Cours 5 Les conséquences de la victimisation Flashcards
Différentes catégories de
personnes touchées par la victimisation
- La victime directe: Qui subit l’acte criminel.
- Les victimes indirectes: Proximité émotionnelle de la victime directe (ex: parents, frère, soeur, amis proches, etc.)
- Les victimes secondaires: Portent assistance à une victime directe, témoins d’un acte criminel, professionnels qui sont exposés de façon répétée.
- Les victimes tertiaires: Collectivité (ex: un quartier, une école, un groupe ethnique, etc.)
- Les victimes collatérales:Les membres de la famille du contrevenant forment un autre groupe identifiable. On appelle parfois ces personnes des victimes collatérales.Selon les circonstances, leur vie peut être profondément affectée par l’acte criminel, qui leur inspire un sentiment de culpabilité et de honte et peut même leur occasionner des pertes financières. Il importe de garder à l’esprit que, souvent, les victimes de violence connaissent leur agresseur
L’impact de la victimisation
3 volets différents:
1- Les sphères de l’individu qui sont touchées lors d’un traumatisme.
2- Le processus de réaction à la victimisation.
3-Les conséquences de la victimisation.
Sphères touchées à la suite
du trauma
- AFFECT (peur, impuissance,colère, etc.)
- CORPS Bouleversement chimique
- INTELLECT Les pensées de la personne lors de l’événement, ses croyances, etc.
Processus de réaction à la victimisation
1.Période de victimisation et de désorganisation
1.Période de victimisation et de désorganisation
la victimisation proprement dite, qui jette la victime dans un état de désorganisation
- Moment de l’acte criminel aux heures et jours qui suivent.
- Bouleversement et émotions exacerbées, contradictoires ou changeantes.
- Douleurs physiques, troubles du sommeil et troubles alimentaires peuvent apparaîtrent.
La réaction immédiate
Processus de réaction à la victimisation
2.Période de transition et de protection
2.Période de transition et de protection
La transition, où la victime tente de s’adapter aux émotions et aux autres effets à long terme et commence à donner un sens à sa victimisation
- Dans les semaines ou les mois (jusqu’à 6 mois) suivant le crime.
- Période d’adaptation à la victimisation (mécanismes d’adaptation, ex: consommation excessive, hyperactivité, isolement).
- Stress peut encore être intense et provoquer des émotions fortes ou contradictoires. Persistance de certaines réactions (ex: cauchemars).
- Revit l’événement subi et recherche de sens.
- Efforts nécessaires pour le fonctionnement habituel et les activités.
L’intégration
Cette étape a une importance vitale pour la réussite du rétablissement de la victime ; c’est probablement à ce stade qu’elle aura le plus besoin d’aide. Cette aide peut venir de son réseau de soutien informel (la famille et les amis) ainsi que de professionnels (les services d’aide aux victimes).
Processus de réaction à la
victimisation
3.Période de réorganisation et de résolution de problèmes Après 6 à 12 mois, parfois plusieurs années
3.Période de réorganisation et de résolution de problèmes Après 6 à 12 mois, parfois plusieurs années
- Reconstruction de sa réalité, reprise du fonctionnement, retour à l’équilibre et stabilité.
- Retour des activités quotidiennes et relations interpersonnelles habituelles.
- Retour à l’autonomie.
- Réorganisation ne signifie pas un retour à l’état précédant la victimisation.
- Intégration de la victimisation.
Le retour à l’équilibre
La réorganisation, où la personne trouve un nouvel équilibre, Dans les cas de victimisation multiple ou répétée, la victime n’a pas la chance d’atteindre cette étape et d’intégrer l’expérience à sa vie avant de retomber dans la tourmente émotionnelle d’une nouvelle expérience de victimisation (Finkelhor, Ormrod et Turner, 2007 ; Shaw, 2001)
Conséquences Physiques
- Blessures causées lors de l’aggression
- Épuisement
- Préjudices esthétiques
- Tremblements
- Perte d’appétit
- Etc …
- Troubles de sommeil
- Maux de tête
- Hypertension
- Problèmes menstruels
- Troubles respiratoires
- Problèmes digestifs, allergiques ou immunitaires
- Décès
Conséquences psychologiques
Impact du crime sur la santé mentale = Conséquences plus importantes (+ envahissantes, durables et handicapantes).
Affecte les sentiments de sécurité, de confiance et d’estime de soi.
