265 - Anomalies de l'eau et du sodium Flashcards
Causes de DEC avec natriurèse inadaptée > 20 mol/ 24 heures ?
Pathologies rénales :
• Insuffisance rénale chronique sévère → régime désodé.
• Néphropathie interstitielle → néphrite interstitielle chronique / néphro-nophtise.
• Syndrome de levée d’obstacle.
Anomalies fonctionnelles : • Polyurie osmotique → diabète sucré décompensé / perfusion de mannitol. • Hypercalcémie. • Insuffisance surrénalienne aigue. • Diurétiques.
Causes de DEC avec natriurèse adaptée < 20 mmol /24h ?
Cutanées :
• Sudation importante → fièvre prolongée / exercice physique important.
• Sudation anormale → mucoviscidose.
• Exsudation cutanée → brulures / dermatoses bulleuses.
Digestives : • Vomissements prolongés. • Aspirations digestives non compensées. • Diarrhées profuses. • Abus de laxatif. • Fistules digestives.
Hémorragies.
Cause particulière de DEC ?
3 ème secteur : compartiment liquidien qui se forme souvent brutalement aux dépens du compartiment extracellulaire et qui n’est pas en équilibre avec ce dernier.
Étiologies de 3ème secteur :
- Péritonites.
- Pancréatites.
- Occlusions intestinales.
- Rhabdomyolyses traumatiques
Signes cliniques de DEC ?
Perte de poids.
Hypotension artérielle avec tachycardie :
- Hypotension orthostatique.
- Hypotension de décubitus.
- Choc hypovolémique → si pertes liquidiennes > 30%.
Oligurie : avec concentration des urines si réponse rénale adaptée (étiologie extra-rénale).
Sécheresse cutanée : aisselles (++).
Pli cutané : difficilement interprétable parfois.
• Excès → personnes âgées / dénutris.
• Défaut → enfants / obèses.
Veines plates.
Soif : fréquente mais moins marquée qu’en cas de DIC.
Signes biologiques de DEC :
Syndrome d’hémoconcentration : sauf en cas d’hémorragies.
• Protidémie > 75 g.L-1.
• Hématocrite > 50%.
Insuffisance rénale fonctionnelle.
Alcalose métabolique de « contraction » : par stimulation du SRAA et hausse de la réabsorption de bicarbonates.
Hyperuricémie.
Causes d’HEC avec hypervolémie VRAIE :
Insuffisance rénale aigue.
Insuffisance rénale chronique préterminale.
Causes d’HEC avec hypovolémie relative :
Etiologies principales =
Insuffisance cardiaque.
Cirrhose ascitique.
Syndrome néphrotique.
Autres étiologies = Hypoalbuminémie. Traitements vasodilatateurs. Grossesse. Fistule artérioveineuse. Maladie de Paget.
Signes biologiques d’HEC ?
Dans l’HEC le liquide en excès est dans le secteur interstitiel mais AUCUN SIGNE BIOLOGIQUE NE REFLÈTE LE SECTEUR INTERSTITIEL
± Syndrome d’hémodilution : inconstant.
PEC d’une HEC :
- Repos au lit : diminution de l’hyper-aldostéronisme → utile en cas de syndrome œdémateux important.
- Restriction sodée : 2 à 4 g de NaCl /24h.
- Diurétiques de l’anse (++) : furosémide 20 à 500 mg /jour.
• PO.
• IV (posologie à diviser par 2) → pour titration ou pour œdèmes résistants à la voie PO.
± Diurétiques à action distale : si résistance.
• Hydrochlorothiazide → très efficace mais risque d’hypokaliémie.
• Spironolactone / amiloride → prévention de l’hypokaliémie.
Calcul de l’osmolarité plasmatique :
(Na*2) + glycémie + urémie
Osmolarité efficace = (Na*2) + glycémie
Calcul de l’osmolarité urinaire :
[(Na + K)*2] + urée urinaire
Causes de DIC SANS hypernatrémie :
Hyperosmolarité plasmatique =
Présence d’un soluté de bas poids moléculaire osmotiquement actif : soluté de bas poids moléculaire qui ne diffuse pas librement dans les cellules → mannitol / éthylène glycol.
