Cours 4 Victimographie Victimisation multiple Flashcards
Création des ESG (Enquêtes sociales générales)
- Initialement, sondages de victimisation pour mesurer la criminalité:
- Limites des données policières, judiciaires et correctionnelles.
- Limites des questionnaires de délinquance auto-révélée.
- 1967: Études qui établissent que le chiffre noir ou nébuleux excède les estimations.
- 1972: Premier sondage de victimisation aux États-Unis.
- 1982: Première enquête sociale générale au Canada.
- Approche fondée sur la victimisation auto-révélée.
- Chiffre noir = 5 X plus élevé que les chiffres de la police.
Description des ESG
- Études statistiques portant sur un échantillon représentatif d’une population.
- Objectif: Renseigner sur la nature et l’étendue de la victimisation au Canada.
- Basée sur les déclarations de la victime.
- Interview téléphonique (inclus cellulaire et sondage en ligne en développement).
Description des ESG
ESG vise 8 types de crime:
L’ESG s’intéresse aux victimes de huit types de crimes qui s’inscrivent dans deux catégories générales : les crimes contre la personne et les crimes contre les ménages.
Les crimes contre la personne visés par l’enquête sont :
- Agression sexuelle
- Vol qualifié
- Voies de fait
- Vol des biens personnels
Les types de victimisation des ménages sont :
- Introduction par effraction
- Vol des biens du ménage
- Vol de véhicules moteurs
- Vandalisme
Description des ESG
Thèmes des sondages de victimisation :
Thèmes des sondages de victimisation :
- Nature des relations entre la victime et le contrevenant.
- Consommation d’alcool et de drogues de la victime et du contrevenant lors du crime.
- Réponses des victimes (résistance).
- Mesures prises par la victime pour se protéger.
- Renseignements concernant les activités sociales des victimes.
- Informations relatives aux motifs de dénonciation du crime ou de non-dénonciation.
- Motifs pour se tourner vers le système de justice ou refuser de le faire.
- Impact émotionnel du crime.
- Groupes spécifiques ou problématiques particulièrement ciblés, etc.
La plus récente ESG:
- Environ aux 5 ans.
- Collecte de données: Janvier 2014 à Janvier 2015.
- Échantillon de 79 000 ménages et de 33 127 répondants.
- Taux de réponse de 52,9%.
- On demande aux répondants qui déclarent avoir été victimes d’un de ces crimes au cours des 12 mois précédents de fournir des précisions sur chaque incident. Par exemple, on s’informe de l’endroit où le délit est survenu et de ses conséquences pour la victime. On demande aussi à la victime si elle connaissait le contrevenant et si l’incident a été signalé à la police.
Risques de victimisation
- Un peu moins de 1 Canadien de 15 ans et plus sur 5 a déclaré avoir été victime de l’un des 8 crimes mesurés dans le cadre de l’ESG (diminution).
- Un peu moins du tiers (1 sur 3) des Canadiens ont déclaré avoir subi une forme ou une autre de mauvais traitements de la part d’un adulte avant l’âge de 15 ans.
- Les personnes ayant subi des mauvais traitements durant l’enfance ont affiché un taux de victimisation avec violence qui était plus du double que celui observé chez les personnes n’ayant pas subi de tels traitements.
Risques de victimisation: sexe
- Risque selon femmes et hommes
- Historiquement: Plus élevé pour les hommes.
- Dernier ESG: Plus élevé pour les femmes.
- Femmes: Risque plus élevé pour agression sexuelle.
- Taux semblables pour les vols de biens personnels.
Les premières enquêtes sur la victimisation indiquent que les hommes sont plus souvent victimes que les femmes (Fattah, 1991). Toutefois, ce constat découle en partie de la façon de mesurer la victimisation et de l’incapacité des premiers sondages à mesurer certains types de victimisation pour lesquels les femmes sont plus à risque que les hommes, notamment l’agression sexuelle et la violence dans les liens intimes.
En conséquence, les sondages subséquents tendent à indiquer que les hommes et les femmes ont globalement des taux de victimisation semblables, mais qu’ils sont victimes de crimes de types différents
Risques de victimisation: âge
- Meilleur élément prédictif de la victimisation parmi les caractéristiques socio-démographiques.
- Le fait d’être jeune était le principal facteur contribuant au risque de victimisation avec violence.
- Sommet chez les personnes de 15 à 24 ans, puis diminue graduellement avec l’âge
- Comparativement au groupe des aînés, le groupe des jeunes a 21X plus de risques d’être victime d’un crime violent et 9X plus d’être victime d’un vol de biens personnels.
- Enfants et personnes âgées ??? (76% des 2-17 ans selon le Juvenile victimization survey).
