Chapitre 9. Globalisation et stratégies internationales Flashcards
[Section 1. Les moteurs de la globalisation]
Qu’est-ce que la globalisation ou mondialisation ?
La globalisation, ou mondialisation, désigne un phénomène économique et social caractérisé par le développement des échanges internationaux : échanges de biens et services, flux d’investissements, d’information, flux migratoires.
[Section 1. Les moteurs de la globalisation]
Quel est le rôle des économies d’échelle dans la globalisation ?
Dans de nombreux secteurs, les économies d’échelle s’accroissent de manière significative. Cela incite les entreprises à augmenter leurs volumes de vente, notamment en cherchant des marchés à l’étranger. Les entreprises locales qui n’ont pas une présence internationale importante peuvent être désavantagées, ayant des coûts plus élevés ou étant contraintes de réduire leurs dépenses en R&D.
[Section 1. Les moteurs de la globalisation]
Pourquoi la tendance à la globalisation semble-t-elle marquer le pas depuis la crise des subprimes en 2008 ? Quels sont les impacts de l’intelligence artificielle, de la photocopie 3D, de l’Internet des objets et de l’utilisation massive des données sur la globalisation ?
- Depuis la crise des subprimes en 2008, plusieurs facteurs ont conduit à un ralentissement de la globalisation. Certains dirigeants politiques ont adopté des politiques protectionnistes. De plus, les transports longue distance sont critiqués pour leur contribution au réchauffement climatique, et un mouvement incitant à consommer local s’est développé. En outre, l’homogénéisation des comportements et des cultures est remise en question au nom de la protection des spécificités locales.
- L’émergence de nouvelles technologies pourrait remettre en cause l’ampleur des économies d’échelle dans de nombreux secteurs.
[Section 2. Industries « multidomestiques » et industries « globales »]
Qu’entend-on par “liability of foreignness” ou “le désavantage d’être étranger” en stratégie d’entreprise?
C’est le désavantage que subit une entreprise multinationale lorsqu’elle opère dans un pays étranger, par rapport aux entreprises locales. Cela peut comprendre:
- des obstacles créés par les autorités locales,
- la xénophobie,
- une méconnaissance des spécificités locales
- et des surcoûts liés à l’expatriation.
[Section 2. Industries « multidomestiques » et industries « globales »]
Comment une entreprise multinationale peut-elle compenser le “désavantage d’être étranger”?
Une entreprise multinationale peut compenser ce désavantage en s’appuyant sur des avantages provenant de ses opérations dans son pays d’origine, ainsi que de sa présence dans de nombreux autres pays. L’un des principaux avantages des entreprises multinationales est leur capacité à bénéficier d’économies d’échelle significatives par rapport à leurs concurrents locaux.
[Section 2. Industries « multidomestiques » et industries « globales »]
Qu’est-ce que la théorie de la “globalisation des marchés” selon Theodore Levitt (1993) ?
Selon Theodore Levitt, la globalisation des marchés est un mouvement irréversible initié par le développement technologique qui a standardisé les désirs des consommateurs à travers le monde. Les firmes véritablement globales peuvent tirer parti des économies d’échelle pour réduire leurs coûts et offrir des produits plus sophistiqués à des prix plus bas.
[Section 2. Industries « multidomestiques » et industries « globales »]
Quelle est la contre-argumentation à la thèse de la globalisation des marchés?
Susan Douglas et Yoram Wind (1987) ont argumenté que la préférence pour des produits standardisés à l’échelle mondiale ne concerne qu’une petite minorité de consommateurs. La majorité préfère acheter des produits quotidiens qui correspondent à leurs habitudes et traditions locales. De plus, les avancées technologiques ont souvent permis de réduire les coûts fixes et augmenter la flexibilité dans les processus de production, rendant les offres adaptées aux préférences locales plus viables.
[Section 2. Industries « multidomestiques » et industries « globales »]
Qu’est-ce que la stratégie “Think global, act local”?
Cette stratégie est un compromis entre la standardisation globale et l’adaptation locale.
Pourquoi l’électronique grand public est-elle devenue une activité globale?
L’évolution technique a augmenté massivement les coûts de développement des produits dans l’électronique grand public, rendant impossible la survie d’entreprises essentiellement locales.
En même temps, la demande dans ce secteur a tendance à s’homogénéiser, les réseaux de distribution à se rapprocher, et les barrières réglementaires à s’atténuer, réduisant ainsi le besoin d’adaptation.
Ainsi, les entreprises qui n’ont pas anticipé ou accompagné ce mouvement se trouvent marginalisées.