Trou osmotique = osmolalité mesurée – osmolalité calculée
3 grands cadres de la DIC AVEC hypernatrémie :
Perte d’eau non compensée
Déficit d’apport d’eau
Excès d’apport de sodium ( qui donne une DIC mais pas une HEC )
DIC avec hypernatrémie
Étiologies des pertes d’eau non compensées :
Etiologies rénale :
• Polyurie osmotique → diabète sucré décompensé / perfusion de mannitol.
• Polyurie hypotonique avec hyperosmolarité → diabète insipide.
Remarque : olyurie compensée par polydipsie → l’hypernatrémie apparait lorsque le patient n’a plus accès à l’eau.
Etiologies extrarénales : réponse rénale normale avec urines concentrées sans polyurie.
• Atteintes cutanées → sudation importante / sudation anormale / exsudation cutanée.
• Diarrhée osmotique.
• Polypnée / hyperventilation prolongée.
• Hyperthermie.
DIC avec hypernatrémie
Étiologies des déficits d’apports d’eau ?
- Hypodipsie primitive : anomalie hypothalamique.
- Absence d’accès à l’eau : nourrissons / vieillards / patients dans le coma.
- Conditions climatiques sévères.
DIC avec hypernatrémie
Étiologies des excès d’apport de sodium ?
Enfant (++)
- Utilisation de soluté de bicarbonate de sodium hypertonique : réanimation après arrêt cardiocirculatoire.
- Bain de dialyse trop riche en sodium.
Étiologies des diabètes insipides d’origine centrale ?
Ischémique
Infectieux : Méningo-encéphalite
Néoplasique : Pinéalome / craniopharyngiome / métastases
Granulomateux : Sarcoïdose / histiocytose
Traumatique
Post-chirurgical
Idiopathique
Étiologies des diabètes insipides d’origine périphérique ?
Héréditaire : Lié à l’X (90%) / autosomique récessif (10%)
Insuffisance rénale
Néphropathie interstitielle = Amylose / Gougerot-Sjögren / néphrocalcinose
Altération du gradient cortico-médullaire = Syndrome de levée d’obstacle / diurétiques
Métabolique = Hypercalcémie / hypokaliémie
Médicamenteux = Lithium / amphotéricine B / déméclocycline
Signes cliniques de DIC ?
- Perte de poids.
- Fièvre : d’origine centrale.
- Troubles neurologiques : non spécifiques → non corrélés au degré d’hypernatrémie et à sa rapidité d’installation.
• Asthénie.
• Somnolence.
• Troubles du comportement (irritabilité).
• Confusion / crises convulsives / coma.
• Hémorragies cérébro-méningées / hématomes sous-duraux / thromboses cérébrales veineuses.
± Syndrome polyurie-polydipsie.
- Sécheresse des muqueuses : face interne des joues (++).
- Soif (++).
Signes biologiques de DIC :
Hypernatrémie (++) : > 145 mmol.L-1.
Osmolalité plasmatique élevée : > 300 mosmol.L-1.
Démarche diagnostique de diabète insipide ?
- Syndrome polyurie-polydipsie.
- Elimination d’une polyurie osmotique :
• Contexte → diabète sucré diagnostiqué / injection de mannitol.
• Osmolalité urinaire à 300 mosmol.kg-1.
• Trou osmolaire urinaire. - Test de restriction hydrique pendant 12 à 18h : hyperosmolarité induite par la restriction hydrique provoquant une stimulation d’ADH → recherche d’un diabète insipide → arrêt en cas de :
• Osmolalité urinaire → plateau.
• Osmolalité plasmatique → > 320 mosmol.kg-1 (seuil de stimulation maximal). - Injection de ddAVP : injection d’ADH exogène → recherche de l’étiologie du diabète insipide.
• Central → hausse de l’osmolalité urinaire.
• Néphrogénique → absence de hausse de l’osmolalité urinaire.
Quel test fait le diagnostic POSITIF de diabète insipide ?
Test de restriction hydrique pendant 12 à 18h
Quel test fait le diagnostic ÉTIOLOGIQUE de diabète insipide ?
Injection de ddAVP : injection d’ADH exogène
Rythme de correction de l’hypernatrémie ?
o Hypernatrémie aigue → maximum 2 mmol.L-1 /h.
o Hypernatrémie chronique → maximum 10 mmol.L-1 /jour.
PEC des DIC :
DIC + HEC =
Eau pure PO + Furosémide
ou soluté hypotonique IV
DIC pure =
Eau pure PO
Déshydration globale =
Soluté hypotonique IV 4,5 g/L
Quels sont les 2 grands cadres étiologies de l’HIC ?