Peut manifester:
- Peur constante
- Anxiété
- Honte
- Phobies
- Colère
- Doute de soi
- Méfiance
- Pensées répétitives
- État dépressif
- Irritabilité
- Culpabilité
- Apathie
- Idées suicidaires
- Sentiment de perte de contrôle
- Sentiment d’impuissance
- Sentiment d’ambivalence
- Etc…
Victimes directes
- La colère est l’une des réactions émotionnelles les plus courantes face au crime
- La contrariété et la confusion sont d’autres émotions fréquemment mentionnées par les victimes
- La crainte est une autre réaction courante chez les victimes.
- Le stress émotionnel a aussi une incidence physique sur les victimes. Les victimes sont toutes susceptibles d’avoir des problèmes d’insomnie, mais ceux-ci sont plus courants chez les victimes de crimes avec violence
- Dans l’ensemble, les victimes de violence sont légèrement plus enclines à être sous le choc qu’à ressentir de la colère, contrairement aux victimes de crimes contre les ménages
- La relation entre la victime et le délinquant a aussi une incidence sur la réaction à la victimisation. Les données d’enquête indiquent que dans les incidents avec violence, les personnes victimisées par un membre de la famille sont plus susceptibles de se déclarer bouleversées et désorientées
- le fait d’être victimisé par une personne que l’on connaît et en qui l’on avait confiance est plus bouleversant et engendre plus d’anxiété et de confusion que si l’on ne connaît pas son agresseur
Les victimes indirectes
- Ces personnes subissent parfois encore plus de stress que les victimes directes elles-mêmes, du fait que chez celles-ci, les stratégies d’adaptation sont pleinement activées pour faire face à la situation, tandis que les victimes indirectes ont un sentiment d’impuissance et d’inutilité
- Après la victimisation, la famille et les amis de la victime directe peuvent ressentir un surcroît de crainte et se méfier d’autrui
Les victimes secondaires
- Le fait d’être témoin d’un crime qui victimise d’autres personnes peut être une cause de stress traumatique, de colère, de tristesse et de deuil
- l’exposition répétée aux détails pénibles de l’événement traumatique peut être une source de stress et entraîner la manifestation de l’ESA et de l’ESPT.
Conséquences spirituelles, existentielles
Affecte la vision de la vie.
- Effondrement des croyances et convictions
- Modification dans les valeurs
- Vide existentiel
- Perte d’appréciation de la vie
- Perte de la foi (ou changement dans la foi ou ses pratiques)
Conséquences sociales
Difficultés à communiquer avec autrui, impression d’être incompris ou difficulté à composer avec la réaction d’autrui.
Hyperactivité ou processus de repli sur soi, de désinvestissement affectif et social:
- Retrait de certaines activités ou loisirs
- Détérioration des liens avec l’entourage
- Rupture, séparation, divorce
- Peur des contacts physiques
- Désinvestissement au travail, perte de motivation ou de rendement, limitation de ses objectifs
- Augmentation de la consommation d’alcool et de drogues
- Stimagtisation
Conséquences financières
Tous les crimes entraînent ce type de conséquences:
- Pertes directement liées au délit (objets volés, augmentation des coûts de l’assurance, etc.)
- Perte d’une partie de ses économies
- Perte de son emploi
- Perte de son domicile ou son commerce (ex. incendie criminel)
- Manque à gagner dans le cadre de ses études, entrée du marché du travail retardée
- Frais liés aux procédures judiciaires (poursuite civile)
- Frais pour se protéger
- Frais liés aux services professionnels
- Frais liés aux soins de santé, médicaments ou une incapacité
- Frais liés à un déménagement
- Frais funéraires
- Etc.
Difficulté dans le processus mental
- Pertes de mémoire
- Diminution de l’attention
- Troubles de concentration
- Confusion
- Difficulté à prendre des décisions
Répercussions sur les proches
Concept de victimisation secondaire découlant des effets de la victimisation indirecte.
- Proximité émotionnelle à la victime directe.
- Peuvent éprouver des effets cognitifs, émotionnels, sociaux et comportementaux découlant de l’acte criminel.
- Effet vicariant.
- Sentiment d’impuissance.
Facteur de protection ou
Facteur de risque?
- La reconstruction des croyances fondamentales ébranlées par la victimisation.
- L’intégration de l’acte criminel.
- Facteur de protection de l’état de stress post-traumatique.
La reconstruction des croyances
fondamentales ébranlées par la
victimisation
Quelles sont-elles?
- Le monde est bienveillant.
- Le monde est juste.
- Chaque personne possède une certaine valeur personnelle.
Alimentent le sentiment d’invulnérabilité: Confiance et sentiment de sécurité.
Se développent grâce aux soins reçus dans l’enfance.
—–>Les personnes victimes ont besoin de ces soins, de ce support pour se reconstruire.
