272- Splénomégalie Flashcards

1
Q

Rappel anatomique :

  • Masse
  • Localisation
A

La rate est un organe (de 150 à 250 g chez l’adulte), localisé dans l’hypochondre gauche, en position thoraco-abdominale, en regard de la dixième côte, et en dérivation entre la grande circulation et la circulation portale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Fonctions physiologiques de la rate : (3)

A
  • La rate est un organe hématopoïétique entre les 3eme et 5eme mois de la vie intra-utérine et peut le redevenir dans certaines situations pathologiques.
  • Elle possède une fonction de régulation du flux sanguin, de stockage (elle contient environ 30 % de la masse plaquettaire de l’organisme) et de filtre,

=> les macrophages assurant l’élimination des hématies anormales, vieillies ou contenant des inclusions ( corps de Howell-Jolly, parasites),

  • et enfin une fonction immunitaire impliquant des cellules lymphoïdes et des macrophages, avec production d’anticorps (surtout IgM et anticorps dirigés contre des bactéries encapsulées).
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Diagnostic d’une splénomégalie :

A

= CLINIQUE : Il faut considérer qu’une rate palpable est pathologique et nécessite une exploration étiologique.

=> Imagerie non nécessaire au diagnostic

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Signes cliniques d’une splénomégalie :

A

=> Le plus souvent asymtomatique à part à la palpation mais peut se révéler :

• par des troubles fonctionnels : pesanteur ou douleur de l’hypochondre gauche augmentée à l’inspiration profonde et irradiant « en bretelle » vers l’épaule gauche, gêne postprandiale, douleur, constipation ;

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Signes cliniques d’un infarctus splénique :

A

se manifestant par des douleurs du flanc et/ou basithoraciques gauches (la fièvre est souvent présente ; l’échographie ou le scanner confirme le diagnostic),

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Signes cliniques d’une rupture de rate :

A

= se manifestant par un tableau de choc hémorragique, souvent précédé par des douleurs qui doivent faire rechercher un hématome sous-capsulaire splénique par l’échographie ou le scanner (rupture en deux temps).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Comment palper la rate ?

A

La palpation se fait chez un patient allongé en décubitus dorsal, la tête à l’horizontale.

La rate est palpée avec la main posée à plat en oblique, le patient respirant profondément, les genoux fléchis.

=> Il faut mesurer la taille de la splénomégalie par rapport au rebord costal. Le débord sous les côtes doit être mesuré en centimètres : minime (débord de 1–2 cm), modéré, massif (plus de 10 cm de débord).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Diagnostics différentiels à la palpation (6)

+ examens si doute :

A
  • une hypertrophie du lobe gauche hépatique ;
  • un gros rein gauche, mais la masse est plus postérieure, avec contact lombaire, immobile à l’inspiration profonde ;
  • un kyste ou une tumeur de la queue du pancréas ;
  • une tumeur digestive ou mésentérique ; une tumeur de l’angle colique gauche est parfois antérieure mais immobile, avec un pôle inférieur mal limité et un bord antérieur non crénelé ;
  • une tumeur surrénale gauche ;
  • un cancer gastrique.

=> L’échographie abdominale ou le scanner aident à lever les incertitudes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

L’imagerie est indispensable pour confirmer la splénomégalie ?

A

=> FAUX : diagnostic clinique mais elle permet en outre une mesure tridimensionnelle et le calcul du volume splénique, et apporte en plus des renseignements sur la structure de la rate (homogène ou non) et des autres organes intra-abdominaux. De plus, elle a une utilité diagnostique en cas de doute ou dans les cas difficiles (ascite, obésité, masse de l’hypochondre gauche d’origine indéterminée)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Imageries indiqués si suspicion de splénomégalie : (4)

+ indication

A
  • l‘échographie abdominale confirme la nature splénique de la masse palpée, visualise la taille de la rate et renseigne sur la forme (globuleuse et non concave), l’homogénéité (kyste, hématome), et visualise d’éventuelles anomalies associées (hépatomégalie, adénopathies profondes, signes d’hypertension portale).
  • la tomodensitométrie n’est PAS utilisée en première intention pour évaluer le volume de la rate. Elle montre la perte de la concavité, la densité et l’homogénéité du parenchyme, et la présence éventuelle d’adénopathies ou autres masses associées ;
  • la tomodensitométrie à émission de positrons ou TEP scanner au 18F-FDG (18-fluorodesoxyglucose) n’est pas recommandée au stade diagnostique, mais a sa place dans le bilan d’extension des lymphomes
  • l’étude isotopique a un intérêt fonctionnel, uniquement pour la mise en évidence d’une métaplasie myéloïde (injection d’indium 111) ;
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Dimensions normales de la rate :

A

– 12 à 14 cm pour le grand axe (longueur),

– 4 à 8 cm pour l’axe transversal (épaisseur),

– 6 à 12 cm pour l’axe antéropostérieur (largeur) ;

=> La rate est augmentée de volume lorsque deux de ses dimensions sont anormales

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Principales étiologies des splénomégalies selon le mécanisme physiologique : (4)

