Cours 2 Flashcards

1
Q

Quelle explication apporte la théorie néo-classique au chômage?

A

THÉORIE NÉO-CLASSIQUE
Il s’agit d’une théorie où le marché concurrentiel se veut le concept qui prédomine et où le jeu des prix règle l’essentiel des activités. À la base de cette théorie se trouvent les mécanismes micro-économiques. Ainsi, dans le cadre de cette théorie, le plein emploi est assuré parce que les variations de prix et de salaires font que la demande et l’offre sont égales; lorsque cet équilibre est atteint, il n’y a donc pas de chômage. Toutefois, cet équilibre peut être rompu temporairement, lorsqu’il y a hausse des salaires d’une catégorie de travailleurs par exemple, celle-ci s’expliquant par une trop grande demande pour ces travailleurs par rapport à l’offre; la pénurie de main-d’œuvre engendre une hausse des salaires. D’autres personnes seront attirées par les salaires élevés et il y aura hausse de l’offre de travail; enfin, les salaires diminueront à cause de l’excédent de l’offre sur la demande.

Les travailleurs en emploi préféreront une baisse de salaire plutôt qu’une perte de leur emploi. Les salaires baisseront jusqu’au niveau où il deviendra à nouveau intéressant pour les entreprises d’embaucher des travailleurs, ce qui devrait conduire à un nouvel équilibre. De cette manière, les baisses de salaires deviennent une solution au chômage, alors que les hausses salariales produisent du chômage. Ainsi, les néo-classiques considèrent que le marché s’équilibre de lui-même.

De plus, les syndicats ne font de toute évidence pas partie du modèle et l’État ne doit pas intervenir sinon pour veiller au respect des règles du marché de la libre concurrence. Bref, il s’agit d’un modèle idéal qui ne souffre aucune imperfection.

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2
Q

Quelle explication apporte la théorie keynésienne au chômage?

A

Cette théorie, basée sur les mécanismes macro-économiques, considère que le marché n’est pas la seule institution qu’il faut étudier. Les règles de fonctionnement des entreprises et autres phénomènes du « réel » doivent être pris en compte. Selon Keynes, le chômage s’explique par l’insuffisance de la demande pour les produits. Le chômage n’est pas un phénomène volontaire résultant des demandes salariales trop élevées des travailleurs. C’est au contraire un phénomène involontaire qui résulte du fait que la demande globale pour les produits, à l’échelle de l’économie nationale, ne permet pas de soutenir un niveau de production qui assure un emploi à toutes les personnes souhaitant travailler : il peut alors y avoir du chômage. Ainsi, la demande effective est au centre des problèmes de l’emploi et surtout du chômage.

Keynes s’intéresse aux données globales, aux grands agrégats nationaux tels que la production nationale, les dépenses nationales, l’emploi à l’échelle de l’ensemble de l’économie, etc.

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3
Q

Quelle explication apporte la théorie de la régulation au chômage?

A

THÉORIE DE LA RÉGULATION
Ici, on axe l’analyse sur le cercle vicieux qui mène à la crise et au chômage. Ce dernier résulte de l’épuisement de la demande de consommation qui se traduit par un ralentissement de la croissance de la productivité, une baisse des taux de profits, un déclin de la croissance des salaires et, par conséquent, un ralentissement ou une baisse de la demande.

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4
Q

Quelle caractéristique se veut commune aux mesures discrétionnaires et aux stabilisateurs automatiques qui peuvent être mis en place par les autorités politiques? Dans quel but la théorie keynésienne préconise-t-elle d’y avoir recours?

A

La caractéristique commune aux mesures discrétionnaires et aux stabilisateurs automatiques réside dans le fait que, dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de politiques macro-économiques.

Keynes préconise le recours à de telles politiques interventionnistes pour tenter d’assurer le maintien du plein emploi par une forte intervention gouvernementale destinée à soutenir la demande effective.

