Chapitre 6 - Céphalées et tumeurs cérébrales Flashcards
Approche clinique aux céphalées: Anamnèse - ATCD
- ATCD médicaux :
ORL (otite, sinusite, IVRS), neurologiques (TCC), traumatismes - ATCD chirurgicaux :
Neurochirurgie, intervention maxillo-faciale ou ORL - ATCD familiaux :
Migraine
Approche clinique aux céphalées: Anamnèse - Médication
o Ergots, triptans, opiacés (morphine, codéine)
o Analgésiques simples (advil, tylenol ; et leur fréquence d’utilisation)
o Anticoagulant (peut-il y avoir un hématome sous-dural post-chute?)
Approche clinique aux céphalées: Anamnèse - Habitudes de vie
alcool/drogues (sevrage)
Approche clinique aux céphalées: Anamnèse - PQRST
- Provoqué :
Activité physique, relations sexuelles, toux/valsalva, cycle menstruel, contraceptif oral, consommation de certains aliments, mastication/parole, rotation tête, matin, composante posturale, stress, fatigue - Pallié :
Repos, pièce sombre et silencieuse, médication
Approche clinique aux céphalées: Anamnèse - PQRST
- Qualité :
Pulsatile, serrement/oppression, choc électrique - Quantité :
Quantifier la douleur : sur une échelle 1 à 10 ; la fréquence : combien de jours par mois?
Approche clinique aux céphalées: Anamnèse - PQRST
- Région/irradiation : Unilatérale/bilatérale, bandeau, derrière l’oeil, etc
Approche clinique aux céphalées: Anamnèse - PQRST
Généraux : symptômes B
Neurologiques : aura, déficits focaux (parésie, paresthésie, …), photo-sonoosmophobie, nausées/vomissements, convulsions, symptômes dysautonomiques, etc.
ORL : perte d’audition, acouphène, écoulement auriculaire, congestion nasale, rhinorrhée, toux, pathologie dentaire, etc.
Ophtalmologiques : douleur oculaire, oeil rouge, perte de vision, etc.
Psychiatriques : symptômes dépressifs, somatisation
Approche clinique aux céphalées: Anamnèse - PQRST
Temps : mode d’installation (subit en qq sec vs progressif), évolution (sous forme d’attaque vs constant), durée, périodicité (cycles).
Céphalée de tension: PQRST
Provoqué : tension musculaire soutenue (douleur au niveau de la nuque), stress, trauma
Pallié : massage, relaxation
Céphalée de tension: PQRST
Qualité : oppression ou serrement
Quantité : intensité légère - modérée
Céphalée de tension: PQRST
Région : bilatérale (en bandeau)
Céphalée de tension: PQRST
o Peut y avoir occasionnellement photo/phonophobie
o Absence de nausées
Céphalée de tension: PQRST
o Début graduel
o Durée : 30 minutes à 7 jours
o Constant (contrairement aux migraines qui viennent par épisodes)
Migraine: H vs F
Plus fréquent chez les femmes (3F : 1H)
Migraine: ATCD
ATCD familiaux : 75% ont une histoire familiale positive
Migraine: PQRST
- Provoqué : changements hormonaux (cycle menstruel), stress, effort des yeux, lumière clignotante, changement de température, certains aliments, alcool, changements dans les habitudes de sommeil
- Pallié : pièce noire silencieuse, sommeil
- Aggravée : par l’activité normale (la marche, monter des escaliers, activité physique routinière)
Migraine: PQRST
Qualité : pulsatile
Quantité : intensité modéré-sévère (souvent 8/10)
Migraine: PQRST
Région : unilatérale
Migraine: PQRST
Symptômes associés : nausées/vomissements, photo/phono/osmophobie, aura (20% des cas ; visuelle, sensitive ou dysphasique)
Migraine: PQRST
o Début : atteint son apogée en 1-2 h
o Durée : 4-72 h
o Récurrence très variable : 1-2 aux quelques années à plusieurs fois par semaines
Céphalée de Horton: H vs F
Plus fréquent chez les hommes (5H : 1F)
Céphalée de Horton: PQRST
Provoqué : alcool
Céphalée de Horton: PQRST
Qualité : douleur profonde, continue
Quantité : intensité sévère - très sévère
Céphalée de Horton: PQRST
o Unilatérale
o Orbitale, supraorbitale et/ou temporale
Céphalée de Horton: PQRST
o Symptômes autonomiques du côté ipsilatéral à la douleur : injection conjonctivale, lacrimation, oedème paupière, congestion nasale, rhinorrhée, sudation du front et du visage, myosis, ptose palpébrale
o Sentiment d’agitation (contrairement à la migraine)
Céphalée de Horton: PQRST
- Début : atteint son apogée en quelques minutes
- Durée : 15 à 180 minutes
- Fréquence : 1 aux 2 jours jusqu’à 8/jour
- Évolution «clusters» :
— Multiples attaques par jour pour 4-8 semaines
— Suivi d’une période de rémission de 6-12 mois - Toutefois, 5 à 10% des patients ont des symptômes
chroniques sans période de rémission
Différencier une céphalée primaire d’une céphalée secondaire
- Céphalées primaires : la céphalée est le désordre primaire
- Céphalées secondaires : la céphalée est causée par un autre désordre exogène
— ATTENTION : Toutes les céphalées secondaires doivent être investiguées
Quel type de céphalées doit être toujours investigué?