A

=> tableau 14.1 page 179

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Principales situations à envisager devant la découverte d’une splénomégalie :

A

=> tableau 14.2 page 180

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

1ere étape du diagnostic étiologique de la splénomégalie :

A

= recherche d’un état infectieux (fièvre, frisson)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Démarche étiologique clinique initiale devant une splénomégalie :

A
  1. un état infectieux (fièvre, frissons), qui est la première étape du diagnostic étiologique ;
  2. des signes d’hypertension portale : hépatomégalie, ascite, circulation veineuse collatérale
  3. la présence d’une ou plusieurs adénopathies périphériques, qui orientent vers une virose (mononucléose infectieuse), une sarcoïdose ou une hémopathie maligne (leucémie aiguë, leucémie lymphoïde chronique, lymphome de Hodgkin ou lymphome non hodgkinien) ;
  4. un ictère, qui oriente vers une hépatopathie ou une hémolyse ; toutes les formes d’hémolyse, acquises ou congénitales, dont le siège de destruction érythrocytaire est extravasculaire, s’accompagnent d’une splénomégalie
  5. l_‘examen cutané et muqueux_ est parfois utile (purpura et/ou leucémides des hémopathies, angine pseudomembraneuse de la mononucléose infectieuse, vascularite lupique, papules des mastocytoses).

=> Il faut cependant avoir à l’esprit que les hémopathies malignes peuvent être fébriles (leucémies aiguës, lymphomes), de même que certaines maladies systémiques (lupus, maladie de Still), et que le syndrome de Felty (arthrite rhumatoïde, splénomégalie, neutropénie sévère) est parfois révélé par des épisodes infectieux répétés.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Examens complémentaires de 1ere intention devant une splénomégalie :

A

Les examens biologiques de première intention sont :

  • un hémogramme avec numération des réticulocytes , étude morphologique des globules rouges, et un _test de Coombs direc_t ;
  • une étude de la fonction hépatique : γ-GT, transaminases, phosphatases alcalines, taux de prothrombine, électrophorèse des protides (qui précisera aussi l’existence d’un éventuel composant monoclonal dans le cadre d’un syndrome lymphoprolifératif) ;
  • une recherche d’hémolyse : bilirubine totale et libre, haptoglobine ;
  • la recherche d’un syndrome inflammatoire : fibrinogène, CRP.

=> + Selon les circonstances, la réalisation d_‘hémocultures_ ou une recherche d’infestation paludéenne sera effectuée d’emblée.

17
Q

anomalies de l’hémogramme liées à l’hypersplénisme quelque soit la cause :

A

=> L’hypersplénisme est une manifestation pathologique liée à l’augmentation de volume de la rate, indépendamment de la cause de la splénomégalie, qui associe :

  • une ou plusieurs cytopénies de séquestration, à des degrés variables ;
  • une hémodilution : inconstante bien que plus ou moins proportionnelle au volume splénique, elle dépend de l’étiologie de la splénomégalie mais n’est pas spécifique de la splénomégalie. Elle est en rapport avec l’augmentation du débit sanguin qui traverse la rate, l’hypertension portale avec augmentation de l’espace vasculaire portal, et la stimulation du système rénine-angiotensine.

=> Tableau 14.3 page 182

18
Q

Etiologie à évoquer davant une splénomégalie associée à une modificationn du nombre des leucocytes : (3)

  • Si polynucléose neutrophile
  • si leucopénie
  • si hyperlymphocytose
A
  • polynucléose neutrophile suggérant une infection bactérienne,
  • leucopénie évoquant une infection virale, u_ne fièvre typhoïde ou une brucellose_,
  • hyperleucocytose avec lymphocytose et nombreux lymphocytes stimulés qui, dans un contexte d’angine avec adénopathie fébrile, fait soupçonner un _syndrome mononucléosiqu_e chez un sujet jeune.
19
Q

etiologie à évoquer devant une splénomégalie associée à une macrocytose : (2)

A

Si macrocytose isolée ou une anémie macrocytaire (non régénérative) orientera vers :

  • une hépatopathie,
  • plus rarement vers une hémopathie (les anomalies des leucocytes et des plaquettes sont alors souvent patentes).
20
Q

Etiologie à évoquer davant une splénomégaliei associée à une anémie régénérative : (1)

A

=> Une anémie régénérative (réticulocytes > 150 giga/l) oriente vers une hémolyse constitutionnelle ou acquise.

21
Q

etiologie à évoquer devant une splénomégalie associée à une thrombopénie :

A

=> Une thrombopénie est souvent liée à l’hypersplénisme**, mais parfois à d’autres circonstances **(infection, lupus) ou à une hémopathie.

22
Q

Etiolgie à évoquuer devant une splénomégalie associé à une hémoglobine augmenté ou franche hyperleucocytose : (1)

A

=> Une hémoglobine augmentée, ou une franche hyperleucocytose avec polynucléose neutrophile et myélémie, ou une hyperplaquettose chronique, ou une érythromyélémie avec hématies en larme (dacryocytes), vont orienter vers l’un des syndromes myéloprolifératifs.

