Cours 13B - Tolérance et Auto-immunité Flashcards
Qu’est-ce que le bris de la tolérance en immunologie ?
Le bris de la tolérance se produit lorsque le système immunitaire, normalement tolérant envers les antigènes du soi, commence à les reconnaître comme étrangers, entraînant des réponses auto-immunes.
Comment les modèles animaux contribuent-ils à l’étude de l’auto-immunité ?
Les modèles animaux permettent de comprendre les mécanismes sous-jacents de l’auto-immunité, d’étudier le rôle des cellules immunitaires et de tester de nouvelles approches thérapeutiques.
Quel est le rôle des cellules T dans les maladies auto-immunes ?
Les cellules T jouent un rôle clé dans l’auto-immunité en reconnaissant les antigènes du soi comme étrangers,
Ce qui peut entraîner une activation des réponses immunitaires et des dommages aux tissus.
Quel pourcentage de la population est affecté par des maladies auto-immunes ?
Les maladies auto-immunes affectent environ 5 à 7 % de la population.
Quels lymphocytes sont impliqués dans l’auto-immunité, et pourquoi ?
Les lymphocytes auto-réactifs circulants sont impliqués,
car ils reconnaissent et attaquent les antigènes du soi en raison de mécanismes de régulation immunitaire défaillants.
Pourquoi les mécanismes de régulation immunitaire sont-ils essentiels pour prévenir l’auto-immunité ?
Ces mécanismes permettent d’éliminer ou d’inactiver les lymphocytes auto-réactifs qui pourraient attaquer les tissus du soi.
Leur défaillance entraîne une tolérance immunitaire brisée et des réponses auto-immunes.
Quelles sont les différentes catégories de facteurs impliqués dans le développement de l’auto-immunité ? (4)
Facteurs génétiques : Variations dans les gènes du CMH (HLA I, II, III) ou d’autres gènes immunitaires.
Facteurs neuro-endocriniens : Influence des hormones sexuelles comme les œstrogènes.
Facteurs environnementaux : Agents infectieux, médicaments, pollution, produits chimiques, poussière minérale, stress.
Facteurs immunitaires : Présence de clones auto-réactifs et bris de tolérance immunitaire.
Qu’est-ce qui caractérise le passage d’un état physiologique à un état pathologique dans l’auto-immunité ?
Ce passage est causé par une activation du système immunitaire contre les antigènes du soi, entraînant une réponse immunitaire pathologique.
Quels sont les facteurs principaux impliqués dans l’auto-immunité ? (2)
- La présence de clones auto-réactifs.
- Le bris de tolérance immunitaire.
Quels rôles jouent les facteurs génétiques dans l’auto-immunité ?
Les facteurs génétiques, comme les variations dans les gènes du CMH (HLA I, II, et III), peuvent prédisposer un individu à des maladies auto-immunes.
Quels sont les facteurs environnementaux pouvant contribuer à l’auto-immunité ? (6)
- Les agents infectieux,
- Les médicaments,
- La pollution,
- Les produits chimiques,
- La poussière minérale
- Le stress peuvent déclencher ou aggraver une réponse auto-immune.
Comment les facteurs neuro-endocriniens, comme les hormones sexuelles, influencent-ils l’auto-immunité ?
Les hormones sexuelles, telles que les œstrogènes, peuvent moduler la réponse immunitaire, expliquant en partie la prévalence plus élevée de certaines maladies auto-immunes chez les femmes.
Quelle est la différence entre la tolérance centrale et la tolérance périphérique ?
La tolérance centrale se produit dans le thymus et la moelle osseuse et consiste à éliminer ou rendre inactifs les lymphocytes auto-réactifs avant qu’ils ne quittent ces organes.
La tolérance périphérique intervient dans les tissus périphériques pour contrôler ou inactiver les lymphocytes auto-réactifs qui échappent à la tolérance centrale.