- Céphalées secondaires : la céphalée est causée par un autre désordre exogène
— ATTENTION : Toutes les céphalées secondaires doivent être investiguées
Céphalée primaire: Nommez-les
- Migraine
- Céphalée de tension
- Trigeminal Autonomic Cephalalgia (TAC) : Horton, hémicrânie paroxystique, hémicrânie continue, SUNCT (Short-lasting Unilateral Nevralgiform Conjonctival injection and Tearing
- Les formes chroniques de ces 3 conditions plus
haut (ex : migraine chronique)
Céphalée secondaire: Nommez-les
- TCC et/ou trauma colonne cervicale
- Lésion neurologique (tumeur, HSA, thrombose veineuse, dissection carotide, HSD, etc.)
- Intoxication ou sevrage
- Infections du SNC
Céphalée: Schéma des étapes pour l’investigation
Type de céphalée secondaire selon leur durée
Céphalée: Red flags (version en anglais)
SNOOPP = investiguer …
Systemic sx
Neurologic sx
Onset
Older
Previous headache
Postural
Céphalée: Red flags (version en français)
- Thunderclap headaches (céphalées en coup de tonnerre) : pire mal de tête de sa vie d’apparition soudaine en ½ seconde
- Subaigu avec :
Augmentation de la fréquence et de l’intensité de la douleur
Changement dans le caractère des céphalées - Céphalée, fièvre, raideur méningée, nausées/ vomissements
- Début de novo chez > 50 ans
- 1ère céphalée chez porteur de néoplasie ou VIH
- Céphalée non-migraineuse avec aura + signes et symptômes focaux
- Oedème de la papille ou altérations cognitives
- Céphalée chronique d’apparition récente avec symptômes systémiques (fièvre, myalgie, perte de poids, etc.)
- Composante posturale (céphalée lorsque le patient passe de la position couchée à debout)
- Facteurs déclenchant particuliers (toux, effort, activité sexuelle, Valsalva)
Céphalée: On joue à un jeu - Je te nomme le redflag et tu me dis à quoi tu penses
Thunderclap headaches (céphalées en coup de tonnerre) : pire mal de tête de sa vie d’apparition soudaine en ½ seconde
- Hémorragie sous-arachnoïdienne,
- dissection carotidienne,
- thrombose veineuse,
- syndrome de vasoconstriction réversible (RCVS),
- apoplexie pituitaire
Céphalée: On joue à un jeu - Je te nomme le redflag et tu me dis à quoi tu penses
Subaigu avec :
Augmentation de la fréquence et de l’intensité de la douleur
Changement dans le caractère des céphalées
- Tumeur cérébrale
- Pseudotumor cerebri
Céphalée: On joue à un jeu - Je te nomme le redflag et tu me dis à quoi tu penses
Céphalée, fièvre, raideur méningée, nausées/ vomissements
Méningite
Céphalée: On joue à un jeu - Je te nomme le redflag et tu me dis à quoi tu penses
Début de novo chez > 50 ans
Tumeur cérébrale
Céphalée: On joue à un jeu - Je te nomme le redflag et tu me dis à quoi tu penses
1ère céphalée chez porteur de néoplasie ou VIH
- Métastase cérébrale
- Infection opportuniste
- Abcès cérébral
Céphalée: On joue à un jeu - Je te nomme le redflag et tu me dis à quoi tu penses
Céphalée non-migraineuse avec aura + signes et symptômes focaux
Lésion occupant de l’espace
Céphalée: On joue à un jeu - Je te nomme le redflag et tu me dis à quoi tu penses
Oedème de la papille ou altérations cognitives
- Hypertension intracrânienne
Céphalée: On joue à un jeu - Je te nomme le redflag et tu me dis à quoi tu penses
Céphalée chronique d’apparition récente avec symptômes systémiques (fièvre, myalgie, perte de poids, etc.)
