Cours 4 - Troubles obsessionnels-compulsifs et apparentés Flashcards

1
Q

Portait général du TOC

A
  • Parmi les 10 troubles les plus invalidants selon l’OMS
  • Forte comorbidité (au moins 90 % des individus souffrant d’un TOC souffrent aussi d’un autre touble : trouble anxieux 75 %, de l’humeur, du contrôle des impulsions, de l’usage d’une substance
  • Risque suicidaire très élevé : 44% idées suicidaires et 14,2 % tentatives
  • Classé auparavant comme un trouble anxieux
  • Trouble chronique
  • H = F
  • Apparaît autour de 20 ans, rarement après le début de la trentaine
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Q

Pourquoi les TOC étaient classés parmi les troubles anxieux?

A
  • Parce que les obsessions génèrent de l’anxiété
  • Les compulsions sont des réponses à l’anxiété pour la diminuer
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3
Q

Qu’est-ce qui distingue les TOC des troubles anxieux?

A
  • Les comportements répétitifs
  • Incapacité de résister aux pulsions et envies
  • Les personnes anxieuses n’ont pas de compulsion, elles sont surtout dans l’évitement
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4
Q

Quels sont les TOC et apparentés que nous étudierons?

A

TOC, obsession d’une dysmorphie corporelle, thésaurisation pathologique (syllogomanie), trichotillomanie et dermatillomanie

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5
Q

À quoi servent les catégories « autre trouble spécifié » et « trouble non spécifié »?

A

Autre trouble spécifié = symptômes du trouble sans que le seuil diagnostique ne soit atteint

Trouble non spécifié = si le clinicien décide de ne pas spécifier la raison pour laquelle les critères ne sont pas tous remplis pour un trouble donné

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6
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TOC?

A

A. Présence d’obsessions, de compulsions, ou des deux

B. Les obsessions ou compulsions sont à l’origine d’une perte de temps considérable (p. ex. prenant plus d’une heure par jour) ou d’une détresse cliniquement significative, ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

C. Les symptômes obsessionnels-compulsifs ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance ni à une affection médicale

D. La perturbation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental

Spécification :
Spécifier si:
- Avec bonne ou assez bonne prise de conscience ou insight (la personne reconnait que les croyances concernant le TOC ne correspondent certainement ou probablement pas à la réalité ou qu’elles pourraient être vraies ou fausses)
- Avec mauvaise prise de conscience ou insight (la personne pense que les croyances concernant le TOC correspondent probablement à la réalité
-Avec absence de prise de conscience ou insight (avec présence de croyances délirantes : le sujet est complètement convaincu que les croyances concernant le TOC sont vraies)

Spécifier si:
En relation avec des tics: présence des tics actuellement ou dans les antécédents du sujet

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7
Q

Définir

Obsession selon les critères diagnostiques du DSM pour les TOC

A

Obsessions définies par (1) et (2):
1. Pensées, pulsions ou images récurrentes ou persistantes qui, à certains moments de l’affection, sont ressenties comme intrusives et inopportunes, et qui entraînent une anxiété ou une détresse importante chez la plupart des sujets
2. Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, pulsions ou images, ou pour les neutraliser par d’autres pensées ou actions (c’est-à-dire en faisant une compulsion)

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8
Q

Définir

Compulsions selon les critères diagnostiques du DSM pour les TOC

A

Compulsions définies par (1) et (2)
1. Comportements répétitifs (p. ex. se laver les mains, ordonner, vérifier) ou actes mentaux (p. ex. prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible
2. Les comportements ou les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou diminuer l’anxiété ou le sentiment de détresse, ou à empêcher un événement ou une situation redoutés; cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont soit sans relation réaliste avec ce qu’ils se proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessifs

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9
Q

Vrai ou Faux

Un TOC peut se présenter sans obsession

A

Vrai

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10
Q

Quels sont les thèmes les plus courants des obsessions?

A
  • Nettoyage: obsession de contamination et compulsions de nettoyage
  • Pensées interdites ou taboues: obsessions sexuelles, agressives ou religieuses et compulsions en rapport
  • Peur de faire du mal: peur de se faire mal ou de faire mal à autrui et les compulsions de vérification en rapport
  • Symétrie: obsession de symétrie et compulsions répétitives de rangement et de comptage
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11
Q

Quels sont les types des obsessions?

A
  • Égodystones: étrangères à la personnalité de l’individu (sexuelles ou agressives)
  • Égosyntones: en harmonie avec la personnalité de l’individu
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12
Q

Qu’est-ce qui multiplie l’intensité et la fréquence des compulsions?

A
  1. Responsabilité perçue au sujet de l’événement redouté
  2. Probabilité perçue que l’événement se produise en l’absence de la compulsion
  3. Gravité perçue du malheur associé à l’absence de la compulsion
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13
Q

Quels sont les types de compulsions?

