Chapitre 8. Intégration verticale et externalisation Flashcards
[Section 1 Marché et hiérarchie]
Qu’est-ce que l’intégration verticale dans le contexte de la stratégie d’entreprise?
C’est lorsqu’une entreprise choisit d’effectuer elle-même des activités qui étaient auparavant réalisées par des fournisseurs ou acheteurs externes. L’entreprise peut s’intégrer en amont, en entrant dans l’activité de ses fournisseurs, ou en aval, en entrant dans les activités de ses clients ou distributeurs.
[Section 1 Marché et hiérarchie]
Qu’est-ce que l’externalisation ou l’outsourcing?
C’est le processus inverse de l’intégration verticale. L’entreprise cesse de réaliser certaines activités qu’elle effectuait précédemment pour désormais les confier à des fournisseurs, ou vendre à des acheteurs ou distributeurs indépendants.
[Section 1 Marché et hiérarchie]
Comment l’intégration verticale remplace-t-elle le marché entre deux activités successives dans une filière de production? Que elle est l’importance de l’efficience du marché en ce qui concerne les décisions d’intégration verticale et d’externalisation?
- En intégrant verticalement, une entreprise élimine le marché entre deux activités successives dans une filière de production et le remplace par un management centralisé. Ce management a autorité sur l’activité en amont et l’activité en aval et peut ainsi imposer la solution optimale déterminée par les dirigeants.
- Les décisions d’intégration verticale et d’externalisation impliquent de choisir entre le marché et la hiérarchie (ou le management de l’entreprise) pour coordonner les échanges entre une activité en amont et une activité en aval. Si le marché est efficace, l’intégration est moins souhaitable. Si le marché présente des défaillances, l’intégration peut être bénéfique.
[Section 1 Marché et hiérarchie]
Comment le taux de valeur ajoutée est-il lié à l’intégration verticale?
Le taux de valeur ajoutée est un indicateur utile pour interpréter les choix d’une entreprise en matière d’intégration verticale, ainsi que l’évolution de ces choix au fil du temps. Le taux de VA augmente avec le degré d’intégration verticale de l’entreprise.
[Section 1 Marché et hiérarchie]
Qu’est-ce que le coût de l’intégration dans une organisation ?
Le coût de l’intégration dans une organisation correspond au coût du management et aux pertes potentielles d’incitations créées par le marché lorsque deux activités de la chaîne de production sont rassemblées sous une même entité. Dans une organisation intégrée, il peut y avoir moins de motivation pour optimiser la performance et l’innovation car les activités en amont et en aval sont généralement garanties de travailler ensemble, indépendamment de la qualité ou de l’efficacité du produit ou du service fourni.
[Section 1 Marché et hiérarchie]
Quelle est la théorie des coûts de transaction ?
La théorie des coûts de transaction (TCT) a été développée par Ronald Coase (1937) et Oliver E. Williamson (1975). Cette théorie stipule que les entreprises cherchent à minimiser non seulement leurs coûts de production, mais également leurs coûts de transaction. Les coûts de transaction comprennent les coûts ex ante (prospection, négociation, rédaction de contrat) et les coûts ex post (contrôle, résolution de litiges, renégociation de contrats, dépendances contractuelles).
[Section 1 Marché et hiérarchie]
Quels sont les deux postulats de la théorie des coûts de transaction ?
Les deux postulats principaux de la théorie des coûts de transaction sont la rationalité limitée et l’opportunisme. La rationalité limitée signifie que les acteurs économiques ne peuvent pas prévoir toutes les situations possibles ni toutes les évolutions futures, ce qui crée une incertitude. L’opportunisme fait référence à la poursuite de l’intérêt personnel par chaque partie, ce qui peut conduire à des comportements trompeurs ou à la rétention d’information.
[Section 1 Marché et hiérarchie]
Qu’est-ce qui accroît les coûts de transaction selon Williamson (1975) ?
Selon Williamson, les facteurs qui peuvent augmenter les coûts de transaction sont :
- Les transactions fréquentes,
- la mise en œuvre d’actifs spécifiques pour une transaction particulière,
- et l’incertitude liée à l’asymétrie d’information ou à l’imprévisibilité des événements futurs.
