Cours 7 - Troubles des conduites alimentaires et de l'ingestion des aliments Flashcards

1
Q

Définir

Le continuum des troubles de conduites alimentaires

A

Les comportements alimentaires s’étendent sur un spectre progressif se définissant comme suit :
-Pas de comportement alimentaire problématique (écoute des signaux de faim et de satiété du corps, image corporelle positive)
-Les comportements alimentaires problématiques (régimes alimentaires, compulsions et image corporelle négative)
-Les troubles des conduites alimentaires et de l’ingestion des aliments

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2
Q

Quels sont les troubles des conduites alimentaires qui ont un diagnostic mutuellement exclusifs?

A

L’anorexie, la boulimie et l’accès hyperphagique.
Pas le cas pour le pica.

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3
Q

Qu’est-ce qui a été ajouté dans le DSM-V quant aux troubles des conduites alimentaires?

A

Le trouble accès hyperphagiques

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4
Q

Vrai ou Faux

La présentation symptomatique des troubles des conduites alimentaires présentent une forte homogénéité

A

Faux, c’est le contraire

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5
Q

À quelle autre catégorie de troubles la présentation clinique des troubles des conduites alimentaires font-ils penser et pourquoi?

A

Troubles liés à l’usage de substances (parce que p. ex., craving, consommation compulsive se retrouvent dans les deux).

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6
Q

Quels sont les différents troubles des conduites alimentaires du DSM-V-TR?

il y en a 8

A
  1. Pica
  2. Mérycisme
  3. Restriction ou évitement de l’ingestion d’aliments
  4. Anorexie mentale (restrictif ou accès hyperphagiques/purgatif)
  5. Boulimie
  6. Accès hyperphagiques (binge-eating disorder)
  7. Autre trouble de l’alimentation ou de l’ingestion d’aliments, spécifié
  8. Trouble de l’alimentation ou de l’ingestion d’aliments, non spécifié
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7
Q

Quelle est la particularité des catégories 7 et 8 des troubles des conduites alimentaires?

A

La majorité des clients s’y retrouvent parce qu’ils présentent plusieurs symptômes avec une détresse significative, mais sans rencontrer tous les critères diagnostiques

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8
Q

Quels sont les autres troubles des conduites alimentaires qui mènent à un diagnostic mais ne se retrouvent pas dans le DSM comme des catégories à part entière?

A
  1. Orthorexie (obsession de manger sainement)
  2. Bigorexie (dysmorphie musculaire : obsession en lien avec la masse musculaire. C’est une spécification de l’obsession de dysmorphie corporelle)
  3. Exercice compulsif (activité physique fréquente et excessive)
  4. Compulsion alimentaire (grignoter constamment, associé à autorégulation affective)
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9
Q

Définir

le pica

A
  • Ingestion répétée de substances non nutritives ou non comestibles, de façon continue pendant une période d’au moins 1 mois
  • P. ex., peinture, craie, cailloux, savon, cheveux
  • Prévalence: 5% des enfants d’âge scolaire
  • Peut se présenter conjointement à d’autres troubles mentaux (p. ex., spectre de la schizophrénie et de l’autisme, trouble du développement intellectuel)
  • Peut être associé à une déficience en vitamines ou minéraux
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10
Q

Définir

le méricysme

A
  • Régurgitation répétée de nourriture qui survient après un repas pendant une période d’au moins 1 mois
  • Nourriture peut être remâchée, ravalée ou recrachée
  • Prévalence: 1-2% des enfants d’âge scolaire
  • Peut apparaître à partir de 3 à 12 mois
  • Principalement chez individus avec trouble du développement intellectuel
  • Semble avoir une fonction d’autoapaisement et d’auto-stimulation
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11
Q

Définir

la restriction ou évitement de l’ingestion d’aliments

A
  • manque d’intérêt pour la nourriture, évitement des caractéristiques sensorielles de la nourriture, dégoût associé à manger
  • Insuffisance des apports énergétiques et nutritifs
  • Peut être associée à une réponse conditionnelle négative associée à la nourriture (p. ex., s’étouffer ou vomir)
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12
Q

Pourquoi on prévoit une diminution des taux de troubles de l’alimentation non spécifiés?

