Pathologie génito-scrotale Flashcards
Torsion du cordon spermatique ?
= généralement dans sa portion intra-vaginale, par insertion anormalement haute de la vaginale
- fréquemment bilatérale
- rarement extra-vaginale : nourrisson ++
- préférentiellement aux pics d’activité hormonale : nourrisson et adolescent, rare > 40 ans
- ischémie artérielle irréversible > 6h
=> toute douleur testiculaire unilatérale brutale est une torsion testiculaire jusqu’à preuve du contraire
FdR de torsion du cordon spermatique ?
- traumatisme testiculaire
- atcd de torsion controlatérale ou de torsion-détorsion
- période de réveil ou après la douche ++
Clinique en cas de torsion du cordon spermatique ?
- douleur testiculaire aiguë : brutale, intense, continue, unilatérale, irradiation inguinale, sans position antalgique, gênant la marche +/- nausées/vomissements
- bourse inflammatoire et douloureuse, augmentée de volume
- testicule dur, ascensionné, rétracté à l’anneau inguinal, horizontalisé
- abolition du réflexe crémastérien
- palpation possible du tour de spire
- signe de Prehn négatif = douleur non soulagée au soulèvement du testicule
Echographie-doppler testiculaire en cas de torsion du cordon spermatique ?
= non indispensable, ne doit pas retarder la PEC, si doute diagnostique
- spire de torsion en région inguinale = signe du tourbillon
- hypervascularisation du cordon
- testicule : ascensionné, hétérogène, hypoéchogène, diminution de la vascularisation en Doppler, voire absence de vascularisation si forme très serrée
Formes atypiques de torsion du cordon spermatique ?
Torsion vue tardivement :
- atténuation des douleurs après nécrose : signes inflammatoire locaux +/- fébricule
- nécrose aseptique avec atrophie progressive ou fonte purulente
Episode de subtorsion :
- douleur testiculaire unilatérale, spontanément résolutive, récidivante
- testicule hypermobile en dehors des douleurs
=> orchidopexie préventive car risque de vraie torsion
Torsion sur testicule cryptorchidique :
- douleurs inguinales ou abdominales, mimant une appendicite
- bourse homolatérale vide ++
Torsion de l’hydatide sessile de Morgani ?
= DD de torsion du cordon spermatique
- douleur brutale, moins vive, palpation d’une boule douloureuse au pôle supérieur du testicule, préservation du réflexe crémastérien
- mise en évidence par transillumination, diagnostic par scrototomie exploratrice
- Traitement : AINS
TTT d’une torsion du cordon spermatique ?
=> urgence chirurgicale : dans les 6h suivant le début de la douleur
- Mise en condition : à jeun, VPP, bilan pré-op, autorisation parentale, info sur les risques
- tentative de détorsion manuelle : à visée antalgique seulement
- chirurgie :
- – voie d’abord scrotale ou inguinale (si doute avec une nécrose intra-tumorale)
- —prélèvements bactériologique si hydrocèle réactionnelle
- – détorsion : orchidopexie avec fixation à la vaginale par 3 points non résorbable si bonne recoloration ou orchidectomie avec histologie si mauvaise recoloration + pose de prothèse testiculaire dans un 2nd temps
- – orchidopexie controlatérale systématique dans le même temps ou 2nd intervention
Phimosis ?
= sténose fibreuse de l’orifice préputial
- physiologique jusqu’à 4 ans (adhérence) : décalottage forcée à proscrire
- chez l’adulte : insuffisance de décallotage (diabète, sujet âgé), 2ndr lésion précancéreuse (lichen scléro-atrophique)
Complications du phimosis ?
- balano-posthite : inflammation du gland et du prépuce => soins locaux = bains d’antiseptique
- poche préputiale gonflée d’urine lors des mictions, déviation du jet mictionnelle
- infection
- paraphimosis
- cancer de la verge
Paraphimosis ?
= striction de l’anneau préputial au niveau du sillon balano-préputial avec formation d’un oedème du prépuce et du gland
=> risque d’ischémie artérielle avec nécrose du gland
FdR :
- décalottage forcé sur phimosis
- 1er rapport sexuel avec oubli de recallotage, absence de recallotage après SAD (sans phimosis)
TTT d’un paraphimosis ?
- réduction manuelle (possible dans la majorité des cas) : prémédication, compression du gland et du prépuce (chute de l’oedème), pression continue sur le gland avec les 2 pouces et bascule de l’anneau préputial vers l’avant
- si échec : section de l’anneau préputial ou posthectomie en urgence
TTT d’un phimosis ?
Chez l’enfant : aucun < 2-3 ans
- 1ère intention : libération des adhérences sous AL ou par application de dermocorticoïdes
- TTT chirurgical si > 5-6 ans et échec du traitement local : plastie du prépuce ou posthectomie
Chez l’adulte : chirurgical d’emblée (plasite ou posthectomie) si infections à répétition ou gêne
Cryptorchidie ?
= anomalie de migration embryologique du testicule : arrêt de migration sur le trajet NORMAL
- généralement unilatéral (90%)
- localisé le plus souvent à l’orifice inguinal superficiel
- toujours associé à une dysgénésie gonadique
- physiopath : descente testiculaire médiée par le gêne INSL3 en intra-abdominal et par la testostérone en scrotal
=> la majorité des testicules cryptorchidiques descendent dans la 1ère année de vie (2/3)
Diagnostic d’une cryptorchidie ?
- palpation impossible du testicule dans le scrotum, parfois palpable à l’orifice inguinal
- rechercher une hypertrophie controlatérale compensatrice
- si bilatérale : rechercher un hypospadis ou un micropénis => bilan hormonal en urgence = 17OH-P, testostérone, INSL3, AMH, inhibine B, FSH, LH
- localisation du testicule par echo ou TDM si testicule non palpable, laparoscopie abdominale exploratrice si non retrouvé
Risques en cas de cryptorchidie ?
- cancer du testicule : RR x30-40, non diminué par l’abaissement du testicule
- torsion du cordon spermatique inconnu
- infertilité : température abdominale non adaptée si bilatérale et abaissé tardivement
- hernie inguinale souvent associée par persistance du canal péritonéo-vaginale