Cours 6 L’état de stress post-traumatique / La croissance post-traumatique Flashcards

1
Q

État de stress aigu (ESA)

A
  • Désigne la réaction immédiate d’une personne à la suite d’un facteur de stress physique et psychique exceptionnel.
    • Auparavant, on parlait d’état de choc.
    • La phase d’impact immédiat.
    • Phase la plus intense des réactions.
    • La vie quotidienne est bouleversée, les émotions sont souvent vives et soutenues.
  • La survenue et la gravité de l’ESA dépendent de facteurs individuels et de la capacité de la personne à composer avec la situation.
  • Semblable à l’ÉSPT (événement traumatique)

ET

9 symptômes sur 14 dans les catégories suivantes:

  • Pensées et images intrusives
  • Humeur négative
  • Dissociation
  • Évitement
  • Hyperactivité neurovégétative (sentiment d’étouffement, palpitation)
  • https://www.youtube.com/watch?v=IJMDdT24_98&t=5s
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2
Q

État de stress post-traumatique (ÉSPT)

A
  • Définition: Ensemble de symptômes persistants d’ordre physique, cognitif, émotif et comportemental touchant une victime exposée à une menace sérieuse pour sa vie, son intégrité physique et/ou psychologique ou celle d’autrui.
  • Reconnu dans le DSM en 1980.
  • 1 personne sur 10 vit un ÉSPT au cours de sa vie.
  • Survient à la suite de l’ÉSA, jusqu’à plusieurs mois après l’événement.
  • Le simple passage du temps s’accompagne rarement d’une rémission complète d’un ÉSPT.
  • Lorsque l’ÉSPT devient chronique, le taux de rémission chute radicalement.
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3
Q

Symptômes de l’ÉSPT

A

Les principaux symptômes de l’ÉSPT sont:

  • Reviviscence ou réexpérience: Revivre de façon persistante l’événement traumatique par des souvenirs ou des rêves dérangeants, ou réagir à des indices rappelant, même de loin, cet événement.Les symptômes de reviviscence consistent à revivre continuellement l’événement traumatique, jour et nuit, sous forme de souvenirs intrusifs, d’épisodes de flash-back et de cauchemars relatifs à l’événement.
  • Évitement: La victime évite tout stimulus associé au traumatisme (évite ce qui réactive le souvenir du traumatisme), évitement souvent associé à une diminution des activités, un détachement des autres et une incapacité à se projeter dans le futur. Les symptômes d’évitement consistent à éviter tout ce qui rappelle l’événement traumatique. La victime peut faire d’énormes efforts et élaborer des stratégies compliquées pour éviter de penser à l’événement .(malgré les symptômes de reviviscence susmentionnés), d’en parler ou de se trouver avec des gens ou des objets susceptibles d’éveiller des souvenirs traumatiques. Cet évitement se rapproche de l’évitement phobique.
  • Altérations cognitives-émotionnelles: Les conduites d’évitement sont accompagnées d’un « émoussement émotionnel » qui se caractérise par des comportements de retrait ou de désinvestissement dans ses relations avec autrui, altérations négatives persistantes dans les cognitions et l’humeur. Regroupent une multitude de sentiments, notamment un sentiment incessant et déformé de blâme envers soi-même ou autrui, des sentiments d’aliénation ou d’isolement, une baisse d’intérêt marquée pour des activités normales et l’incapacité de se rappeler des éléments clés de l’événement.
  • Activation neurovégétative: Se manifeste par des difficultés de sommeil, des explosions de colère, des difficultés de concentration, des sursauts exagérés. la réactivité signifient que la victime ressent une tension physique (musculaire) et émotionnelle. Cette tension se manifeste souvent par une réaction de lutte. Elle est marquée par un comportement agressif, imprudent ou autodestructeur. Par exemple, la victime est constamment sur ses gardes, même en l’absence de tout risque imminent. La victime peut également souffrir d’insomnie et d’irritabilité et avoir du mal à se concentrer.
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4
Q

ÉSPT: Critères diagnostiques
DSM-V (2013)

Critère A (page 80)