Quels sont les principaux lieux d’induction de la tolérance centrale ?
Le thymus et la moelle osseuse.
Pourquoi la tolérance centrale est-elle décrite comme étant « seulement partielle » ?
Parce que certains lymphocytes auto-réactifs peuvent échapper à la sélection négative dans le thymus et la moelle osseuse,
nécessitant l’intervention de la tolérance périphérique.
Quelles sont les caractéristiques de la tolérance centrale ? (3)
- Elle induit un état de non-réponse immunitaire à un antigène.
- C’est un phénomène actif, déclenché par un contact préalable avec l’antigène.
- Elle permet à l’organisme d’être tolérant envers ses propres constituants.
Quel est le rôle de la tolérance périphérique ?
La tolérance périphérique intervient pour contrôler ou supprimer l’activité des lymphocytes auto-réactifs qui ont échappé à la tolérance centrale, empêchant ainsi les réactions auto-immunes.
Vrai ou Faux :
La tolérance centrale est suffisante pour éliminer tous les lymphocytes auto-réactifs.
Faux.
La tolérance centrale n’élimine pas tous les lymphocytes auto-réactifs, d’où la nécessité de mécanismes de tolérance périphérique.
Quelles sont les trois voies possibles pour les clones lymphocytaires immatures après exposition aux antigènes du soi dans les organes lymphoïdes primaires ?
1) Maturation des clones qui ne reconnaissent pas les antigènes du soi (tolérés).
2) Élimination (déletion) des clones spécifiques aux antigènes du soi.
3) Maturation des clones régulateurs capables de supprimer la reconnaissance des antigènes du soi.
Dans quels organes la tolérance centrale se développe-t-elle pour les lymphocytes T et B ? (RAPPEL)
Pour les lymphocytes T : dans le thymus.
Pour les lymphocytes B : dans la moelle osseuse.
Pourquoi la tolérance centrale est-elle essentielle pour prévenir les maladies auto-immunes ? (RAPPEL)
Elle élimine ou désactive les lymphocytes auto-réactifs avant qu’ils ne puissent attaquer les tissus du soi, réduisant ainsi le risque de réponses auto-immunes.
Quel est le destin des thymocytes ayant une affinité intermédiaire pour les antigènes du soi ? (Diapo 50)
Les thymocytes avec une affinité intermédiaire pour les antigènes du soi
deviennent des cellules T régulatrices naturelles (nTREG) grâce à l’augmentation de l’expression de FoxP3.
Quel est le rôle des cellules T régulatrices naturelles (nTREG) ? (Diapo 50)
Les cellules T régulatrices suppriment les réactions immunitaires dirigées contre les antigènes du soi pour prévenir les maladies auto-immunes.
Quelle molécule exprimée par les TREG interagit avec CD80/86 sur les cellules dendritiques ? (Diapo 51)
CTLA-4, une molécule exprimée par les TREG, interagit avec CD80/86 sur les cellules dendritiques pour réduire leur activité stimulatrice.
Qu’est-ce que l’enzyme IDO, et comment contribue-t-elle à l’immunosuppression ? (Diapo 51)
DO dégrade le tryptophane en kynurénine, ce qui crée un microenvironnement immunosuppresseur en inhibant l’activation des cellules T.
Quels sont les effets de l’activation de l’IDO sur les cytokines pro-inflammatoires comme IL-6 et TNF-α ? (Diapo 51)
L’activation de l’IDO inhibe la production de cytokines pro-inflammatoires telles que l’IL-6 et le TNF-α, renforçant l’immunosuppression.
Vrai ou Faux :
Les TREG agissent directement sur les lymphocytes T effecteurs pour les supprimer. (Diapo 51)
Faux.
Les TREG agissent indirectement en modulant les cellules dendritiques et en modifiant le microenvironnement.
