Cours 12 Flashcards
ierre Gouin (2013). « Réflexion sur les fondements d’une politique industrielle pour le Québec », publié par l’Institut de recherche en économie contemporaine.
Quel est l’objectif visé par l’auteur dans ce texte?
L’auteur s’oppose à « l’idéologie néolibérale » et appelle à une politique publique concertée pour améliorer la situation économique du Québec.
Il souhaiterait la mise en place d’une politique industrielle nationale qui optimise les ressources et permettrait de maximiser la richesse du Québec. Cette politique serait coordonnée par le gouvernement québécois.
Pour ce faire, l’auteur souhaite identifier les avantages comparatifs du Québec afin de discerner les secteurs à forte valeur ajoutée dans lesquels le Québec pourrait se spécialiser.
Quels sont les principaux produits exportés et importés au Québec?
D’après le tableau 3, page 12 du document, les surplus commerciaux significatifs du Québec proviennent des métaux communs (9 598 millions de dollars), de la pâte de bois, papier et édition (4 479 millions de dollars). Ce sont des produits peu transformés et à faible valeur ajoutée.
Le déficit du Québec provient essentiellement de produits minéraux (13 412 millions de dollars); cette catégorie recouvre principalement le pétrole brut importé de l’extérieur du Canada, les machines, appareils et équipements (5 723 millions de dollars), le matériel de transport (4 927 millions de dollars) et les produits industriels chimiques et pharmaceutiques (3 886 millions de dollars). Hormis les produits minéraux, ce sont des produits transformés et à forte valeur ajoutée.
Par ailleurs, ce déficit commercial du Québec provient des partenaires internationaux et non des autres provinces et territoires canadiens.
Rappels :
Le terme « surplus » signifie que les recettes (ici les exportations) sont supérieures aux dépenses (ici, les importations).
Le terme « déficit » signifie que les recettes (ici les exportations) sont inférieures aux dépenses (ici, les importations).
Quel objectif l’auteur vise-t-il en distinguant les ressources naturelles, renouvelables ou non, et les ressources humaines, plus ou moins spécialisées (page 13)?
L’auteur vise à discuter des ressources (financières, naturelles ou humaines) qui ne sont pas facilement mobiles (c’est-à-dire qui ne peuvent pas être facilement transportées d’un point A à un point B), ce qui n’est pas le cas des capitaux financiers dont il discute.
De cette manière, il peut identifier les ressources dans lesquelles le Québec peut investir sans risquer de perdre ses investissements du fait de leur faible mobilité (c’est-à-dire que ça va rester au Québec). L’idée sous-jacente est donc que le gouvernement effectue ou stimule les investissements dans des ressources locales qui sont peu mobiles afin de s’assurer que ces investissements restent au Québec.
Quelles sont les principales évolutions du commerce extérieur du Québec discernées par l’auteur, qui expliquent le plus l’augmentation du déficit commercial?
L’auteur note tout d’abord que la structure globale des exportations du Québec est restée sensiblement la même depuis 1988.
Un des principaux changements expliquant la baisse de la valeur des exportations du Québec concerne la catégorie des pâtes de bois et papier. On retrouve ici le problème de spécialisation du Québec mentionné dans le texte précédent. En revanche, le surplus du Québec s’est amélioré pour les métaux communs et pour les produits animaux.
Pour les importations, un des principaux changements expliquant l’augmentation du déficit est l’augmentation des importations de pétrole brut qui provient surtout de la hausse des prix. En revanche, le déficit s’est résorbé dans la machinerie et dans le matériel de transport.
Dans le cadre de sa politique industrielle nationale, quels sont les secteurs dans lesquels l’auteur recommande de faire des efforts pour se spécialiser?
Les exportations de mazout et de carburant (p. 27).
L’auteur explique que sur la base du critère de la valeur ajoutée, il ne faut pas chercher développer de façon systématique la transformation des ressources naturelles au Québec. Il recommande cependant de faire de la transformation du minerai contenant de l’argent au Québec, car le Québec exporte la matière première pour ensuite importer le produit transformé (p. 27-28).
Dans le cadre de la politique industrielle nationale, quels sont les secteurs dans lesquels l’auteur recommande de réduire la production?
L’auteur suggère d’abandonner la production de produits manufacturés standardisés et qui n’utilisent pas les ressources naturelles et géographiques du Québec, comme les produits en caoutchouc, en plastique et les produits chimiques ainsi que l’assemblage de véhicules automobiles (p. 26-27).