soins aux personnes vivant avec le diabète Flashcards
mythes et réalités diabète de type 1
1- Le diabète est une maladie de personnes âgées. Faux
2- « Je mange beaucoup de sucres, des tartes, des gâteaux, des bonbons. Je finirai par avoir le diabète, c’est certain!» Faux
3- « Pour me gâter je choisis les croustilles plutôt que les tablettes de chocolat. Comme je ne mange pas de sucre, je ne serai pas diabétique.» Faux
4- « Je me sens bien, je n’ai aucun symptôme, impossible que je sois diabétique.» Faux
5- « On m’a dit que le diabète sautait une génération. Mon père est diabétique, donc je l’éviterai, c’est certain!» Faux
6- « Plusieurs membres de ma famille ont le diabète, c’est dans mes gènes, je ne peux rien faire pour le prévenir.» Faux
7- Le stress cause le diabète. Faux
diabète de type I
- Environ 10% de la clientèle diabétique.
- Survient la plupart du temps dès l’enfance, mais peut aussi
apparaître chez l’adulte. - Se caractérise par l’absence de production d’insuline.
- Le traitement requiert obligatoirement des injections d’insuline.
- À ce jour, on ne peut pas prévenir ce type de diabète.
- Des recherches sont toujours en cours afin d’en clarifier la cause exacte.
diabète de type II
- Environ 90% de la clientèle diabétique.
- Survient habituellement après l’âge de 40 ans, bien que le
nombre de jeunes soit à la hausse. - Se caractérise surtout par un manque d’efficacité de l’insuline, mais aussi par une diminution de la quantité produite d’insuline.
- Le traitement requiert en général de la médication par comprimés et/ou par injections.
- Cependant, il repose surtout sur des modifications des habitudes de vie et le maintien d’un poids santé.
- Certains facteurs (ex : hérédité, âge, surplus de poids abdominal, etc.) favorisent l’apparition de cette maladie.
Mythes et réalités sur le diabète de type 2
1- « Je n’ai qu’un petit diabète, car je ne prends pas d’insuline.» Faux
2- « Si je n’ai pas de symptômes, c’est que mon diabète est bien contrôlé.» Faux
3- Une personne diabétique ne doit plus manger de sucre. Faux
4- « Si je perds du poids, je ne serai plus diabétique.» Faux
5- Le miel, le sirop d’érable et le sucre des fruits ont un effet différent que le sucre blanc sur la glucémie. Faux
6- « Si je dois commencer à prendre de l’insuline pour contrôle mon diabète, c’est que je n’ai pas réussi à changer suffisamment mes habitudes de vies.» Faux
7- « Mon père s’est fait amputer un orteil parce qu’il se traitait à l’insuline.» Faux
diagnostic de diabète
- Glycémie à jeun ≥ 7,0 mmol/L
À jeun = aucun apport calorique depuis au moins 8 h
ou - Taux d’HbA1C ≥ 6,5 % (chez les adultes)
Mesuré à l’aide d’un test normalisé et validé, en l’absence de facteurs compromettant la fiabilité du taux d’HbA1C et non en cas de diabète de type 1 soupçonné
ou - Glycémie 2 heures après l’ingestion de 75 g de glucose ≥ 11,1 mmol/L
ou - Glycémie aléatoire ≥ 11,1 mmol/L
Aléatoire = à tout moment de la journée, sans égard au moment du dernier repas
Les valeurs cibles- HbA1c
- Taux d’HbA1C ≤ 7,0 % pour LA PLUPART des adultes diabétiques de type 1 ou type 2
- Taux d’HbA1C ≤ 6,5 % pour CERTAINS adultes ayant le diabète de type 2 si à faible risque d’hypoglycémie
- Taux d’HbA1C de 7,1 à 8,5 % pour des personnes présentant des caractéristiques particulières (espérance de vie limitée, personnes âgée frêle et/ou avec démence, hypoglycémie sévère récurrente et/ou non perception de l’hypoglycémie)