A

Parce que les nouveaux critères du DSM-5 sont moins «sévères» dans les catégories des autres troubles de l’alimentation.

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13
Q

Citer

Les critères diagnostiques et spécifications de l’anorexie mentale

A

A. Restriction des apports énergétiques conduisant à un poids significativement bas compte tenu de l’âge, du sexe, du stade de développement et de la santé physique. Est considéré comme significativement bas un poids inférieur au poids minimal attendu.

B. Peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, ou comportement persistant interférant avec la prise de poids, alors que le poids est significativement bas

C. Altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps ayant une influence excessive sur l’estime de soi, ou déni persistant de la gravité de la maigreur actuelle

1) Spécifier le type:
Type restrictif: Pendant les 3 derniers mois, la personne n’a pas présenté d’accès récurrents d’hyperphagie (crises de gloutonnerie) ni recouru à des vomissements provoqués ou à des comportements purgatifs (c.-à-d. laxatifs, diurétiques, lavements). Ce sous-type décrit des situations où la perte de poids est essentiellement obtenue par le régime, le jeûne et/ou l’exercice physique excessif.
Type accès hyperphagiques/purgatif : Pendant les 3 derniers mois, la personne a présenté des accès récurrents de gloutonnerie et/ou a recouru à des vomissements provoqués ou à des comportements purgatifs.

2) Spécifier la sévérité actuelle :
-À partir de l’IMC
-À partir des symptômes cliniques, du degré d’incapacité fonctionnelle et la nécessité de prise en charge

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14
Q

Quels sont les critères exclus du DSM-V dans le diagnostic de l’anorexie mentale?

A
  1. Mesure de poids (comparativement au DSM-IV, inférieur à 85% du poids attendu)
  2. Aménorrhée
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15
Q

Qu’est-ce qui permet de faire le diagnostic différentiel entre l’anorexie mentale et la boulimie?

A

Dans l’anorexie, la personne est principalement dans la restriction alimentaire alors que dans la boulimie, il n’y a pas de restriction alimentaire ni un poids sous la norme habituellement.

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16
Q

Quels sont les caractéristiques générales de l’anorexie mentale?

Prévalence, comorbidité, âge d’apparition, ect.

A
  • Apparaît généralement au début ou milieu de l’adolescence, après une diète ou un épisode de stress
  • 1 H pour 10 F dans les populations cliniques
  • Très grande comorbidité avec d’autres troubles (troubles de l’humeur, anxieux, TOC, de l’usage de substances)
  • Le déni persistant des personnes qui en souffrent
17
Q

Quel est le pronostic général de l’anorexie mentale?

A
  • Rémission complète ou partielle : environ 70%
  • Durée moyenne 6-7 ans
  • Rechutes multiples (parce que le but du traitement est de restabiliser la santé physiologique par le gain de poids, or le patient a une vision déformée de son corps => rechute)
18
Q

Lister

Les critères diagnostiques de la boulimie et les spécifications associées s’il y a lieu

A

A. Survenue récurrente d’accès hyperphagiques (ou crises de gloutonnerie, binge-eating).

B. Comportements compensatoires inappropriés et récurrents visant à prévenir la prise de poids, tels que: vomissements provoqués; emploi abusif de laxatifs, diurétiques ou autres médicaments; jeûne; exercice physique excessif.

C. Les accès hyperphagiques (de gloutonnerie) et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous les deux, en moyenne, au moins 1 fois par semaine pendant 3 mois

D. L’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle

E. Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des périodes d’anorexie mentale

Spécifier la sévérité actuelle :
-À partir de la fréquence des comportements compensatoires
-À partir des les symptômes cliniques, du degré d’incapacité fonctionnelle et la nécessité de prise en charge

19
Q

Quelles sont les caractéristiques générales de la boulimie?

prévalence, pronostic, âge d’apparition, ect.