Excès d’apport d’eau
Déficit d’excrétion d’eau
Étiologies principales des HIC par excès d’apport d’eau ?
Ingestion massive d’eau :
• Potomanie → apport hydrique > 10 L /jour pour un apport moyen (600 mosmol /jour).
• Syndrome « tea and toast » → apports osmotiques insuffisants.
Étiologies principales des HIC par déficit d’excrétion d’eau ?
Etiologies rénales (ADH basse) : déficit primaire d’excrétion d’eau → insuffisance rénale chronique préterminale (DFG < 20 ml.min-1).
Etiologies extrarénales (ADH élevée) :
• Compensation d’hypovolémie vraie → toutes les étiologies de DEC.
• Compensation d’hypovolémie « efficace » : o Insuffisance cardiaque congestive. o Cirrhose. o Syndrome néphrotique. o Autres → toute hypoalbuminémie.
- SIADH (sécrétion inappropriée d’ADH).
- Insuffisance surrénalienne.
- Hypothyroïdie.
Signes cliniques d’HIC ?
- Prise de poids.
- Troubles neurologiques : non spécifiques → corrélés au degré d’hyponatrémie et à sa rapidité d’installation.
• Anorexie.
• Nausées / vomissements.
• Céphalées.
• Troubles cognitifs / troubles du comportement / troubles de la marche et de l’équilibre.
• Confusion / crises convulsives / coma. - Absence de soif / dégout de l’eau.
Signes biologiques d’HIC ?
- Hyponatrémie (++) : < 135 mmol.L-1.
- Osmolalité plasmatique basse : 275 mosmol.L-1.
- Uricémie < 40 mg.L-1.
- Azotémie < 0,1 g.L-1.
Correction du calcul de la natrémie en fonction du glucose ou des protides ?
Glucose (en mmol /L) :
Na_mesurée + 0,3 (glucose-5)
Nac = Namesurée+ 1,6 x (G - 1) si Gly en g/L
Protides (en g /L) :
Na_mesurée + 0,025 x protides
Fausses causes d’hyponatrémie ?
- Hyponatrémie iso-osmotique → hyponatrémie factice (hyperlipémie / hyperprotidémie )
- Hyponatrémie hyper-osmotique → pseudo-hyponatrémie (hyponatrémie par transfert d’eau du secteur IC au secteur EC).
C’est pour ça que devant une hyponatrémie on commence toujours pas doser l’osmolalité plasmatique
2 diagnostics différentiels du SIADH ?
Hypothyroidie
Hypocortisonémie
Rythme maximum de correction de l’hyponatrémie ?
maximum 8 mmol.L-1 /jour.
Quel est le risque de corriger trop vite une hyponatrémie ?
→ risque de myélinolyse centro-pontique (démyélinisation osmotique élevée) favorisée par :
o Hypoxie.
o Ethylisme.
o Malnutrition.
Quel est le risque de corriger trop vite une hypernatrémie ?
oedème cérébral
PEC de l’HIC ?
Hyperhydratation globale =
Restriction hydrique
Furosémide
20 à 60 mg /jour
HIC pure =
Restriction hydrique
( Apport d’urée PO ± Tovalptan )
HIC + DEC =
Restriction hydrique
Apport NaCl
PO ou NaCl 9%0 IV
TTT d’urgence en cas d’hyponatrémie sévère (< 120 mmol.L-1) et symptomatique (convulsions/coma) ?
- NaCl 3% dans 150 mL IV : en 20 min (renouvelable 2x) → objectif d’augmentation de 5 mmol.L-1.
- Relai par NaCl 9 pour 1000 :
• Correction < +10 mmol.L-1 dans les 24h.
• Correction < +8 mmol.L-1 dans les 24h suivantes.
⇒ Si correction trop rapide : soluté glucosé 5% ou desmopressine. - Restriction hydrique ± mesures ci-dessus.
Quelles osmoles sont inactives dans le sang ?
• Osmoles inactives → substances diffusibles :
➢ Urée.
➢ Méthanol – ethylène glycol – éthanol.
Quelles osmoles sont actives dans le sang ?
• Osmoles actives → substances non diffusibles :
➢ Sodium – glucose – mannitol – glycérol – potassium