A
  1. Vérifications scrupuleuses
  2. associées à la propreté et à l’ordre
  3. Rituels mentaux
  4. Gestes répétitifs, magiques et protecteurs
  5. Action particulière effectuée avec extrême lenteur
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14
Q

Quelles sont les théories cognitives-comportementales sur l’étiologie du TOC?

A
  • Obsessions = pensées intrusives indésirables
  • Compulsions = comportements appris et renforcés par la diminution de l’anxiété/peur
  • Profil cognitif de personnes souffrant de TOC : pensées intrusives => croyances dysfonctionnelles => obsessions => compulsions => diminution de l’anxiété
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15
Q

Quels sont les facteurs bio sur l’étiologie du TOC?

A
  • Facteurs génétiques : prévalence du TOC plus élevée chez les parents d’individus qui en souffrent (10.3 %)
  • Facteurs neuroanatomiques
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16
Q

En quoi consiste le traitement du TOC dans l’approche cognitive-comportementale?

A
  1. Thérapie des évaluations cognitives (TEC)
  2. Exposition avec prévention de la réponse (EPR)
    Exposer l’individu à la situation qui provoque habituellement la compulsion
    Empêcher l’individu d’agir sa compulsion
    Partiellement efficace chez la moitié des individus avec TOC
  3. Thérapie basée sur les inférences (TBI)
    Identification et déconstruction des obsessions
    Se concentrer sur la réalité et les sens
  4. Combinaison de thérapie cognitive et comportementale
  5. Restructuration cognitive
  6. Modalités : psychothérapie individuelle, de groupe
17
Q

Quel est l’avantage des psychothérapies de groupe pour les TOC?

A

Elles permettent de faire de la psychoéducation sur le trouble, ce qui favorise la mentalisation chez le sujet

18
Q

Quel traitement est le plaus efficace pour les TOC?

A
  • TOC difficiles à traiter
  • Mais TCC supérieure à pharmaco
  • Pas de différence entre TCC+pharmaco versus TCC+placebo
19
Q

En quoi consiste le traitement du TOC dans l’approche biologique?

A
  1. ISRS
    50% des individus avec TOC n’y répondent pas
  2. Stimulation cérébrale profonde (pour cas sévères)
    Électrodes implantées directement sur certaines régions du cerveau afin de stimuler les neurones électriquement
20
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la thésaurisation pathologique?

A

A. Difficulté persistante à jeter ou à se séparer de certains objets, indépendamment de leur valeur réelle

B. La difficulté est due à un besoin ressenti de conserver les objets et à la souffrance associée au fait de les jeter

C. La difficulté à jeter des objets aboutit à une accumulation d’objets qui envahissent et encombrent les lieux d’habitation compromettant de manière importante leur fonction première. Si ces espaces sont dégagés, c’est uniquement grâce aux interventions de tiers

D. L’accumulation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants (y compris le maintien d’un environnement sans danger pour soi-même ou pour les autres)

E. L’accumulation n’est pas imputable à une affection médicale

F. L’accumulation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental

Spécifier si:
Avec acquisitions excessives : la difficulté à jeter des biens est accompagnée d’une acquisition excessive d’objets qui ne sont pas nécessaires, ou pour lesquels il n’y a pas d’espace disponible

Spécifier si :
Avec insight bon ou acceptable : l’individu reconnait que ses croyances et ses comportements liés à l’accumulation pose un problème
Avec peu d’insight : l’individu est la plupart du temps convaincu que ses croyances et ses comportements liés à l’accumulation ne posent pas problème en dépit de preuves du contraire
Sans insight ou avec croyances délirantes : l’individu est totalement convaincu que ses croyances et ses comportements liés à l’accumulation ne posent pas problème en dépit de preuves du contraire

21
Q

Qu’est-ce qui distingue le thésauriseur pathologique du collectionneur?

A

Ces derniers sont plus sélectifs, plus organisés, et la collection n’engendre pas un encombrement qui dégrade les conditions de vie

22
Q

Vrai ou Faux

Dans les versions antérieures du DSM, la TP faisait partie des TOC

A

Vrai

23
Q

Qu’est-ce qui distingue le TOC de la TP?

A
  • TP : excitation à l’idée d’accumuler et d’acquérir des objets
  • TOC : obsession envers objets entraîne détresse
24
Q

Portrait général de la thésaurisation pathologique

A
  • Associée à l’âge (affecte les personnes âgées)
  • Prévalence : 2 fois plus élevée que TOC
  • H = F
  • Universelle
  • Importance du diagnostic dimensionnel
  • Importance d’obtenir des sources d’infos différentes parce que les thésauriseurs cachent leurs troubles par honte
25
Q

Étiologie de la thésaurisation pathologique

A
  • Hypothèse du rôle des gènes
  • Facteurs cognitifs
    Traitement incorrect de l’information (difficulté à catégoriser)
    Cognitions dysfonctionnelles quant à l’importance et la signification des objets
    Attachement malsain aux objets qui semble compenser une absence d’attachement affectif à l’égard des autres
    Rumination
26
Q

Quels traitements sont appliqués à la TP?