VALEURS CIBLES DES TAUX DE GLYCÉMIE PRÉPRANDIALE (AVANT REPAS) ET POSTPRANDIALE (APRÈS LE REPAS)
- PERSONNE NON ATTEINTE DE DIABÈTE: entre 4 et 6 moll/l (à jeun ou avant les repas) et entre 5 et 8 moll/l (2 heures après les repas)
- PERSONNE ATTEINTE DE DIABÈTE: entre 4 et 7 moll/l (à jeun ou avant les repas) et entre 5 et 10 moll/l (2 heures après les repas)
évaluation du risque: facteurs de risque du diabète de type 2
- Facteurs personnels: Parent du premier degré atteint de diabète de type 2, Membre d’une population à haut risque, Antécédents de prédiabète, Antécédents de diabète gestationnel et Accouchement d’un enfant de poids de naissance élevé
- Présence de problèmes associés au diabète: syndrome des ovaires polykystiques, Acanthosis nigricans, apnée obstructive du sommeil, troubles santé mentale (trouble bipolaire, dépression, schizophrénie), infection par le VIH
- présence de causes secondaires: Emploi de médicaments associés au diabète (Glucocorticoïdes, Antipsychotiques atypiques, Traitement antirétroviral hautement actif)
- communauté autochtones au Québec: Taux de diabète 3 à 5 fois supérieurs chez les personnes membres des Premières nations et inuit (Âge de diagnostic inférieur, Prépondérance féminine, particulièrement durant les années de fertilité, Prévalence supérieure des maladies micro- et macrovasculaires)
complications diabète
- Microangiopathies: Rétinopathie, Néphropathie jusqu’à l’insuffisance rénale, Neuropathie
- Macroangiopathies: Atteintes coronariennes et cardiaques (athérosclérose, infarctus, hypertension artérielle), Atteinte des membres inférieurs, Atteintes vasculaires cérébrales (AVC, démence vasculaire)
- Aussi: infections, pied diabétique (mi-chemin entre micro et macroangiopathies)
causes possibles hypoglycémie
- Diminution de la quantité d’aliments: mange moins qu’à l’habitude, repas contenant moins de glucides, repas omis ou retardé
- Trop d’insuline ou d’antihyperglycémiants oraux: Dose trop forte, Erreur de dosage, Erreur de sorte d’insuline. Certains médicaments peuvent favoriser l’hypoglycémie comme l’insuline, les glyburide (Diabéta), etc.
- Surplus d’exercice
hypoglycémie
- Apparition de symptômes neurogènes ou neuroglycopéniques
- Faible taux de glucose sanguin (< 4 mmol/L)
- Réponse à une charge glucidique
- effets neurogènes (autonome, Glycémie ≤ 3,1mmol/l): tremblements, palpitations, transpiration, anxiété, faim urgente, nausées, picotements mains/pieds
- effets neuroglycopénique (Glycémie ≤ 2,8 mmol/L): difficultés de concentration, confusion, faiblesse, somnolence, altérations de la vue, difficultés d’élocution, étourdissements et céphalée
traitement pour l’hypoglycémie
- hypoglycémie légère à modérée
(entre 2,8 mmol/L et 3,9 mmol/L): patient pouvant s’alimenter PO (administrer 15g de glucides PO), patient pouvant s’alimenter PO mais dysphagique (15g de glucides PO en gel de glucose) ou patient ne pouvant pas s’alimenter PO (voie IV de 25ml DW 50% en 2-3min ou 1 mg glucagon SC ou IM) - hypoglycémie sévère
(inférieur 2,8 mmol/L): patient pouvant s’alimenter PO (administrer 20g de glucides PO), patient pouvant s’alimenter PO mais dysphagique (20g de glucides PO en gel de glucose) ou patient ne pouvant pas s’alimenter PO (voie IV de 50ml DW 50% en 2-3min ou 1 mg glucagon SC ou IM)
interventions thérapeutiques hypoglycémie (essentiel de s’ajuster à l’ordonnance collective)
