Cours 10 Flashcards
Expliquez l’importance de l’immigration pour la future croissance du niveau de vie au Québec à partir de l’affirmation suivante tirée du document à lire :
Les faibles taux de fécondité des populations « de souche » observés au Canada et au Québec depuis les années 1960 ont fait en sorte que le maintien, sinon la croissance de la population sont largement dépendants de l’immigration (page 5).
Le texte explique que pour maintenir ou augmenter la population au Québec, et donc la population en âge de travailler, il faut recourir à l’immigration. Or, sachant que la part des travailleurs dans la population du pays est un des trois déterminants de la productivité, l’immigration jour un rôle important pour la croissance du niveau de vie au Québec dans l’avenir. Plusieurs économistes pensent toutefois que la croissance de l’immigration ne suffit pas et qu’il faut aussi innover et accroître la productivité malgré tout.
En utilisant les tableaux 2A et 2B, comparez la situation des résidents « de souche » avec celle des immigrants sur le plan la formation universitaire.
Les tableaux 2A et 2B montrent que les immigrants sont plus scolarisés que les résidents dits de souche, et que cette différence s’accentue si l’on considère la différence d’âge. En effet, en 2006, si l’on considère les personnes âgées entre 25 et 34 ans résidant au Canada, 40 % des immigrants détenaient un diplôme universitaire alors que seulement 25,2 % des résidents nés au Canada détenaient un diplôme universitaire. D’un autre point de vue, si l’on considère les personnes âgées entre 25 et 64 ans vivant au Canada, ce sont 32,3 % des immigrants qui avaient un diplôme universitaire, contre 25,2 % pour ceux nés au Canada. La formation est un des critères de sélection des immigrants, ce qui permet d’expliquer ces différences.
Sachant que le capital humain est directement corrélé au niveau d’étude, quel principal avantage le Québec tire-t-il de cette situation?
Suggestion de réponse : de cette manière, le Québec (comme le Canada) peut profiter d’une main-d’œuvre productive sans avoir eu à investir dans la formation de ces personnes, pourvu qu’elles trouvent un emploi, bien sûr.
À partir des connaissances acquises jusqu’ici, présentez les perspectives de croissance du niveau de vie au Québec.
Éléments de réponse :
La croissance du niveau de vie dépend principalement de trois facteurs : la productivité du travail, la part des travailleurs dans la population du pays et le temps de travail moyen par travailleur. Le facteur le plus déterminant est la productivité du travail et celle-ci dépend aussi d’autres facteurs comme la technologie et l’organisation du travail dans les entreprises.
Sachant qu’au Québec, la part des travailleurs dans la population tend à diminuer, pour maintenir le niveau de vie des Québécois, il faut augmenter la productivité. Pour ce faire, le Québec peut agir sur l’investissement en capital physique (achat d’équipements et de technologies performantes), l’investissement en capital humain (éducation et formation) et l’investissement en recherche et développement.
Concernant les investissements en capital humain (c’est-à-dire la formation de la main-d’œuvre), le Québec est moins performant que ses voisins. Par conséquent, on devrait investir davantage dans la formation, dans les établissements d’enseignement notamment, afin de s’assurer que la productivité augmente et rattrape celle de ses voisins.
Nous avons vu que le niveau d’investissement en capital physique au Québec est aussi moins élevé que chez ses voisins. Par conséquent, on doit s’attendre encore ici à ce que la productivité du travail au Québec augmente moins vite que celle de ses voisins.
Concernant la recherche et développement, le Québec est plutôt performant du fait du régime fiscal très favorable mis en place au Québec, ce qui laisse présager une augmentation de la productivité dans le futur.
Finalement, le Québec possèderait deux atouts selon ces auteurs : ses richesses minières (mais elles sont tributaires des cours mondiaux et ne sont pas toujours suffisamment transformées sur place) et les immigrants, car ils ont généralement un niveau de formation – donc, un capital humain – supérieur à celui des Québécois dits « de souche ». Encore faut-il qu’ils aient aussi une expérience pertinente et qu’ils réussissent à se placer en emploi.
Le texte montre aussi que le Québec connaît des difficultés à conserver les travailleurs sur son territoire, puisque les provinces de l’Ontario et de l’Alberta sont parfois plus attrayantes sur le plan de l’emploi, et certains immigrants vont s’y déplacer.