Infection génitale de l'homme Flashcards

1
Q

Urétrite aiguë : généralités ?

A
  • Chlamydia trachomatis : intracellulaire, 10% de portage asymptomatique, évolution possible vers une forme
    chronique avec poussée intermittente => 1ère cause d’IST bactérienne
  • Neisseria gonorreae = gonocoque : symptômes généralement plus marqués, guérison en quelques semaines
  • Autre : co-infection (25%), Mycoplasma genitalium, Trichomonas vaginalis, Ureaplasma urealyticum
  • Incubation : 3 à 10 jours pour Chlamydia et 2 à 5 jours pour gonocoque, jusqu’à 6 semaines
  • FdR : rapport non protégé entre 3 jours et 6 semaines avant les symptômes, partenaires multiples, atcds d’IST
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2
Q

Urétrite aiguë : clinique ?

A
  • Ecoulement urétral : purulent, séreux, voire hémorragique, plutôt matinal, spontané (en dehors des mictions)
  • Signes associés : brûlures mictionnelles, prurit canalaire, dysurie, pollakiurie
  • Apyrexie
  • TR + examen testiculaire systématique : recherche de prostatite ou d’orchi-épididymite associée
  • Localisation rectale ou oropharyngée possiblement associée, surtout chez le patient homosexuel ou VIH +
    => Des symptômes marqués et un écoulement purulent sont en faveur d’une infection à gonocoque
    => Des symptômes plus discrets, voire absents, et un écoulement clair sont en faveur d’une infection à Chlamydia
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3
Q

Urétrite aiguë : examens complémentaires ?

A
  • Prélèvement d’écoulement urétral à l’écouvillon : sans désinfection préalable, > 2h après la dernière miction
  • ECBU sur le 1er jet urinaire en l’absence d’écoulement : PCR Chlamydia, gonocoque et Mycoplasme, examen
    direct (gonocoque, Trichomonas) et culture
  • Dépistage systématique d’autres IST : sérologies VIH, VHB, syphilis
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4
Q

Urétrite aiguë : traitement ?

A

= Probabiliste mono-dose : couvrant systématiquement les 2 germes

  • Gonocoque :
  • 1ère intention : ceftriaxone (500 mg IM/IV en 1 injection)
  • 2nd intention : cefexime (500 mg po en 1 prise) si refus d’injection IM/IV, gentamycine IM en dose unique ou ciprofloxacine 500 mg PO en dose unique après obtention d’un antibiogramme si allergie
  • Chlamydia : doxycycline (200 mg/j po pendant 7 jours)
  • Abstinence sexuelle ou port d’un préservatif jusqu’à guérison
  • Dépistage et traitement des partenaires
  • Si symptômes persistant à J3 : nouvelle consultation pour adaptation à l’antibiogramme si besoin
  • Consultation systématique à J7 : contrôle de la guérison clinique et microbiologique
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5
Q

Orchi-épididymite aiguë : généralités ?

A

Germe : le plus souvent 2ndr à une infection rétrograde déférentielle
- Chlamydia trachomatis ou gonocoque : transmission sexuelle, chez l’homme jeune
- Entérobactérie, S. aureus, entérocoque : origine urinaire rétrograde, chez l’homme âgé, favorisé par l’existence d’un obstacle sous-vésical (sténose urétrale, HBP), ou des manœuvres endo-urétrales (sondage, urétro-cystoscopie)
- Plus rarement hématogène : oreillon, Brucella, tuberculose
=> Atteinte bilatérale dans 10% des cas

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6
Q

Orchi-épididymite aiguë : clinique ?

A
  • Fièvre : progressive ou brusque, d’intensité variable
  • Douleurs scrotales intenses : irradiant le long du cordon, d’installation rapide mais non brutale
  • Signes inflammatoires locaux (« grosse bourse aiguë douloureuse ») : oedémateuse, tendue, luisante, chaude
  • Epididyme augmenté de volume
  • Nodule induré et douloureux à la palpation de tout ou partie de l’épididyme (queue > tête)
  • Signe de Chevassu négatif : disparition du sillon épididymo-testiculaire
  • Signe de Prehn positif : douleur soulagée par le soulèvement du testicule
  • Possible hydrocèle réactionnelle, gênant l’examen physique
  • TR systématique : recherche d’une urétrite ou d’une prostatite associée
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7
Q

Orchi-épididymite aiguë : formes particulières ?

A
  • Epididymite tuberculeuse : le plus souvent bipolaire (queue et tête de l’épididyme), en « cimier de casque », tableau chronique/subaiguë, contexte de contage ou de BCG endovésical
  • Orchite ourlienne : généralement résolution complète, risque de stérilité (si atteinte bilatérale)
  • Orchite médicamenteuse à l’amiodarone : pour des doses > 200 mg/j, régresse à l’arrêt
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8
Q

Orchi-épididymite aiguë : examens complémentaires ?

A
  • Syndrome inflammatoire biologique
  • Echo-Doppler testiculaire en cas de doute diagnostique ou de suspicion de complication (abcès) : œdème local, distension de l’épididyme, hydrocèle, prolifération vasculaire, recherche d’abcès
  • ECBU du 1er et du 2nd jet urinaire : examen direct, culture et recherche PCR de Chlamydia et gonocoque
  • Hémocultures : généralement négatives
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9
Q

Orchi-épididymite aiguë : traitement ?

A

=> Hospitalisation envisagée si signes généraux sévères, surtout chez le sujet âgé, pour début de traitement parentéral

  1. Antibiothérapie = Probabiliste, adapté au contexte : terrain, âge, atcds, écoulement urétral associé…
    * Suspicion d’IST
    - Ceftriaxone 500 mg en 1 injection IM + doxycycline 200 mg pendant 10j
    - Alternative : ofloxacine 200 mg x 2/j pendant 10 jours
  • Origine urinaire
  • Fluoroquinolone en 1ère intention
  • Cotrimoxazole en relai si souche sensible : de 14 jours à 4-6 semaines
  1. Mesures associées
    - Suspensoir ou slip serré (effet antalgique)
    - Repos au lit les 1er jours
    - AINS
    - En cas d’IST : abstinence sexuelle/préservatif, dépistage d’autre IST et de la partenaire
    - Recherche de cause favorisante à distance de l’infection (surtout si récidivante/sujet âgé) : HBP,
    sténose urétrale, uropathie malformative
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10
Q

Orchi-épididymite aiguë : complications ?

A
  • Abcès épididymaire/testiculaire : fièvre élevée, douleur vive, masse fluctuante, risque de fistule
  • Evolution chronique avec symptomatologie persistante
  • Ischémie testiculaire, jusqu’à l’infarctus, la nécrose, ou l’atrophie testiculaire
  • Infertilité séquellaire

Chirurgie en cas de complication :

  • Drainage d’abcès
  • Exérèse de zone de nécrose
  • Epididymectomie ou orchi-épididymectomie si lésion chronique mal contrôlée
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