[Section 2. Industries « multidomestiques » et industries « globales »]
Qu’est-ce qu’une industrie “globale” ?
Une industrie est qualifiée de “globale” lorsque la concurrence se joue au niveau international, c’est-à-dire que la position concurrentielle d’une entreprise à l’échelle mondiale est plus importante que sa position dans un pays spécifique.
Les entreprises qui disposent d’un avantage concurrentiel significatif dans leur pays d’origine peuvent facilement s’étendre à d’autres pays en utilisant les mêmes leviers.
Par exemple, les moteurs d’avion et les microprocesseurs sont des activités globales.
[Section 2. Industries « multidomestiques » et industries « globales »]
Comment peut-on définir une industrie “multidomestique” ?
Une industrie est considérée comme “multidomestique” lorsque la concurrence se déroule principalement sur une base nationale. La position concurrentielle d’une entreprise dans un pays est alors indépendante de sa position dans d’autres pays. Dans ce contexte, l’avantage concurrentiel est spécifique à chaque pays et l’expansion internationale se fait souvent par le biais d’acquisitions. Par exemple, le secteur de la presse est un secteur multidomestique.
[Section 2. Industries « multidomestiques » et industries « globales »]
Comment une entreprise peut-elle équilibrer les économies d’échelle et le besoin d’adaptation locale ?
Une entreprise peut équilibrer les économies d’échelle et le besoin d’adaptation locale en positionnant ses activités quelque part entre l’extrême global et l’extrême multidomestique. Cela signifie que l’entreprise reconnaît à la fois le besoin d’adaptation au contexte local et les économies d’échelle non négligeables. Pour ce faire, elle peut standardiser certains aspects de ses produits ou services pour bénéficier des économies d’échelle, tout en adaptant d’autres aspects pour répondre aux besoins spécifiques des différents marchés locaux.
[Section 3. Types d’activité et modes d’internationalisation]
Quels sont les deux modes essentiels d’internationalisation des activités d’une entreprise?
Les deux modes essentiels d’internationalisation sont l’exportation de biens et services et les investissements directs à l’étranger pour une production locale.
[Section 3. Types d’activité et modes d’internationalisation]
Quels sont les différents degrés d’internationalisation en fonction de l’ampleur des IDE et des exportations ?
- Exportations limitées / IDE limités : activités locales (presse)
- Exportations limités / IDE importants : activités multidomestiques (grande distribution)
- Exportations significatives / IDE limités : activités globales exportatrices (aéronautique)
- Exportations significatives / IDE importants : activités globales complexes (automobile)
[Section 3. Types d’activité et modes d’internationalisation]
Qu’est-ce qui caractérise les activités globales complexes et donne un exemple?
Les activités globales complexes se caractérisent par des économies d’échelle importantes et une demande relativement homogène, avec à la fois beaucoup d’investissements directs à l’étranger et beaucoup de commerce international. Par exemple, dans l’automobile, des entreprises comme Toyota ou Volkswagen ont des unités de production dans des pays divers, spécialisées sur un modèle ou une famille de modèles, et redistribuent ensuite la production entre ces pays.
[Section 3. Types d’activité et modes d’internationalisation]
Comment une même entreprise peut-elle faire des choix différents en matière d'exportation et d'investissement direct à l'étranger?
Une même entreprise peut faire des choix différents en fonction de ses différentes fonctions qui constituent sa chaîne de valeur. Par exemple, Airbus réalise des investissements à l’étranger pour créer des bureaux commerciaux ou des bases de service après-vente, mais investit aussi dans une chaîne d’assemblage en Chine pour mieux servir les compagnies aériennes chinoises, tout en continuant à exporter certains de ses composants.
[Section 4. Les stratégies internationales]
Quelles sont les différentes stratégies d’entreprises en fonction du degré d’internationalisation ?
- Activités locales (presse) :
adaptation locale / configuration dispersée décentralisée - Activités multidomestiques (grande distribution) :
adaptation locale / configuration dispersée décentralisée, mais certaines ressources intangibles sont coordonnées (technologies, marques, etc.) - Activités globales exportatrices (aéronautique) :
standardisation mondiale / configuration concentrée - Activités globales complexes (automobile) :
compromis standardisation-adaptation différents suivant les éléments de la chaine de valeur / configuration dispersée coordonnée
[Section 4. Les stratégies internationales]
Pourquoi la standardisation est-elle bénéfique dans une industrie globale ?