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5
Q

Lorsqu’on analyse la dynamique de la croissance économique, un certain nombre de phénomènes doivent être considérés. En voici trois sur lesquels la théorie keynésienne met l’accent :
l’influence des politiques économiques sur le comportement des entreprises;
les effets des politiques d’emploi sur les attitudes des travailleurs et des employeurs;
les caractéristiques du système de relations industrielles d’un pays et leurs conséquences sur l’économie.
Pour chacun de ces phénomènes, donnez un exemple démontrant son impact.

A

Ces trois phénomènes ont un impact sur le circuit économique tel que le décrit Keynes (voir les schémas 3, 4 et 5). Ils influencent tous la demande effective et, par conséquent, le niveau d’emploi, les revenus et les dépenses réelles.

Vérifiez si vos réponses démontrent un impact en ce sens et, pour plus de précisions, consultez la section du texte « Définition de l’économie et du développement économique », de Diane-Gabrielle Tremblay et Vincent van Schendel, portant sur la théorie keynésienne.

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6
Q

La théorie keynésienne a conduit plusieurs économistes à la conclusion selon laquelle, pour maintenir le plein emploi, il faut accepter une forte intervention gouvernementale pour soutenir la demande effective. À cette fin, les États peuvent avoir recours à diverses politiques. Certaines de ces politiques d’ordre macro-économique impliquent l’utilisation de mesures discrétionnaires ou de stabilisateurs automatiques.

Distinguez ces deux mesures en énumérant les caractéristiques de chacune d’elles.
Mesures discrétionnaires

A

Mesures qui renvoient à des programmes ou à des dépenses qui exigent une décision spécifique avant d’être appliquées. Il s’agit de mesures ponctuelles qui ont pour but de corriger des situations particulières à un moment précis.

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7
Q

La théorie keynésienne a conduit plusieurs économistes à la conclusion selon laquelle, pour maintenir le plein emploi, il faut accepter une forte intervention gouvernementale pour soutenir la demande effective. À cette fin, les États peuvent avoir recours à diverses politiques. Certaines de ces politiques d’ordre macro-économique impliquent l’utilisation de mesures discrétionnaires ou de stabilisateurs automatiques.

Distinguez ces deux mesures en énumérant les caractéristiques de chacune d’elles.
Stabilisateurs automatiques

A

Mesures plus permanentes puisqu’elles entrent en jeu lorsque certaines situations se présentent. L’assurance-emploi en est sans doute l’exemple le plus connu.

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8
Q

Comme l’économie de la province se porte plutôt mal, le gouvernement décide de mettre en branle les travaux de construction d’une autoroute, travail qui ne devait débuter que dans trois ans selon la planification du ministère responsable.

Quel type de mesure le gouvernement a-t-il mis de l’avant dans cette situation?

A

Une mesure ponctuelle de type discrétionnaire a été mise de l’avant dans cette situation. Il s’agit en effet d’une mesure visant à corriger une situation particulière. Compte tenu de l’importance monétaire de cette mesure, on peut penser qu’elle aura une influence sur la demande.

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9
Q

Expliquez en quoi le principe du multiplicateur peut se traduire par une hausse du PIB. Quelles sont les conditions pour que cet effet se produise?

A

Le principe du multiplicateur est le processus par lequel une hausse des dépenses entraîne une augmentation exogène du PIB supérieure à l’injection initiale de fonds. Cette hausse du PIB ou cette hausse de la valeur monétaire de la production de biens et services réalisée à l’intérieur d’un territoire varie en fonction du niveau de la demande totale par rapport à l’offre de produits.

L’effet du multiplicateur sera d’autant plus fort que les conditions suivantes sont présentes :

les entreprises ont d’importantes capacités de production inutilisées;
on est en situation de sous-emploi;
les travailleurs ont une forte propension à consommer;
il y a une faible tendance à consommer des produits importés;
il existe une intégration entre les différents secteurs d’activité économique.

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10
Q

Énumérez les faits marquants de chacune des six grandes périodes de l’histoire économique du Québec et décrivez, pour chacune d’elles, l’évolution des quatre grands secteurs de l’économie : l’agriculture, les richesses naturelles, la structure industrielle et l’État.

