216- Adénopathie superficielle Flashcards
Définition des ganglions :
+ nombre dans l’organisme
Les ganglions sont les organes qui drainent la lymphe d’un territoire anatomique, on en compte entre 200–300 dans l’organisme.
Définition d’une adénopathie + 3 principales causes :
Une adénopathie est une augmentation de volume pathologique d’un ganglion lymphatique, consécutive à :
- une réaction lymphocytaire et/ou macrophagique à une stimulation antigénique locorégionale ou générale, de nature infectieuse ou tumorale, filtrée par le ganglion ;
- une prolifération tumorale primitive du tissu lymphoïde (lymphome malin) ;
- un envahissement par des cellules malignes non lymphoïdes (métastase ganglionnaire).
Diagnostic d’une adénopathie :
= CLINIQUE : présence d’une tuméfaction acquise (> 1 cm) dans l’un des territoires ganglionnaires superficiels : jugulocarotidien, sous-mandibulaire, occipital, sus-claviculaire, axillaire, épitrochléen ou inguinal.
Diagnotic différentiel d’une adénopathie : (8)
+ examen complémentaire si doute :
- un lipome (tuméfaction souple ou molle, située sous la peau, stable, souvent en dehors d’un territoire ganglionnaire) ;
- une tumeur parotidienne (au-dessus et en arrière de l’angle de la mâchoire) ;
- une tumeur sous-maxillaire (dans la région sous-mandibulaire, en avant de l’angle et au-dessous du rebord inférieur de la mandibule, accessible à la palpation par voie externe et endobuccale) ;
- une tumeur de la thyroïde (mobile avec la déglutition) ;
- des kystes congénitaux au niveau du cou ;
- l’hydrosadénite en zone sudoripare, en particulier axillaire : sensible, superficielle et adhérente à la peau ;
- une masse vasculaire artérielle (pulsatile) ;
- une hernie inguinale (impulsive à la toux).
=> Si doute faire une échographie
Caractéristiques d’une adénopathie bénigne :
= AUCUNE : il n’existe aucun signe sémiologique formel de bénignité d’une adénopathie.
Examen complémentaires de 1ere intention :
=> Examens orientés selon les données cliniques :
– un hémogramme sera pratiquement systématique, à la recherche de signes en faveur :
- d’une infection : polynucléose neutrophile, syndrome mononucléosique,
- d’une inflammation : anémie microcytaire ou normocytaire avec vitesse de sédimentation (VS) augmentée,
- d’une hémopathie ;
– une radiographie pulmonaire sera souvent utile,
– d’autres examens seront pratiqués en fonction du contexte :
- prélèvements bactériologiques,
- sérodiagnostics,
- bilan sanguin inflammatoire et hépatique,
- imagerie : échographie ganglionnaire ou abdominale, scanner.
Territoire de drainage d’un lymphome :
= un lymphome peut touucher tous les territoires
territoire de drainage d’un mélanome :
= un mélanome peut toucher tous les territoires
Localisation de la lésion primitive à évoquer si adénopathie cervicale :
- Cuir chevelu
- Dent
- Sinus
- ORL
- Thyroide
Localisation de la lésion primitive à évoquer si adénopathie sus claviculaire :
- A gauche = ganglion de Troisier :
- Tube digestif
- Reins
- Testicules
- plevis
- Abdomen
- A droite :
- Poumon
- Médiastin
Localisation de la lésion primitive à évoquer si adénopathies axillaires :
- Seins
- Membres supérieurs
- Paroi thoracique
Localisation de la lésion primitive à évoquer si adénopathies inguinales :
- membre inférieurs
- Organes génitaux externes
- Anus
3 principales étiologies des adénopathies isolées :
- Infections
- Cancers
- Lymphomes
Causes infectieuses d’adénopathies isolées :
- Les infections à staphylocoque ou streptocoque sont souvent en cause en présence d’une plaie ou d’une infection cutanée (panaris et ganglion axillaire, par exemple) :
- la maladie des griffes du chat (lymphoréticulose bénigne d’inoculation), avec une adénopathie parfois volumineuse et une possible fistulisation ;
- la tularémie après contact avec du gibier ;
- les infections sexuellement transmissibles pour les adénopathies inguinales : syphilis, chancre mou, maladie de Nicolas et Favre ;
- la tuberculose, qui donne souvent une adénopathie « froide » sans signes inflammatoires et évoluant vers la fistulisation (« écrouelle ») ;
- la toxoplasmose, qui peut donner également une poly-adénopathie (atteinte occipitale typique).
=> la cytoponction ganglionnaire avec examen microbiologique porura etre uutile pour dépister le germe en cause.
CAT si cause infectieuse éliminer devant une adénopathies isolée :
=> La recherche d’un cancer dans le territoire de drainage doit être pratiquée en second lieu chaque fois qu’une cause infectieuse ne peut être affirmée.
- Des examens complémentaires spécifiques seront nécessaires : imagerie, biopsie.
- La cytoponction ganglionnaire pourra être utile pour affirmer le caractère néoplasique quand le cancer primitif n’est pas encore connu ou pour affirmer une dissémination (on la fait volontiers en cas de suspicion de cancer du sein ou ORL, car alors la biopsie est une contre-indication).