Ce sont des secteurs avec une forte valeur ajoutée.
Pour récapituler ce que vous avez appris à cette étape, résumez les principaux éléments qui caractérisent les échanges internationaux et régionaux du Québec.
Le Québec est très ouvert au commerce international, mais la province est très dépendante de l’économie des États-Unis, puisque 70 % de ses exportations internationales y sont envoyées et que 33 % des importations internationales en proviennent.
Depuis les années 2000, la balance commerciale du Québec est devenue de plus en plus déficitaire. Le déficit s’est accentué avec la crise économique qui a débuté en 2008 et qui a beaucoup touché l’économie américaine, en particulier le marché immobilier. L’appréciation du dollar canadien a également participé à la dégradation de la balance commerciale.
Le Québec exporte des produits à forte valeur ajoutée et des produits bruts sans valeur ajoutée; cependant, les surplus commerciaux significatifs du Québec proviennent de produits peu transformés et à faible valeur ajoutée, comme les métaux, la pâte de bois et le papier. Or, pour résorber son déficit commercial, le Québec doit compter sur les secteurs avec une forte valeur ajoutée, comme l’industrie aéronautique, les composantes électroniques et les produits pharmaceutiques.