Étape 1: Prise initiale de la glycémie
- Si la glycémie est inférieure à 2,8 mmol/L: appliquer le traitement pour hypoglycémie sévère
- Si la glycémie est entre 2,8 mmol/L et 3,9 mmol/L : appliquer le traitement pour hypoglycémie légère à modérée
Étape 2: Refaire une glycémie après 15 minutes
- Si la glycémie est inférieure à 2,8 mmol/L : appliquer le traitement pour hypoglycémie sévère
- Si la glycémie est entre 2,8 mmol/L et 3,9 mmol/L : appliquer le traitement pour hypoglycémie légère à modérée
- Si égal ou supérieur à 4 mmol/L : voir étape 4
Étape 3: Refaire une glycémie après 15 minutes
- Si la glycémie est inférieure à 2,8 mmol/L : appliquer le traitement pour hypoglycémie sévère et contacter le médecin **
- Si la glycémie est entre 2,8 mmol/L et 3,9 mmol/L: appliquer le traitement pour hypoglycémie légère à modérée et contacter le médecin **
*** Répéter l’étape 3 jusqu’à discussion avec le médecin
Étape 4 : Lorsque la glycémie est revenue à 4,0 mmol/L ou plus
- Si le patient ne peut pas s’alimenter PO: contacter le médecin
- Si le repas est prévu dans moins d’une heure :attendre le repas et s’assurer que le patient le mange
- Si le repas est prévu dans plus d’une heure : donner une collation contenant 15 grammes de glucides accompagnée d’une source de protéines. Par exemple: 100 grammes de yogourt aromatisé, 6 biscuits soda et une portion individuelle de fromage, 6 biscuits soda et une portion individuelle de beurre d’arachides, 1 tranche de pain avec du beurre d’arachide, 2 biscuits secs et un berlingot de lait de 150 ml, Une portion de compote de pomme et une portion individuelle de fromage, Pour les patients dysphagiques = 100 grammes de yogourt aromatisé
Étape 5: Faire réévaluer les hypoglycémiants oraux et l’insuline avant l’administration de la prochaine dose prévue.
exemples correspondant à 15g de glucides simples (action rapide)
- 15 g de glucose sous forme de comprimés de glucose
- 4 comprimés de Dex4
- 15 mL (3 c. à thé) ou 3 sachets de
sucre dissout dans de l’eau - 114 ml de jus + 1 sachet de sucre
- 150 mL de jus ou de boisson gazeuse ordinaire
- 6 LifeSavers® (2,5 g de glucides/bonbon)
- 15 mL (1 c. à soupe ou 3 c. à thé) de miel
Exemples correspondant à 20 g
de glucides (action rapide)
Sous forme de comprimés ou sous forme liquide :
- 5 comprimés Dex4MD
- 7 comprimés DextrosolMD
- 9 comprimés GlucosolMD
- 20 ml (4 c. à thé) ou 4 sachets de sucre blanc dissout dans l’eau
- 250 ml (1 tasse) de boisson gazeuse régulière ou de boisson aux fruits
- 114 ml de jus + 2 sachets de sucre
- 4 bonbons durs moyens ou 8 Life SaversMD
- 20 ml (4 c. à thé) de miel, de mélasse, de sirop de maïs, de sirop de table ou de sirop d’érable
différence sucre rapide vs complexe
- glucides simples (rapide): fruits, jus de fruits, lait, yogourt, aliments sucrés, sucre raffiné
- glucides complexes: pain, craquelins, céréales, riz et pâtes alimentaires, légumineuses et pommes de terre
glucagon
- injectable: 0,5 mg (> 5 ans et moins) ou 1 mg (> 6 ans). Retirez capuchon, injectez liquide de la seringue dans la bouteille de poudre sèche, agitez doucement, prélevez dose, injectez sur la partie externe du milieu de la cuisse, jus/sucre après reprise connaissance
- spray nez
si la personne n’est pas en état de boire/manger
- Demandez à quelqu’un de composer le 911.
- Donnez immédiatement à la personne le glucagon (injectable ou nasal) prévu en cas d’urgence.