- Artérite temporale
Céphalée: On joue à un jeu - Je te nomme le redflag et tu me dis à quoi tu penses
Composante posturale (céphalée lorsque le patient passe de la position couchée à debout)
- Hypotension intracrânienne (fuite de LCR)
- Complication post-ponction lombaire
- Brèche spontanée ou post-trauma
Céphalée: On joue à un jeu - Je te nomme le redflag et tu me dis à quoi tu penses
Facteurs déclenchant particuliers (toux, effort, activité sexuelle, Valsalva)
Hémorragie sous-arachnoïdienne (rupture d’anévrisme cérébral)
- Lésion occupant de l’espace
Migraine: Énumérez les critères diagnostiques de l’IHS (International headache Society)
Migraine: Énumérez les critères diagnostiques de l’IHS (International headache Society) - Chez qui la durée des migraines peut être différente?
Chez les enfants et adolescents, les attaques peuvent durer 2 à 72 h (vs 4 à 72h)
Migraine AVEC AURA: Énumérez les critères diagnostiques de l’IHS (International headache Society)
Migraine AVEC AURA: Énumérez les critères diagnostiques de l’IHS (International headache Society) - Ordre des symptômes
Symptômes se suivent habituellement : visuel —> sensitif —> dysphasie
Migraine AVEC AURA: Énumérez les critères diagnostiques de l’IHS (International headache Society) - Critères migraine chronique vs status migraineux
- Migraine chronique : attaque ≥ 15 jours/mois pour ≥ 3 mois
- Status migraineux : attaque > 72 h
Céphalée de TENSION: Énumérez les critères diagnostiques de l’IHS (International headache Society)
Migraine vs céphalée de tension
* Uni ou bilatérale?
* Qualité
* Intensité
* Augmentée par l’effort
* Nausées
* Photo/ phonophobie
* Durée
Céphalée de Horton: Synonyme
Cluster headache
Céphalée de HORTON: Énumérez les critères diagnostiques de l’IHS (International headache Society)
Céphalée de HORTON: Énumérez les critères diagnostiques de l’IHS (International headache Society) - Quels sont les symptômes du système nerveux autonome?
Injection conjonctivale ou larmoiement ipsilatéral
Congestion nasale ou rhinorrhée ipsilatérale
Œdème de la paupière ipsilatérale
Sudation du front et du visage ipsilatéral
Myosis et/ou ptose ipsilatérale
Sentiment d’agitation (Ex : patients incapables de s’allonger, marchent sans arrêt)
Céphalée de Horton: Quelle patho pour la mimer? Comment les distinguer?
Toujours faire un IRM pour éliminer une lésion hypophysaire, car ceci peut mimer un Horton
Artérite temporale: Sévérité
URGENCE ophtalmologique et neurologique
Artérite temporale: Synonyme
Artérite à cellules géante
Artérite temporale: Population type, H vs F
o Plus fréquent chez les personnes âgées (> 60 ans)
o Prédominance chez les femmes
Artérite temporale: Nommez un signe prémonitoire possible
Note : amaurose fugace chez une personne âgée peut être un signe prémonitoire d’artérite temporale
Artérite temporale: Physiopatho
o Maladie auto-immune
o Vasculite ischémique : maladie inflammatoire généralisée des artères de moyen et de gros calibre
Artérite temporale: Symptômes
- Il est possible de n’avoir aucun symptôme
- Neuropathie optique ischémique (infarctus de la tête du nerf optique)
— Présentation oculaire la plus fréquente de l’artérite temporale
— Baisse de vision subite, non douloureuse, totale et permanente d’un oeil avec déficit pupillaire afférent
— 20% des cas de cécité unilatérale peuvent devenir bilatéraux - Céphalées :
— Présentes depuis quelques semaines/mois
— Chez 60% des patients souffrant d’artérite temporale - Douleur sourde au niveau de la tempe
- Symptômes généraux :
— Fatigue, malaise général, perte de poids, anorexie, fièvre - Cervicalgie
- Myalgies
- Claudication de la mâchoire
- Paralysie oculomotrice :
— Atteinte de la vascularisation du nerf oculomoteur (NC III): ptose, exotropie, épargne pupillaire
