Cours 4 Victimographie Victimisation multiple Flashcards

1
Q

Création des ESG (Enquêtes sociales générales)

A
  • Initialement, sondages de victimisation pour mesurer la criminalité:
  • Limites des données policières, judiciaires et correctionnelles.
  • Limites des questionnaires de délinquance auto-révélée.
  • 1967: Études qui établissent que le chiffre noir ou nébuleux excède les estimations.
  • 1972: Premier sondage de victimisation aux États-Unis.
  • 1982: Première enquête sociale générale au Canada.
  • Approche fondée sur la victimisation auto-révélée.
  • Chiffre noir = 5 X plus élevé que les chiffres de la police.
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2
Q

Description des ESG

A
  • Études statistiques portant sur un échantillon représentatif d’une population.
  • Objectif: Renseigner sur la nature et l’étendue de la victimisation au Canada.
  • Basée sur les déclarations de la victime.
  • Interview téléphonique (inclus cellulaire et sondage en ligne en développement).
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3
Q

Description des ESG

ESG vise 8 types de crime:

A

L’ESG s’intéresse aux victimes de huit types de crimes qui s’inscrivent dans deux catégories générales : les crimes contre la personne et les crimes contre les ménages.

Les crimes contre la personne visés par l’enquête sont :

  1. Agression sexuelle
  2. Vol qualifié
  3. Voies de fait
  4. Vol des biens personnels

Les types de victimisation des ménages sont :

  1. Introduction par effraction
  2. Vol des biens du ménage
  3. Vol de véhicules moteurs
  4. Vandalisme
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4
Q

Description des ESG

Thèmes des sondages de victimisation :

A

Thèmes des sondages de victimisation :

  • Nature des relations entre la victime et le contrevenant.
  • Consommation d’alcool et de drogues de la victime et du contrevenant lors du crime.
  • Réponses des victimes (résistance).
  • Mesures prises par la victime pour se protéger.
  • Renseignements concernant les activités sociales des victimes.
  • Informations relatives aux motifs de dénonciation du crime ou de non-dénonciation.
  • Motifs pour se tourner vers le système de justice ou refuser de le faire.
  • Impact émotionnel du crime.
  • Groupes spécifiques ou problématiques particulièrement ciblés, etc.
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5
Q

La plus récente ESG:

A
  • Environ aux 5 ans.
  • Collecte de données: Janvier 2014 à Janvier 2015.
  • Échantillon de 79 000 ménages et de 33 127 répondants.
  • Taux de réponse de 52,9%.
  • On demande aux répondants qui déclarent avoir été victimes d’un de ces crimes au cours des 12 mois précédents de fournir des précisions sur chaque incident. Par exemple, on s’informe de l’endroit où le délit est survenu et de ses conséquences pour la victime. On demande aussi à la victime si elle connaissait le contrevenant et si l’incident a été signalé à la police.
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6
Q

Risques de victimisation

A
  • Un peu moins de 1 Canadien de 15 ans et plus sur 5 a déclaré avoir été victime de l’un des 8 crimes mesurés dans le cadre de l’ESG (diminution).
  • Un peu moins du tiers (1 sur 3) des Canadiens ont déclaré avoir subi une forme ou une autre de mauvais traitements de la part d’un adulte avant l’âge de 15 ans.
  • Les personnes ayant subi des mauvais traitements durant l’enfance ont affiché un taux de victimisation avec violence qui était plus du double que celui observé chez les personnes n’ayant pas subi de tels traitements.
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7
Q

Risques de victimisation: sexe

A
  • Risque selon femmes et hommes
    • Historiquement: Plus élevé pour les hommes.
    • Dernier ESG: Plus élevé pour les femmes.
  • Femmes: Risque plus élevé pour agression sexuelle.
  • Taux semblables pour les vols de biens personnels.

Les premières enquêtes sur la victimisation indiquent que les hommes sont plus souvent victimes que les femmes (Fattah, 1991). Toutefois, ce constat découle en partie de la façon de mesurer la victimisation et de l’incapacité des premiers sondages à mesurer certains types de victimisation pour lesquels les femmes sont plus à risque que les hommes, notamment l’agression sexuelle et la violence dans les liens intimes.