Le Québec préindustriel

A

Au cours de cette période, l’économie du Québec repose sur des productions du secteur primaire comme les fourrures, les produits agricoles et la coupe du bois. Cette économie est considérée, comme aujourd’hui d’ailleurs, comme une petite économie ouverte.

C’est au cours de cette période, sous le Régime anglais, que nous assistons à un accroissement rapide de la population, à une arrivée massive d’immigrants et au remplacement graduel du commerce de la fourrure par celui du bois.

En 1840, la Grande-Bretagne s’oriente vers le libre-échange; la réduction en 1842 des tarifs douaniers britanniques sur le bois en provenance de pays autres que les colonies entraîne une baisse de notre commerce du bois. En 1854, l’octroi de la responsabilité ministérielle nous permet désormais de disposer d’une plus grande marge de manœuvre pour déterminer nos politiques économiques; c’est ainsi que, la même année, le Traité de réciprocité est signé avec les États-Unis.

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11
Q

Énumérez les faits marquants de chacune des six grandes périodes de l’histoire économique du Québec et décrivez, pour chacune d’elles, l’évolution des quatre grands secteurs de l’économie : l’agriculture, les richesses naturelles, la structure industrielle et l’État.

Le démarrage industriel

A

Une structure industrielle embryonnaire se met en place avec la transformation des produits agricoles et forestiers. Montréal est doté de la première zone industrielle du Canada, soit la zone adjacente au canal Lachine.

Toutefois, des facteurs nuisent au développement industriel; il s’agit de l’inaccessibilité au marché britannique, du protectionnisme américain et d’un autre obstacle majeur, l’exiguïté des marchés. Le développement d’un marché intérieur devient donc prioritaire et c’est par l’entremise de la Confédération et du développement de l’axe est-ouest que cela devient possible. À cette époque, les États-Unis ont rompu unilatéralement le Traité de réciprocité.

En 1879, l’adoption de la Politique nationale favorise le développement industriel, mais trois tendances de fond marquent l’évolution économique ultérieure de la province :

c’est surtout l’Ontario qui profite de la restructuration de l’espace économique canadien;
stimulé par l’entrée massive d’immigrants, le marché canadien se déplace vers le centre du pays et vers l’ouest;
il y a accroissement du partenariat économique avec les États-Unis.
Soulignons enfin que la période du démarrage industriel voit une hausse générale de la population, la constitution d’une classe ouvrière et la naissance du syndicalisme.

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12
Q

Énumérez les faits marquants de chacune des six grandes périodes de l’histoire économique du Québec et décrivez, pour chacune d’elles, l’évolution des quatre grands secteurs de l’économie : l’agriculture, les richesses naturelles, la structure industrielle et l’État.

La croissance accélérée

A

C’est à ce moment que nous connaissons une sorte de révolution industrielle. Une infrastructure industrielle avait été mise en place entre 1850 et 1900, et c’est de 1900 à 1929 que nous connaissons une croissance accélérée.

Deux facteurs expliquent cette croissance : la main-d’œuvre abondante et la Première Guerre mondiale (1914-1918) qui favorise l’apport massif de capitaux.

Nous assistons alors à un essor démographique; la population du Québec est en hausse de 21 % entre 1900 et 1910, alors que Montréal triple sa population. Le Canada passe dans les rangs des pays industrialisés.

L’industrie légère axée sur la production de biens de consommation domine, suivie de l’industrie lourde. On observe l’apparition des industries issues de l’exploitation de nos richesses naturelles et du développement de l’hydro-électricité, soit les industries des produits chimiques, de l’aluminium et des pâtes et papier.

L’apport massif de capitaux provient essentiellement des Américains, et c’est ainsi qu’ils vont contrôler l’essentiel des nouvelles industries : la production automobile, la production des appareils électriques, l’industrie pétrolière et les pâtes et papier.

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13
Q

Énumérez les faits marquants de chacune des six grandes périodes de l’histoire économique du Québec et décrivez, pour chacune d’elles, l’évolution des quatre grands secteurs de l’économie : l’agriculture, les richesses naturelles, la structure industrielle et l’État.