A
  • Apparaît généralement à la fin de l’adolescence ou début de l’âge adulte
  • Ratio H:F = 1:10
  • Poids normal ou surcharge pondérale
  • Pronostic : rétablissement à 70%
20
Q

Critères diagnostiques du trouble accès hyperphagiques et spécification associée

Critères A à E

A

A. Survenue récurrente d’accès hyperphagiques (ou crises de gloutonnerie, binge eating).

B. Les accès hyperphagiques (de gloutonnerie) sont associés à au moins 3 des caractéristiques suivantes :
1) Manger beaucoup plus rapidement que la normale
2) Manger jusqu’à éprouver une sensation pénible de distension abdominale
3) Manger de grandes quantités de nourriture en l’absence d’une sensation physique de faim
4) Manger seul parce que l’on est gêné de la quantité de nourriture que l’on absorbe
5) Se sentir dégoûté de soi-même, déprimé ou très coupable après avoir mangé

C. Les accès hyperphagiques (de gloutonnerie) entraînent une détresse marquée

D. Les accès hyperphagiques (de gloutonnerie) surviennent, en moyenne, au moins 1 fois par semaine pendant 3 mois

E. Les accès hyperphagiques (de gloutonnerie) ne sont pas associés aux recours réguliers à des comportements compensatoires inappropriés comme dans la boulimie, et ne surviennent pas exclusivement au cours de la boulimie ou de l’anorexie mentale

Spécifier la sévérité actuelle :
-À partir de la fréquence des accès hyperphagiques
-À partir des symptômes cliniques, du degré d’incapacité fonctionnelle et la nécessité de prise en charge

21
Q

Caractéristiques diagnostiques de l’épisode d’accès hyperphagique

A

Un accès hyperphagique répond aux 2 caractéristiques suivantes :
1. Absorption, en une période de temps limitée (p. ex. moins de 2 heures), d’une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances
2. Sentiment d’une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (p. ex. sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger, ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l’on mange, ou la quantité que l’on mange)

22
Q

Qu’est-ce qui différencie le trouble accès hyperphagique de l’anorexie mentale et de la boulimie?

A
  • ≠ anorexie mentale car absence de perte de poids
  • ≠ boulimie car absence de comportements compensatoires
23
Q

Quels sont les troubles comorbides à l’accès hyperphagique?

A
  • Comorbidité importante, surtout en comparaison avec autres troubles alimentaires
  • Troubles de l’humeur +++ et troubles liés à l’usage de substance +
24
Q

Quelle approche est la plus importante quant à l’étiologie des troubles alimentaires?

A

L’approche biopsychosociale

25
Q

Y aurait-il des facteurs biologiques aux troubles alimentaires?

A
  • Oui, mais pas encore trouvé de gènes spécifiques
  • Dysrégulation de la sérotonine comme dans troubles de l’humeur (d’ailleurs souvent comorbides)
26
Q

Quels sont les facteurs socio-culturels quant à l’étiologie des troubles alimentaires?

A
  1. Intériorisation des normes sociales du corps idéal
  2. Popularité du recours à des diètes
  3. Impact du fat talk (commentaires négatifs au sujet du poids et formes du corps)
  4. Crainte du surplus de poids et préjugés (p. ex., personnes obèses sont moins intelligentes et plus paresseuses)
  5. Renforcement positif provenant de l’extérieur lorsque minceur
  6. Thinspiration (mode de vie véhiculé par les médias sociaux et valorisant la maigreur extrême)
  7. Sites internet proanorexie (glorification de la privation volontaire de nourriture, minceur = bonheur; réseau pour obtenir conseils et appui pour perdre du poids)
27
Q

Comment sont véhiculées les normes sociales du corps idéal qui sont ensuite intériorisées?

Premier facteur socioculturel dans l’étiologie des troubles alimentaires

A

-Poids normatif affiché est nettement inférieur au poids santé
-Idéalisation du corps mésomorphique (corps musclé et mince)
-Promotion d’images irréalistes (films,
publicités, poupées, jeux vidéos)

28
Q

Quel rôle joue le genre dans l’étiologie des troubles alimentaires?

A
  • F davantage influencée (et visées?) par idéal culturel de minceur
  • F davantage valorisées par leur apparence, H pour leurs réalisations
  • MAIS! → H subissent de plus en plus de pression similaire
29
Q

Que montrent les études interculturelles quant à l’étiologie des troubles alimentaires?