[Section 1 Marché et hiérarchie]
Quelle est la relation entre l’intégration verticale et les coûts de transaction ?
L’intégration verticale peut augmenter les coûts de production en éliminant les incitations à la performance créées par le marché, mais elle peut réduire les coûts de transaction en supprimant la nécessité de négocier et de maintenir des contrats avec des tiers. Par conséquent, l’intégration verticale peut être justifiée lorsque les coûts de transaction sont très élevés.
[Section 2. Pourquoi intégrer ou externaliser certaines activités ?]
Pourquoi est-ce que l’idée de contrôler l’ensemble de la filière peut être un argument fallacieux en faveur de l’intégration verticale ?
C’est parce que le simple fait de posséder une usine ou un magasin ne garantit pas que ces éléments vont fonctionner comme on le souhaite ou atteindre le niveau de performance espéré. La mise en œuvre d’une activité par un ensemble de salariés et de managers ne garantit pas non plus que le produit ou service nécessaire sera obtenu dans les conditions souhaitées, avec le niveau de qualité requis et au coût espéré. On parle souvent de “l’illusion du contrôle” dans ce contexte.
[Section 2. Pourquoi intégrer ou externaliser certaines activités ?]
Pourquoi la croyance que réduire le nombre d’acteurs indépendants au sein de la filière permet de réduire les coûts est-elle fausse ?
Cette croyance est fausse parce que le profit vient rémunérer les capitaux employés. Si une entreprise investit pour s’intégrer, que ce soit par croissance interne ou externe, elle doit augmenter proportionnellement ses profits pour rémunérer les capitaux supplémentaires investis. Les exigences en termes de profit au sein d’une filière sont déterminées par les investissements effectués dans les différentes activités mais ne dépendent en rien de qui possède ces activités.
[Section 2. Pourquoi intégrer ou externaliser certaines activités ?]
Qu’est-ce qui peut se produire si les dirigeants d’une entreprise décident de procéder à un mouvement d’intégration verticale en affirmant que cela ne changera rien et que les deux activités concernées continueront à opérer comme si elles étaient indépendantes ?
Même si les dirigeants sont sincères dans leurs affirmations, les concurrents pourraient voir la situation différemment et être réticents à traiter avec un fournisseur ou distributeur qui appartient désormais à un rival. De plus, l’affirmation de l’autonomie préservée des activités intégrées ne résiste généralement pas aux difficultés que l’une ou l’autre des activités pourrait rencontrer
[Section 2. Pourquoi intégrer ou externaliser certaines activités ?]
Quels sont les facteurs rationnels qui poussent une entreprise à envisager l’intégration verticale ?
Les facteurs rationnels qui poussent à l’intégration verticale sont :
- l’inefficience du marché,
- le besoin spécifique au client pour certaines composants ou prestations,
- une concurrence insuffisante entre fournisseurs ou entre clients,
- l’incertitude,
- le besoin d’ajustement très rapide
- et la difficulté à faire respecter les engagements du fournisseur ou du client.
[Section 2. Pourquoi intégrer ou externaliser certaines activités ?]
Que signifie le risque de “hold-up” dans une relation d’approvisionnement ?
Le risque de “hold-up” se produit lorsque le marché n’est pas suffisamment concurrentiel et que l’entreprise se retrouve à la merci d’un petit nombre – voire d’un seul – fournisseur qui sera alors capable d’imposer ses conditions et de pratiquer des prix élevés.
[Section 3. Les inconvénients de l’intégration verticale]
Quels sont les inconvénients de l’intégration verticale ?
L’intégration verticale présente plusieurs inconvénients.
Premièrement, elle accroît le poids des actifs de l’entreprise et ses capitaux employés, ce qui augmente le risque économique et les pressions pour dégager les profits requis.
Deuxièmement, elle réduit la flexibilité de l’entreprise en cas de fluctuations du marché ou de changements techniques.
Troisièmement, elle rend difficile le recours aux sources externes de compétence et de compétitivité.
Quatrièmement, elle réduit les économies d’échelle sur l’activité intégrée.
Enfin, elle peut provoquer une dispersion des efforts et de l’attention des dirigeants, ce qui peut nuire à l’efficacité d’ensemble de l’entreprise.