Trouble de l'érection Flashcards
Dysfonction érectile ?
= incapacité d’obtenir et/ou maintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle satisfaisante sur une période > 3 mois
- 1/3 des hommes > 40 ans
- 70% des couples ont une sexualité active à 70 ans
Corps érectiles ?
- 2 corps caverneux séparés par un septum perméable et entourés par l’albuginée (peu extensible, résistante) : éponge vasculaire active organisés en travées conjonctives et élastiques soutenant des cellules musculaires lisses => alvéoles tapissées par des cellules endothéliales => espaces sinusoïdes
- corps spongieux unique : entourant l’urètre et se finissant par le gland
Vascularisation du pénis ?
- artères : caverneuse (branche des a. pudendales internes), spongieuses et dorsale de la verge
- drainage veineux : v. sous-albuginéales (espaces sinusoïdes), v. circonflexes (corps spongieux) et v. émissaires (gland) -> veine dorsale profonde -> plexus veineux de Santorini et veines pudendales
Innervation du pénis ?
- innervation pro-érectile = système parasympathique et non adrénergique-non-cholinergique (NANC) : origine sacrée (S2-S4) => plexus hypogastrique inf. => nerfs caverneux
- innervation sympathique : nerf splanchnique (T12-L2) et ganglions sympathiques sacrés (S3-S4) => contraction du muscle lisse limitant l’ouverture des espaces sinusoïdes
- innervation somatique : nerf dorsal du pénis (S2-S4) puis nerf pudendal sensitif pour le gland et moteur pour les muscles périnéaux => permet les érections réflexes
Rôles des muscles du périnée dans l’érection ?
- muscles bulbo-caverneux : expulsion du sperme sous contrôle sympathique
- muscle ischio-caverneux : augmentation tension dans les corps caverneux
Mécanisme de l’érection ?
- relaxation musculaire lisse (sous l’action du NO neuronal) : ouverture des espaces sinusoïdes
- vasodilatation : augmentation débit artériel et remplissage espaces sinusoïdes
- blocage du retour veineux : mécanisme veino-occlusif sous-albuginéal => rigidité du pénis
- étirement des cellules endothéliales des espaces sinusoïdes : sécrétion de NO endothélial participant au maintien de l’érection => altéré en cas de dysfonction endothéliale (diabète, HTA..)
Quels sont les 3 types d’érections ?
- réflexe : survenant à une stimulation locale
- psychogène : stimulation cérébrale
- nocturne accompagnant les phases de sommeil paradoxal
Orientation vers une origine organique aux troubles de l’érection ?
- début progressif, dysfonction érectile constante
- disparition des érections nocturnes
- libido conservée (sauf hypogonadisme), éjaculation verge molle
- partenaire stable, sans facteur déclenchant, personnalité/humeur stable
- examen clinique et/ou paraclinique anormal
Orientation vers une origine psychogène aux troubles de l’érection ?
- apparition brutale, dysfonction érectile inconstante
- conservation des érections nocturnes
- baisse de la libido, aucune éjaculation possible
- facteur déclenchant, dépression, anxiété, trouble de l’humeur
- examens cliniques et paracliniques normaux
Causes organiques de trouble de l’érection ?
- CV = symptômes sentinelles des affections cardiovasculaires : diabète, FdRCV, signes de maladie athéromateuse
- neuropsychiatrique : parkinson, SEP, épilepsie, démence, traumatisme médullaire, neuropathie périphérique, AVC..
- endocrinopathie : DALA, dysthyroïdie, insuffisance surrénalienne
- chirurgie ou radiothérapie abdomino-pelvienne
- antidépresseur, neuroleptique, Bbloquant non sélectif,, inhibiteur de la 5a-reductase, anti-androgène, anti-aldostérone, diurétique thiazidique
- traumatisme abdomino-pelvien
- drépanocytose, thalassémie, hémochromatose
- SAOS, insomnie
Contexte expliquant les troubles érectiles psychogènes ?
- anxiété de performance sexuelle
- conflits conjugaux
- evènement de vie négatifs ou positif dans les 6 mois avant l’apparition des troubles
- contexte psychiatrique : addiction, atcd psychiatriques, dépression
Sévérité d’un trouble de l’érection ?
- capacité érectile résiduelle (rigidité insuffisante pour une pénétration) : facteur de bon pronostic
- auto-questionnaire IEF : DE sévère (5-10), modérée (11-15), modérée à légère (16-21), légère (22-25), pas de DE (26-30)
- possibilité d’érections provoquées, persistance d’érections nocturnes ou matinales spontanées
Bilan paraclinique de 1ère intention en cas de trouble de l’érection ?
- bilan cardiovasculaire si aucun récent : glycémie à jeun, bilan lipidique, ECG
- bilan standard si aucun < 5 ans : NFS, créat, iono, BH
- testostéronémie totale et biodisponible si > 50 ans en cas de symptômes évocateurs de DALA
- PSA total selon l’examen au TR ou si androgénothérapie envisagée
Bilan paraclinique de 2ème intention en cas de trouble de l’érection ?
- si hypotestostéronémie : 2ème dosage + LH/FSH + PRL
- test pharmacologique par injection intra-caverneuse si IPDE5 inefficace ou en cas d’anérection
Mesures associées au TTT d’un trouble de l’érection ?
- réassurance, dédramatisation
- information sexuelle claire : physiologie, anxiété de performance, prévalence de la DE
- RHD : poids, tabac, addiction, sédentarité
- lutte contre la iatrogénie
- vérification de l’aptitude physique pour le rapport sexuel