En conséquence, les sondages subséquents tendent à indiquer que les hommes et les femmes ont globalement des taux de victimisation semblables, mais qu’ils sont victimes de crimes de types différents

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8
Q

Risques de victimisation: âge

A
  • Meilleur élément prédictif de la victimisation parmi les caractéristiques socio-démographiques.
  • Le fait d’être jeune était le principal facteur contribuant au risque de victimisation avec violence.
  • Sommet chez les personnes de 15 à 24 ans, puis diminue graduellement avec l’âge
  • Comparativement au groupe des aînés, le groupe des jeunes a 21X plus de risques d’être victime d’un crime violent et 9X plus d’être victime d’un vol de biens personnels.
  • Enfants et personnes âgées ??? (76% des 2-17 ans selon le Juvenile victimization survey).
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9
Q

Risques de victimisation:
orientation sexuelle

A
  • Les personnes qui ont une orientation sexuelle autre qu’hétérosexuelle affichent des taux de violence plus élevés que les personnes qui se disent hétérosexuelles.
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10
Q

Risques de victimisation: état civil

A
  • Taux plus élevés pour les célibataires quant aux victimisations contre la personne.
    • Célibataires = 5X + de victimisations que les personnes veuves.
    • Célibataires = 2X + de victimisations que la population générale.
  • 2e taux plus élevé pour les personnes séparées et divorcées quant aux victimisations contre la personne.
    • Mais plus élevé que les célibataires si on exclut la question de l’âge.
  • Taux des personnes en union libre = Plus élevés que les personnes mariées pour victimisation.
  • Cependant, cette disparité peut également être associée à l’âge et au mode de vie, car les célibataires ont t endance à être plus jeunes et à sortir davantage que les gens mariés.
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11
Q

Risques de victimisation: Revenu

A

Victimisation avec violence:

  • Taux plus élevés pour les personnes à faible revenu (double).
  • Les personnes ayant des antécédents d’itinérance (par exemple, celles qui ont déjà dû vivre chez quelqu’un ou dans leur voiture parce qu’elles avaient nulle part d’autre où aller) affichent un taux de victimisation avec violence plus élevé que celles qui n’ont pas de tels antécédents (Perreault, 2015).

Victimisation contre les biens:

  • Taux moins élevés pour les personnes à faible revenue.
  • Taux plus élevés pour les personnes avec des revenus élevés.

Les personnes ayant un revenu annuel inférieur à 20 000 $ s’exposent à un risque de victimisation avec violence plus grand que celles dont le revenu est plus élevé, mais elles sont moins susceptibles que ces dernières d’être victimes de vol de biens personnels (Perreault et Brennan, 2010).

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12
Q

Risques de victimisation:
occupation

A
  • Taux plus élevés pour les victimisations contre la personne:
    • 1er: Étudiants Cependant, ce phénomène peut aussi avoir un lien avec l’âge, car les étudiants ont tendance à se situer dans le groupe des 15 à 24 ans, qui, comme nous l’avons vu, est associé à un taux de victimisation relativement élevé. Et style de vie
    • 2e: Sans emploi
    • Plus faibles: En emploi
  • Occupations en lien avec l’âge (variable indirecte).
  • Emplois liés aux risques de victimisation: …
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13
Q

Risques de victimisation:
Type d’emploi

A

Emplois liés à la victimisation (pas en ordre):

  • *Infirmières (urgences et unité de soins psychiatriques), ambulanciers et professionnels de la santé.
  • Emplois liés aux services sociaux (victimisation vicariante, clientèle problématique).
  • Chauffeurs de taxi (vol qualifié, homicide), chauffeurs d’autobus.
  • Emplois liés à l’application de la loi (voies de fait et homicide).
  • Emplois liés au service à la clientèle, aux plaintes, commerces au détail (préposés de stations-service), restauration (bars).
  • Bijoutiers, agents immobiliers, etc.
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14
Q