La Grande Dépression

A

En 1929, le krach boursier de New York provoque une crise à la fois commerciale, financière et monétaire entraînant une chute des prix, des faillites et la dévaluation des monnaies. L’ensemble de la production est touché, le chômage connaît une hausse spectaculaire et les revenus baissent.

Des mesures gouvernementales facilitent l’installation des chômeurs sur de nouvelles terres. Notre agriculture, peu dépendante des marchés extérieurs, est à l’abri de cette crise.

Quant à l’exploitation des richesses naturelles, la chute des prix entraîne également une baisse importante du nombre d’emplois, et la réalisation de projets hydro-électriques d’envergure est mobilisée. Dans l’industrie, les emplois et les salaires connaissent aussi une forte chute; ces effets se font sentir plus longtemps dans l’industrie lourde que dans l’industrie légère.

Cette crise est également marquante pour l’État. Le libéralisme économique est remis en question, l’idée de la nécessité d’une intervention accrue de l’État dans l’économie fait son chemin. En 1935, la Banque du Canada est créée avec le mandat de contrôler le volume de la monnaie et du crédit, et d’orienter le niveau des taux d’intérêt.

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Énumérez les faits marquants de chacune des six grandes périodes de l’histoire économique du Québec et décrivez, pour chacune d’elles, l’évolution des quatre grands secteurs de l’économie : l’agriculture, les richesses naturelles, la structure industrielle et l’État.

La guerre de 1939-1945

A

Le retour effectif à la croissance se vit avec la Seconde Guerre mondiale. La hausse phénoménale de la production d’armement stimule l’exploitation des matières premières.

La guerre ne change pas fondamentalement le profil de la structure industrielle du Québec. Ses effets se font plutôt sentir sur le rôle de l’État canadien dans l’économie.

Le questionnement du libéralisme économique porte ses fruits et l’État s’oriente davantage vers une nouvelle stratégie interventionniste :

Loi des mesures de guerre;
création de l’assurance-chômage;
création d’un programme de sécurité sociale;
Loi de mobilisation des ressources nationales.
L’État acquiert une précieuse expérience de gestion de l’économie et, bien que le retrait de la Loi des mesures de guerre signifie l’abandon des pouvoirs exceptionnels, l’intervention étatique en matière économique et sociale se poursuivra.

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Q

Énumérez les faits marquants de chacune des six grandes périodes de l’histoire économique du Québec et décrivez, pour chacune d’elles, l’évolution des quatre grands secteurs de l’économie : l’agriculture, les richesses naturelles, la structure industrielle et l’État.

L’après-guerre

A

Les années d’après-guerre marquent l’entrée du Québec dans l’ère de la consommation de masse. Jusqu’au milieu des années 70, le Québec jouit d’une croissance rapide : la demande internationale en matières premières est en hausse, le marché interne est en pleine expansion, les salaires augmentent, l’épargne aussi, et une croissance démographique est observée.

Au milieu des années 70 survient la crise de l’énergie; une tendance au ralentissement économique se fait sentir et nous mènera, par le biais d’un processus inflationniste et d’un chômage élevé, à l’importante récession mondiale de 1982.

Au cours de cette période, l’agriculture se transforme, les fermes québécoises devenant des PME. L’exploitation des richesses naturelles connaît une progression rapide, de grands projets hydro-électriques sont menés à terme. Toutefois, à partir des années 70, des difficultés dans le secteur de la production minière entraînent la fermeture de villes spécialisées. L’apogée de l’activité industrielle prend fin au début des années 60, et la part de ce secteur dans le PIB décline, ainsi que la main-d’œuvre et les industries légères traditionnelles. On assiste alors à la montée du tertiaire, stimulée par la hausse de la demande de services qui découle de facteurs comme l’urbanisation du Québec, la consommation de masse, l’élévation du niveau de vie, la croissance démographique et l’État-providence.

Enfin, il y a accroissement du rôle de l’État. Plus particulièrement au Québec, l’État intervient davantage dans l’économie, cherchant à moderniser la structure économique et à mettre en place des structures propices à venir à bout de l’infériorité économique séculaire des Québécois francophones.

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