A

Critère A

La personne a été exposée à un ou plusieurs des événements suivants:

  • Mort ou menace de mort
  • Blessure grave ou menace de blessure grave
  • Agression sexuelle ou menace d’agression sexuelle

De l’une ou plusieurs des façons suivantes:

  • Vivre l’événement ou les événements soi-même
  • Être témoin d’un tel événement
  • Apprendre que l’événement s’est produit à un proche ou à un parent
  • Vivre une exposition répétée ou extrême aux détails aversifs de l’événement
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5
Q

ÉSPT: Critères diagnostiques
DSM-V (2013)

Critère B

A

Critère B

L’événement est constamment revécu.

  • Souvenirs envahissants et répétitifs provoquant un sentiment de détresse.
  • Rêves répétitifs et pénibles à propos de l’événement.
  • Impression ou agissements soudains, comme si l’événement traumatique allait se reproduire (flashbacks).
  • Présence d’un sentiment intense de détresse quand le sujet est exposé à des événements lui rappelant ou symbolisant l’incident.
  • Réactivité physiologique lors de l’exposition à des indices internes ou externes pouvant évoquer ou ressembler à un aspect de l’événement traumatique (Structure de la peur de Foa).
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6
Q

ÉSPT: Critères diagnostiques
DSM-V (2013)

Critère C

A

Critère C

Le besoin persistant d’éviter des stimuli associés au traumatisme:

  • Efforts pour éviter les pensées, les sentiments ou les conversations associés au traumatisme.
  • Efforts pour éviter les activités, les endroits ou les gens qui éveillent des souvenirs du traumatisme.
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7
Q

ÉSPT: Critères diagnostiques
DSM-V (2013)

Critère D

A

Critère D

Les altérations cognitives-émotionnelles qui n’existaient pas avant le traumatisme:

  • Incapacité à se rappeler d’un aspect important de l’événement.
  • Perceptions négatives, persistantes et exagérées de soi, des autres, ou du monde.
  • Blâme persistant exagéré de soi ou des autres quant aux causes ou conséquences de l’événement.
  • État émotif négatif envahissant (ex. peur, horreur, colère, culpabilité ou honte).
  • Perte d’intérêt ou de participation marquée pour des activités importantes.
  • Sentiment de détachement émotionnel ou d’éloignement des autres.
  • Incapacité persistante à ressentir des émotions positives (ex. amour, joie).
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8
Q

ÉSPT: Critères diagnostiques
DSM-V (2013)

Critère F,G,H

A

Critère F

  • Les symptômes B, C, D et E persistent pendant au moins un mois.

Critère G

  • La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

Critère H

  • Les troubles ne peuvent pas être attribués à une prise de médicaments, d’abus de substances psychotropes ou à une maladie.
    https: //trauma.criusmm.net/category/temoignages/
    https: //www.youtube.com/watch?v=j7RmsHTgEXQ : Héros sour le choc
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9
Q

ÉSPT: Critères diagnostiques
DSM-V (2013)

Critère E

A

Critère E

Présence de symptômes persistants traduisant une activation neurovégétative non-existante avant le traumatisme:

  • Endormissement difficile ou sommeil interrompu.
  • Irritabilité, excès de colère, agressivité verbale/physique.
  • Comportements imprudents ou auto-destructeurs.
  • Difficultés de concentration.
  • Hypervigilance.
  • Réactions de sursaut exagérées.
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10
Q

Facteurs de prédisposition à l’ÉSPT

A

OUI MAIS AUSSI… Facteurs de protection

Facilitent la compétence sociale, l’autonomie et la résilience.

Exemples:

  • Sens de l’humour
  • Milieu familial adéquat
  • Confiance en soi
  • Climat chaleureux
  • Forte image de soi
  • Leadership au travail
  • Compétence sociale
  • Aptitudes à résoudre des problèmes

Facteurs de vulnérabilité / risque

Présence de fragilités personnelles, familiales ou sociales. Nuisent à la résilience et à la résolution de problèmes.