Risques de victimisation:
Autochtones

A
  • Taux de victimisation toujours plus élevés que chez les non-autochtones.
  • Victimisation avec violence.
  • Femmes autochtones: Taux plus élevés
    • Agression sexuelle
    • Violence familiale et conjugale
    • Homicide
  • L’héritage des pensionnats indiens au Québec (26 minutes)
  • https://www.youtube.com/watch?v=4sZaoLiv934

Au Canada, les femmes autochtones sont particulièrement susceptibles d’être des victimes. Elles affichent un taux de victimisation avec violence presque trois fois plus élevé que les femmes non autochtones. En particulier, les femmes autochtones risquent davantage d’être victimes de violence conjugale que les femmes non autochtones. De plus, elles sont plus susceptibles de subir des blessures dans le contexte de leur victimisation, de craindre pour leur vie et d’être victimes de violence psychologique et d’exploitation financière. Pourtant, malgré le haut degré de violence qu’elles vivent, il semble que les femmes autochtones ressentent moins de stress au quotidien que les femmes non autochtones (Brennan, 2011).

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15
Q

Risques de victimisation: Lieu

A
  • Nord rural (Autochtones).
  • Terre-Neuve-et-Labrador et le Québec ont enregistré les taux de victimisation avec violence les plus faibles, alors que le Manitoba a affiché le taux le plus élevé en 2014.
  • Les résultats de ces enquêtes révèlent que les taux de victimisation sont plus élevés dans les territoires que dans les provinces
  • Concentration spatiale / exception spatiale
  • Habitants des centres urbains ou de milieux ruraux?
    • Tous les types de victimisation.
  • Plus de densité de population, plus le taux est élevé. Chercher de l’aide est plus facile dans le milieux urbain. Plus de stigmatisation dans les milieu ruraux.
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16
Q

Risques de victimisation:
Mode de vie

A
  • Consommation d’alcool et de drogues. Les personnes qui déclarent avoir consommé fréquemment de la drogue ou avoir bu de grandes quantités d’alcool au cours du mois précédant l’enquête sont plus susceptibles que la moyenne de déclarer aussi avoir vécu une victimisation personnelle, en particulier une victimisation avec violence.
  • Le taux de victimisation avec violence et de vol de biens personnels était plus élevé pour les personnes ayant indiqué consommer du cannabis tous les jours que pour celles qui n’avaient pas consommé de drogue au cours du mois précédant l’enquête.
  • Pour ce qui est de la distinction entre la consommation de cannabis et d’autres drogues, ce sont les répondants ayant indiqué avoir consommé des drogues autres que le cannabis au moins une fois au cours du mois précédant l’enquête qui affichent le plus haut taux de victimisation avec violence.
  • Les personnes ayant déclaré avoir eu, au cours du mois précédant l’enquête, au moins un épisode de consommation excessive d’alcool affichent un taux de victimisation avec violence de 127 incidents pour 1 000 personnes, comparativement à 58 pour 1 000 pour celles qui n’en avaient pas consommé de façon excessive.
  • Outre la victimisation avec violence, la consommation excessive d’alcool est également associée à un taux de vol de biens personnels relativement élevé.

Plus une personne sort souvent le soir, plus elle court un risque de victimisation personnelle élevé.

  • Activités à l’extérieur du domicile pendant la soirée.
  • Activités = Travail, étude, visites à des amis et dans les bars.
  • 20 activités et + par mois = 4X + de risques que moins de 10 activités par mois.
  • Lien avec tous les types de victimisation.
  • Activités liées à l’âge et autres caractéristiques socio-démographiques, mais variable indépendante.
17
Q

Pourquoi ne pas signaler
à la police?

A

67% des personnes victimes n’ont pas signalé à la police l’incident de victimisation vécu.

Les actes criminels non-déclarés:

  • Victimisation la moins déclarée, aggression sexuelle
  • Victimisation la plus déclarée, les vols
  • Jeunes déclarent moins à la police. connaissent pas leur droits, naif, rebellion contre l’autorité, veut pas snitch.

Motifs:

  • Faible valeur des biens (assurances).
  • Pas suffisamment important.
  • Police ne pouvait rien faire.
  • Réglé d’une autre façon, règlement de compte

En général, plus un incident est grave, plus il est probable qu’il sera porté à l’attention de la police.

