Cours 5 Flashcards
Quels sont les trois caractéristiques du modèle de développement du Québec, selon les auteurs?
Les auteurs du texte distinguent trois fondements au modèle de développement du Québec : l’intervention de l’État, la concertation et le nationalisme québécois.
Quelles sont, selon les auteurs, les raisons du poids important de l’État dans l’économie du Québec depuis les années 1960?
Il est expliqué à la page 12 qu’à l’origine, dans le Québec contemporain, le rôle de l’État visait à pallier à deux principales défaillances du marché : d’une part, les difficultés des entreprises québécoises à accéder à des sources de financement, et d’autre part, la faible représentation des francophones au sommet des entreprises.
Par ailleurs, les auteurs précisent qu’avant l’intervention de l’État, la main-d’œuvre francophone du Québec était victime de discrimination sur le marché du travail québécois puisqu’à la fin des années 1960, un Québécois anglophone avait un revenu près de deux fois supérieur à un Québécois francophone (page 20).
Le texte distingue deux voies de développement : une voie « par le haut » et une voie « par le bas ».
Au Québec, l’interventionnisme de l’État privilégie-t-il une voie de développement « par le haut » ou « par le bas »?
Aux pages 12 et 13, on explique que l’interventionnisme de l’État au Québec lie les deux voies de développement, ce qui en fait une particularité du Québec.
Dans les années 1960 et 1970, l’État se caractérisait par un interventionnisme qui se fondait sur une voie de développement par le haut lorsqu’il intervenait directement en créant des grands projets d’infrastructure, tels que la construction du complexe hydroélectrique de La Grande Rivière. Cette période se caractérise par une étatisation de la société.
Depuis les années 1980, il se fonde sur une voie de développement par le bas en se basant sur la concertation et en créant des incitatifs fiscaux pour inciter les entreprises à se développer. Le texte précise que « la décentralisation et la régionalisation sont des conséquences ces du processus d’adaptation de l’économie locale aux contraintes de la mondialisation » (page 14).
Comme vous le verrez dans le cours, un des objectifs économiques d’un gouvernement est de maintenir le plein emploi (c’est-à-dire le niveau d’emploi correspondant au PIB potentiel).
À la page 13, les auteurs distinguent un changement important du gouvernement dans les années 1990 pour parvenir à son objectif de création d’emplois. Quel est-il?
Le texte explique qu’« au début des années 1990, le gouvernement subventionnait directement des entreprises peu rentables ou non rentables afin qu’elles soient en mesure de maintenir leur niveau d’emploi », alors que par la suite, le gouvernement a établi des programmes de subventions afin d’inciter les entreprises à améliorer leur productivité.
Ce changement est conforme au fait que « depuis les années 1980, l’objectif prioritaire de la politique économique est d’accroître la compétitivité du Québec. L’objectif du plein emploi, quant à lui, découlerait de la compétitivité de l’économie » (page 15).
On peut déduire que ce changement traduit un changement d’horizon temporel de la politique gouvernementale qui passe du court terme (agir sur les chocs conjoncturels) au long terme (agir sur les déterminants de la croissance économique). Il s’agit d’un changement de politique économique très important.
Quel est l’objectif « économique » poursuivi par les tenants du nationalisme québécois, selon les auteurs?
Le nationalisme québécois visait le rattrapage économique du Québec (page 15) et la construction d’une identité nationale.
En effet, les auteurs expliquent que « la politique économique québécoise est l’un des leviers majeurs du processus de construction nationale de la société québécoise » (page 16), ce qui montre l’importance de la question de l’économie pour comprendre le développement du Québec contemporain.
Selon les auteurs, « le Québec emprunterait ainsi des caractéristiques propres à chacun des deux types d’économie de marché […], à savoir : l’économie libérale de marché [et] l’économie coordonnée de marché… » (page 17).
Relevez les éléments de la politique économique québécoise qui se rapportent à l’économie libérale de marché et ceux qui se rapportent à l’économie coordonnée de marché.
Nous vous suggérons de faire un tableau comparatif.
ÉCONOMIE LIBÉRALE DE MARCHÉ
La concurrence sur les marchés des biens et services (p. 21)
L’absence de réglementation du marché du travail (p. 23) et la décentralisation des relations industrielles (p. 25)
La politique de l’emploi qui vise à favoriser l’employabilité et la réinsertion professionnelle des personnes sans emploi (p. 26)
Le financement direct des entreprises par le marché (et non indirect par les intermédiaires financiers) (p. 28)
Le financement de la retraite par capitalisation (p. 32)
ÉCONOMIE COORDONNÉE DE MARCHÉ
Le rôle d’actionnaire de l’État québécois (p. 22)
L’existence de normes du travail minimales et universelles relativement généreuses (p. 25)
Le développement d’instruments financiers collectifs et coopératifs (p. 28) et les sociétés d’État à vocation financière (p. 29)
L’importance des transferts aux particuliers et de l’impôt sur le revenu (p. 31) et l’assurance maladie supplémentaire (p. 32)
Pourquoi, selon les auteurs, la politique économique au Québec varie-t-elle entre libéralisme et étatisme?
Selon les auteurs, la raison en est que l’on cherche à défendre les intérêts minoritaires du Québec dans l’espace américain (page 18). Le libéralisme domine l’espace économique nord-américain; l’étatisme viserait à défendre les intérêts des Québécois francophones qui sont minoritaires dans cet espace. On peut aussi considérer que le Québec compte un nombre plus important de personnes pour qui la réduction des inégalités sociales et l’offre de services d’éducation et de santé de qualité constitue un rôle important pour l’État, justement pour réduire les inégalités sociales. Un État qui compte un nombre plus important de personnes de tendance progressiste peut avoir tendance à orienter ses politiques en ce sens, le gouvernement cherchant ainsi à rester au pouvoir.