23
Q

Etiolgie à évoquuer devant une splénomégalie associé à une hyperlymphocytose chroniqiue : (1)

A

=> Une hyperlymphocytose chronique (> 4 giga/l) chez un adulte au-delà de 40 ou 50 ans orientera vers un syndrome lymphoprolifératif (l’immunophénotype des lymphocytes du sang permettra de préciser le diagnostic du syndrome lymphoprolifératif en cause).

24
Q

Etiolgie à évoquuer devant une splénomégalie associé à la présence de cytopénie : (2)

A

=> La présence de cytopénies et celle de cellules anormales (blastes, tricholeucocytes) conduiront à proposer un examen de la moelle osseuse : ponction médullaire et myélogramme pour rechercher une leucémie aiguë ou un syndrome myélodysplasique, biopsie ostéomédullaire pour la leucémie à tricholeucocytes.

25
Q

Etiolgie à évoquuer devant une splénomégalie associé à une pancuytopénie sans cellule anormale curculante : (1)

A

=> Dans la tuberculose des organes hématopoïétiques, on peut observer une pancytopénie (sans cellules anormales circulantes).

26
Q

Examens complémentaire dans un second temps et séquentiel :

A

Une radiographie pulmonaire, voire une endoscopie œsogastrique (recherche de varices œsophagiennes), sera prescrite selon les situations.

27
Q

Exploration complémentaire d’une splénomégaliie isolée sans signe do’rientation après le bilan initiale :

A

=> Examen de la moelle osseuse : la ponction (cytologie) et/ou la biopsie ostéomédullaire (histologie) doivent être envisagées.

Cet examen peut montrer une infiltration médullaire lymphomateuse, une maladie de surcharge (très rares, essentiellement la maladie de Gaucher ou de Niemann-Pick dans leurs formes chroniques), éventuellement une splénomégalie myéloïde chronique (myélofibrose) ou une leucémie à tricholeucocytes insoupçonnées après examen de l’hémogramme.

=> Si toutes les investigations sont négatives

On peut alors envisager une ponction-biopsie hépatique, en pensant à une granulomatose hépatique, une amylose, une maladie de surcharge non diagnostiquée préalablement.

=> N.B. Les biopsies spléniques ou de nodules spléniques ne peuvent s’envisager que dans des équipes expertes après discussion en réunion de concertation pluridisciplinaires

28
Q

Caractéristiques de la splénexctomie à visée diagnostique :

  • Conditions pré-chirurgie
  • anomalies recherchées
A

= envisagée uniquement en dernier recours

  • Après prophylaxie, l’intervention sera confiée à un chirurgien entraîné et doit comporter une exploration complète de l’abdomen, une biopsie hépatique et de toute adénopathie intra-abdominale.
  • Une étude anatomopathologique attentive de la pièce opératoire recherchera un éventuel lymphome splénique primitif, une maladie de surcharge constitutionnelle, voire une tumeur primitive. Un fragment sera adressé en microbiologie pour cultures avec recherche de mycobactéries.
29
Q

signes biologiques post-splénectomie :

A
  • Après splénectomie, on observe d’abord une hyperleucocytose et une hyperplaquettose qui s’amendent en quelques semaines ;
  • ensuite, tout au long de la vie du patient, l’hémogramme va montrer des particularités constantes (présence d’hématies contenant un corps de Howell-Jolly, affirmant la splénectomie ou l’asplénie totale) ou non (discrète thrombocytose, autres anomalies morphologiques des hématies).
30
Q

principale complication chez les patients splénectomisés :

A

La splénectomie expose à des infections sévères et parfois foudroyantes (septicémies, méningites), liées en particulier à des germes encapsulés (pneumocoque, méningocoque) et à Haemophilus influenzae.

31
Q

prophylaxie anti-infectieuse des patients splénectomisés :

A

Elle consiste en une vaccination antipneumococcique (ne couvre pas tous les sérotypes) avant la splénectomie si possible, associée à une vaccination anti-Haemophilus influenzae chez l’enfant ou le patient immunodéprimé.

=> Elle est associée à une antibioprophylaxie par pénicilline orale – on la conseille en général jusqu’à l’adolescence chez l’enfant et pendant un ou deux ans chez l’adulte.

+ Une éducation du patient, en cas de fièvre, est nécessaire (information sur une carte).

32
Q

ttt de la fièvre chez un patient splénectomisé :

A

On emploie une céphalosporine de troisième génération à dose adaptée (risque de pneumocoque à sensibilité diminuée à la pénicilline).

+ L’antibiotique doit être adapté dès que le germe est identifié.

=> NB : L’asplénie fonctionnelle (par exemple lors des drépanocytoses après infarctus splénique) pose les mêmes problèmes infectieux.

33
Q

Seule une réunion de concertation pluridisciplinaire peut décider de ponctionner ou biopsier une splénomégalie ?

A

= VRAI : Seule une réunion de concertation pluridisciplinaire peut décider de ponctionner ou biopsier une splénomégalie.