Par ailleurs, une victime qui veut réclamer à son assureur une indemnité pour des biens volés ou endommagés est obligée de signaler le délit à la police.

en 2014, les incidents ayant causé des blessures (45 %), impliquant une arme (53 %) ou ayant donné lieu à des pertes financières d’une valeur de 1 000 $ et plus (70 %) étaient parmi les plus susceptibles d’être signalés à la police au Canada.

Pour ce qui est du type de victimisation, les vols qualifiés, les introductions par effraction et les vols de véhicules à moteur ou de leurs pièces ont été signalés à la police dans des proportions d’au moins 44 %.

En revanche, seulement 5 % des agressions sexuelles ont été signalées à la police en 2014 (Perreault, 2015). Là encore, la gravité de la victimisation joue un rôle dans la décision que prend la victime de porter plainte, tout comme certains facteurs contextuels

Ainsi, la victime est plus encline à signaler une agression sexuelle si l’agresseur lui est inconnu, si elle a subi des blessures physiques et si elle n’était pas sous l’influence d’une drogue ou de l’alcool (Wolitzky-Taylor et al. , 2011).

Les motifs qui dissuadent la victime de signaler un incident varient selon le type d’infraction ; ils ont également un lien avec les attentes de la victime à l’égard des résultats. Par exemple, 63 % des victimes de crimes

avec violence considèrent qu’il s’agit d’une affaire personnelle, 27 % ne veulent pas que le contrevenant ait des démêlés avec la justice et 18 % ont peur de représailles de la part de celui-ci (Perreault, 2015). Les victimes d’agression sexuelle qui décident de ne pas signaler l’incident sont motivées par la crainte des représailles (68 %) ou préfèrent cacher l’incident aux autres (57 %), en particulier à leur famille (59 %) (Wolitzky- T aylor et al. , 2011). Au Canada, quelque 12 % des victimes d’agression sexuelle ont déclaré ne pas avoir signalé l’incident parce qu’elles ne voulaient pas déshonorer leur famille ou la couvrir de honte (Perreault, 2015)

La crainte du système judiciaire (42 %) et le manque de preuves (51 %) sont d’autres raisons de ne pas signaler une agression sexuelle (Wolitzky- T aylor et al. , 2011).

18
Q

Limites des ESG

A
  • Excluent plusieurs types de victimisation. Pour commencer, elles ne portent que sur quelques types de victimisation. Tous les délits sans victime directe, homicides, en sont nécessairement exclus, de même que les crimes qui visent une entreprise, une institution ou un autre type d’organisation tels les crimes économiques, et ceux dont la victime est réduite au silence,telles les infractions en matière de drogue ou la collusion.
  • Problèmes de définition des comportements, limite liée à la subjectivité et limite de seuil (perception de la gravité et de la criminalité du comportement).
  • Excluent plusieurs victimes (les + vulnérables). Généralement, les enfants ne sont pas pris en compte, car le questionnaire n’est pas adapté à leur stade de développement.Les enquêtes sont souvent réalisées par téléphone, de sorte que seuls les abonnés du téléphone peuvent y participer. Ainsi, les personnes qui vivent dans un établissement pénitentiaire ou hospitalier, ou dans un foyer de transition, en sont systématiquement exclues, tout comme les personnes sans domicile fixe. La barrière linguistique peut aussi restreindre la participation de groupes tels que les immigrants de fraîche date qui ne connaissent pas la langue locale
  • Limite de temps: 12 derniers mois (téléscopage). les gens commettent souvent deux types d’erreurs : l’exagération et la sous-estimation.
  • Erreurs.
  • Analyse macrosociologique.
  • Difficultés de faire des comparaisons internationales. Chaque pays a leur propres façon de faire.
19
Q

