Cours 7 Flashcards
Quel indicateur les économistes utilisent-ils pour évaluer la croissance économique d’un pays?
Quel indicateur utilisent-ils pour apprécier la croissance du bien-être économique d’un pays?
Les économistes utilisent le PIB réel (et non le PIB nominal) pour mesurer la croissance économique.
Vous avez également vu que les économistes utilisent le PIB réel par habitant pour mesurer la croissance du bien-être économique.
Comment définissez-vous la productivité du travail? Pour vous aider, revoyez au besoin le texte « Le produit intérieur brut comme mesure de la productivité » de D.-G. Tremblay et V. van Schendel.
Productivité du travail = quantités produites/temps de travail utilisé pour les produire.
On peut aussi considérer la productivité horaire du travail = quantités produites/nombre d’heures de travail utilisé pour les produire.
La productivité du travail correspond à la quantité d’extrants produite en moyenne par heure de travail.
Montrez que la productivité du travail est le déterminant le plus important de la croissance économique à long terme.
Il y a croissance économique lorsque le PIB réel augmente dans le temps. On utilise aussi la croissance du PIB réel par habitant, qui retrace l’évolution du niveau de vie, autre indicateur de la croissance économique.
Pour montrer que la productivité du travail est le déterminant le plus important de la croissance économique à long terme, il fait utiliser la décomposition du PIB/hab :
PIB/population = (PIB/heures travaillées)(heures totales travaillées/emploi)(emploi/population)
Si l’on regarde l’évolution des 3 composantes sur une longue période, on constate que le facteur le plus important est la productivité du travail, les deux autres facteurs, la part des travailleurs dans la population du pays et le temps de travail moyen par travailleur, ont faiblement contribué à la variation du PIB/hab.
Dans l’encadré 2, page 3, il est expliqué qu’« en considérant que la productivité marginale du travail diminue habituellement avec le nombre de travailleurs, une réduction de la force de travail se traduit par une hausse du ratio de productivité. »
Ce qui permet d’affirmer qu’« une diminution du bassin de main-d’œuvre peut engendrer une hausse systématique des gains de productivité » (page 3).
Comment expliquez-vous ces affirmations? Prêtez une attention particulière au terme « marginale ».
Si la productivité marginale du travail diminue, cela signifie que la productivité du dernier travailleur embauché est inférieure à la productivité du travailleur embauché avant lui. Si le nombre de travailleurs diminue, mécaniquement la productivité moyenne du travail va augmenter.
Voici une illustration.
PRODUCTIVITÉ HORAIRE
Travailleur 1
3 unités
Travailleur 2
2 unités
Travailleur 3
1 unité
Productivité horaire du travail moyenne :
avec 1 travailleur = 3 unités
avec 2 travailleurs = (3 + 2)/2 = 2,5 unités
avec 3 travailleurs = (3 + 2 + 1)/3 = 2 unités
Donc, le passage de 3 travailleurs à 2 travailleurs fait augmenter la productivité moyenne du travail.
En utilisant les connaissances vues sur la productivité et l’investissement, expliquez l’affirmation selon laquelle pour le développement d’une économie, il faut reconnaître :
… l’importance d’investir massivement, mais surtout, de mettre l’emphase [accent] sur l’innovation, le développement technologique, l’efficacité des processus de production, l’éducation et la formation continue de la main-d’œuvre (page 4).
L’idée sous-jacente est que les investissements dans l’innovation, le développement technologique, l’éducation et la formation continue de la main-d’œuvre permettent d’augmenter la productivité du travail pour un même stock de capital.
Ainsi, de tels investissements devraient permettre au Québec de maintenir son niveau de vie même s’il connaissait une diminution de sa main-d’œuvre.
Quelle est la situation du Québec en ce qui concerne la recherche et développement par rapport au reste du Canada? Quelles conséquences peut-on en attendre quant à l’évolution de la productivité du travail au Québec par rapport au reste du Canada?
Comme expliqué à la page 9 du document, « le Québec fait bonne figure en ce qui a trait à la recherche et développement. Ce type de dépenses s’est même accéléré dans la deuxième moitié des années 1990. Depuis quelques années, le Québec surpasse le Canada et l’Ontario et fait presque aussi bien que les États-Unis, lorsqu’on tient compte de la taille de son économie ».
On le voit aussi sur les graphiques 13 et 14, page 10.
Par conséquent, sachant que les investissements dans l’innovation, le développement technologique, l’éducation et la formation continue de la main-d’œuvre permettent d’augmenter la productivité du travail pour un même stock de capital, on doit s’attendre à ce que la productivité du travail au Québec soit meilleure que celle du reste du Canada.
Selon le texte, quel élément contribue à expliquer cette place du Québec, en ce qui a trait à la recherche et développement?
Les gouvernements du Québec ont mis en place un régime fiscal très favorable, en particulier par des crédits d’impôt : « Toutes proportions gardées, le Québec est l’une des économies parmi les plus accueillantes en Amérique du Nord… » (page 10).
Quelle est la situation du Québec sur le plan de la formation de sa main-d’œuvre (et donc de capital humain) par rapport à ses voisins (graphique 15 en particulier)? Quelles conséquences peut-on en attendre quant à l’évolution de la productivité du travail au Québec par rapport à ses voisins?
Comme le montre le graphique 15, page 10, la main-d’œuvre au Québec a un niveau de formation inférieur à celui de ses voisins.
Par conséquent, on doit s’attendre à ce que la productivité du travail au Québec soit moins bonne que celle du reste du Canada. En effet, le niveau de formation a normalement une incidence sur la productivité du travail (bien que d’autres variables interviennent aussi, notamment la qualité des équipements et des technologies de production, qui sont très importantes pour la productivité).
Quelles sont les priorités pour le Québec pour garder son niveau de vie dans le futur, selon les auteurs de l’étude?
Selon les auteurs, puisque l’on ne peut échapper au vieillissement de la main-d’œuvre, « il est impératif de rehausser notre productivité [du travail] » (page 15). Pour ce faire, il faut prioriser l’innovation et l’éducation, selon les auteurs.