Cours 11 La neuropsychologie de l'enfant Partie 1 Les troubles des fonctions cognitives chez l'enfant Flashcards
Vrai ou Faux. Les premiers manuels en français consacrés à la neuropsychologie de l’enfant sont parus seulement au début des années 1990.
Faux. C’est au début des années 2000.
Vrai ou Faux. Il est important quand on parle de neuropsychologie de l’enfant de faire la différence entre les troubles acquis des grandes fonctions cognitives et ceux qui sont neurodéveloppementaux.
Vrai
Vrai ou Faux. Les principaux troubles neurodéveloppementaux qui occasionnent des atteintes
cognitives sont l’autisme et le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans
hyperactivité.
Vrai
Selon Lussier et al. (2017), dans la 3e édition de l’ouvrage intitulé Neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent comment propose-t-on de distinguer les différents troubles?
On les sépare en 3 catégories :
- Les troubles neurodéveloppementaux
- Les troubles spécifiques des apprentissages
- Les troubles neuropsychiatriques
Selon Lussier et al. (2017), quels sont les troubles identifiés dans la catégorie des troubles neurodéveloppementaux?
- Les troubles du langage oral et dysphasies
- Les troubles praxiques et visuospatiaux
- Le syndrome des fonctions non verbales
- Les troubles du spectre de l’autisme
- Le syndrome dysexécutif (trouble des fonctions exécutives)
- Le syndrome Gilles de la Tourette
- Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)
Selon Lussier et al. (2017), quels sont les troubles identifiés dans la catégorie des troubles spécifiques des apprentissages?
- Les troubles spécifiques du langage écrit (dyslexie et dysorthographie)
- Les troubles spécifiques du calcul et la dyscalculie
Selon Lussier et al. (2017), quels sont les troubles identifiés dans la catégorie des troubles neuropsychiatriques?
- Les troubles déficitaires de l’attention complexes avec ou sans hyperactivité
- Les problèmes de comportement
- Les troubles disruptifs du contrôle des impulsions et des conduites (DSM-5)
- Les troubles dépressifs
- Les troubles anxieux
- Les troubles obsessionnels compulsifs
- Les troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress
- Les troubles du spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques
- Les autres troubles du développement (syndrome d’alcoolisation foetale, neurofibromatose ou syndrome de Turner)
Qu’est-ce qui caractérise la catégorie des troubles spécifiques des apprentissages?
- L’enfant va être scolarisé
- Les troubles vont être observés à l’école
- Dans cette catégorie, il y a souvent des enfants qui se retrouvent avec un trouble qui peut se résorber en grandissant. Soit par rééducation ou par le fait que l’enfant n’était pas prêt à apprendre ces capacités.
Qu’est-ce qui caractérise la catégorie des troubles neuropsychiatriques?
Au premier plan, on aura chez ces enfants, des troubles qui toucheront surtout à l’humeur, mais aura des conséquences au niveau des capacités cognitives de l’enfant à cause de l’humeur ou du comportement.
Quels sont les objectifs de la neuropsychologie de l’enfant?
Les objectifs particuliers de la neuropsychologie de l’enfant sont :
- d’élaborer des modèles spécifiques
- de mettre au point des évaluations et des prises en charge adaptées à l’enfant lors de difficultés diverses.
Qu’implique la démarche de l’élaboration des objectifs de la neuropsychologie de l’enfant?
De décrire les aspects développementaux des relations cerveau-cognition, c’est-à-dire comment s’édifient l’appareil cognitif et les structures cérébrales ainsi que leurs relations complexes.
Que faut-il savoir pour comprendre comment l’enfant acquiert une fonction particulière?
il faut:
- identifier les différentes étapes
- déterminer leur chronologie d’apparition ainsi que les contraintes cérébrales dans lesquelles elles se construisent.
Pourquoi ne peut-on pas utiliser le même modèle cognitif établi pour l’adulte, pour l’enfant?
Parce qu’il n’est pas complètement opérant. Le substrat cérébral n’est pas encore formé.
Qu’est-ce qui explique les problèmes de comportement à l’adolescence?
Le manque de maturation physiologique fait que les fonctions cognitives et comportementales fait en sorte qu’il y a plus de comportements déviants à l’adolescence.
Vrai ou Faux. Lussier et al. (2017) insistent sur les risques inhérents à la transposition des données de la neuropsychologie adulte à celle de l’enfant.
Vrai
Vrai ou Faux. Le cerveau est chez l’enfant hautement déconnecté et c’est seulement dans le cours du développement que les réseaux neuronaux se spécialisent de façon croissante et deviennent ainsi relativement modulaires.
Faux. Le cerveau de l’enfant est hautement INTERCONNECTÉ.
Vrai ou Faux. Les modèles de la neuropsychologie de l’enfant postulent qu’en cas de développement atypique, même lorsque les performances sont dans la normale, elles sont souvent sous-tendues par des processus cognitifs et neuronaux différents.
Vrai. Le cerveau est capable de redistribuer les fonctions cognitives ailleurs.
Par exemple : une personne aveugle de naissance, son cortex occipital va se recycler pour d’autres sens que la vision puisque celle-ci ne fonctionne pas. Le cerveau ne laisse pas d’endroit “vide” dans le cerveau. Possibilité d’une réorganisation du cerveau chez l’enfant. Plus l’enfant est jeune, plus il a de chances de se plastifier et qu’il pourra se réorganiser.