Dans une industrie globale, la standardisation peut produire des effets de réduction de coûts, ce qui peut être difficile à contrer pour une offre adaptée localement. De plus, à mesure que le secteur évolue vers une globalisation accrue, la position de concurrents locaux peut devenir précaire.
[Section 4. Les stratégies internationales]
Comment les entreprises modulent-elles l’arbitrage entre standardisation et adaptation dans leur architecture de valeur ? Comment Peugeot et Citroën adaptent-ils leurs modèles pour le marché chinois ?
- Les entreprises modulent l’arbitrage en fonction des différentes activités de leur architecture de valeur. Par exemple, elles peuvent localiser leurs activités de R&D pour répondre à des marchés très spécifiques (rare), tandis que le marketing est rarement standardisé au niveau mondial. En matière de fabrication, elles standardisent souvent les composants, mais autorisent une certaine adaptation locale pour le produit final.
- Peugeot et Citroën adaptent leurs modèles en ajoutant un coffre et en les transformant en véhicules “trois volumes”, décorés d’ornements chromés et dotés de nombreux cadrans et indicateurs lumineux sur le tableau de bord. Ces adaptations sont destinées à répondre aux préférences des clients chinois pour les véhicules trois volumes, leur style high-tech et leur ornementation élaborée.
[Section 4. Les stratégies internationales]
Qu’est-ce que la configuration concentrée en matière de stratégie d’internationalisation d’entreprise ? Quelle entreprise est un exemple de configuration concentrée ?
- Une configuration concentrée signifie que l’entreprise concentre toute sa production et l’essentiel de ses autres activités (recherche, conception de produits, marketing, support, etc.) à un endroit, généralement dans son pays d’origine, puis sert les marchés étrangers par le biais d’exportations. Cette configuration maximise les économies d’échelle, simplifie la gestion et limite les risques politiques en réduisant les investissements hors du pays d’origine.
- Caterpillar, le leader mondial du matériel de travaux publics, est un exemple de configuration concentrée. L’entreprise a longtemps basé l’essentiel de ses activités, y compris toutes ses activités de production, à Peoria, dans l’Indiana, exportant ses bulldozers et autres machines de terrassement dans le monde entier depuis cette petite ville.
[Section 4. Les stratégies internationales]
Qu’est-ce que la configuration dispersée en matière de stratégie d’internationalisation d’entreprise ?
La configuration dispersée est une stratégie internationale qui privilégie les investissements directs à l’étranger. Cela signifie que l’entreprise installe des activités dans les pays où elle cherche à se développer, ce qui peut renforcer les relations avec les autorités et l’opinion publique locales, protéger l’entreprise contre les variations de taux de change, et permettre une meilleure compréhension des attentes des clients locaux.
[Section 4. Les stratégies internationales]
Quelle est la différence entre la configuration dispersée décentralisée et la configuration dispersée coordonnée ?
Dans une configuration dispersée décentralisée, les filiales de l’entreprise dans différents pays sont rendues aussi autonomes que possible, fonctionnant essentiellement comme des entreprises indépendantes. Cette configuration favorise une adaptation maximale au contexte local et une grande réactivité aux changements.
Une configuration dispersée coordonnée, en revanche, vise à localiser chaque activité dans un pays différent en fonction des atouts disponibles sur place, tout en assurant une coordination et une harmonisation des stratégies entre les différentes filiales. Cela crée un contexte favorable à l’innovation et au transfert de connaissances.
[Section 4. Les stratégies internationales]
Comment une entreprise peut-elle utiliser sa présence mondiale pour combattre des concurrents moins internationalisés ?
Une entreprise avec une présence mondiale peut utiliser sa position pour mener des “subventions croisées” entre ses différentes implantations géographiques. Cela signifie qu’elle peut utiliser les bénéfices réalisés dans un pays pour subventionner des activités dans un autre pays, en particulier lorsqu’elle attaque de manière agressive les marchés où ses concurrents sont le plus vulnérables.
[Section 5. Stratégies internationales et organisation des entreprises]
Pourquoi le processus d’internationalisation des entreprises progresse-t-il par phases, selon Johanson et Vahlne (1977) ?
Il est proposé que le processus d’internationalisation des entreprises progresse par phases en raison de l’accumulation progressive de la compréhension et de la connaissance de l’environnement étranger par l’entreprise.
Les quatre phases comprennent:
- les exportations irrégulières basées sur des opportunités ponctuelles,
- des exportations plus régulières par le biais d’agents indépendants,
- la création de filiales commerciales à l’étranger,
- puis l’implantation durable par la création de filiales de production à l’étranger.