- Si la personne est inconsciente, placez-la en position latérale de sécurité (effet secondaire du glucagon: novo)
- Restez avec elle jusqu’à l’arrivée de l’ambulance. Ne lui donnez pas de nourriture ni de boisson en raison du risque d’étouffement.
- Appelez les personnes à joindre en cas d’urgence.
hyperglycémie signes et symptômes
- bouche sèche
- vision embrouillée
- soif intense
- faim exagérée
- étourdissements
- urines abondantes
- perte poids involontaire
- fatigue
- irritabilité
cause possibles hyperglycémie
- Médications oubliées
- Moins d’exercice
- Mauvais ajustement des doses de médication ou d’insuline
- Un repas copieux, etc.
prévention/gestion hyperglycémie
- prévention: Ne pas oublier de prendre la médication antihyperglycémiante, Respecter le plan alimentaire, Demeurer actif et bien hydraté, Palper les régions d’injection pour éviter d’injecter l’insuline dans la lipohypertrophie
- gestion: Prendre sa médication, s’il y avait un oubli, Boire davantage d’eau, Bouger et Consulter au besoin
Les antihyperglycémiants
- glyburide/diabeta: durée action 12-24h, dose 1,25-10mg 1-2 fois/jour, 0-30 minutes avant le repas ou aux repas si problèmes digestifs. Risque d’hypoglycémie
- metformine/glucophage: durée action 9-18h, dose 500-850 mg 1-3 fois/jour, au milieu du repas. Pas risque d’hypoglycémie
traitement à l’insuline
- découverte canadienne
- grand danger = risque d’erreur
- Les préparations d’insuline varient en fonction Du délai d’action, Du moment de l’action maximale et De la durée d’action
- analogues de l’insuline à action très rapide (limpides, plateau devant la personne)
- insulines à courte durée d’action (rapide, plateau devant la personne)
- insulines à action intermédiaire (troubles)
- analogue de l’insuline à action prolongée (limpides)
- insulines normales et NPH prémélangées (rapide + intermédiaire)
- analogues de l’insuline prémélangées (très rapide + intermédiaire)
- outils d’administration insuline: seringue, stylo injecteur, pompe à insuline
- Flacon d’insuline en réserve: Réfrigérateur jusqu’à la date de péremption et Seringues préparées (placer à la verticale ou oblique [aiguille vers le haut])
- Flacon d’insuline entamé: À la température pièce (15 et 30 degré), Se conserve pendant 28 jours (Levemir et Touejo: 42 jours), Après cela jeter, car perte en efficacité
- Ne jamais laisser l’insuline dans la voiture, car elle risque d’être exposée à des températures extrêmes et ainsi être inutilisable.
- sites injection: abdomen (éviter 1-2 doigts au pourtour du nombril, action rapide), cuisse (milieu du devant jusqu’au côté extérieur), fesses (haut) et bras (arrière, action rapide)
lipohypertrophie
- lésion épaisse ou ayant une apparence « caoutchouteuse », dure lorsque palpée.
- associée à des injecions répétées au même endroit (moins grand qu’un timbre- poste), à la réutilisation des aiguilles et l’absence d’examen régulier des régions d’injection.
- Les conséquences liées à la lipohypertrophie: diminution du taux d’absorption de l’insuline; Une absorption inconstante entraînant des variations de la glycémie; Des lésions de la peau non esthé0ques.
- prévention: diversifier les régions d’injection en section, utiliser une section par semaine, les points d’injection à l’intérieur d’une même section devraient être espacés d’au moins 2-3cm. Changer de lancette
phénomène de l’aube et effet Somogyi
- phénomène de l’aube: personne en hyperglycémie le matin ne fait pas nécessairement de diabète
- effet Somogyi: hyperglycémie -> hypoglycémie -> hyperglycémie rebond. Personne a plus de cauchemar, agitée, céphalée, transpiration. Pour différencier -> prescrire glycémie à 2-3 heure du matin et la traiter