Vrai ou Faux. Les troubles neurodéveloppementaux doivent être compris dans le contexte dynamique du développement plutôt qu’appréhendés comme renvoyant aux composantes endommagées d’un système modulaire acquis.
Faux. C’est un système modulaire INNÉ.
Le système modulaire inné = modèle cognitif. Ces modèles innés sont vrais chez l’adulte mais pas chez l’enfant. l’enfant peut construire son propre modèle cognitif qui est différent de la norme.
Pourquoi dit-on que chez l’enfant, l’étude des lésions acquises et de leurs conséquences sur la cognition soulève un certain nombre de difficultés?
Car les lésion pré- et périnatales (liées par exemple aux anoxies de la naissance et à la prématurité) et celles dues aux encéphalites bactériennes sont les plus fréquentes et occasionnent des dommages diffus et/ou étendus.
Pourquoi l’interprétation des données (suite à une lésion) est plus complexe chez l’enfant?
Car la lésion survient dans un contexte de grandes capacités de plasticité cérébrale et de récupération fonctionnelle.
- D’une part, la formulation d’hypothèses sur le niveau d’acquisition fonctionnelle
antérieure de l’enfant est confrontée au problème de la variabilité interindividuelle « des
rythmes et des niveaux de développement atteints ». - D’autre part, les lésions cérébrales précoces ont des conséquences comportementales
qui peuvent n’apparaître que longtemps après leur survenue.
Qu’est-ce qu’une encéphalite bactérienne?
C’est une infection du cerveau.
Par exemple, la méningite. Elle peut entraîner des lésions au cerveau et peut avoir des conséquences sur le développement cognitif de l’enfant.
Vrai ou Faux. Un enfant peut avoir des lésions au cerveau même en étant toujours dans le ventre de sa mère.
Vrai.
Exemple:
- Trouble de consommation chez la mère
- Accident de voiture qui peut avoir des répercussions sur l’enfant à naître
Combien y a-t-il de troubles des fonctions cognitives chez l’enfant? Quels sont-ils?
Il y en a 5.
- Le langage
- La mémoire
- L’attention et les fonctions exécutives
- Le calcul
- Les praxies
Quels sont les 2 types de trouble du langage dans les troubles des fonctions cognitives chez l’enfant?
- L’aphasie acquise
2. Les troubles développementaux du langage
Comment est définit l’aphasie acquise chez l’enfant?
Il s’agit d’un trouble du langage consécutif à une atteinte du système nerveux central et survenant chez un sujet ayant déjà acquis un certain niveau de connaissance verbale.
(Van Hout et Seron, 1983)
À quoi ressemble le tableau clinique de l’aphasie acquise chez l’enfant?
L’enfant était capable de parler, et suite à un événement qui cause une lésion, il n’est plus capable de parler.
- Une compréhension du langage relativement préservée
- Des troubles prédominent sur le versant de l’expression : la fluence est réduite, la perturbation pouvant aller de troubles articulatoires jusqu’au mutisme
- Un discours agrammatique (les troubles syntaxiques sont les plus persistants)
- Les jargons ou les loghorrées sont rares
*Dans la présentation clinique, il est près du patient de Broca.
Expliquez l’étude de cas de Patterson et al. (1989) concernant l’aphasie acquise chez l’enfant.
- N.I. est une jeune patiente chez qui une hémisphérectomie gauche avait été
pratiquée à l’âge de 15 ans, deux années après l’installation des crises
d’épilepsie. - Après l’opération, N.I. est décrite comme aphasique, ses performances en
lecture sont très faibles et ressemblent à celles de patients adultes qui
présentent une dyslexie profonde (acquise). - Elle reconnaît parfaitement les lettres, mais les dénomme avec difficulté et ne peut réaliser des tâches phonologiques. (Ex.: T+A = TA, elle ne peut pas dire TA)
- Elle discrimine bien les mots fréquents et les non-mots mais ses performances
de décision lexicale chutent pour des mots moins fréquents. (Elle est incapable de lire des nouveaux mots qu’elle ne connaissait pas avant la chirurgie) - Dans des épreuves d’appariement mot-image, compréhension des mots
préservée seulement pour les plus familiers et concrets.
Qu’est-ce que l’hémisphérectomie?
C’est une opération chirurgicale où un hémisphère cérébral (une moitié du cerveau est enlevé ou désactivé.
Qu’est-ce qui remplace un hémisphère suite à une hémisphérectomie?
Du liquide céphalo-rachidien.
La patiente N.I. fonctionnait avec 100% de son hémisphère droit et 15 à 20% de son hémisphère gauche.
Expliquez l’étude de cas de Vargha-Khadem et al. (1985) concernant l’aphasie acquise chez l’enfant.
- Anna est une patiente qui a subi une hémisphérectomie gauche à l’âge de 10
ans et montre des capacités langagières remarquablement préservées. - L’atteinte neurologique (AVC gauche) est prénatale et s’est manifestée à l’âge
de six mois. (6 mois dans le ventre de sa mère) - Ce n’est pas tant l’âge auquel intervient l’hémisphérectomie qui compte, que l’âge de début des lésions cérébrales (dans l’épilepsie, l’âge de début des crises) et « le temps laissé à la réorganisation du langage dans l’hémisphère
droit ». Plus ce temps est long, meilleures seraient la réorganisation
anatomo-fonctionnelle et les performances.