Avantages des ESG

A
  • L’un des principaux avantages des enquêtes sur la victimisation est qu’elles nous informent des incidents criminels qui ne sont pas signalés à la police. Des recherches ont démontré que pour diverses raisons, la plupart des victimes ne portent pas plainte. Mesure optimale de l’incidence de la victimisation, au-delà des statistiques officielles et du chiffre noir.
  • Information sur les victimes ET sur les actes de victimisation (réactions, comportements, attentes et attitudes).
  • Les enquêtes de victimisation ont révélé d’autres types de criminalité: Les moins graves, mais les plus fréquents comme les crimes contre les biens, Les études étaient généralment sur les aggression sexuelles est les homicides.
  • Ont permis de modifier notre compréhension de la victimisation.
  • Aide à la prévention du crime.
  • Les enquêtes sur la victimisation nous indiquent également qui sont les victimes potentielles de la criminalité et nous aident à repérer les facteurs de risque et les groupes vulnérables.
  • Les enquêtes sur la victimisation permettent aux victimes de s’extérioriser (Aromaa, 2012 ; Van Dijk, 1999). Elles nous informent des conséquences tangibles et intangibles de la victimisation criminelle, ce qui est important pour comprendre l’impact de la criminalité sur la victime individuelle et sur la société. Les victimes ont la possibilité d’exprimer leur besoin de soutien, ce qui est important pour le développement de services à leur intention
  • Les enquêtes nous renseignent aussi sur les craintes ou les préoccupations du public à l’égard de la criminalité et sur les gestes posés après une victimisation pour éviter qu’elle ne se répète.
  • Elles mesurent les attitudes envers les autorités
20
Q

Enquête internationale sur les victimes de la criminalité (EIVC)

A

L’EIVC est une enquête normalisée conçue pour faire le suivi du volume de victimisation, des perceptions à l’endroit de la criminalité et des attitudes envers le système de justice pénale dans une perspective comparative internationale

  • Limites méthodologiques. l’EIVC repose sur des échantillons plus restreints que ceux des enquêtes nationales
  • Canadiens signalent moins le crime aux policiers.Les Canadiens ont toujours signalé moins de cas de victimisation à la police que les citoyens des autres pays qui participent à l’EIVC, et ce, pour tous les types d’incidents ciblés par l’enquête

Facteurs sociaux associés aux taux de victimisation:

  • Urbanité
  • Pauvreté (ou disparités économiques?)
  • Taux de possession d’armes, plus il y d’armes plus il y a de la violence.
  • Niveau de scolarisation des femmes, plus le taux de scolarisation est faible, plus la victimisation est élevée
21
Q

Homicide au Canada, 2014

A
  • 516 homicides au Canada en 2014 (4 de plus qu’en 2013).
  • Taux les plus faibles depuis 1996.
  • 23% des victimes sont autochtones.
  • Nombre d’homidices commis à l’aide d’une arme à feu augmente.
  • 83% des victimes connaissaient l’auteur présumé.
22
Q

Violence familiale au Canada, 2014

A
  • La violence conjugale auto-déclarée diminue dans les provinces (4% au lieu de 7% en 2004).
  • Proportions égales entre hommes et femmes pour la victimisation dans un contexte conjugal. Les hommes vont déclaré beacoup plus maintenant, moins de tabou.
  • 70% des indicents de violence conjugale autodéclarés n’ont pas été rapportés à la police.
  • Plusieurs victimes affirment avoir subi de la violence conjugale après une rupture.
  • Les formes de violence conjugale les plus graves sont plus souvent déclarées par des victimes de sexe féminin (34% contre 16% pour les hommes).
  • Les victimes de violence conjugale déclarent des effets associés au trouble de stress post-traumatique.
  • Près de la moitié des victimes de violence conjugale affirment avoir subi des mauvais traitements durant leur enfance.
  • Un quart des personnes victimes de crimes violents déclarés par la police ont été agressées par un membre de leur famille.

Tenter de prévenir les homicides conjugauxVidéo d’une durée de 6 minutes sur un protocole mis en place à Laval.