Exemples:

  • Consommation drogues/alcool
  • Famille dysfonctionelle
  • Pauvreté
  • Problèmes de santé mentale
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11
Q

Facteurs de prédisposition à l’ÉSPT

Les facteurs pré-traumatiques

A

Les facteurs pré-traumatiques

  1. Les particularités spécifiques des victimes
    - Âge
    - Statut
    - Niveau d’éducation
    - Antécédents d’abus dans l’enfance
    - Ses réactions émotionnelles et physiques
    - Ses échecs et réussites antérieurs
    - Etc.
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12
Q

Facteurs de prédisposition à l’ÉSPT

Facteurs péri-traumatiques

A

Facteurs péri-traumatiques

  1. Les caractéristiques de l’événement en soi

- La gravité objective et subjective du crime

  • La peur de mourir
  • La perte de pouvoir
  • Les liens entre la victime et l’agresseur
  • Les conséquences qui en découlent.
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13
Q

Facteurs de prédisposition à l’ÉSPT

Facteurs post-traumatiques

A

Facteurs post-traumatiques

  1. Les aspects de l’environnement de la victime (post-traumatiques)
    - Soutien social perçu et reçu
    - La cohésion de la famille
    - L’accessibilité des ressources
    - Les événements stressants ultérieurs au crime

(Guay, Marchand, 2006)

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14
Q

Facteurs de prédisposition à l’ÉSPT
TRAJECTOIRE ADAPTATIVE

A
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15
Q

Le traumatisme vicariant

A
  • Deux psychologues: Laurie Pearlan et Karen Saatvine dans les années 90.
  • Causé par le matériel traumatique apporté par la clientèle.
  • Peut développer des symptôme s’apparentant à l’état de stress post-traumatique:
    • Reviviscence
    • Évitement
    • État d’alerte
  • À force d’écouter des récits, jour après jour, à propos d’expérience de violence.
  • Changement permanent, subtil ou marqué, de la perspective personnelle, politique, spirituelle et professionnelle.
  • Comment s’en protéger?
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16
Q

La résilience

A
  • Largement médiatisé à la suite du livre “Un merveilleux malheur” de Boris Cyrulnik.
  • La résilience est la capacité qu’ont certains enfants à triompher des différents traumatismes qu’ils ont subis : deuil précoce, abandon, maltraitance, violence sexuelle, guerre, etc…
  • Désigne l’aptitude d’un corps à résister à un choc. Appliquée aux sciences sociales, cela signifie : « La capacité à réussir à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d’une adversité qui comporte normalement le risque grave d’une issue négative.»
  • Capacité de la personne à maintenir un équilibre malgré les difficultés.
  • (Bonanno, 2004)

Le succès de cette notion de résilience tient à son message d’espoir.

Selon B. Cyrulnik, le malheur n’est pas une destinée, rien n’est irrémédiablement inscrit, on peut toujours s’en sortir:

« La résilience, c’est l’art de naviguer dans les torrents. »

Boris Cyrulnik

17
Q

Stratégies d’adaptation négatives

A
  • Comportement d’évitement
  • Déni et aveuglement
  • Dissociation
  • Abus d’alcool et d’autres drogues
  • Confrontation: réduction cognitive de l’intérêt (rumine sur l’évènement)
  • Automutilation
18
Q

Stratégies d’adaptation positives

A
  • Résilience et croissance post-traumatique
  • Recherche d’information
  • Autocomparaison et mise en évidence des éléments positifs de la victimisation
  • Activités visant à reprendre sa situation personnelle en main
  • Activisme
  • Prendre du temps pour se rétablir
  • Adaptation axée sur l’émotion
  • Obtention d’un soutien
19
Q

Croissance post-traumatique

A

Une personne qui a été touchée par un traumatisme apprend de nouvelles stratégies d’adaptation ou acquiert un nouveau point de vue en affrontant le problème.

Les personnes qui sont animées d’une force morale trop grande peuvent rater cette possibilité, les difficultés ne les ébranlent pas.

  1. Changement dans la perception de la personne à son propre sujet.
  2. Changement dans ses rapports avec les autres.
  3. Changement de la philosophie de vie.