A
  1. Pharmacothérapie
    Venlafaxine (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline)
    Plus de la moitié présentent des améliorations symptomatiques
  2. TCC
    Stratégies similaires à celles utilisées pour traiter TOC et troubles anxieux
    Exposition : mettre un terme aux acquisitions excessives et favoriser/travailler à se débarrasser d’objets
    Restructuration cognitive par rapport croyances dysfonctionnelles associées à thésaurisation
    Acquisition de nouvelles compétences : organisation, résolution de problème, prise de décisions
    Intervenant se rend chez le client pour séances d’exposition intensives
    Bonne efficacité des TCC
  3. Entretien motivationnel pour encourager l’entrée en traitement

Mais, plusieurs défis d’intervention (méfiance vis-à-vis des intervenants)

27
Q

Quels sont les critères diagnostiques de l’obsession de dysmorphie corporelle?

A

A. Préoccupation concernant une ou plusieurs imperfections ou défauts perçus dans son apparence physique qui ne sont pas apparents ou qui semblent mineurs pour autrui

B. À un moment de l’évolution du trouble, l’individu a eu des comportements répétitifs (p. ex. vérification dans le miroir, toilettage excessif, excoriation de la peau, recherche de rassurement) ou des actes mentaux (p. ex. comparaison de son apparence avec celle d’autrui) en réponse à des préoccupations concernant son apparence physique

C. La préoccupation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

D. La préoccupation concernant l’apparence n’est pas mieux expliquée par une insatisfaction concernant le poids ou le tissu adipeux chez un individu dont les symptômes répondent aux critères diagnostiques d’un trouble alimentaire

Spécifier si :
Avec dysmorphie musculaire : l’individu est préoccupé par l’idée d’être de constitution physique trop petite ou pas assez musclée. Cette spécification est utilisée même si la personne est préoccupée par d’autres parties de son corps, ce qui est souvent le cas

Spécifier si :
Avec un insight bon ou acceptable : l’individu reconnait que ses croyances relatives à l’ODC ne sont certainement ou probablement pas exactes, ou qu’elles pourraient être vraies ou non
Avec peu d’insight : l’individu pense que ses croyances relatives à l’ODC sont probablement vraies
Sans insight ou avec croyances délirantes : l’individu est totalement convaincu que ses croyances relatives à l’ODC sont vraies

28
Q

Quelles sont les différentes théories sur l’étiologie de l’obsession de dysmophie corporelle?

A
  • Composante génétique (facteurs génétiques communs avec TOC)
  • Différences anatomiques au cerveau
  • Modèle cognitif-comportemental de l’ODC
29
Q

En quoi consistent les traitements de l’ODC?

A
  • Thérapie cognitive-comportementale brève (7-30 séances)
  • Stratégie comportementale : exposition avec prévention de la réponse
  • Stratégies cognitives avec prévention de la rechute
  • Médication
    TCC vs ISRS : traitements équivalents mais TCC présente effets plus durables
  • Complications du traitement associées à la comorbidité
  • Thérapie basée sur les inférences
30
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la trichotillomanie?

A

A. Arrachage répété de ses propres cheveux aboutissant à une perte de poils

B. Tentatives répétées de réduire ou d’arrêter l’arrachage des poils

C. L’arrachage de cheveux entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

D. L’arrachage de cheveux ou la perte de cheveux n’est pas imputable à une autre affection médicale

E. L’arrachage de cheveux n’est pas mieux expliqué par les symptômes d’un autre trouble mental

31
Q

Portait général de la trichotillomanie

A
  • Survient par brefs épisodes intermittents ou pendant plusieurs heures durant la journée
  • Honte intense associée
  • Tentative de camouflage (p. ex., chapeau, écharpe, maquillage)
  • Apparaît à l’adolescence
  • Prévalence: 1-2% (+ chez les F)
  • Comorbidité : Dépression et souvent avec la dermatillomanie
32
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la dermatillomanie?

A

A. Triturage répété de la peau aboutissant à des lésions cutanées

B. Tentatives répétées pour diminuer ou arrêter le triturage de la peau

C. Le triturage de la peau entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

D. Le triturage de la peau n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affection médicale

E. Le triturage de la peau n’est pas mieux expliqué par des symptômes d’un autre trouble mental

33
Q

Quelles sont les théories quant à l’étiologie de la trichotillomanie et de la dermatillomanie?

A
  • Facteurs génétiques
  • Facteurs neuroanatomiques
  • Comportements déclenchés par affects négatifs et visant à les atténuer (enjeux de régulation émotionnelle), donc renforcement négatif
  • Frustration et ennui = déclencheurs
34
Q

Quels sont les traitements en place pour la trichotillomanie et la dermatillomanie?

A
  • Technique de renversement des habitudes: remplacer le comportement problématique par un comportement alternatif, moins «perturbant»
  • Pharmacologique: certains médicaments permettraient une réduction symptomatique