  • Mise en garde: Il s’agit d’une simulation mais qui pourrait vous toucher personnellement si vous avez déjà vécu de la violence conjugale.
    https: //www.youtube.com/watch?v=LWTnGuL8Yak
23
Q

Les meurtres de femmes au Canada en chiffres

A
  • https://www.youtube.com/watch?v=64OGEAIFJYg
24
Q

Conclusions des ESG

A
  • Rejet de plusieurs éléments des typologies des fondateurs de la victimologie dont la participation des victimes (ou limites méthodologiques?).
  • Confirmation de plusieurs éléments des fondateurs de la victimologie, dont l’homogénéité des victimes et des délinquants (caractéristiques):
    • Jeune
    • Célibataire
    • Étudiant ou à la recherche d’un emploi
    • Souvent à l’extérieur de son domicile le soir
  • Enquête de victimisation rend plus difficile la négation de la relation entre les populations de victimes et de délinquants du mouvement des femmes et l’activisme provictime.
  • Relation: Être victime amène au crime ou s’impliquer dans le crime amène à la victimisation? Oui c’est un facteur criminogène. Et s’impliquer dans le crime augmente le risque de victimisation.
25
Q

Théorie du style de vie

A

Théorie du style de vie (loisirs, activités sociales, lieux, temps) :

  • Modèle explicatif de la victimisation basé sur les caractéristiques socio-démographiques des victimes qui déterminent des rôles et des activités qui sont liés, à leur tour, à des probabilités différentielles de victimisation.
  • Les personnes qui sont les plus susceptibles d’être victimisées sont celles qui passent le plus de temps dans les lieux publics, dans les parcs et dans les rues plutôt qu’à la maison et au bureau.
  • Elles passent également plus de temps dans les lieux publics le soir et avec des personnes qui ne sont pas membres de leur famille.
  • Les jeunes sont plus vulnérables, notamment à cause de leurs activités de loisirs.
26
Q

Victimisation multiple

A
  • La majorité des victimes ne subissent qu’un seul crime.
  • Environ 5% des répondants des sondages de victimisation sont victimes de près de la moitié des crimes commis.
  • Meilleur prédicteur de la victimisation = Victimisation antérieure.
    • Ex: Victimes de vol qualifié = 9X + de risques de subir de nouveau ce crime.
    • Ex: Victimes d’agression sexuelle = 35X + de risques de subir de nouveau ce crime.
  • Le risque de victimisation multiple le plus élevé se situe après la première victimisation.
  • Fréquence de victimisation = Augmentation de l’impact du crime (variable temporelle).
  • Moins satisfaites du travail de la police. Car la plainte n’a pas prévenu une autre victimisation
  • Responsabilité des victimes vs prévention de la victimisation.
  • Prévention (sans faire peur) et rapide (24 h).
27
Q

Victimologie théorique

l’hétérogénéité du risque et la dépendance à l’événement

A

Objectif: Expliquer la variabilité des risques et la distribution asymétrique de la victimisation.Comment expliquer la revictimisation?

Deux courants principaux analysent la revictimisation:

1)Hétérogénéité du risque (signal)

Hétérogénéité (c+c) ——> (Re)victimisation

L’ hétérogénéité du risque, qu’on appelle aussi la théorie du signal (flag theory ), part de l’hypothèse que les victimes possèdent des caractéristiques ou des comportements durables, qui les exposent de façon répétée au risque de victimisation. Selon la théorie du signal, ces mêmes caractéristiques exposent les victimes au risque de victimisation et expliquent à la fois la victimisation initiale et les victimisations subséquentes.

2) Dépendance à l’événement (renforcement)

Victimisation —–> Renforcement ——–> Revictimisation

La dépendance à l’événement, également appelée la théorie du renforcement (boost theory) , suppose que rien ne distingue les victimes des non-victimes avant la victimisation initiale, mais que cet événement peut renforcer ou accroître la probabilité que la victime soit de nouveau victimisée,Autrement dit, la victimisation passée accroît le risque de victimisation future parce qu’elle rend la personne plus vulnérable qu’avant

28
Q

Victimologie théorique

3 grandes approches théoriques de l’agir criminel (page 109)

A

Ces théories considèrent la victimisation et la criminalité comme des comportements courants, opportunistes et rationnels plutôt qu’anormaux, pathologiques, sans but et irréfléchis ; elles partent de la prémisse selon laquelle les criminels ne sont pas foncièrement différents des non-criminels.En victimologie, les théories de l’exposition mettent l’accent sur les facteurs environnementaux, situationnels et catalyseurs et s’attardent à l’opportunité, aux motifs et à l’interaction entre la victime et le délinquant