A
  • Forte composante culturelle dans la formation de l’image idéale du corps qui diffère selon les cultures
  • TA surtout présents dans les cultures industrialisées, occidentales (Canada, États-Unis, Australie, Europe)
  • MAIS! ↑ des troubles des conduites alimentaires dans les cultures non occidentales
30
Q

Expliquer

Approche cognitive-comportementale quant à l’étiologie des TA

A
  • Histoire personnelle de l’individu
  • Renforçateurs puissants : privation de nourriture et perte de poids qui diminuent l’anxiété, sentiment de contrôle, valorisation externe
31
Q

Quels traits de personnalité participent aussi dans l’étiologie des troubles alimentaires

A
  • Trait de personnalité : émotivité négative (névrosisme)
  • Perfectionnisme
    -Vers soi : impression de s’imposer des normes strictes à respecter
    -Prescrit par autrui : impression qu’autrui impose des normes strictes à respecter
    -Image de perfection comme réaction défensive contre le sentiment d’imposteur
    -«Surconsience» de soi en public, préoccupation excessive de l’image projetée (rappelle le trouble de l’anxiété sociale)
32
Q

Quelles sont les caractéristiques des profils des personnes souffrant de TA?

il y en a 8

A
  1. Désir de minceur
  2. Boulimie
  3. Insatisfaction envers son corps
  4. Sentiment d’inaptitude
  5. Perfectionnisme
  6. Méfiance interpersonnelle
  7. Faible Conscience intéroceptive
  8. Peur de la maturité
33
Q

En quoi consiste les traitements pour l’anorexie mentale?

A
  • Difficile à traiter et exige un suivi sur le long cours
  • Olanzapine
  • Dentistes réfèrent (pour la boulimie aussi)
  • Hospitalisation pour augmenter graduellement ingestion de nourriture
  • 2 volets au traitement :
    -Objectif 1: gagner du poids → hospitalisation permet d’éviter complication médicale et décès ou suivi avec psychologues «spécialisés» qui monitorent le poids
    -Objectif 2: maintien à long terme du gain de poids
  • Travailler le besoin extrême de contrôler l’alimentation en explorant le besoin/manque de contrôle dans les différentes sphères de vie
  • Travailler la tendance à juger sa valeur en fonction de son apparence en générant d’autres cibles d’accomplissement
  • Psychothérapie familiale et coaching parental
    -Les parents sont des agents de changement mais ne sont pas à blâmer
34
Q

Décrire

La mécanique de fonctionnement de la boulimie?

A

Mode d’alimentation rigide (quantité de nourriture à ingérer, types d’aliments à consommer, moments pour manger) => vulnérabilités physiques et émotionnelles (avoir faim ou éprouver des émotions désagréables) => écarts dans l’alimentation => accès hyperphagique inévitable avec sentiment de dégoût et de honte => comportements compensatoires déclenchés => affect négatif, mauvaise estime de soi et le cycle recommence

35
Q

En quoi consiste le traitement de la boulimie?

A
  1. Remettre en question les normes sociales de beauté (= Ellis)
  2. Modifier les croyances qui incitent à se restreindre pour éviter de prendre du poids ou en réaction aux accès hyperphagiques
  3. Comprendre qu’il est possible d’avoir un poids normal sans diète/restrictions
  4. Comprendre le cycle de la boulimie
  5. Abandonner l’attitude de type «tout ou rien»
  6. Apprendre un mode d’alimentation normal: 3 repas + 3 collations par jour
  7. Déterminer les déclencheurs
  8. Manger durant les séances, apprendre la relaxation, pleine conscience
36
Q

En quoi consiste le cycle des accès hyperphagiques?

A

Frustrations, émotions difficiles à réguler => crise d’accès hyperphagique => culpabilité, colère, honte

37
Q

En quoi consiste le traitement des crises d’accès hyperphagique?

A
  1. Comprendre le cycle des accès hyperphagiques
  2. Identifier les déclencheurs (certains aliments spécifiques peuvent être des déclencheurs) : travailler la gestion émotionnelle, pleine conscience, relaxation
  3. Revoir alimentation (3 repas + 3 collations par jour)
  4. Mieux comprendre la relation au contrôle et à la perte de contrôle
  5. Travailler la reconnexion à soi (versus dissociation)
  6. Meilleur pronostic que pour boulimie