Qu’est-ce que la suppression liée (linked suppression) dans le contexte de l’immunité ? (Diapo 53)
La suppression liée est un mécanisme par lequel une cellule T régulatrice (TREG) spécifique à un antigène (peptide A)
peut inhiber l’activation des cellules T effectrices spécifiques à un autre antigène (peptide B) présenté par la MÊME CELLULE présentatrice d’antigène (CPA).
Quel est le rôle des cellules T régulatrices (TREG) dans ce mécanisme ? (Dipo 53)
Les TREG reconnaissent le peptide A présenté par une CPA via le CMH
et suppriment l’activation des cellules T effectrices (CD4+) spécifiques non seulement au peptide A mais aussi au peptide B présenté par la même CPA.
Pourquoi les cellules T effectrices spécifiques au peptide B sont-elles également inhibées dans ce processus ?
Parce que les TREG modifient localement la CPA en réduisant sa capacité à activer les cellules T effectrices, même celles spécifiques à d’autres peptides qu’elle présente (peptide B).
Quel avantage ce Tregulatory cell mécanisme apporte-t-il à la régulation immunitaire ?
Il permet une régulation efficace et localisée de l’immunité, en évitant des réponses excessives contre plusieurs antigènes présentés simultanément par une même CPA.
Qu’est-ce que la tolérance centrale des cellules B et où se produit-elle ?
La tolérance centrale des cellules B se produit dans la moelle osseuse et consiste à éliminer ou modifier les cellules B auto-réactives avant qu’elles ne quittent cet organe.
Que deviennent les cellules B spécifiques à un antigène du soi, comme HEL, dans la moelle osseuse ? (2)
Les cellules B spécifiques au soi subissent soit :
- Une délétion (apoptose).
- Une édition du récepteur, où leurs récepteurs sont modifiés pour ne plus reconnaître l’antigène du soi.
Que se passe-t-il si des cellules B auto-réactives échappent à la tolérance centrale ?
Ces cellules sont régulées par des mécanismes de tolérance périphérique pour prévenir leur activation, souvent grâce à des signaux inhibiteurs ou un environnement immunosuppressif.
Que produit le croisement entre
une souris transgénique exprimant HEL comme antigène du soi
et une souris transgénique exprimant un récepteur spécifique à HEL
sur les cellules B ?
Le croisement produit une souris F1 exprimant HEL comme antigène du soi et possédant des cellules B spécifiques à HEL.
Note : Permettant l’étude des mécanismes de tolérance centrale et périphérique.
Vrai ou Faux :
Toutes les cellules B auto-réactives sont éliminées dans la moelle osseuse.
Faux. Certaines subissent une édition du récepteur ou sont régulées dans la périphérie.
Que se passe-t-il lorsque des cellules B spécifiques à HEL sont introduites dans la périphérie d’une souris transgénique exprimant HEL comme antigène du soi ?
Les cellules B spécifiques à HEL rencontrent HEL dans la périphérie mais ne sont pas activées ni prolifèrent.
En l’absence de l’aide des cellules T, ces cellules B entrent dans un état d’anergie, empêchant leur participation à une réponse auto-immune.
Pourquoi les cellules B spécifiques à HEL entrent-elles dans un état d’anergie lorsqu’elles rencontrent HEL dans la périphérie ?
Les cellules B spécifiques à HEL entrent dans un état d’anergie car, bien qu’elles reconnaissent l’antigène HEL, elles ne reçoivent pas les signaux de co-stimulation nécessaires, notamment l’aide des cellules T auxiliaires.
Sans ces signaux, les cellules B ne peuvent pas s’activer ni proliférer, ce qui les conduit à un état fonctionnellement inactif.
À quelle catégorie de maladies immunitaires appartient la sclérose en plaques ?
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune spécifique d’organe (organ-specific autoimmune disease).
Quels sont les deux principaux mécanismes des maladies auto-immunes spécifiques d’organes ?
- Médiation par une lésion cellulaire directe
- Médiation par des anticorps agonistes ou antagonistes