  1. Les théories de l’exposition (facteurs environnementaux et situationnels)
    1. La théorie du choix rationnel: Point du vue du délinquant, le choix de la cible. Selon le cas, le délinquant pourra rationaliser son comportement en le redéfinissant, ou encore minimiser les souffrances de la victime. Les tenants de la théorie du choix rationnel estiment que les choix que font les criminels, particulièrement en ce qui concerne leur cible, dépendent en grande partie des comportements et des caractéristiques qui vulnérabilisent les victimes potentielles.
    2. La théorie des opportunités: Caractéristiques de la situation ou de l’environnement où le crime a eu lieu. met l’accent sur les occasions de commettre un crime et se penche sur les caractéristiques de la situation ou de l’environnement où le crime a lieu, plutôt que sur les caractéristiques du délinquant.Les tenants de cette théorie considèrent que la victimisation est fonction des gens et des lieux qu’on fréquente et de l’endroit où l’on vit.
    3. La théorie des activités routinières: Présence d’un délinquant motivé + cible + absence de gardien compétent.
    4. L’apprentissage social
      1. Concept de l’impuissance acquise.
      2. Les théories de l’apprentissage social postulent que la victimisation est un processus par lequel les normes, les valeurs et les comportements attendus se transmettent lors des interactions qu’a la victime avec le contrevenant, la famille, les amis ou, plus généralement, la société, les médias et les autres influences culturelle.a victimisation apprend à la victime à connaître la délinquance, mais aussi la douleur et les souffrances. Comme nous l’avons vu au chapitre 3, les victimes se sentent parfois coupables et se blâment elles-mêmes de leur victimisation. Les attributions faites par la victime sont un aspect important. Le concept d’ impuissance apprise a pour prémisse que l’exposition répétée d’une personne à des expériences douloureuses et inévitables l’amène à s’attendre à cette inévitabilité des résultats et à éprouver un sentiment d’impuissance
29
Q

Victimologie théorique

La théorie de la tension (page 113)

A

lDans sa théorie générale de la tension , Robert Agnew (1992) avance que l’accumulation de tensions ou de stresseurs accroît la susceptibilité aux émotions négatives telles que la colère et la frustration.

Le décès d’un proche, la perte d’un emploi, la maladie, le fait d’être témoin d’un acte de violence et la victimisation criminelle sont des exemples de tensions possibles.

La théorie de la tension

  • Expliquer le comportement criminel.
  • L’accumulation de tensions ou de stresseurs = colère et frustration.
  • Tensions objectives: Situations qui déplaisent à tous.
  • Tensions subjectives: Situations qui déplaisent à ceux qui les ont déjà vécues.

Victimisation= Source de tension

  • La criminalité est une réaction possible pour réduire la tension.
  • Corrélation entre criminalité (mode de vie) et victimisation.
  • L’accumulation de tensions: Influence la façon dont la personne réagit et peut l’exposer ainsi à des risques d’être à nouveau victimisée.

L’accumulation de tension crée une pression qui pousse la personne à prendre des mesures correctives ; selon Agnew, la criminalité fait partie des réactions possibles qui visent à réduire la tension. Comme nous l’avons vu dans la description des théories de l’exposition, les individus qui se livrent à des activités criminelles et adoptent un mode de vie imprudent s’exposent davantage au risque de victimisation

30
Q

Victimologie théorique

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  • Transmission de la violence:
    • Les expériences sévères d’abus ou de négligence pendant l’enfance sont associées à un risque ultérieur important de comportements parentaux abusifs marqués (Rutter, 1985).
    • Précurseur également pour le développement de comportements de violence conjugale (Temcheff et al, 2008).
  • Transmission intergénérationnelle:
    • Phénomène qui, en raison de facteurs éducatifs et psychosociologiques, se transmet d’une génération à l’autre (ex: inceste, négligence envers les enfants).
  • Victimologie développementale
    • Son objet d’étude est l’impact de la violence sur le développement psychosocial et affectif d’un enfant.
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