Risques de victimisation:
orientation sexuelle
- Les personnes qui ont une orientation sexuelle autre qu’hétérosexuelle affichent des taux de violence plus élevés que les personnes qui se disent hétérosexuelles.
Risques de victimisation: état civil
- Taux plus élevés pour les célibataires quant aux victimisations contre la personne.
- Célibataires = 5X + de victimisations que les personnes veuves.
- Célibataires = 2X + de victimisations que la population générale.
- 2e taux plus élevé pour les personnes séparées et divorcées quant aux victimisations contre la personne.
- Mais plus élevé que les célibataires si on exclut la question de l’âge.
- Taux des personnes en union libre = Plus élevés que les personnes mariées pour victimisation.
- Cependant, cette disparité peut également être associée à l’âge et au mode de vie, car les célibataires ont t endance à être plus jeunes et à sortir davantage que les gens mariés.
Risques de victimisation: Revenu
Victimisation avec violence:
- Taux plus élevés pour les personnes à faible revenu (double).
- Les personnes ayant des antécédents d’itinérance (par exemple, celles qui ont déjà dû vivre chez quelqu’un ou dans leur voiture parce qu’elles avaient nulle part d’autre où aller) affichent un taux de victimisation avec violence plus élevé que celles qui n’ont pas de tels antécédents (Perreault, 2015).
Victimisation contre les biens:
- Taux moins élevés pour les personnes à faible revenue.
- Taux plus élevés pour les personnes avec des revenus élevés.
Les personnes ayant un revenu annuel inférieur à 20 000 $ s’exposent à un risque de victimisation avec violence plus grand que celles dont le revenu est plus élevé, mais elles sont moins susceptibles que ces dernières d’être victimes de vol de biens personnels (Perreault et Brennan, 2010).
Risques de victimisation:
occupation
- Taux plus élevés pour les victimisations contre la personne:
- 1er: Étudiants Cependant, ce phénomène peut aussi avoir un lien avec l’âge, car les étudiants ont tendance à se situer dans le groupe des 15 à 24 ans, qui, comme nous l’avons vu, est associé à un taux de victimisation relativement élevé. Et style de vie
- 2e: Sans emploi
- Plus faibles: En emploi
- Occupations en lien avec l’âge (variable indirecte).
- Emplois liés aux risques de victimisation: …
Risques de victimisation:
Type d’emploi
Emplois liés à la victimisation (pas en ordre):
- *Infirmières (urgences et unité de soins psychiatriques), ambulanciers et professionnels de la santé.
- Emplois liés aux services sociaux (victimisation vicariante, clientèle problématique).
- Chauffeurs de taxi (vol qualifié, homicide), chauffeurs d’autobus.
- Emplois liés à l’application de la loi (voies de fait et homicide).
- Emplois liés au service à la clientèle, aux plaintes, commerces au détail (préposés de stations-service), restauration (bars).
- Bijoutiers, agents immobiliers, etc.
Risques de victimisation:
Autochtones
- Taux de victimisation toujours plus élevés que chez les non-autochtones.
- Victimisation avec violence.
- Femmes autochtones: Taux plus élevés
- Agression sexuelle
- Violence familiale et conjugale
- Homicide
- L’héritage des pensionnats indiens au Québec (26 minutes)
- https://www.youtube.com/watch?v=4sZaoLiv934
Au Canada, les femmes autochtones sont particulièrement susceptibles d’être des victimes. Elles affichent un taux de victimisation avec violence presque trois fois plus élevé que les femmes non autochtones. En particulier, les femmes autochtones risquent davantage d’être victimes de violence conjugale que les femmes non autochtones. De plus, elles sont plus susceptibles de subir des blessures dans le contexte de leur victimisation, de craindre pour leur vie et d’être victimes de violence psychologique et d’exploitation financière. Pourtant, malgré le haut degré de violence qu’elles vivent, il semble que les femmes autochtones ressentent moins de stress au quotidien que les femmes non autochtones (Brennan, 2011).
Risques de victimisation: Lieu
- Nord rural (Autochtones).
- Terre-Neuve-et-Labrador et le Québec ont enregistré les taux de victimisation avec violence les plus faibles, alors que le Manitoba a affiché le taux le plus élevé en 2014.
- Les résultats de ces enquêtes révèlent que les taux de victimisation sont plus élevés dans les territoires que dans les provinces
- Concentration spatiale / exception spatiale
- Habitants des centres urbains ou de milieux ruraux?
- Tous les types de victimisation.
- Plus de densité de population, plus le taux est élevé. Chercher de l’aide est plus facile dans le milieux urbain. Plus de stigmatisation dans les milieu ruraux.