— Personne âgée : garder l’artérite temporale dans le diagnostic différentiel devant une paralysie d’un nerf crânien, surtout si elle s’accompagne de céphalées et de douleur - Polymyalgia rheumatica
— Lien étroit entre l’artérite temporale et la polymyalgie rheumatica
— Fatigue
— Douleur aux ceintures scapulaires et pelviennes (épaules et aux hanches)
Artérite temporale: Symptômes - Neuropathie optique ischémique
* Décrire / définir
* Symptôme
* Fréquence
(infarctus de la tête du nerf optique)
* Présentation oculaire la plus fréquente de l’artérite temporale
* Baisse de vision subite, non douloureuse, totale et permanente d’un oeil avec déficit pupillaire afférent
* 20% des cas de cécité unilatérale peuvent devenir bilatéraux
Artérite temporale: Symptômes - Céphalées
Présentes depuis quelques semaines/mois
Chez 60% des patients souffrant d’artérite temporale
Artérite temporale: Symptômes - Symptômes généraux
Fatigue, malaise général, perte de poids, anorexie, fièvre
Artérite temporale: Symptômes - Paralyse oculomotrice
- Atteinte de la vascularisation du nerf oculomoteur (NC III): ptose, exotropie, épargne pupillaire
- Personne âgée : garder l’artérite temporale dans le diagnostic différentiel devant une paralysie d’un nerf crânien, surtout si elle s’accompagne de céphalées et de douleur
Artérite temporale: Signes à l’examen physique
- Artère temporale : élargie, ferme, non pulsatile, augmentée de volume et sensible à la palpation
- Fièvre inexpliquée
- Fond d’oeil :
— Papille pâle et oedématiée + hémorragies en flammèche
— Papille atrophique et blanche une fois l’oedème résorbé
Artérite temporale: Signes à l’examen physique - Que trouve-t-on au fond d’oeil?
Papille pâle et oedématiée + hémorragies en flammèche
Papille atrophique et blanche une fois l’oedème résorbé
Artérite temporale: Investigation
- Recherche d’une anémie inflammatoire (faire une FSC)
- Vitesse de sédimentation (VS) doit être demandée en urgence
— Habituellement très élevée
— Toutefois, si la vitesse de sédimentation est basse, on ne peut pas exclure d’emblée une artérite temporale (surtout si le patient prend des AINS) - Protéine C réactive élevée (toujours demander la Prot C car il y a des artérites à VS normales)
- Biopsie de l’artère temporale :
— Essentielle lorsque l’artérite temporale est suspectée
— Cellules géantes
Artérite temporale: Investigation - FSC
Recherche d’une anémie inflammatoire (faire une FSC)
Artérite temporale: Investigation - Vitesse de sédimentation
Vitesse de sédimentation (VS) doit être demandée en urgence
* Habituellement très élevée
* Toutefois, si la vitesse de sédimentation est basse, on ne peut pas exclure d’emblée une artérite temporale (surtout si le patient prend des AINS)
Artérite temporale: Investigation - Protéine C réactive
Protéine C réactive élevée (toujours demander la Prot C car il y a des artérites à VS normales)
Artérite temporale: Investigation - Biopsie de l’artère temporale
Essentielle lorsque l’artérite temporale est suspectée
Cellules géantes
Artérite temporale: Traitement
o Urgence médicale: début du traitement (corticothérapie) dès que le diagnostic est suspecté (ne pas attendre les résultats de la biopsie)
— Le traitement rapide permet d’éviter une cécité bilatérale
* Prévention d’un AVC potentie
Névralgie du trijumeau: Symptôme principal
Principale manifestation clinique : douleur paroxystique et fulgurante
Névralgie du trijumeau: Âge
Attaques commencent surtout après 35 ans.
Névralgie du trijumeau: Provoqué
Parole, mastication, toucher léger à certains endroits du visage (lèvres, gencives): zone «gachette»
Névralgie du trijumeau: Qualité
Qualité : choc électrique (coup de poignard dans la joue)
Névralgie du trijumeau: Région
Région : unilatérale dans une des divisons du nerf trijumeau (souvent V2 ou V3)
Névralgie du trijumeau: Symptômes associés
Symptômes associés : pas de signes neurologiques (incluant l’examen sensitif du visage).